GUIDE-jeunes-et-refuges-BD

n Passer une nuit en refuge l’été
Le temps du loisir et des vacances (randonnée,
pratique sportive, détente…) permet davantage
la mixité et la rencontre d’autres pratiquants car
la fréquentation estivale des refuges est plus
importante et variée.
n Passer une nuit en refuge à
l’automne
C’est le début de l’année scolaire. Une sortie en
montagne avec nuit en refuge permet de créer
une dynamique de groupe ; c’est un facteur
de cohésion. En septembre (ou octobre pour
certains refuges ouverts tard), les nuits sont plus
courtes et cela favorise l’atmosphère « abri »
du refuge. Et cela permet un travail particulier
sur la nuit, avec de belles observations du ciel
de montagne… sans se coucher tard ! Enfin,
certaines personnes ressources, comme les
gardes-moniteurs de parcs, sont plus facilement
disponibles à cette saison (le printemps étant
consacré aux nombreux comptages naturalistes
en montagne).
Témoignage - Séjour régulier en refuge pour les 3 ème année de Bac Pro
« Plomberie et métiers de la montagne »
«Parmi les facteurs à l’origine du projet, nous avions le souci de renforcer la transmission de la culture de la montagne
qui était le fait des grands-parents et des parents et qui n’existe presque plus aujourd’hui. Nous voulions donc que les
jeunes rencontrent des acteurs de la montagne. Nous avons aussi constaté que les élèves connaissent peu ou pas le territoire
du Parc de la Vanoise, qu’ils en ont une image faussée, alors qu’un certain nombre d’élèves habitent les communes
du Parc. Il nous semblait donc important de leur permettre de côtoyer les agents du Parc dans la durée pour échanger
avec eux et mieux les connaître. Par ailleurs, au lycée, les élèves sont formés aux métiers du bâtiment et aux métiers de
la montagne, et en particulier du ski. Se forger une culture de la montagne permet d’apporter un service supplémentaire
dans le métier de moniteur de ski afin de répondre aux questions élémentaires du public sur le milieu montagne.
En terme de dynamique de groupe, permettre à des jeunes de passer une semaine en refuge a permis de créer une vraie
cohésion de classe, surtout en vivant des expériences originales (le dernier jour, à 5h du matin, les élèves sont partis seuls
ou à deux dans la forêt proche pour vivre un petit moment d’écoute et d’observation personnel, avec ensuite le partage
en groupe de ce qui a été entendu et ressenti). Enfin, le lycée a mis en place un système de « rites » pour chaque niveau
de classe. Instauré depuis 3 ans, le séjour en refuge est devenu le rituel de l’année pour cette tranche d’âge (17 ans). Les
jeunes demandent même « est-ce qu’on va bien en refuge cette année ? ».
Stéphane Damas, chef de travaux au lycée
« Le principal intérêt de ce projet pour le Parc national de la Vanoise est la rencontre de futurs professionnels du ski et
du BTP. Un public que nous avons moins l’occasion de croiser lors de nos actions de sensibilisation. Nous souhaitions par
l’expérience du terrain, sur une semaine, leur faire partager notre culture montagnarde in situ. Réaliser ensemble des
calades ou regarder l’architecture des chalets d’alpage prend une toute autre dimension que de juste en parler dans une
conférence. Ces jeunes acquièrent au lycée et dans leurs stages une solide culture professionnelle. Nous avons cherché à
leur apporter le complément culturel qui est le centre de nos propres valeurs de conservation de la nature en montagne.
Cette semaine est pour eux l’occasion de rencontrer d’autres professionnels de la montagne, gardes-moniteurs, accompagnateurs
en montagne, gardiennes du refuge, etc. et de vivre un moment fort, ensemble en altitude ».
n Passer une nuit en refuge l’hiver
Cela permet la pratique d’activités hivernales
(raquettes, etc.) et la découverte de la nature sous
la neige, dans une ambiance encore plus sauvage,
avec un sentiment d’isolement décuplé. Peu de
Guido Meeus, technicien éducation environnement au parc national de la Vanoise
refuges sont accessibles en hiver sans une véritable
connaissance des pratiques sportives de montagne
à cette saison si particulière où les risques sont
accrus. Il est donc indispensable de partager ce projet
avec des adultes expérimentés (au moins dans
l’intention) et des professionnels de la montagne.
La sortie en refuge
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