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RAPPORT - Prebat 2

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national dans les domaines en vogue à l’étranger, car cela n’aboutit qu’à un<br />

gaspillage de ressources certain pour un rattrapage incertain ; un investissement<br />

dans un domaine où l’on constate un retard ne doit avoir pour objectif que de<br />

réaliser un bond en avant pour reprendre la tête.<br />

M. Ngô a insisté sur la nécessité de raisonner en termes de retour national<br />

sur investissement pour les moyens mis sur la recherche en énergie, car c’est ainsi<br />

que fonctionnent les partenaires européens de la France, et particulièrement les<br />

Allemands. Il existe ainsi, dans ces pays partenaires, la tentation de promouvoir<br />

des coopérations permettant en fait de faire financer par d’autres pays membres<br />

des recherches qui n’intéressent directement qu’eux seuls.<br />

M. Langlois s’est interrogé sur l’origine du milliard d’euros mis à<br />

disposition de la recherche par le Président de la République, et dont le comité<br />

opérationnel du Grenelle de l’environnement sur la recherche doit trouver<br />

l’emploi. Ce milliard ne peut être dégagé que par redéploiement dans le cadre<br />

budgétaire actuel, qui est très contraint.<br />

M. Ngô a estimé que le développement des nouvelles filières énergétiques<br />

ne pourra être financé en réalité que par le consommateur, ce qui est<br />

problématique au moment où s’exerce une forte contrainte sur le pouvoir d’achat<br />

des ménages. Il s’agirait d’étudier la manière dont les banques pourraient<br />

contribuer à trouver un financement de relais, dont le remboursement serait facilité<br />

par les économies procurées par les investissements dans les nouvelles<br />

technologies de l’énergie. En tout cas, il convient d’écarter autant que possible les<br />

aides publiques directes, au moins celles qui bénéficieraient à toute la population<br />

de façon indifférenciée, car l’expérience montre que ces aides directes alimentent<br />

un relèvement des prix : dans la mesure où le consommateur est prêt à payer un<br />

certain prix pour une technologie, il accepte de payer la somme correspondante,<br />

majorée de l’aide reçue ; le vendeur le sait, et augmente le prix d’autant, de<br />

manière en fait à s’approprier l’aide.<br />

M. Leban a observé que le soutien de l’État à des technologies presque<br />

compétitives avait du sens lorsqu’il ciblait des populations véritablement<br />

nécessiteuses, à l’image du soutien accordé par le gouvernement britannique à<br />

l’installation de pompes à chaleur dans les immeubles collectifs.<br />

Pour M. Ngô, dans la mesure où c’est le consommateur final qui assurera<br />

le succès des nouvelles technologies de l’énergie, la qualité de l’assistance à la<br />

mise en œuvre s’avère crucial ; or, elle repose sur la compétence d’artisans qui,<br />

pour l’instant, ne bénéficient pas d’un cadre structuré de formation continue. Le<br />

risque est que des prestataires indélicats profitent de l’engouement social en<br />

faveur des nouvelles technologies de l’énergie pour capter, sans offrir de<br />

véritables contreparties en termes de services qualifiés, les flux financiers que les<br />

particuliers les plus motivés sont prêts à investir dans ce domaine.

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