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RAPPORT - Prebat 2

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M. Lemaître a indiqué que la démarche de concertation à la base de<br />

l’élaboration de la stratégie nationale, utilisée également dans le cadre des travaux<br />

du comité opérationnel sur la recherche dans le cadre du Grenelle de<br />

l’environnement, conduisait à essayer d’établir systématiquement un dialogue<br />

entre les acteurs publics et les acteurs privés, mais que ce dialogue était très<br />

difficile. Il a expliqué que les acteurs privés maintenaient une forte rétention<br />

d’information sur leur recherche pré-compétitive. Il a cité le cas des constructeurs<br />

automobiles, et M. Birraux, évoquant une mission ancienne sur l’énergie propre, a<br />

alors signalé qu’il avait connu ce même genre de difficulté voilà quinze ans.<br />

M. Lemaître a constaté néanmoins une amélioration de la communication avec les<br />

acteurs privés à la faveur du Grenelle de l’environnement, sous couvert de la<br />

confidentialité ; il avait ainsi pu bénéficier d’informations sur les sorties<br />

imminentes de voitures hybrides.<br />

M. Ngô a observé que la recherche industrielle privée était fortement<br />

perturbée par les évolutions de la législation européenne, la conception de<br />

véhicules hybrides fonctionnant au diesel se trouvant par exemple totalement<br />

vidée de son intérêt économique par l’entrée en vigueur en 2010 des limites<br />

prévues par la directive 2001/81/CE du 23 octobre 2001 en ce qui concerne<br />

l’émission des oxydes d’azote. M. Lemaître a cité le cas du filtre à particules, pour<br />

illustrer la rapide capacité d’adaptation des constructeurs français à la<br />

réglementation, en l’occurrence la directive 1999/30/CE du 22 avril 1999 fixant<br />

des valeurs limites pour la protection de la santé humaine pour les particules.<br />

M. Goutte a rappelé que la stratégie européenne s’efforçait elle-aussi de<br />

promouvoir un effort de recherche basé sur la coopération des acteurs publics et des<br />

acteurs privés, avec d’ores et déjà un certain succès s’agissant par exemple de<br />

l’hydrogène. Il a énuméré les six plateformes prévues par le SET Plan : énergie<br />

éolienne, énergie solaire, bioénergie, capture / transport / stockage du gaz carbonique,<br />

réseaux électriques intelligents, fission nucléaire. Il a observé que les réseaux<br />

électriques allaient effectivement se complexifier avec le raccordement croissant de<br />

sources épisodiques et de maisons à énergie positive ; qu’ils constituaient en euxmêmes<br />

une première réponse au problème du stockage de l’énergie.<br />

Revenant sur le besoin de définir une stratégie nationale, M. Langlois a<br />

fait remarquer qu’une pléthore en ce domaine risquait plutôt de se traduire par une<br />

absence de choix fermes, et M. Goutte en a convenu, évoquant le besoin d’une<br />

instance pour valider un document de référence nationale issu des travaux des<br />

groupes de concertation. Il a indiqué que la stratégie concernant les nouvelles<br />

technologies de l’énergie, notamment celles concernant l’énergie nucléaire, serait<br />

validée par un prochain comité de l’énergie atomique ; qu’il serait sans doute<br />

pertinent de procéder d’une manière équivalente pour l’ensemble de la stratégie de<br />

la recherche dans le domaine de l’énergie, mais qu’en tout état de cause, cela ne<br />

pourrait avoir lieu qu’une fois achevées un certain nombre de restructurations<br />

institutionnelles en cours dans les ministères concernés, notamment au Ministère

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