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RAPPORT - Prebat 2

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réelles de ces sources alternatives pour que ces aides qui faussent les mécanismes<br />

régulateurs du marché soient limitées dans le temps.<br />

M. Mandil a dénoncé à son tour une trop grande précipitation le domaine<br />

des biocarburants, faisant fi des limites des ressources en terre et en eau. Il a aussi<br />

décrit le soutien public à la fusion nucléaire comme potentiellement contreproductif,<br />

car détournant des moyens financiers vers une technologie à échéance trop<br />

lointaine, alors que le besoin de trouver des compléments d’énergie est pressant.<br />

M. Ngô a expliqué que l’allocation de crédits devait se faire en partant de<br />

l’analyse des besoins. Il a observé à cet égard qu’il y avait peu à gagner à investir<br />

sur des modes alternatifs de production d’électricité, car la part de production<br />

véritablement à mettre aux normes de la lutte contre l’effet de serre n’était que de<br />

10% ; qu’en revanche, les gains potentiels à obtenir sur ce plan dans le domaine<br />

des transports ou celui du chauffage étaient considérables. Dans le domaine des<br />

transports, on pourrait tirer directement avantage des progrès de l’électricité<br />

propre en développant des véhicules rechargeables, au moins sous forme hybrides.<br />

Dans le domaine du chauffage, il faut trouver le moyen de faire progresser<br />

l’isolation sans diminuer de façon trop sensible l’espace habitable. Il a estimé qu’il<br />

existait des perspectives de dégager à l’échelle internationale des revenus<br />

importants pour les laboratoires qui parviendraient à mettre au point des brevets<br />

dans ces domaines.<br />

S’agissant des biocarburants, M. Ngô a décrit le saut que représenterait le<br />

recours à de la biomasse marine, permettant d’améliorer d’un facteur 10.<br />

l’efficacité énergétique de l’exploitation de la surface de culture.<br />

2°) L’insertion de la recherche française dans les programmes<br />

internationaux<br />

M. Langlois a signalé que la stratégie française de recherche devait<br />

privilégier la collaboration au sein de programmes européens, une démarche<br />

purement française ne pouvant se concevoir que par défaut d’un cadre européen.<br />

M. Mandil a rejeté l’idée qu’une démarche conduite dans une logique<br />

d’indépendance nationale fût possible, et a observé que tous les grands accidents<br />

énergétiques de l’histoire avaient une origine purement nationale,<br />

l’internationalisation de la gestion du besoin énergétique jouant ainsi un rôle<br />

stabilisateur. Il s’est déclaré optimiste sur les possibilités d’un renforcement de la<br />

stratégie communautaire en matière d’énergie, à partir des prémices actuelles ; il a<br />

constaté que l’approche retenue faisant une place à la fois aux énergies<br />

renouvelables, à la capture du gaz carbonique et à l’électricité nucléaire, était<br />

équilibrée, que les dangers liés à la formation de goulots d’étranglement du fait<br />

d’une défaillance de formation étaient identifiés et pris en charge ; que certes, le

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