Télécharger le numéro - Bretagne Economique
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DOSSIER<br />
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE HAUTE CORNOUAILLE (29)<br />
Requalifier <strong>le</strong>s friches,<br />
une priorité du centre <strong>Bretagne</strong><br />
Ancienne friche industriel<strong>le</strong> de Saint-Thois<br />
“On est dans <strong>le</strong> centre Finistère, il<br />
faut se retrousser <strong>le</strong>s manches, souligne<br />
Jean René Joncour, président de la communauté<br />
de Haute Cornouail<strong>le</strong>, qui se<br />
déclare persuadé que “la clé du succès<br />
c’est l’accueil et <strong>le</strong> suivi pas à pas des<br />
entreprises”.<br />
De 1995 à 2001 la communauté de communes<br />
a conduit une première réhabilitation<br />
à Coray sur une friche d’environ 3<br />
ha. El<strong>le</strong> y reconstruit un atelier relais de<br />
1 500 m 2 vendu en crédit-bail sur 15 ans<br />
à une société d’emballage de Roanne. La<br />
biscuiterie Jos Peron achète en l’état futur<br />
d’achèvement une usine de 1 200 m 2 . La<br />
société Létang (mou<strong>le</strong>s pour la biscuite-<br />
Photo : CCHC<br />
rie) de Nanterre acquiert el<strong>le</strong>-aussi, en<br />
crédit-bail, un bâtiment de 1 200 m 2<br />
construit par la communauté de communes.<br />
De 1999 à 2005, la communauté de communes<br />
Haute Cornouail<strong>le</strong> transforme <strong>le</strong><br />
siège d’une coopérative en bureaux et<br />
entre temps, en 2003, el<strong>le</strong> instal<strong>le</strong> ses services<br />
dans un bâtiment de stockage. La<br />
même année, après un incendie, <strong>Bretagne</strong><br />
Saumon (100 salariés) peut compter sur la<br />
col<strong>le</strong>ctivité qui reconstruit l’usine pour un<br />
budget total de 3,6 millions d’euros.<br />
En 2005, la réhabilitation de la zone de<br />
Rosanquen (Saint-Thois) a coûté 1,3 million<br />
d’euros à la col<strong>le</strong>ctivité où el<strong>le</strong><br />
accueil<strong>le</strong> la Copab : “J’ai créé en 2004<br />
une coopérative d’achat pour <strong>le</strong>s artisans<br />
du bois du Finistère, témoigne son responsab<strong>le</strong><br />
Bruno Peron. Un de nos 46<br />
adhérents connaissait la friche de Saint<br />
Thois, où un projet d’usine de transformation<br />
de la fiente de volail<strong>le</strong> n’avait pu voir<br />
<strong>le</strong> jour à cause de l’opposition des riverains.<br />
Grâce à la communauté de communes,<br />
qui a pris en charge <strong>le</strong>s travaux,<br />
nous avons pu acquérir par une location<br />
avec promesse d’achat un bâtiment<br />
4 000 m2, à 10 minutes de la quatre-voies<br />
Brest Quimper. Après un an de travaux,<br />
nous sommes rentrés en juin 2005 dans<br />
<strong>le</strong>s locaux que nous avons acheté en 2008.<br />
Nous avons doublé la surface en 2009.<br />
Nous sommes propriétaires aujourd’hui<br />
de 8 000 m 2 et la coopérative compte 55<br />
salariés. Ce projet, c’est une “aubaine”<br />
mutuel<strong>le</strong>”.<br />
En 2006 la biscuiterie Cadiou quitte<br />
Plonévez du Faou. Un investissement<br />
communautaire de 1,7 million d’euros<br />
permet de créer un hôtel d’entreprises et<br />
des zones de stockage. “A ce jour, nous<br />
n’avons plus de friches. Nous avons créé<br />
de nouvel<strong>le</strong>s ZA à Coray et Châteauneuf,<br />
dans <strong>le</strong> cadre du PLU qui prévoit une<br />
partie de remise de terres à l’agriculture<br />
ainsi une réserve foncière de 11 ha”,<br />
conclut <strong>le</strong> président.<br />
Hôtel des entreprises construit sur l’ancienne friche de Plonévez-du-Faou<br />
Photo : CCHC<br />
<strong>le</strong> Guilvinec mais <strong>le</strong>s emplacements disponib<strong>le</strong>s demanderaient<br />
<strong>le</strong> transport de bateaux sur des routes trop étroites. On ne peut<br />
pas non plus al<strong>le</strong>r n’importe où car <strong>le</strong> personnel qualifié ne suivrait<br />
pas. En attendant, nous sommes condamnés à trouver<br />
des solutions provisoires, c’est du bricolage qui use la patience<br />
des clients. Notre projet, c’est pourtant de l’emploi dans un métier<br />
breton et malgré tous <strong>le</strong>s avis favorab<strong>le</strong>s, on n’avance pas”.<br />
“Nous sommes trop à l’étroit dans <strong>le</strong> centre-vil<strong>le</strong> de Quimper, nos<br />
locaux sont devenus obsolètes par rapport à notre organisation<br />
et à l’évolution du marché, explique Denis Le Saint. Grossiste<br />
en fruits et légumes, l’entreprise Le Saint est présente à Brest,<br />
Trémuzon, Vannes, Lorient, Nantes. “Nous avons une option validée<br />
pour un terrain de 20 000 m 2 , entre l’usine Doux et un<br />
garage poids lourds. Il a fallu insister pour avoir ce terrain car nous<br />
avons des impératifs de localisation et nous voulons avoir de la<br />
visibilité. Cela fait un an qu’on attend de pouvoir s’instal<strong>le</strong>r. Par<br />
comparaison, je note la qualité d’accueil et d’accompagnement<br />
à la Roche-sur-Yon : tout a été bouclé en trois mois !”<br />
L’élu fait la différence<br />
Dans ces affaires, c’est souvent <strong>le</strong> volontarisme des élus qui fait<br />
la différence.<br />
Entreprise créée en 1948 au Grand Fougeray (35), Moisdon<br />
SARL (voir portrait p. 20) est spécialisée dans la col<strong>le</strong>cte de<br />
céréa<strong>le</strong>s et emploie 9 salariés. En 22 ans son activité a décuplé<br />
(17 000 tonnes aujourd’hui).<br />
“Notre entreprise est confrontée à un doub<strong>le</strong> problème : nous<br />
avons besoin d’aire de stockage supplémentaire et notre siège<br />
social au Grand Fougeray étouffe, explique Jean Yves Moisdon.<br />
Pour créer une nouvel<strong>le</strong> aire, nous nous sommes installés à<br />
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BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°212 • FÉVRIER-MARS 2012