05.11.2014 Views

RAPPORT - Prebat 2

RAPPORT - Prebat 2

RAPPORT - Prebat 2

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— 174 —<br />

A l’échelle internationale, les actions de la France relèvent de la recherche<br />

coopérative, ou de la contribution au PCRD dans la Communauté européenne ; il<br />

est possible également, au sein de l’Union, de poursuivre des coopérations<br />

renforcées avec certains partenaires, comme la recherche en matière nucléaire en<br />

donne l’exemple.<br />

M. Langlois a proposé une grille méthodologique complémentaire, visant<br />

à classer les thèmes de recherche en fonction d’une part de leur intérêt « sociétal »,<br />

et d’autre part de leur intérêt « sectoriel », à savoir celui d’un groupe<br />

d’industriels ; les thèmes dépourvus de l’un et de l’autre doivent être laissés à<br />

l’écart, tandis que ceux suscitant les deux intérêts doivent faire l’objet d’un<br />

soutien tout particulièrement important.<br />

S’agissant des choix stratégiques à préconiser, M. Leban a mentionné : en<br />

premier lieu, l’énergie nucléaire ; ensuite, la biomasse ; troisièmement, l’énergie<br />

photovoltaïque. Il lui semble que le niveau auquel la France s’est engagée dans les<br />

diverses structures de coopération internationale pour la capture du gaz carbonique<br />

(à travers les participations de l’IFP et du BRGM) est suffisant. On peut penser<br />

que des recherches directes sur la capture du gaz carbonique soient prises en<br />

charge par les entreprises françaises internationalisées qui y voient un marché<br />

mondial fructueux ; le territoire français a peu de chances d’être un lieu de<br />

développement massif du charbon propre. M. Ngô a observé que les seuls acteurs<br />

directement intéressés en France sont les fournisseurs d’électricité concurrents<br />

d’EDF, qui ne peuvent mettre en place rapidement une capacité de production<br />

autonome autrement qu’en construisant des centrales à gaz. M. Birraux a ajouté<br />

que la France avait d’autant moins intérêt à investir sur la capture du gaz<br />

carbonique qu’elle disposait, grâce essentiellement à l’énergie électronucléaire,<br />

d’une position relative très avantageuse en Europe du point de vue de l’émission<br />

de gaz carbonique par habitant. M. Leban a abondé dans le même sens, en<br />

mentionnant que la Suède aussi était en bonne position à cet égard, grâce à son<br />

énergie hydroélectrique.<br />

S’agissant de l’énergie nucléaire, M. Leban s’est demandé si l’avance<br />

prise par la France en matière de réacteur à neutrons rapide n’était pas en<br />

diminution rapide eu égard au nombre de démonstrateurs annoncés. MM. Birraux<br />

et Ngô ont regretté que la politique communautaire de libéralisation du marché de<br />

l’électricité remette en cause l’avantage de prix qu’apporte à la France son<br />

investissement de longue date dans l’énergie nucléaire. M. Leban s’est interrogé<br />

sur l’utilité de mentionner cette réduction d’avantage dans le rapport sur la<br />

stratégie nationale. M. Langlois a remarqué qu’un pays précurseur dans un<br />

domaine a mécaniquement tendance à se remettre en cause, car s’il reste isolé dans<br />

son avantage, il fait l’objet de critiques jalouses, et si d’autres pays le rejoignent, il<br />

a le sentiment de perdre son avantage. M. Birraux a regretté qu’en dépit de<br />

l’action de promotion déterminée du Président de la République, le Gouvernement<br />

ne fasse pas bloc en faveur de l’énergie nucléaire.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!