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RAPPORT - Prebat 2

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— 103 —<br />

puis du transport. L’électricité produite par recours à l’énergie solaire ou éolienne,<br />

éventuellement utilisée de manière combinée, permettrait en ce cas de procéder<br />

sur place à l’électrolyse produisant l’hydrogène qui serait stocké. Ce dispositif<br />

présenterait l’avantage d’utiliser au mieux l’apport des énergies renouvelables,<br />

malgré leur intermittence. Cependant, il impliquerait d’atteindre, au niveau de<br />

chaque station, le niveau de performance requis pour une production de gaz très<br />

pur ; chacune constituerait de surcroît, en elle-même, une installation industrielle<br />

dangereuse ; les coûts d’implantation puis de maintenance en seraient donc élevés.<br />

Chaque station devrait en outre disposer d’un accès à une ressource suffisante en<br />

eau pour alimenter le procédé d’électrolyse. Enfin, en dépit du stockage,<br />

l’intermittence fondamentale des énergies solaire ou éolienne empêcherait, de<br />

toute façon, de garantir en permanence un niveau d’approvisionnement suffisant<br />

en hydrogène ; un dispositif de secours serait sans doute indispensable. Un tel<br />

mode d’alimentation décentralisée des pompes à hydrogène supposerait donc des<br />

progrès techniques importants, notamment pour rendre son coût compatible avec<br />

un déploiement de masse.<br />

► S’agissant du stockage embarqué, il s’effectue aussi dans des<br />

conditions peu efficaces, car les normes de sécurité imposent, quelle que soit la<br />

technologie utilisée (pression hyperbare, hydrures, nanotubes de carbone), un<br />

système de conditionnement très résistant représentant de l’ordre de 95% de la<br />

masse totale du réservoir, le combustible lui-même ne constituant que les 5%<br />

restants.<br />

A tous les stades, un important investissement dans la sécurité est en tout<br />

état de cause nécessaire, entraînant un surcoût, d’autant que l’hydrogène brûle<br />

avec une flamme invisible, uniquement repérable avec un détecteur infrarouge.<br />

Enfin, vos rapporteurs ont montré dans leur rapport sur « les nouvelles<br />

technologies de l’énergie » de mars 2006 , que la production en masse de piles<br />

PEM se heurterait, en l’état de l’art, à divers verrous : le coût des membranes<br />

Nafion (5 000 à 10 000 euros par véhicule), la disponibilité mondiale du platine<br />

utilisé comme catalyseur.<br />

La réussite des démonstrations, qui concernent le segment final de la<br />

conversion en énergie motrice, confère donc à la technologie du « moteur à<br />

hydrogène » une crédibilité faisant abstraction des contraintes pesant sur l’amont<br />

de la filière. A l’occasion de leur visite aux États-Unis, vos rapporteurs ont pu<br />

noter que leurs interlocuteurs de la Commission de l’énergie de Californie<br />

considéraient comme assez anecdotique « l’Autoroute de l’hydrogène » mise en<br />

place dans cet État, dont certaines stations ont d’ailleurs été démontées.<br />

En France, l’IFP place le véhicule « hybride hydrogène » au bout de sa<br />

« roadmap » sur les systèmes de motorisation, en le positionnant comme la cible<br />

d’industrialisation à la fois la plus incertaine, et la plus lointaine (vers 2030),<br />

nettement au-delà de horizon temporel prévu pour les véhicules hybrides<br />

rechargeables. Par ailleurs, M. Serge Feneuille, président du Haut Conseil de la

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