Rapport annuel 2006 - BNP Paribas
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La création d’une activité mondiale de microfinance<br />
Capitalisant sur l’expérience acquise depuis 1993 dans la microfinance en France et dans<br />
plusieurs pays africains, <strong>BNP</strong> <strong>Paribas</strong> a décidé de créer en <strong>2006</strong> une activité Microfinance<br />
au niveau du Groupe. L’objectif à moyen terme est de positionner le Groupe parmi les grands<br />
acteurs bancaires de la microfinance dans le monde. Cette entité, localisée chez Asset<br />
Management Services, a une vocation transverse et intervient via les implantations du réseau<br />
international de BFI et de SFDI.<br />
L’axe principal de développement est le refinancement en monnaie locale d’institutions de<br />
microfinance dans les territoires où la banque est présente. Ces institutions, confrontées<br />
à une forte croissance, ont des besoins importants de crédit pour développer leur activité<br />
et augmenter leur impact social. À l’horizon 2010, l’objectif de <strong>BNP</strong> <strong>Paribas</strong> est de développer<br />
des partenariats avec une trentaine d’institutions dans une quinzaine de pays. L’impact<br />
social attendu, en cumulé à l’horizon 2015, serait de toucher par l’intermédiaire de ces partenaires<br />
plusieurs millions de bénéficiaires, contribuant à l’amélioration de leur niveau de vie<br />
et en particulier de la condition des femmes qui représentent 80 % des emprunteurs.<br />
<strong>BNP</strong> <strong>Paribas</strong> peut aussi s’appuyer sur sa grande expérience à l’international dans le microcrédit,<br />
commencée avec le Crédit Rural de Guinée avec le soutien de l’Agence Française<br />
de Développement. Fin <strong>2006</strong>, le total des encours à l’international est supérieur à 10 millions<br />
d’euros sur quatre pays : Maroc, Guinée, Égypte et Madagascar. Au Maroc, la BMCI refinance<br />
notamment les deux plus grandes institutions de microfinance, Al Amana et Zakoura.<br />
<strong>BNP</strong> <strong>Paribas</strong> Égypte a signé en septembre <strong>2006</strong> avec Dakahlya Businessmen’s Association for<br />
Community Development un prêt de 2 millions d’euros, en partenariat avec la Grameen-Jameel<br />
Initiative et le groupe Abdul Latif Jameel.<br />
Un autre axe de développement de la microfinance est de tirer profit de l’expérience de<br />
<strong>BNP</strong> <strong>Paribas</strong> Banque Privée, dans le cadre de son partenariat avec Planet Finance et le fonds<br />
suisse Responsability. Ce fonds, commercialisé auprès des clients de la Banque Privée, a<br />
atteint un total de près de 100 millions de dollars à la fin <strong>2006</strong>, touchant 127 000 emprunteurs<br />
par l’intermédiaire de 110 institutions de microfinance dans 36 pays.<br />
Des actions de proximité pour promouvoir l’insertion<br />
et la solidarité<br />
<strong>BNP</strong> <strong>Paribas</strong> participe au développement économique et social des territoires où il est<br />
implanté en privilégiant le recrutement local (cf. partie “Le Développement des Ressources<br />
Humaines”), mais aussi par le soutien à des initiatives locales et au travers de partenariats<br />
avec les acteurs de la société civile.<br />
Le partenariat Bank of the West — Operation Hope<br />
Depuis 2000, la filiale californienne du Groupe est engagée, en partenariat avec l’organisation<br />
américaine Operation Hope Inc. (OHI), dans un programme qui offre à des populations<br />
de banlieues marginalisées un accès plus simple à des services financiers, et qui promeut<br />
l’éducation financière dans les zones urbaines faiblement bancarisées.<br />
Plusieurs initiatives d’éducation financière sont soutenues par Bank of the West, comme<br />
Banking on our Future (BOOF) qui s’adresse aux écoliers de 9 à 18 ans à Oakland, Portland<br />
et Denver, ou encore l’opération Hope Centers : des espaces dédiés où peuvent être dispensées<br />
à titre gracieux éducation et assistance financière aux adultes, notamment dans leurs<br />
projets professionnels ou d’accession à la propriété. Enfin, le programme Hope comporte un<br />
volet d’aide aux victimes de catastrophes naturelles (National Disaster Response) telles que<br />
l’ouragan Katrina.<br />
De 2000 à <strong>2006</strong>, Bank of the West a investi 610 000 dollars dans Operation Hope en plus<br />
d’environ un million de dollars de contributions en nature et de 225 000 dollars d’engagements<br />
non déboursés. Une cinquantaine de salariés ont déjà participé à ce programme et<br />
formé près de 2 500 élèves durant quelque 300 heures.<br />
88-89<br />
RESPONSABILITÉ SOCIALE