Proposition de l'agglomération de Longueuil - PMAD

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05.11.2014 Views

Plan métropolitain d’aménagement et de développement de la CMM Proposition de l’agglomération de Longueuil – Rapport final PARTIE 2 PÉRIMÈTRE D’URBANISATION ET TERRITOIRE VOUÉ À L’URBANISATION – 2031 Mandat de la CMM La délimitation du périmètre métropolitain. Suite à la définition des territoires voués à l’urbanisation optimale de l’espace et des seuils de densités applicables, on nous demande, dans une perspective de développement durable, de définir des orientations, des objectifs et des critères aux fins d’assurer la compétitivité et l’attractivité du territoire de la CMM à l’égard du périmètre métropolitain suivant l’horizon de planification 2031 ainsi qu’en tenant compte de la limite du territoire agricole en 2010. S’il y a lieu, nous devons indiquer les superficies supplémentaires suivant un horizon de planification 2031. Cette information doit tenir compte de la capacité d’accueil déterminée par la CMM dans les axes de transport collectif métropolitain, lorsque applicable. Dans la présente partie, nous traiterons de : - Besoins, par fonction, en espace urbain selon un horizon 2031 (en lien avec la partie précédente); - Identification et justification sommaire des espaces supplémentaires requis; - Identification du périmètre d’urbanisation et du territoire voué à l’urbanisation en 2031. BESOINS SUPPLÉMENTAIRES EN ESPACE DE DÉVELOPPEMENT Vocation résidentielle Tel que précisé à la section précédente, les sites structurants de développement et de redéveloppement actuels permettent, en appliquant les seuils minimums de densification proposés, de rencontrer, voire dépasser, les projections du MTQ pour l’horizon de développement 2031. Ainsi, aucun espace supplémentaire n’est requis pour la fonction résidentielle. Vocation commerciale En 2009, la firme AltusGéocom a réalisé, à la demande de la CMM, une étude intitulée « Évolution récente du secteur du commerce de détail et analyse prospective ». Cette analyse décrit le développement de l’espace commercial de l’agglomération de Longueuil et l’inscrit dans la dynamique spatiale de la hiérarchie des pôles à l’échelle de la CMM. En effet, les pôles majeurs offrant des biens et services spécialisés dont l’influence est plus large sont complétés par des pôles intermédiaires et mineurs desservant de plus petits territoires. Les zones d’influence traversent donc les limites administratives et le potentiel de développement du stock commercial dépend de la demande et de l’offre des secteurs voisins. L’étude de positionnement commercial confirme ainsi le rôle de l’agglomération de Longueuil comme pôle de destination desservant notamment la Rive-Sud et certains secteurs de Montréal, dont l’Île-des-Sœurs. Ainsi, son offre commerciale excède les stricts besoins de sa population. L’accessibilité par automobile, la diversité de produits et l’éventail des activités favorisent son rayonnement. 44 / 62

Plan métropolitain d’aménagement et de développement de la CMM Proposition de l’agglomération de Longueuil – Rapport final À court et moyen termes, toujours selon l’étude réalisée pour la CMM, le développement de la structure commerciale s’inscrira dans la continuité des projets amorcés et de ceux en planification. D’ici 2016, le secteur du détail de l’ensemble du territoire métropolitain devrait suivre le modèle d’affaires de la grande distribution puisque le concept de grandes surfaces n’a pas encore atteint la maturité. La rationalisation et l’optimisation des réseaux amèneront les activités immobilières à opter pour ce modèle dans les secteurs de l’alimentation, de la pharmacie et des marchandises générales. Il y aura la construction de nouveaux points de vente de type grande surface, l’agrandissement de certains, la relocalisation de commerces dans des sites plus stratégiques et l’implantation de nouvelles chaines étrangères. La croissance anticipée du stock commercial ne sera pas réservée aux grands pôles commerciaux et aux sites stratégiques, elle impliquera l’ensemble des artères et des secteurs commerciaux de calibre régional et de voisinage. Toutefois, puisque le stock total de superficies commerciales dans les pôles considérés par la CMM risque de s’accroître de 0,74 à 0,93 M de m 2 d’ici 2016, mais que l’augmentation de la demande justifie la construction de seulement 0,68 M m 2 , un processus de remplacement s’engagera pour tendre vers un équilibre. Globalement, si ce n’est du secteur Saint-Bruno-de- Montarville et du Quartier Dix30, ce sont surtout les pôles de Laval et de l’Île de Montréal qui recevraient la croissance en stock commercial à court et moyen termes. À Longueuil, le boulevard Taschereau, le chemin de Chambly et le boulevard Cousineau seraient davantage des sites vulnérables qui pourraient être affectés par le processus de renouvellement du stock commercial. D’autres pôles mineurs pourraient être vulnérables au processus de remplacement, tel que les artères commerciales traditionnelles offrant peu de biens et services de commodité, les secteurs commerciaux centrés sur de petits centres commerciaux traditionnels non rénovés et les artères commerciales métropolitaines dont la vocation est ambigüe. D’après l’analyse, le paysage commercial évoluera à moyen et long termes selon trois tendances qui influenceront l’évolution de la demande, soit 1,38 M m 2 d’ici 2026. Tout d’abord, elle prévoit le plafonnement du stock commercial global. En effet, la pression pour le développement de nouvelles superficies commerciales devrait diminuer, car l’offre globale de la CMM risque de se trouver en situation excédentaire. Aussi, le vieillissement de la population pourrait ralentir la croissance des banlieues éloignées, diminuer graduellement les niveaux de dépense et axer de plus en plus l’économie vers les services. La croissance des valeurs écologiques peu favorables à l’exurbanisation et à la dépendance automobile ainsi que l’augmentation des coûts des transports s’ajoutent aux facteurs qui joueront un rôle dans la diminution de la mobilité des consommateurs. Les activités de nature commerciale devront ainsi s’adapter à ces nouvelles réalités. Les emplacements plus centraux seraient davantage convoités et le redéveloppement, plus stratégique. L’espace commercial de certains secteurs en déclin risque ainsi de devenir excédentaire et certains immeubles ou tronçons d’artères d’être convertis en d’autres usages. La planification de la fonction commerciale est aussi influencée par les activités immobilières du secteur privé. Suivant les qualités stratégiques, le coût et la rentabilité potentielle des emplacements, le développement ne répond pas nécessairement à une croissance de la demande, mais entre plutôt dans un jeu d’équilibre où les lieux moins performants et moins attrayants sont délaissés au profit des nouveaux projets. Une deuxième tendance serait la réduction des très grandes surfaces standardisées. En effet, il est prévu que la taille moyenne des magasins plafonnera et possiblement diminuera. Leur rentabilité reposant sur la desserte de grands territoires, le positionnement en périphéries essentiellement accessibles en automobile et l’internationalisation des approvisionnements, les très grandes surfaces deviendraient de moins en moins rentables étant donné la hausse des coûts des transports. Aussi, la croissance relative du marketing de niche laisserait tranquillement place aux 45 / 62

Plan métropolitain d’aménagement et <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la CMM<br />

<strong>Proposition</strong> <strong>de</strong> l’agglomération <strong>de</strong> <strong>Longueuil</strong> – Rapport final<br />

À court et moyen termes, toujours selon l’étu<strong>de</strong> réalisée pour la CMM, le développement <strong>de</strong> la<br />

structure commerciale s’inscrira dans la continuité <strong>de</strong>s projets amorcés et <strong>de</strong> ceux en planification.<br />

D’ici 2016, le secteur du détail <strong>de</strong> l’ensemble du territoire métropolitain <strong>de</strong>vrait suivre le modèle<br />

d’affaires <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> distribution puisque le concept <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s surfaces n’a pas encore atteint la<br />

maturité. La rationalisation et l’optimisation <strong>de</strong>s réseaux amèneront les activités immobilières à<br />

opter pour ce modèle dans les secteurs <strong>de</strong> l’alimentation, <strong>de</strong> la pharmacie et <strong>de</strong>s marchandises<br />

générales. Il y aura la construction <strong>de</strong> nouveaux points <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> type gran<strong>de</strong> surface,<br />

l’agrandissement <strong>de</strong> certains, la relocalisation <strong>de</strong> commerces dans <strong>de</strong>s sites plus stratégiques et<br />

l’implantation <strong>de</strong> nouvelles chaines étrangères. La croissance anticipée du stock commercial ne<br />

sera pas réservée aux grands pôles commerciaux et aux sites stratégiques, elle impliquera<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s artères et <strong>de</strong>s secteurs commerciaux <strong>de</strong> calibre régional et <strong>de</strong> voisinage.<br />

Toutefois, puisque le stock total <strong>de</strong> superficies commerciales dans les pôles considérés par la<br />

CMM risque <strong>de</strong> s’accroître <strong>de</strong> 0,74 à 0,93 M <strong>de</strong> m 2 d’ici 2016, mais que l’augmentation <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> justifie la construction <strong>de</strong> seulement 0,68 M m 2 , un processus <strong>de</strong> remplacement<br />

s’engagera pour tendre vers un équilibre. Globalement, si ce n’est du secteur Saint-Bruno-<strong>de</strong>-<br />

Montarville et du Quartier Dix30, ce sont surtout les pôles <strong>de</strong> Laval et <strong>de</strong> l’Île <strong>de</strong> Montréal qui<br />

recevraient la croissance en stock commercial à court et moyen termes. À <strong>Longueuil</strong>, le boulevard<br />

Taschereau, le chemin <strong>de</strong> Chambly et le boulevard Cousineau seraient davantage <strong>de</strong>s sites<br />

vulnérables qui pourraient être affectés par le processus <strong>de</strong> renouvellement du stock commercial.<br />

D’autres pôles mineurs pourraient être vulnérables au processus <strong>de</strong> remplacement, tel que les<br />

artères commerciales traditionnelles offrant peu <strong>de</strong> biens et services <strong>de</strong> commodité, les secteurs<br />

commerciaux centrés sur <strong>de</strong> petits centres commerciaux traditionnels non rénovés et les artères<br />

commerciales métropolitaines dont la vocation est ambigüe.<br />

D’après l’analyse, le paysage commercial évoluera à moyen et long termes selon trois tendances<br />

qui influenceront l’évolution <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, soit 1,38 M m 2 d’ici 2026. Tout d’abord, elle prévoit le<br />

plafonnement du stock commercial global. En effet, la pression pour le développement <strong>de</strong><br />

nouvelles superficies commerciales <strong>de</strong>vrait diminuer, car l’offre globale <strong>de</strong> la CMM risque <strong>de</strong> se<br />

trouver en situation excé<strong>de</strong>ntaire. Aussi, le vieillissement <strong>de</strong> la population pourrait ralentir la<br />

croissance <strong>de</strong>s banlieues éloignées, diminuer graduellement les niveaux <strong>de</strong> dépense et axer <strong>de</strong><br />

plus en plus l’économie vers les services. La croissance <strong>de</strong>s valeurs écologiques peu favorables à<br />

l’exurbanisation et à la dépendance automobile ainsi que l’augmentation <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong>s transports<br />

s’ajoutent aux facteurs qui joueront un rôle dans la diminution <strong>de</strong> la mobilité <strong>de</strong>s consommateurs.<br />

Les activités <strong>de</strong> nature commerciale <strong>de</strong>vront ainsi s’adapter à ces nouvelles réalités. Les<br />

emplacements plus centraux seraient davantage convoités et le redéveloppement, plus<br />

stratégique. L’espace commercial <strong>de</strong> certains secteurs en déclin risque ainsi <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir<br />

excé<strong>de</strong>ntaire et certains immeubles ou tronçons d’artères d’être convertis en d’autres usages. La<br />

planification <strong>de</strong> la fonction commerciale est aussi influencée par les activités immobilières du<br />

secteur privé. Suivant les qualités stratégiques, le coût et la rentabilité potentielle <strong>de</strong>s<br />

emplacements, le développement ne répond pas nécessairement à une croissance <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,<br />

mais entre plutôt dans un jeu d’équilibre où les lieux moins performants et moins attrayants sont<br />

délaissés au profit <strong>de</strong>s nouveaux projets.<br />

Une <strong>de</strong>uxième tendance serait la réduction <strong>de</strong>s très gran<strong>de</strong>s surfaces standardisées. En effet, il est<br />

prévu que la taille moyenne <strong>de</strong>s magasins plafonnera et possiblement diminuera. Leur rentabilité<br />

reposant sur la <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong> grands territoires, le positionnement en périphéries essentiellement<br />

accessibles en automobile et l’internationalisation <strong>de</strong>s approvisionnements, les très gran<strong>de</strong>s<br />

surfaces <strong>de</strong>viendraient <strong>de</strong> moins en moins rentables étant donné la hausse <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong>s<br />

transports. Aussi, la croissance relative du marketing <strong>de</strong> niche laisserait tranquillement place aux<br />

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