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RAPPORT - Prebat 2

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plombiers). Il a estimé que les recherches sur l’hydrogène devaient se structurer<br />

pragmatiquement en fonction des utilisations envisageables : hydrogénisation des<br />

biocarburants ou des hydrocarbures fossiles, piles à combustibles de petite taille,<br />

stockage de l’énergie produite par des sources décentralisées ; qu’une<br />

collaboration était envisageable avec l’allemand Daimler pour la filière<br />

d’utilisation massive dans l’automobile, à travers l’hydrolyse à haute température<br />

s’appuyant sur les réacteurs nucléaires de quatrième génération. Il a évoqué le<br />

rapport de Bruno Jarry sur les biocarburants pour signaler que le besoin de mettre<br />

en place un démonstrateur pour la production thermochimique des biocarburants<br />

de deuxième génération appelait sans doute à une collaboration européenne.<br />

MM. Crampes et Ngô sont revenus sur l’importance de la formation des<br />

artisans pour la diffusion des technologies, M. Ngô évaluant un besoin de mise à<br />

niveau concernant plusieurs centaines de milliers de professionnels. Ils ont tous<br />

deux soutenus, contre Mme Bourrier s’interrogeant sur le risque de dilution dans<br />

une approche trop large, que la mission d’évaluation de l’OPECST devait prendre<br />

en compte la manière dont la stratégie nationale de recherche pouvait se justifier<br />

au regard de la possibilité d’utiliser la technologie comme un levier de l’activité<br />

économique. M. Crampes a insisté sur le fait que l’organisation de la recherche<br />

devait intégrer la remontée d’informations techniques via les professionnels qui se<br />

trouvent au contact de la clientèle finale (modèle « demand pulled ») ; que la<br />

France négligeait trop souvent ce canal à la différence d’autres pays, en raison de<br />

sa tradition centralisatrice, qui, dans le domaine de la recherche, se traduisait par<br />

une confiscation jalouse du droit d’initiative technologique par les laboratoires<br />

(modèle « technology pushed »).<br />

M. Eric Lemaître a rappelé que la création des pôles de compétitivité avait<br />

vocation à répondre à ce genre de difficulté par la communication entre les<br />

différents acteurs d’une filière technologique ; que les chambres de commerce<br />

pouvaient servir également de point d’appui pour la formation technologique des<br />

artisans. Il a observé que, s’agissant de la formation des ingénieurs, le déficit<br />

potentiel à combler qui se dessinait dans la filière nucléaire se retrouvait également<br />

dans la filière aéronautique, ce qui était l’indice d’un problème plus général.<br />

M. Goutte a contesté, sans la remettre globalement en cause, la pertinence<br />

du modèle « demand pulled » dans certains cas : la recherche sur les réacteurs<br />

nucléaires de quatrième génération, ou sur les biocarburants. M. Ngô a remarqué<br />

que le modèle « technology pushed » avait cours chez Airbus, produisant des<br />

avions conçus par les ingénieurs, alors que chez Boeing, ce sont les pilotes qui<br />

initiaient la démarche technologique, conduisant à la production d’avions très<br />

appréciés par les personnels de bord.<br />

M. Birraux a demandé comment la stratégie nationale pourrait un peu mieux<br />

prendre en compte les partenariats public-privé dans la recherche sur l’énergie.

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