pathologie tumorale
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- PATHOLOGIE TUMORALE.<br />
Lame de travaux-pratiques :<br />
Carcinome épidermoïde invasif du col utérin<br />
Il s'agit d'un fragment tissulaire volumineux, résultat d'une recoupe<br />
macroscopique de la pièce opératoire complète. L'étudiant doit d'abord différencier<br />
les limites tissulaires naturelles des zones rectilignes de recoupe chirurgicale ou<br />
macroscopique. Il faut repérer ensuite les zones d'histologie subnormale qui<br />
conduiront au diagnostic d'organe.<br />
Ici un épithélium malpighien de revêtement non kératinisé dessine une<br />
réflexion: c'est le cul-de-sac vaginal et l'amorce de l'exocol. A l'autre extrémité c'est<br />
un épithélium glandulaire mucipare de revêtement, en continuité avec des glandes<br />
enchâssées dans le chorion conjonctif. C'est le canal endocervical utérin.<br />
L'architecture de ce col est manifestement détruite par une prolifération<br />
cellulaire hautement pathologique. En surface, si l'on suit le revêtement exocervical,<br />
on le voit disparaître par ulcération, remplacé par des nappes et cordons de cellules<br />
jointives anormales. Ces cellules sont donc épithéliales. Les massifs cellulaires<br />
s'enfoncent dans le chorion, le détruisent. On retrouve en profondeur un front<br />
d'envahissement irrégulier. Vers l'endocol les structures épithéliales pathologiques<br />
détruisent par envahissement les glandes. On est manifestement en présence d'une<br />
tumeur.<br />
On poursuit l'analyse par l'examen à moyen grossissement, à la recherche<br />
d'une ressemblance entre le tissu tumoral épithélial et les données connues de<br />
l'histologie. En effet on retrouve une organisation en couches multicellulaires de<br />
cellules polyédriques, les massifs sont compacts sans constitution de fentes<br />
glanduliformes. La présence de foyers sphériques éosinophiles de maturation<br />
kératinisante en lamelles achève de convaincre que la tumeur adopte une<br />
différenciation malpighienne.<br />
A fort grossissement les cellules <strong>tumorale</strong>s exhibent sans ambiguïté des<br />
signes cytologiques de malignité, avec un hyperchromatisme nucléaire, des mitoses<br />
éparses.<br />
Tous les niveaux d'analyse confirment la malignité de cette prolifération<br />
<strong>tumorale</strong>: envahissement, différenciation tissulaire caricaturale, atypies cellulaires<br />
majeures. Cette tumeur maligne épithéliale est donc un carcinome malpighien<br />
(épidermoïde) différencié envahissant.<br />
On est frappé par l'importance d'une stroma-réaction lymphocytaire dense, qui<br />
ne peut néanmoins empêcher la progression <strong>tumorale</strong>.<br />
A ce stade on doit craindre l'existence de passages tumoraux dans la<br />
circulation lymphatique et déjà peut-être de métastases ganglionnaires à distance. La<br />
conduite thérapeutique proposée à la patiente en tiendra compte.<br />
ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE<br />
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