Realisation de la cartographie du bruit à l'échelle de la ville de Saint ...

1 Présentation de la ville et son organisation :
1.1 Histoire et localisation de la ville :
1.1.1 Saint-Étienne, une ville au passé industriel bruyant :
Saint-Etienne a longtemps été une ville d’un rang secondaire dans le paysage français.
Enclave à la convergence de trois vallées, délimitée par les monts du Lyonnais au nord-est, les
monts du Pilat au sud et les monts du Foret à L’ouest, la ville n’avait qu’une position de carrefour
entre Lyon et le Puy. Qui plus est celle-ci était très mal desservie par les axes de communications.
C’est cette situation géographique paradoxale qui fut au cours du XVIII e siècle la résultante de ce
développement. Eloignée des frontières à risques de part sa position à la confluence de la Loire et
à la relative proximité avec le Rhône, la ville jouit d’une position très alléchante pour recevoir en
son sein les industries manufacturées liées aux armes. Par la suite avec la révolution industrielle
et l’exploitation du charbon, riche dans cette région, la ville se développe rapidement. De grands
axes en damier sont tracés par l’architecte Dalgabio, au cours du XIXe siècle.
C’était donc le temps de l’effervescence, l’espace stéphanois grouille d’activités. Une
symphonie perpétuelle des machines extrayant le charbon et le cycle continu des trains de
marchandises chargés de cette denrée, extrait des entrailles de la terre temporise ce monde où le
bruit et les odeurs sont permanentes. A cela s’imbrique le bruit constant des chantiers liés à
l’extension de la ville et le vacarme incessant des calèches sur les pavés des grandes artères.
Mais petit à petit tout ceci disparait, le rythme de l’extraction houillère va au cours du XX e
siècle en s’amenuisant pour finalement se tarir définitivement au cours des années 70.
Dès lors, Saint-Etienne n’est plus cette ville au passé ouvrier glorieux. Le mode de vie
change, à partir de cette date, la ville commence à se vider inexorablement de sa population
désireuse de s’installer dans la banlieue environnante tout au long des années 80.
Une profonde refonte identitaire mais aussi comportementale doit dès lors être entreprise
pour pallier à ce phénomène. On imagine au cours de cette période comment insuffler un second
souffle à la ville.
Le bruit des machines est donc supplanté par le vrombissement incessant des véhicules
exerçant de façon pendulaire des allés et venus avec les abords de la proche banlieue. Le bruit de
la vie de tous les jours remplace le fracas des activités liées à l’industrie. La population s’expatrie
et laisse de plus en plus de logements vacants, ce qui engendre des phénomènes de résonnance
et accentue le bruit sur les bâtiments inoccupés. Ceci entraine avec de nombreux autres facteurs
une paupérisation de l’habitat ainsi que de multiples problèmes sociaux et de revalorisation
spatiale.
Le bruit plus qu’une contrainte pour les populations entraine la prise en considération de
ce nouveau facteur et engendre une prise de conscience sur l’impact de ce phénomène.
Dans ce contexte, la ville de Saint-Etienne intervient dans cette lutte contre le bruit depuis
plusieurs années. Elle dispose des moyens lui permettant d’apporter une aide technique en
matière de cartographie des zones exposées au bruit et de transmettre les données relatives au
territoire de la ville de Saint-Etienne.
Il en convient à présent que le bruit entre indéniablement en compte dans le devenir de la
ville. C’est pourquoi outre les conventions il est important de modéliser de façon relativement
précise ce phénomène sonore, pour enrichir l’étude menée sur l’attractivité.
Master 2 SIG & Gestion de l’espace 6
Saint-Étienne 2006/2007