pathologie tumorale

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- PATHOLOGIE TUMORALE. Lame de travaux-pratiques : Embolies capillaires carcinomateuses pulmonaires Les embolies capillaires carcinomateuses pulmonaires sont un mode de dissémination métastatique des carcinomes, caractérisée par la présence d’emboles tumoraux dans les petits vaisseaux, le plus souvent lymphatiques. La vue d’ensemble permet d’identifier l’origine pulmonaire du tissu examiné, en reconnaissant les axes broncho-vasculaires et les espaces clairs alvéolaires séparés par des septas. Au plus fort grossissement, on remarque, à proximité des axes bronchovasculaires de multiples petits massifs cellulaires. Chaque massif est cerné d’un espace clair correspondant à la lumière d’un vaisseau capillaire lymphatique, voire sanguin, dont les cellules endothéliales sont peu visibles. Ces cellules dont la présence dans des lumières vasculaires est à elle seule très anormale sont étroitement jointives, ce qui nous fait supposer qu'elles sont de nature épithéliale. Quand les massifs sont volumineux ils se nécrosent en leur centre. Les cellules des massifs ont un cytoplasme arrondi ou polygonal moyennement abondant et un noyau atypique, nucléolé, aux contours irréguliers. On peut trouver des figures de mitose. Il y a là des signes cytologiques évidents de malignité. Il s'agit donc de multiples images d'emboles vasculaires d'une tumeur maligne épithéliale, c'est à dire carcinomateuse. On peut remarquer quelques massifs carcinomateux envahissant le tissu conjonctif pulmonaire objectivant une greffe métastatique secondaire. La différenciation tumorale est difficile à préciser sur cette seule coupe; par une étude attentive et chanceuse on peut retrouver des signes de différenciation glandulaire sous la forme de sections de tubules atypiques autorisant le diagnostic complémentaire d'adénocarcinome. On ne peut ensuite que formuler des hypothèses concernant le carcinome à l’origine de cette dissémination métastatique : il pourrait s’agir d’un adénocarcinome mammaire ou d’un adénocarcinome pulmonaire, par exemple… ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE PAGE VI-30

- PATHOLOGIE TUMORALE. 3. - LES CLASSIFICATIONS DES CANCERS EN FONCTION DU DEGRÉ D’EXTENSION L’evolution des cancers est pour une part imprévisible. Il y a néanmoins des corrélations entre la taille de la tumeur, la présence de métastases et le pronostic. Ces corrélations sont mises en évidence par l’étude de séries importantes. Pour comparer les séries de provenances diverses et juger de l’efficacité de telle ou telle thérapeutique à un stade donné de la tumeur, il est indispensable de disposer de données homogènes ou au moins comparables. Ceci suppose deux conditions: • Avoir une classification histologique commune; • Classer les tumeurs en fonction de leur stade d’évolution. Pour les classifications histologiques, il existe une classification de l’O.M.S. à laquelle chacun peut se référer. Pour décrire les stades évolutifs, différents sytèmes sont utilisables: A) LE SYSTÈME T.N.M. Ce sytème prend en compte trois variables: 1. : T: C’est la taille de la tumeur primitive qui sera désignée T1, T2 etc.… selon qu’elle est plus ou moins grande. To indique que la tumeur primitive n’a pas été retrouvée. 2. : N: Décrit l’état des ganglions (indemnes, métastatique, fixés, etc.). 3. : M: Indique l’existence ou l’absence de métastases à distance. Ces principes très généraux sont appliqués pour chaque localisation tumorale en fonction de consignes extrêmement précises et détaillées. B) AUTRES CLASSIFICATIONS Il existe un très grand nombre d’autres classifications qui sont généralement adaptées à un organe particulier. On peut citer comme exemple la classification de DUKES des cancers colo-rectaux dont il existe de multiples variantes. Un cancer du côlon sera classé: • - DUKES A, si l’infiltration tumorale ne dépasse pas l’épaisseur de la paroi rectale ou colique, sans métastases ganglionnaires; • - DUKES B, si l’infiltration tumorale atteint par continuité la graisse périrectale ou colique sans métastases ganglionnaires; • - DUKES C, s’il a donné des métastases ganglionnaires, quelque soit par ailleurs son degré d’infiltration en profondeur dans la paroi colo-rectale. C) Ces classifications prenant en compte le degré d’extension de la tumeur peuvent être complétées par des classifications dites histo-pronostiques qui, elles, prennent en compte le degré de différenciation du tissu tumoral, le nombre des ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE PAGE VI-31

- PATHOLOGIE TUMORALE.<br />

Lame de travaux-pratiques :<br />

Embolies capillaires carcinomateuses pulmonaires<br />

Les embolies capillaires carcinomateuses pulmonaires sont un mode de<br />

dissémination métastatique des carcinomes, caractérisée par la présence d’emboles<br />

tumoraux dans les petits vaisseaux, le plus souvent lymphatiques.<br />

La vue d’ensemble permet d’identifier l’origine pulmonaire du tissu examiné,<br />

en reconnaissant les axes broncho-vasculaires et les espaces clairs alvéolaires<br />

séparés par des septas.<br />

Au plus fort grossissement, on remarque, à proximité des axes bronchovasculaires<br />

de multiples petits massifs cellulaires. Chaque massif est cerné d’un<br />

espace clair correspondant à la lumière d’un vaisseau capillaire lymphatique, voire<br />

sanguin, dont les cellules endothéliales sont peu visibles. Ces cellules dont la<br />

présence dans des lumières vasculaires est à elle seule très anormale sont<br />

étroitement jointives, ce qui nous fait supposer qu'elles sont de nature épithéliale.<br />

Quand les massifs sont volumineux ils se nécrosent en leur centre.<br />

Les cellules des massifs ont un cytoplasme arrondi ou polygonal<br />

moyennement abondant et un noyau atypique, nucléolé, aux contours irréguliers. On<br />

peut trouver des figures de mitose. Il y a là des signes cytologiques évidents de<br />

malignité.<br />

Il s'agit donc de multiples images d'emboles vasculaires d'une tumeur maligne<br />

épithéliale, c'est à dire carcinomateuse. On peut remarquer quelques massifs<br />

carcinomateux envahissant le tissu conjonctif pulmonaire objectivant une greffe<br />

métastatique secondaire.<br />

La différenciation <strong>tumorale</strong> est difficile à préciser sur cette seule coupe; par<br />

une étude attentive et chanceuse on peut retrouver des signes de différenciation<br />

glandulaire sous la forme de sections de tubules atypiques autorisant le diagnostic<br />

complémentaire d'adénocarcinome. On ne peut ensuite que formuler des hypothèses<br />

concernant le carcinome à l’origine de cette dissémination métastatique : il pourrait<br />

s’agir d’un adénocarcinome mammaire ou d’un adénocarcinome pulmonaire, par<br />

exemple…<br />

ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE<br />

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