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Témoignage - Après coup, qu’en pensent les élèves de Montmélian ?
Repères pratiques
Dans le cadre de l’opération « Ton collège à la
montagne » proposée par le Conseil Général de
Savoie depuis septembre 2011, le collège Pierre
et Marie Curie de Montmélian (73) porte un projet
pédagogique avec les classes de 6 ème au refuge
de L’Orgère (73) 1 .
Les objectifs généraux : 1/ faire découvrir à
l’élève de 6° l’environnement de haute montagne
dans un cadre sécurisé et accessible ; 2/
lui permettre de s’intégrer dans sa classe et
construire un lien social ; 3/ lui donner envie
de développer son activité de randonnée.
Le lien avec le projet d’établissement : enrichir
la culture par une ouverture sur l’extérieur.
Permettre des découvertes et enrichissement
plus variés, plus larges.
Le lien avec le Contrat d’objectifs : ouverture
culturelle. Donner envie d’intégrer le groupe
Montagne dans le cadre de l’accompagnement
éducatif.
Le lien avec le projet EPS :
Autonomie : Se connaître, s’organiser, connaître
ses limites, gérer son effort.
Initiative : Découvrir le milieu dans lequel
j’évolue pour l’appréhender en toute sécurité.
Solidarité : S’investir pour construire du lien
social. Communiquer, partager, s ‘accepter,
s’entraider.
J’ai voulu aller rechercher le ressenti et ce qu’il
restait de souvenirs de l’expérience, 9 mois
après. J’ai donc créé un questionnaire que j’ai
fait passer aux 2 classes concernées2, en voici
les retours.
Concernant la vie en refuge, l’expérience de
dormir en dortoir en montagne a été majoritairement
positive. La moitié d’entre eux souhaite
la renouveler, 1/3 pour le cadre spécifique du refuge,
2/3 pour la convivialité (« excitant de dormir
en dehors de chez soi »). La priorité est l’organisation
dans le dortoir et tenir compte de l’autre
(préoccupation majeure : « avec qui je vais être »).
Ceci souligne également la préoccupation de
cohésion dans le choix des camarades avec qui
partager son lieu de vie. La nécessité pour l’élève
d’être autonome et de gérer ses affaires n’est
pas ressentie du tout comme prioritaire, ce qui
peut se démarquer de l’intention première de
l’adulte. De ce fait, l’intervention de l’adulte est
indispensable et très active à ce moment-là. Le
temps du repas reste un temps ordinaire dont
le souvenir est lié à la convivialité (ou bien est
particulièrement fixé s’il est associé à un évènement
particulier, ici l’anniversaire). Quant à la
veillée, la partie questionnaire interactif a été
totalement évacuée pour ne retenir que celle
de contes. L’apport de connaissances sur ce créneau
ne semble donc pas prioritaire ni pertinent.
Ou alors l’organiser sous une forme jouée, style
mémory ou autre.
Concernant la randonnée en montagne, on découvre
que pour 2/3 c’est un milieu déjà connu
et familier par certains aspects. La grande randonnée
a été préférée au sentier découverte,
malgré la difficulté nettement plus importante.
La sensibilité au paysage fait l’unanimité, suivie
de l’intérêt pour la présence d’animaux.
Il est surprenant de se rendre compte que
30/45 élèves ne gardent aucun souvenir des
multiples connaissances abordées pendant le
sentier découverte. Cela amène à s’interroger
sur les moyens à mettre en place pour fixer ses
connaissances, à court ou moyen terme, sachant
que le jeu interactif au moment de la veillée (qui
reprenait ces notions) n’a pas atteint non plus
cet objectif. La sensibilité à l’environnement est
présente dans le fait d’être en montagne (« le décor
», « sensation d’être grand » !), surtout la différence
par rapport aux nuisances urbaines (« pas
de pollution, pas de bruit »). La curiosité par rapport
à la faune est dominante. L’aspect ludique
est souligné également par les élèves.
Avec 39 élèves sur 44 qui considèrent que cette
expérience leur a permis de faire connaissance
avec la classe, l’objectif de recherche de cohésion
est atteint. 3 enfants sur 4 souhaitent renouveler
l’expérience de dormir en refuge. 1 sur
7 ne veut pas retourner en montagne. Parmi les
meilleurs souvenirs cités : les marmottes, la balade
avec le pique-nique, la vue quand le brouillard s’est
3
1 - L’enseignante emmène également des collégiens en refuge dans le cadre d’un groupe Montagne qui fonctionne toute l’année en accompagnement éducatif.
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