pathologie tumorale
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- PATHOLOGIE TUMORALE.<br />
4) Topographie des métastases<br />
a) Métastases lymphogènes<br />
• Métastases ganglionnaires: Les emboles néoplasiques partis<br />
d’une tumeur vont généralement coloniser les ganglions qui drainent la lymphe<br />
du territoire où se trouve la tumeur, puis le relais ganglionnaire suivant sera<br />
atteint et, en fin de compte, le canal thoracique qui déversera les cellules dans<br />
la circulation cave.<br />
Il peut arriver que les emboles néoplasiques court-circuitent un ganglion et<br />
colonisent les ganglions situés au-delà. Il peut arriver également qu’une tumeur<br />
viscérale latente soit révélée par un ganglion tumoral superficiel et isolé. Lorsque<br />
l’extension de la tumeur est encore limitée aux ganglions loco-régionaux, le cancer<br />
peut parfois être curable par une thérapeutique loco-régionale réglée.<br />
• Typiquement, les ganglions métastatiques sont augmentés de volume, durs<br />
et éventuellement fixés. Cette règle comporte de nombreuses exceptions:<br />
• Un ganglion volumineux dans le territoire de drainage d’un cancer n’est pas<br />
toujours métastatique. L’augmentation de volume peut être due à une<br />
réaction immunitaire déclenchée par la tumeur, voire à une réaction<br />
inflammatoire liée à la surinfection d’une tumeur superficielle ulcérée.<br />
• A l’inverse, un ganglion très petit, non palpable, pourra être colonisé par la<br />
tumeur. C’est pour cette raison qu’il faut faire l’examen histologique<br />
systématique des ganglions sur les pièces opératoires de chirurgie<br />
carcinologique.<br />
• Métastases lymphogènes extra-ganglionnaires: Des emboles<br />
peuvent s’arrêter dans les vaisseaux lymphatiques à distance des ganglions et<br />
proliférer sur place jusqu’à injecter le réseau lymphatique de cellules <strong>tumorale</strong>s.<br />
Ceci s’observe dans les poumons et la plèvre, dans le péritoine et plus<br />
rarement le foie: c’est la lymphangite néoplasique. Lorsqu’elle survient au<br />
niveau de la plèvre ou du péritoine, elle s’accompagne d’épanchements dans<br />
lesquels on peut retrouver des cellules <strong>tumorale</strong>s.<br />
b) Métastases hématogènes<br />
• Les métastases hématogènes sont dues à la prolifération<br />
d’emboles néoplasiques bloqués dans le filtre capillaire qui fait suite au point de<br />
départ de l’embole. Les organes où s’arrêtent ces emboles sont des organes<br />
filtres.<br />
C’est l’anatomie de l’arbre vasculaire qui règle en principe la dissémination<br />
métastasique des tumeurs. En fait, la fréquence des métastases n’est pas<br />
absolument proportionnelle au flux sanguin qui traverse un organe donné.<br />
L’expérience a montré que certains organes paraissaient impropres à la colonisation<br />
par des emboles néoplasiques. Les métastases rénales sont rares, peut-être en<br />
raison des particularités du chimisme local. Les métastases spléniques sont<br />
également rares, probablement en raison de l’intense activité des macrophages<br />
spléniques qui seraient capables de détruire les cellules <strong>tumorale</strong>s.<br />
ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE<br />
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