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la légende des siecles

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Que les cinq doigts béants de cette main terrible;<br />

Tant l'être, quel qu'il fût, debout dans l'ombre horrible,<br />

—Sans doute, quelque archange ou quelque séraphin<br />

Immobile, attendant le signe de <strong>la</strong> fin,—<br />

Plongeait profondément, sous les ténébreux voiles,<br />

Du pied dans les enfers, du front dans les étoiles!<br />

FIN<br />

NOTES<br />

LA CONSCIENCE.<br />

It has been thought that the subject of this poem was suggested to Victor Hugo by a<br />

passage in Les tragiques, a satirical poem in seven books, depicting the misfortunes and<br />

vices of France, written by Théodore Agrippa D'Aubigné (1551-1630), whom Sainte-<br />

Beuve calls the Juvenal of the sixteenth century. The passage re<strong>la</strong>ting to Cain occurs in<br />

the sixth book, called Les Vengeances. The following extracts indicate the spirit in<br />

which the author dealt with his theme.<br />

Il avoit peur de tout, et il avoit peur de lui<br />

. . . . . . .<br />

La mort ne put avoir de mort pour récompense:<br />

L'Enfer n'eut point de morts à punir cette offense;<br />

Mais autant de jours il sentit de trespas:<br />

Vif, il ne vescut point; mort, il ne mourut pas.<br />

Il fuit d'effroi transi, troublé, tremb<strong>la</strong>nt et blesme,<br />

Il fuit de tout le monde, il s'enfuit de soy-mesme<br />

. . . . . . .<br />

Il possedoit le monde et non une asseurance;<br />

Il estoit seul partout, hors mis sa conscience,

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