la légende des siecles
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Nef magique et suprême! elle a, rien qu'en marchant, Changé le cri terrestre en pur et joyeux chant, Rajeuni les races flétries, Établi l'ordre vrai, montré le chemin sûr, Dieu juste! et fait entrer dans l'homme tant d'azur Qu'elle a supprimé les patries! Faisant à l'homme avec le ciel une cité, Une pensée avec toute l'immensité, Elle abolit les vieilles règles; Elle abaisse les monts, elle annule les tours, Splendide, elle introduit les peuples, marcheurs lourds, Dans la communion des aigles. Elle a cette divine et chaste fonction De composer là-haut l'unique nation, A la fois dernière et première, De promener l'essor dans le rayonnement, Et de faire planer, ivre de firmament, La liberté dans la lumière. LA TROMPETTE DU JUGEMENT Je vis dans la nuée un clairon monstrueux. Et ce clairon semblait, au seuil profond des cieux, Calme, attendre le souffle immense de l'archange. Ce qui jamais ne meurt, ce qui jamais ne change, L'entourait. A travers un frisson, on sentait
Que ce buccin fatal, qui rêve et qui se tait, Quelque part, dans l'endroit où l'on crée, où l'on sème, Avait été forgé par quelqu'un de suprême Avec de l'équité condensée en airain. Il était là, lugubre, effroyable, serein. Il gisait sur la brume insondable qui tremble, Hors du monde, au delà de tout ce qui ressemble A la forme de quoi que ce soit. Il vivait. Il semblait un réveil songeant près d'un chevet. Oh! quelle nuit! là, rien n'a de contour ni d'âge; Et le nuage est spectre, et le spectre est nuage. Et c'était le clairon de l'abîme. Une voix Un jour en sortira qu'on entendra sept fois. En attendant, glacé, mais écoutant, il pense; Couvant le châtiment, couvant la récompense; Et toute l'épouvante éparse au ciel est soeur De cet impénétrable et morne avertisseur. Je le considérais dans les vapeurs funèbres Comme on verrait se taire un coq dans les ténèbres. Pas un murmure autour du clairon souverain. Et la terre sentait le froid de son airain, Quoique, là, d'aucun monde on ne vît les frontières. Et l'immobilité de tous les cimetières,
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Faisant à l'homme avec le ciel une cité,<br />
Une pensée avec toute l'immensité,<br />
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Elle abaisse les monts, elle annule les tours,<br />
Splendide, elle introduit les peuples, marcheurs lourds,<br />
Dans <strong>la</strong> communion <strong>des</strong> aigles.<br />
Elle a cette divine et chaste fonction<br />
De composer là-haut l'unique nation,<br />
A <strong>la</strong> fois dernière et première,<br />
De promener l'essor dans le rayonnement,<br />
Et de faire p<strong>la</strong>ner, ivre de firmament,<br />
La liberté dans <strong>la</strong> lumière.<br />
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Je vis dans <strong>la</strong> nuée un c<strong>la</strong>iron monstrueux.<br />
Et ce c<strong>la</strong>iron semb<strong>la</strong>it, au seuil profond <strong>des</strong> cieux,<br />
Calme, attendre le souffle immense de l'archange.<br />
Ce qui jamais ne meurt, ce qui jamais ne change,<br />
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