Caractérisation des fluides de forage : boues propres et chargées
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JNGG 2002, 8 <strong>et</strong> 9 Octobre 2002, Nancy 2<br />
L'objectif <strong>de</strong> ce travail est d'apporter une meilleure connaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> flui<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> <strong>forage</strong> à base <strong>de</strong><br />
bentonite. A c<strong>et</strong>te fin, six produits industriels tous désignés sous la même appellation Bentonite, ont<br />
été étudiés. L'étu<strong>de</strong> d'une suspension argileuse nécessite <strong>de</strong> caractériser les différentes phases qui<br />
constituent le mélange à savoir une phase liqui<strong>de</strong> ou phase suspendante <strong>et</strong> une phase soli<strong>de</strong> ou phase<br />
dispersée, la poudre d'argile.<br />
La phase liqui<strong>de</strong> est rapi<strong>de</strong>ment i<strong>de</strong>ntifiée, car il s'agit d'eau distillée. La phase soli<strong>de</strong> constituée<br />
d'une poudre essentiellement argileuse, est analysée en utilisant les outils classiques d'analyse en<br />
minéralogie <strong><strong>de</strong>s</strong> argiles <strong>et</strong> ceux utilisés en géotechnique.<br />
Ensuite les caractéristiques rhéologiques <strong>et</strong> <strong>de</strong> filtration <strong><strong>de</strong>s</strong> suspensions seront présentées en<br />
fonction <strong>de</strong> la concentration <strong>et</strong> <strong>de</strong> la nature <strong><strong>de</strong>s</strong> constituants soli<strong><strong>de</strong>s</strong>. Puis il a été étudié sur une<br />
même suspension l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> la contamination <strong>de</strong> la boue par les débris d’excavation <strong>et</strong> les conditions<br />
d’écoulement en canalisations.<br />
2. Techniques <strong>de</strong> caractérisation utilisées<br />
Elles sont rassemblées en <strong>de</strong>ux catégories :<br />
- d'une part les techniques d'i<strong>de</strong>ntification <strong><strong>de</strong>s</strong> minéraux argileux :<br />
l'analyse chimique <strong>de</strong> la poudre totale <strong>et</strong> <strong>de</strong> la partie infra 2µ, les analyses DRX, l'analyse thermique<br />
(ATD-ATG), la granulométrie par sédimentation, la CEC <strong>et</strong> les bases échangeables sur la partie<br />
infra 2µ, la surface spécifique totale, le gonflement libre<br />
- d'autre part <strong><strong>de</strong>s</strong> techniques <strong>de</strong> caractérisation <strong><strong>de</strong>s</strong> suspensions : filtration <strong>et</strong> rhéométrie en<br />
fonction <strong>de</strong> la concentration <strong>et</strong> la nature <strong><strong>de</strong>s</strong> constituants.<br />
2.1. Les techniques d'i<strong>de</strong>ntification <strong><strong>de</strong>s</strong> minéraux argileux<br />
Les poudres brutes ou infra 2µ sont analysées chimiquement, par voie humi<strong>de</strong> en spectrométrie<br />
d’absorption atomique, après fusion au métaborate <strong>de</strong> strontium. Les éléments dosés en routine sont<br />
les neufs éléments considérés majeurs en géochimie (Na, Mg, Al, Si, K, Ca, Ti, Mn, Fe).<br />
Les diffractogrammes <strong>de</strong> rayons X sont obtenus à partir d’un diffractomètre Philips 1729 utilisant le<br />
rayonnement Kα1 du cuivre (λ=1,5406Å).<br />
Plusieurs types d’analyses sont réalisés sur poudre totale <strong>et</strong> sur lame orientée, naturelle <strong>et</strong> saturée à<br />
l’ éthylène glycol. Les spectres mesurés sont ensuite recalés, lissés <strong>et</strong> le bruit <strong>de</strong> fond est soustrait<br />
pour les analyses <strong>de</strong> préparation désorientée. Ces opérations sont effectuées par le biais d’un<br />
logiciel informatique (Diffract ).<br />
Les analyses thermiques sont réalisées avec un appareil équipé d'une thermo-balance NETZSCH <strong>de</strong><br />
précision +/-0.1 mg avec un contrôle thermostatique jusqu'à +1600°C, ainsi que d'un ordinateur<br />
pour l'acquisition <strong>et</strong> le traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> données.<br />
La métho<strong>de</strong> consiste à chauffer régulièrement un échantillon <strong>et</strong> à noter les températures <strong>de</strong><br />
déshydratation <strong>et</strong> <strong>de</strong> transformation, ainsi que les pertes <strong>de</strong> poids correspondantes.<br />
L’analyse granulométrique par sédimentation (NF X 11-680 (1981) <strong>et</strong> NF X 11-681 (1981))<br />
consiste à m<strong>et</strong>tre <strong><strong>de</strong>s</strong> particules en suspension à faible concentration dans un liqui<strong>de</strong> <strong>et</strong> à les laisser<br />
sédimenter (Loi <strong>de</strong> Stokes). A <strong><strong>de</strong>s</strong> temps <strong>de</strong> sédimentation correspon<strong>de</strong>nt donc <strong><strong>de</strong>s</strong> fractions<br />
granulométriques qui sont prélevées à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la pip<strong>et</strong>te <strong>de</strong> Robinson puis dosées.<br />
L'essai au bleu <strong>de</strong> méthylène (NF P 18-592 déc. 1990) perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> déterminer, <strong>de</strong> façon simple <strong>et</strong><br />
rapi<strong>de</strong>, la surface active <strong>de</strong> la fraction argileuse <strong>et</strong> la quantité d’argile réactive.