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RAPPORT - Prebat 2

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correspond à une déperdition de chaleur (avec un rendement de l’ordre de 35%)<br />

qui peut être utile dans une situation où l’on recherche un fonctionnement en<br />

cogénération.<br />

A partir de là, on conçoit très bien l’intérêt de la pile à combustible pour<br />

deux types d’usage tournés vers le grand public :<br />

- l’approvisionnement en électricité et en chaleur des sites résidentiels<br />

coupés du réseau d’électricité, en zone isolée de montagne par exemple. En ce cas,<br />

la puissance requise va du kilowatt au mégawatt. Le pile à combustible se trouve<br />

alors en concurrence avec les énergies renouvelables, mais elle peut aussi<br />

fonctionner de manière complémentaire avec celles-ci, soit en prenant leur relais<br />

dans leurs moments d’interruption, soit en utilisant un combustible produit par<br />

elles, et dont les excédents sont stockés sur place, comme de l’hydrogène obtenu<br />

par électrolyse locale. Cette technologie offre cependant des perspectives d’usage<br />

limitées en France, pays dont la couverture électrique est assez complète ;<br />

- l’alimentation des appareils portables (téléphones mobiles, ordinateurs<br />

portables, caméscopes, lecteurs vidéo portables, assistants électroniques de<br />

poche), lorsqu’elle doit pouvoir s’effectuer durant des périodes longues<br />

d’éloignement du réseau électrique, empêchant toute recharge de batterie. Il faut<br />

fournir une puissance allant de 0,1 à 10 watts. Les travaux de recherche relatifs à<br />

cet usage, conduits notamment au LITEN, Laboratoire d’innovation sur les<br />

technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux, situé à Grenoble,<br />

doivent faire face aux complexités de la miniaturisation des composants<br />

techniques, et de l’évacuation des flux de chaleur et de vapeur d’eau. Cependant<br />

on peut imaginer qu’en cas de succès, et d’abaissement suffisant du prix, la facilité<br />

et la rapidité de l’opération de remplacement d’une cartouche, et l’autonomie plus<br />

grande procurée par ce mode d’alimentation, cinq fois plus longue environ,<br />

l’amène à prendre plus généralement le pas sur les batteries rechargeables pour ce<br />

domaine d’application.<br />

b) Les limites d’une application à l’automobile<br />

Le principe de la pile à combustible a été découvert en 1839 1 , et depuis il<br />

fascine, car il réduit les émissions consécutives à la production d’électricité à de la<br />

chaleur et de la vapeur d’eau. Cette fascination n’a pu que s’accroître à la faveur<br />

des préoccupations sur le changement climatique.<br />

Depuis l’origine, le parcours de cette technologie n’a pas pourtant été sans<br />

embûches : il a fallu découvrir la nécessité d’un catalyseur (1889), puis le rôle<br />

joué par la température (1921). En 1953, Francis T. Bacon réalisa une pile avec un<br />

électrolyte alcalin et des électrodes poreuses de nickel et d’oxydes de nickel dont<br />

le modèle a servi pour les programmes spatiaux Gemini et Apollo. En 1970, Du<br />

Pont a mis au point la membrane Nafion, qui sert encore aujourd’hui d’électrolyte<br />

dans les piles de type PEM. Le premier choc pétrolier a relancé les recherches,<br />

1 Par William Robert Grove, avocat puis juge britannique, pratiquant la chimie en amateur.

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