(CECR) dans le contexte canadien - Conseil des ministres de l ...
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emière section Le Cadre européen commun de référence pour les langues et le contexte canadien 1.1 Le Conseil de l’Europe et le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECR) Le Conseil de l’Europe est la plus ancienne organisation politique en Europe fondée en 1949 avec son siège permanent à Strasbourg en France. Il œuvre dans ses 47 états membres auxquels s’ajoutent cinq pays observateurs, dont le Canada. Il a été créé afin de défendre les droits de l’homme et la démocratie parlementaire, de conclure des accords à l’échelle du continent pour harmoniser les pratiques sociales et juridiques des États membres et de favoriser la prise de conscience de l’identité européenne fondée sur des valeurs partagées et le respect pour la diversité linguistique et culturelle. Les programmes, sous l’égide du Comité directeur de l’Éducation et la Section des langues vivantes, sont coordonnés par le Service des politiques linguistiques et de la formation en langues, formé de deux instances complémentaires : la Division des politiques linguistiques à Strasbourg et le Centre européen pour les langues vivantes à Graz en Autriche (Conseil de l’Europe, 2004). Le CECR a été mis en œuvre au début des années 90 sous l’égide du Conseil de l’Europe, du Conseil de la coopération culturelle (Comité directeur de l’Éducation) et de sa Section des langues vivantes. Le CECR a été soumis à la consultation générale des pays membres en 1994 et diffusé par la suite à l’échelle européenne depuis 1996 pour être officiellement publié en 2001. Il ne faudrait pas perdre de vue la tâche gigantesque qui attendait les responsables de l’élaboration du cadre au début des années 90 en fonction des conceptions diverses de l’enseignement, de l’apprentissage et de l’évaluation des langues qui subsistaient dans les pays européens. Le document a pour mérite d’avoir présenté une vision européenne qui a provoqué bien des remous, mais qui a permis également de stimuler la réflexion en vue d’un consensus des fondements et des pratiques en enseignement, en apprentissage et en évaluation des langues. Le CECR se veut la pierre angulaire de nombreux documents qui ont été développés depuis sa parution. Ces documents ont pour but d’expliciter la position du CECR et de l’ajuster au rythme de l’évolution des besoins des utilisateurs et des développements en cours. Le Conseil de l’Europe et le Centre européen pour les langues vivantes publient régulièrement des documents relatifs au CECR qui peuvent être consultés au : http://www.coe.int ; http:// book.coe.int ; http://www.ecml.at ; et http://www.ecml.at/news/default.asp?&l=F .
1.2 Les buts et les objectifs du CECR « Le Cadre européen commun de référence offre une base commune pour l’élaboration de programmes de langues vivantes, de référentiels, d’examens, de manuels, etc. en Europe. [De plus, il] définit les niveaux de compétence qui permettent de mesurer le progrès de l’apprenant à chaque étape de l’apprentissage et à tout moment de la vie » (CECR, p. 9). Il est conçu pour surmonter « les difficultés de communication rencontrées par les professionnels des langues vivantes et qui proviennent de la différence entre les systèmes éducatifs. [Il] donne des outils aux [éducateurs et aux administrateurs] pour réfléchir à leur pratique habituelle… » (CECR, p. 9). [Il vise également à améliorer] « la transparence des cours, des programmes et des qualifications, favorisant ainsi la coopération internationale dans le domaine des langues vivantes » (CECR, p. 9). Les buts poursuivis par le CECR « Le CECR concourt à l’objectif général du Conseil de l’Europe tel qu’il est défini dans les Recommandations R (82) 18 et R (98) 6 du Comité des ministres, [soit] parvenir à une plus grande unité parmi ses membres et atteindre ce but par l’adoption d’une démarche commune dans le domaine culturel » (CECR, p. 9). Les principes du CECR • Représenter la diversité linguistique et culturelle en Europe (CECR, p. 10) • Faciliter la communication et les échanges entre Européens de langue maternelle différente par une meilleure connaissance des langues vivantes européennes (CECR, p. 10) • Parvenir à une plus grande concertation au niveau européen en développant une politique nationale dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage des langues vivantes (CECR, p. 10) Les objectifs politiques du CECR But du CECR : • « outiller les Européens pour les défis de la mobilité internationale… » (CECR, p. 10). • « promouvoir compréhension et tolérance mutuelles… » (CECR, p. 10). • « entretenir et développer la richesse et la diversité de la vie culturelle en Europe par une connaissance mutuelle accrue des langues nationales et régionales… » (CECR, p. 10). • « répondre aux besoins d’une Europe multilingue et multiculturelle… Il s’agit là de l’effort de toute une vie …» (CECR, p. 10). • « éviter les dangers… de la marginalisation de ceux qui ne possèdent pas les capacités nécessaires pour communiquer dans une Europe interactive » (CECR, p. 10).
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Le Cadre européen commun <strong>de</strong> référence pour <strong>le</strong>s<br />
langues et <strong>le</strong> <strong>contexte</strong> <strong>canadien</strong><br />
1.1 Le <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong> l’Europe et <strong>le</strong> Cadre européen commun<br />
<strong>de</strong> référence pour <strong>le</strong>s langues (<strong>CECR</strong>)<br />
Le <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong> l’Europe est la plus ancienne organisation politique en Europe fondée en<br />
1949 avec son siège permanent à Strasbourg en France. Il œuvre <strong>dans</strong> ses 47 états membres<br />
auxquels s’ajoutent cinq pays observateurs, dont <strong>le</strong> Canada. Il a été créé afin <strong>de</strong> défendre<br />
<strong>le</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme et la démocratie par<strong>le</strong>mentaire, <strong>de</strong> conclure <strong><strong>de</strong>s</strong> accords à l’échel<strong>le</strong><br />
du continent pour harmoniser <strong>le</strong>s pratiques socia<strong>le</strong>s et juridiques <strong><strong>de</strong>s</strong> États membres et <strong>de</strong><br />
favoriser la prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité européenne fondée sur <strong><strong>de</strong>s</strong> va<strong>le</strong>urs partagées<br />
et <strong>le</strong> respect pour la diversité linguistique et culturel<strong>le</strong>. Les programmes, sous l’égi<strong>de</strong> du<br />
Comité directeur <strong>de</strong> l’Éducation et la Section <strong><strong>de</strong>s</strong> langues vivantes, sont coordonnés par <strong>le</strong><br />
Service <strong><strong>de</strong>s</strong> politiques linguistiques et <strong>de</strong> la formation en langues, formé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux instances<br />
complémentaires : la Division <strong><strong>de</strong>s</strong> politiques linguistiques à Strasbourg et <strong>le</strong> Centre<br />
européen pour <strong>le</strong>s langues vivantes à Graz en Autriche (<strong>Conseil</strong> <strong>de</strong> l’Europe, 2004).<br />
Le <strong>CECR</strong> a été mis en œuvre au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 90 sous l’égi<strong>de</strong> du <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong> l’Europe,<br />
du <strong>Conseil</strong> <strong>de</strong> la coopération culturel<strong>le</strong> (Comité directeur <strong>de</strong> l’Éducation) et <strong>de</strong> sa Section<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> langues vivantes. Le <strong>CECR</strong> a été soumis à la consultation généra<strong>le</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> pays membres<br />
en 1994 et diffusé par la suite à l’échel<strong>le</strong> européenne <strong>de</strong>puis 1996 pour être officiel<strong>le</strong>ment<br />
publié en 2001.<br />
Il ne faudrait pas perdre <strong>de</strong> vue la tâche gigantesque qui attendait <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s <strong>de</strong><br />
l’élaboration du cadre au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 90 en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> conceptions diverses <strong>de</strong><br />
l’enseignement, <strong>de</strong> l’apprentissage et <strong>de</strong> l’évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> langues qui subsistaient <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />
pays européens. Le document a pour mérite d’avoir présenté une vision européenne qui<br />
a provoqué bien <strong><strong>de</strong>s</strong> remous, mais qui a permis éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> stimu<strong>le</strong>r la réf<strong>le</strong>xion en vue<br />
d’un consensus <strong><strong>de</strong>s</strong> fon<strong>de</strong>ments et <strong><strong>de</strong>s</strong> pratiques en enseignement, en apprentissage et en<br />
évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> langues.<br />
Le <strong>CECR</strong> se veut la pierre angulaire <strong>de</strong> nombreux documents qui ont été développés <strong>de</strong>puis<br />
sa parution. Ces documents ont pour but d’expliciter la position du <strong>CECR</strong> et <strong>de</strong> l’ajuster<br />
au rythme <strong>de</strong> l’évolution <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins <strong><strong>de</strong>s</strong> utilisateurs et <strong><strong>de</strong>s</strong> développements en cours. Le<br />
<strong>Conseil</strong> <strong>de</strong> l’Europe et <strong>le</strong> Centre européen pour <strong>le</strong>s langues vivantes publient régulièrement<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> documents relatifs au <strong>CECR</strong> qui peuvent être consultés au : http://www.coe.int ; http://<br />
book.coe.int ; http://www.ecml.at ; et http://www.ecml.at/news/<strong>de</strong>fault.asp?&l=F .