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Partir deux jours et une nuit en refuge offre
des opportunités pédagogiques et éducatives
plus larges et plus riches que si l’on partait
deux fois une journée avec le même groupe.
• C’est l’occasion d’aller plus loin, d’atteindre
des lieux qu’une seule journée ne permet
pas d’atteindre.
• C’est d’ailleurs un des rôles premiers des
refuges,
• C’est aussi partir pour un temps long (d’un
point de vue pédagogique). De ce fait, il
est plus facile de s’autoriser des moments
« libres » dans la montagne. Prendre le
temps de ne rien faire dans un milieu inhabituel
peut être en soi une activité éducative,
• C’est une expérience de vie collective
originale, dormir dans un espace commun
(ce qui tranche avec la vie quotidienne et ses
espaces privatifs), exiguïté, isolement, inconfort
relatif, relation à l’autre dans la gestion
de la proximité/intimité, partage de la table,
dormir dans le même espace,
• La nuit en refuge permet de vivre les temps
particuliers de la soirée, du crépuscule, de la
nuit, de l’aube… de faire l’expérience de la
nuit noire, sans pollution lumineuse,
• Partir longtemps (c’est relatif) et loin
(surtout symboliquement) implique plus de
responsabilités pour tout le monde, adultes
mais aussi enfants. C’est l’occasion de les
responsabiliser, de les rendre acteurs de leur
sécurité et de leur confort,
• Pour l’éducateur, c’est l’occasion d’avoir
le temps de se centrer sur l’enfant et plus
seulement sur la connaissance, de découvrir
d’autres facettes de chaque enfant,
• C’est favoriser la création d’une dynamique
de groupe particulière dans cet espace, une
aventure commune,
© Nicolas Raynaud
• Ce temps long en montagne favorise la
mise en œuvre de pratiques pédagogiques
que l’on a parfois du mal à utiliser pleinement
sur des demi-journées ou même des
journées, faute de temps :
- Se poser, solliciter les sens et les émotions,
- Favoriser les pédagogies actives : plongée
dans l’univers de la montagne, susciter
l’intérêt commun, actions de découverte et
de recherche,
- Exploiter le temps d’immersion : sas
d’entrée dans un autre monde, transition,
rupture d’avec le monde d’en bas, d’avec les
« pollutions et virtualités » de notre quotidien
(téléphone, TV, jeux vidéos, …)
- Installer un apprentissage initial puis des
rappels le deuxième jour,
- Dessiner (au début et à la fin pour voir la
différence),
- Développer la coopération, le travail de
groupe.
Permettre de se construire des souvenirs
communs et partagés à partir de l’expérience
Refuges reste un objectif important pour le
pédagogue.
La sortie en refuge
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Les élèves et moi-même avons passé 2 jours exceptionnels : géographiquement (la vallée de la Clarée, une
randonnée longue mais magnifique), humainement (un accueil très chaleureux par le gardien du refuge,
un groupe d’élèves qui s’est beaucoup amusé dans des jeux collectifs de plein air, la solidarité dans
le groupe quand c’était difficile), pédagogiquement (découverte d’une flore exceptionnelle et d’une
faune discrète mais bien présente). Mes élèves se sont comportés comme de vrais petits montagnards
avertis et j’en suis très fière. Un grand merci aux parents qui m’ont accompagnée et au guide pour son
professionnalisme.
Valérie Marquand - école de Romette (05)
Destination Refuges
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