pathologie tumorale

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02.11.2014 Views

- PATHOLOGIE TUMORALE. fréquents. B) CLASSIFICATION HISTOGÉNÉTIQUE C’est la classification qui donne un nom à la tumeur en fonction de son image histologique, reproduisant plus ou moins fidèlement celle d’un tissu normal, qui est généralement celui qui a donné naissance à la tumeur. Elle sera exposée en détails dans les chapitres suivants. C) IMPORTANCE ET UTILITÉ DE LA CLASSIFICATION DES TUMEURS Les classifications des tumeurs ont été établies de façon empirique en tenant compte des critères morphologiques et des données de l’expérience clinique que l’on a de l’évolution habituelle des différents types tumoraux. L’Organisation Mondiale de la Santé a entrepris une classification internationale des tumeurs qui, bien que discutée, apparaît indispensable pour réduire les divergences qui existent entre les différentes traditions nationales. Il est en effet essentiel que les médecins du monde entier aient un langage commun pour désigner les multiples variétés connues de tumeurs. Ceci a trois utilités principales: • juger du degré de malignité des différents types tumoraux, • comparer l’efficacité des différentes thérapeutiques dans un type tumoral donné, • étudier l’épidémiologie des tumeurs : fréquence des différents types tumoraux en fonction de l’environnement, des facteurs raciaux.... B. - TUMEURS BÉNIGNES 1.- DÉFINITION Nous avons vu qu’elle est largement empirique: on appelle tumeur bénigne toutes les tumeurs dont l’évolution spontanée n’entraîne pas la mort du sujet qui en est porteur, sauf dans le cas particulier de complications mécaniques (compression cérébrale par un méningiome) ou endocriniennes (thyrotoxicose entraîné par certains adénomes thyroïdiens, accès hypertensif d’un phéochromocytome surrénalien, etc..). C’est pour les tumeurs bénignes que les questions qui se posent à propos des limites du processus tumoral sont les plus difficiles à résoudre. Dans bon nombre de cas, il est réellement impossible de savoir ce qui est néoplasique, ce qui est réactionnel ou même ce qui est malformatif. Le problème est d’autant plus complexe que dans l’une ou l’autre hypothèse, il existe des formes de transition susceptibles d’évoluer vers une tumeur maligne. ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE PAGE VI-6

- PATHOLOGIE TUMORALE. Nous envisagerons donc les tumeurs bénignes comme une réalité anatomoclinique en ayant clairement conscience que ce cadre englobe: • des lésions néoplasiques qui sont de vraies tumeurs bénignes, • des lésions dystrophiques (hyperplasies), • des lésions réactionnelles à un processus inflammatoire, • des lésions malformatives (hamartomes). A propos de chacune des catégories de tumeurs bénignes que nous allons voir, nous indiquerons, lorsqu’on le sait, quelle est la nature réelle de la lésion. Les tumeurs bénignes peuvent s’observer dans la plupart des tissus de l’organisme. On les classe depuis un siècle en fonction de la ressemblance du tissu tumoral avec un tissu normal. 2. - TUMEURS BÉNIGNES ÉPITHELIALES A) TUMEURS DES ÉPITHELIUMS MALPIGHIENS ET PARA- MALPIGHIENS (UROTHELIAL) Ces tumeurs sont constituées d’une prolifération épithéliale à la surface d’une excroissance du tissu conjonctif sous-jacent. 1) Ce sont des papillomes si le tissu conjonctif, reproduit des papilles analogues à celles du derme. Les papillomes s’observent au niveau de la peau, et des muqueuses malpighiennes où ils peuvent être multiples (papillomatose). Il y a également des papillomes au niveau de l’épithélium excréto-urinaire (vessie, uretère, bassinet) mais avec toutes les formes de transition avec des cancers authentiques. 2) Les condylomes acuminés sont constitués par une prolifération de l’épiderme ou d’un épithélium malpighien muqueux à la surface d’une excroissance conjonctive. Ces condylomes sont d’origine virale, lié à une infection par le papilloma virus (HPV pour Human Papilloma Virus). Ils s’observent au niveau de la muqueuse et de la peau de la région anale et vulvaire ou sur le gland. Ce sont les végétations vénériennes ou crêtes de coq. Il y en a également sur le col utérin. B) TUMEURS DES ÉPITHELIUMS GLANDULAIRES 1) Les tumeurs bénignes des épithéliums glandulaires sont des adénomes il en existe de multiples variétés: ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE PAGE VI-7

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fréquents.<br />

B) CLASSIFICATION HISTOGÉNÉTIQUE<br />

C’est la classification qui donne un nom à la tumeur en fonction de son image<br />

histologique, reproduisant plus ou moins fidèlement celle d’un tissu normal, qui est<br />

généralement celui qui a donné naissance à la tumeur.<br />

Elle sera exposée en détails dans les chapitres suivants.<br />

C) IMPORTANCE ET UTILITÉ DE LA CLASSIFICATION DES<br />

TUMEURS<br />

Les classifications des tumeurs ont été établies de façon empirique en tenant<br />

compte des critères morphologiques et des données de l’expérience clinique que l’on<br />

a de l’évolution habituelle des différents types tumoraux.<br />

L’Organisation Mondiale de la Santé a entrepris une classification<br />

internationale des tumeurs qui, bien que discutée, apparaît indispensable pour<br />

réduire les divergences qui existent entre les différentes traditions nationales. Il est<br />

en effet essentiel que les médecins du monde entier aient un langage commun pour<br />

désigner les multiples variétés connues de tumeurs.<br />

Ceci a trois utilités principales:<br />

• juger du degré de malignité des différents types tumoraux,<br />

• comparer l’efficacité des différentes thérapeutiques dans un type tumoral<br />

donné,<br />

• étudier l’épidémiologie des tumeurs : fréquence des différents types<br />

tumoraux en fonction de l’environnement, des facteurs raciaux....<br />

B. - TUMEURS BÉNIGNES<br />

1.- DÉFINITION<br />

Nous avons vu qu’elle est largement empirique: on appelle tumeur bénigne<br />

toutes les tumeurs dont l’évolution spontanée n’entraîne pas la mort du sujet qui en<br />

est porteur, sauf dans le cas particulier de complications mécaniques (compression<br />

cérébrale par un méningiome) ou endocriniennes (thyrotoxicose entraîné par certains<br />

adénomes thyroïdiens, accès hypertensif d’un phéochromocytome surrénalien, etc..).<br />

C’est pour les tumeurs bénignes que les questions qui se posent à propos des<br />

limites du processus tumoral sont les plus difficiles à résoudre. Dans bon nombre de<br />

cas, il est réellement impossible de savoir ce qui est néoplasique, ce qui est<br />

réactionnel ou même ce qui est malformatif. Le problème est d’autant plus complexe<br />

que dans l’une ou l’autre hypothèse, il existe des formes de transition susceptibles<br />

d’évoluer vers une tumeur maligne.<br />

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