Rapport d'activités 2008 - Fondation Caisses d'Epargne pour la ...

Rapport d’activités 2008
Reconnue d’utilité publique le 11 avril 2001

«Vieillir n’est au fond pas autre chose
que n’avoir plus peur de son passé. »
Stefan Zweig
Ce rapport d’activités est complété par un tiré à part, les comptes annuels 2008
1

EDITO
La Fondation Caisses d’Epargne pour la solidarité est désormais
un opérateur d’envergure du secteur privé à but non lucratif. Elle a
réussi, en huit ans, à s’implanter partout en France pour être au plus
près de ceux et de celles qu’il faut soutenir.
Accompagner nos aînés dans les dernières années de leur vie, soigner
et apaiser les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, prendre
en charge des personnes touchées par un handicap physique, sensoriel
ou mental, lutter contre l’illlettrisme avec les jeunes qui y sont
confrontés… La Fondation est aujourd’hui présente sur des fronts
essentiels de l’engagement social dans notre pays.
François Pérol.
3

Avec 89 établissements et services, près de 4 200 collaborateurs,
5 800 personnes accueillies, plus de 7000 personnes accompagnées à
domicile, 11500 patients pris en charge, les activités de son réseau
ont connu une exceptionnelle croissance. Le développement des
actions et le professionnalisme des équipes ont suscité la confiance
des partenaires de la Fondation. Associations, collectivités territoriales,
entreprises et pouvoirs publics savent pouvoir compter sur
elle dans la durée. J’en reçois de nombreux témoignages depuis
que j’ai l’honneur de présider son conseil d’administration.
Mécène dans le domaine de l’autonomie et de la lutte contre
l’exclusion sociale, la Fondation a montré, là aussi, sa capacité à
repérer, à financer et à promouvoir les projets qui portent en germe
les innovations de demain. Preuve en est le prix du président
de la République et le prix du handicap de la mairie de Paris au
concours Lépine international Paris 2009, décernés à Easymetros
pour la création d’un petit boitier électronique qui permet aux
personnes malvoyantes d’accéder au métro et facilite leur trajet.
Dès l’origine, la Fondation a soutenu ce projet en faveur de l’intégration
des personnes handicapées dans la cité.
Enfin, parmi près de 600 fondations reconnues d’utilité publique
que compte la France, dont une trentaine abrite des fondations
sous égide, la FCEs a trouvé sa place aux côtés de vénérables institutions
opérant, pour certaines d’entre elles, depuis des décennies.
Elle s’honore d’abriter dix fondations créées par les caisses d’épargne
ainsi que la fondation Vivre longtemps, fondation de recherche
scientifique, animée par le professeur Baulieu.
Ainsi, à travers ses différents métiers, la Fondation agit au plus
près des personnes fragilisées par la vie et les accompagne dans
leur devenir. Au cœur de situations humaines parfois si difficiles,
elle incarne au quotidien les valeurs de solidarité et d’humanité du
nouveau Groupe BPCE, des valeurs qui donnent du sens au travail
de chacun et font de parcours individuels une destinée collective.
François Pérol
Président du conseil d’administration
de la Fondation Caisses d’Epargne pour la solidarité
5

SOMMAIRE
Décider 8
Accompagner 22
Un’ journée Ch’tis à Montigny-en-Ostrevent
Fêtes à Paris XIII
Concert lyrique à Dinard
Reconquête artistique aux Francs-Bourgeois
Concours de cuisine gastronomique à Dunkerque
Agir contre l’illettrisme 70
Soutenir 82
Débattre 100
Les personnels de la Fondation 113
Défilé de mode à la maison d’accueil Clément Wurtz à Paris avec le couturier Alphadi.
www.fces.fr
7

DECIDER
89 établissements et services,
4200 salariés dont la très grande
majorité accompagne les 5800
personnes accueillies, plus de
7000 personnes accompagnées à
domicile et les 11500 patients pris
en charge, 19 sites « Savoirs pour
réussir » en fonctionnement, enfin
51 projets soutenus grâce aux
4,7 millions d’euros de dons versés
par les Caisses d’Epargne et les
filiales du Groupe pour les opérations
d’intérêt général.
En 2008 le conseil d’administration
s’est réuni 5 fois pour décider des
perspectives de développement de
la Fondation. Depuis avril 2009,
François Pérol en est le président.
9

2008
Au cours de l’année 2008 et du premier semestre 2009, le conseil
d’administration s’est réuni à six reprises pour débattre et décider
de la conduite des activités, du développement des établissements
et services et du dispositif « Savoir pour réussir ».
Par ailleurs, deux événements importants ont caractérisé la
conduite du conseil : d’une part le changement de statut du conseil
et son élargissement de 12 à 15 membres, d’autre part l’élection de
François Pérol en qualité de président du conseil le 27 avril 2009.
François Pérol et Didier-Roland Tabuteau.
11

Lors de la réunion du 23 octobre 2008, le conseil d’administration
de la Fondation a été renouvelé conformément à l’arrêté du conseil
d’Etat du 9 avril 2008, publié au Journal officiel du 18 avril 2008.
Il est désormais composé de 15 membres au lieu de 12, respectant
ainsi le nécessaire équilibre entre les trois collèges, celui des
fondateurs, des membres de droit et des personnalités qualifiées.
Lors de sa séance du 27 avril 2009, le conseil d’administration de
la Fondation a élu François Pérol en remplacement de Bernard
Comolet qui avait exprimé le souhait de ne plus exercer les
fonctions de Président.
Le président François Pérol a souligné que sa nomination
s’inscrivait dans la continuité de l’exercice de cette fonction par
les présidents successifs de l’organe central du Groupe bancaire.
Rôle et composition du conseil d’administration
de la Fondation
• Il définit la politique générale de la Fondation et veille à la
fidélité de son action à son objet statutaire.
• Il examine la situation financière et morale de la Fondation
approuve et discute, s’il y a lieu, les comptes de l’exercice clos, vote
le budget de l’exercice suivant et délibère autant que nécessaire
sur toutes les questions soumises à l’ordre du jour.
En haut : Charles Milhaud, Bernard Comolet, François Pérol, Didier-Roland Tabuteau et Isabelle
Tracq-Sengeissen. En bas : Jean-Louis Nemrini, Alain Bentolila, Nicole Moreau, Bernard Monier
et Joël Guerriau.
13

• Il lui appartient enfin d’arrêter, sur proposition du président,
la stratégie de placement des fonds de la dotation, d’accepter les
donations et les legs versés au profit de la Fondation, de ratifier
la création des fondations individualisées placées sous l’égide de
la Fondation, d’examiner les comptes et les rapports moraux et
financiers annuels.
• Présidé par François Pérol, le conseil est composé de quinze
membres, répartis en trois collèges de cinq membres chacun.
Le président est par ailleurs assisté dans la conduite des affaires de la
Fondation par le bureau et deux vice-présidents qui le représentent
dans chacun des deux domaines d’activités de la Fondation :
• Nicole Moreau, en charge de l’autonomie ;
• Alain Bentolila, en charge de l’illettrisme.
Le secrétaire et le trésorier du bureau sont respectivement Guy Cotret
et Bernard Monier.
Sur la proposition du président de l’époque, le conseil a approuvé
la nomination de Didier-Roland Tabuteau en qualité de directeur
général de la Fondation, le 21 novembre 2003.
En haut : Charles Milhaud, Bernard Comolet, François Pérol et Didier-Roland Tabuteau.
En bas : Françoise Laplazie, Joël Guerriau et Bernard Monier.
15

De 2002 à 2008, la Fondation est passée :
• de 46 à 222,9 millions d’euros de ressources ;
• de 2,5 à 4,7 millions d’euros de dons attribués aux
opérations d’intérêt général et au dispositif « Savoirs
pour réussir » ;
• d’une dizaine de projets soutenus en 2002 à 51 initiatives
financées dans le cadre de ses opérations d’intérêt général ;
• de la conception de l’opération «Savoirs pour réussir»
à l’ouverture de 19 sites opérationnels ;
• de 31* à 89 établissements et services ;
• de 1 800 à 5 800 places d’accueil ;
• 6 250 abonnés en téléassistance ;
• 890 personnes soutenues à domicile ;
• 11 500 patients pris en charge dans les 4 établissements
sanitaires en 2007 ;
• de 900 salariés à 4 205 salariés.
Ainsi la Fondation est devenue la première fondation reconnue
d’utilité publique par le nombre de salariés.
* 31 établissements et services dont 22 gérés par ANSSE, 1 par GEFOR, 3 par ASSEOM, 2 plates-formes de téléassistance
et 3 mandats de gestion.
En haut : Alain Bentolila et Jean-Louis Nemrini. En bas : Bernard Monier et Nicole Moreau.
17

COLLEGES DES FONDATEURS (AU 31/07/2009)
Fonction
Profession
François Pérol............Président ................... Président du directoire Banque Populaire
Caisse d’Epargne
Nicole Moreau............Vice-présidente.................Ancienne présidente de la Fédération
Nationale des Caisses d’Epargne
Guy Cotret .................Secrétaire .................. Membre du comité de direction générale
groupe BPCE
Bernard Comolet........Membre .............Président du directoire de la Caisse d’Epargne
Ile-de-France
Joël Guerriau ............Membre ................Directeur général de la Fédération Nationale
des Caisses d’Epargne
COLLEGE DES REPRESENTANTS DE L’ETAT (AU 30/06/2009)
Représentation
Françoise Laplazie ........................................... Représentant le ministre de l’Intérieur,
de la sécurité intérieure et des libertés locales
Antoine Mérieux......... Représentant le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie
Roselyne Bachelot-Narquin .....................................Ministre de la Santé et des Sports
Xavier Darcos..............................................Ministre du Travail, des Relations sociales,
de la Famille et de la Solidarité
Jean-Louis Nembrini.............Représentant le ministre chargé de l’Education nationale
COLLEGE DES PERSONNES QUALIFIEES DANS LES
DOMAINES D’INTERVENTION DE LA FONDATION
Fonction
Profession
Charles Milhaud.........Président d’honneur............ Ancien président du directoire de la
Caisse Nationale des Caisses d’Epargne
Alain Bentolila............Vice-président .................................. Professeur des universités
Claude Jeandel .........Membre ................................ Professeur du CHU de Montpellier
au service gérontologique clinique
Richard Descoings ....Membre .................................Directeur général de Sciences Po
Bernard Monier..........Trésorier............................. Ancien président du directoire de la
Caisse d’Epargne d’Auvergne et du Limousin
En haut : Alain Bentolila, Nicole Moreau, Bernard Monier et Joël Guerriau. En bas : Guy Cotret.
19

Organigramme
2008, la Fondation en chiffres*
89 établissements et services 222,9 millions d’euros de ressources
5 800 places d’accueil 4,7 millions d’euros attribués aux
opérations d’intérêt général et au
11 500 patients admis
dispositif « Savoirs pour réussir »
4 205 salariés
3,7 millions d’euros affectés aux fondations
6 250 abonnés téléassistance
sous égide par leur fondateur
890 personnes soutenues à domicile
* Y compris mandat de gestion
21

ACCOMPAGNER
Le 21 juin 2009, fête de la musique, le
couturier nigérian Alphadi a réalisé
un défilé associant les mannequins
professionnels et les résidents de
la maison d’accueil Clément Wurtz
qui souffrent de handicaps. Il avait
conçu pour chacun d’entre eux
des tenues particulières, dont les
cols et les poignets étaient brodés
à la main.
Contribuer à modifier le regard porté
sur les personnes très âgées et
sur les personnes souffrant de
handicap fait partie de la démarche
qualité, initiée par la Fondation
depuis 2005 dans la majorité des
89 établissements.
23

LE RESEAU
d’établissements et services
A la fin de l’année 2008, 89 établissements et services étaient
gérés par la Fondation avec 4200 salariés :
• 80 établissements médico-sociaux dont 72 pour les personnes
âgées dépendantes et 8 pour les personnes en situation de
handicap dont un ESAT (Etablissement et service d’aide
par le travail).
• 5800 personnes accueillies dans les établissements qui
sont, pour la plupart d’entre eux, habilités en tout ou partie
à l’aide sociale, ce qui permet d’ accueillir les personnes aux
ressources modestes.
…
Défilé de mode à la maison d’accueil Clément Wurtz à Paris avec le couturier Alphadi.
25

• 4 établissements sanitaires où 11500 patients ont été pris
en charge par les équipes du centre de rééducation et de
réadaptation fonctionnelle André Lalande de Noth, dans la
Creuse, du centre de soins de suite et de réadaptation La
Valériane, en Martinique, de l’hôpital Arthur Gardiner de
Dinard et du centre médical de l’Argentière d’Aveize.
• 5 plates-formes d’aide à domicile ou d’assistance téléphonique
pour 6250 personnes abonnées et 890 personnes visitées et
aidées dans l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes.
En 2008, la Fondation a achevé 8 nouvelles restructurations
et constructions neuves, parmi lesquelles celles de
Coulommiers, Meylan, Naves, Varetz, Perpignan, Paris XII
et Smarves. Les six premiers mois de 2009 se caractérisent
par l’ouverture de 10 dossiers de création d’établissements,
de 7 dossiers d’extension, de 9 dossiers de reprises d’établissements.
Concernant la création de nouveaux établissements, au premier
semestre 2009, 3 établissements sont en cours de livraison,
7 opérations sont en cours de travaux et 5 nouveaux chantiers
en construction neuve sont prévus pour les mois suivants.
En haut : inauguration à Naves. En bas : journée ch’tis dans le cadre de la semaine bleue.
27

Concernant les restructurations et les extensions de capacités
début 2009, 11 chantiers ont été engagés dont 3 devraient
être achevés dans le courant de l’année.
Ce fort développement correspond à une professionnalisation
volontariste du secteur médico-social. Elle met également
en exergue la capacité de la Fondation à mobiliser une
multiplicité de compétences et à constituer les maillons
d’une prise en charge diversifiée. Aujourd’hui, 24 résidences
proposent un accueil spécifique pour les personnes atteintes
de la maladie d’Alzheimer ; 16 accueils de jours existent
également dans les établissements. En effet, selon les dernières
estimations, plus de 50 % des personnes âgées accueillies en
établissement sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de
pathologies apparentées.
Ces accueils et le programme d’accompagnement et
d’animations qui les caractérise permettent de ralentir
les étapes d’une maladie que l’on ne peut pas encore
arrêter. Ils montrent, à travers les réalisations des ateliers
de peinture, à quel point la sensibilité et les capacités de
création demeurent vives. C’est ainsi que la Fondation a pu
En haut : concours de cuisine à Dunkerque. En bas : résidents de l’établissement Paris XIII.
29

éaliser la carte de vœux 2008 avec des créations très originales,
exposées par ailleurs à la mairie du 4 e arrondissement de Paris
en décembre.
Visite, poses de première pierre et inaugurations
• Le 7 février 2008, présentation du projet de construction à
Gujan Mestras, en Gironde.
La future résidence pour personnes âgées sera implantée sur un
terrain de 10 000 m 2 , mis à disposition par la commune et situé dans
un quartier résidentiel. Constitué de deux corps de bâtiments reliés
par une galerie, inspirés des constructions ostréicoles de la région,
l’établissement ouvrira ses portes en 2010 et proposera 89 places
d’accueil.
• Le 21 février 2008, pose de première pierre à Montbéliard,
dans le Doubs.
Un chantier débuté en octobre 2007 pour la création de ce nouvel
établissement qui devrait proposer, au terme de 20 mois de travaux,
80 places d’accueil pour les personnes âgées en perte d’autonomie.
Une unité Alzheimer de 14 places se trouvera au rez-de-chaussée
autour d’un patio sécurisé de 188 m 2 pour que les personnes puissent
s’y promener.
En haut : première pierre au Plessis-Robinson. En bas : inauguration de la résidence La Note
Bleue à Paris XII.
31

• Le 16 avril 2008, pose de première pierre au Plessis-Robinson,
dans les Hauts-de-Seine.
Le futur établissement proposera 96 places d’accueil permanent pour
personnes âgées en perte d’autonomie dont 25 dédiées à l’accompagnement
de personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de troubles
apparentés et 5 places d’accueil temporaire.
• Le 1 er juillet 2008, pose de première pierre à Yvetot, en Seine-
Maritime.
Reprise en gestion depuis le 1 er janvier 2003 par la Fondation, la résidence
Les Dames Blanches nécessitait une restructuration complète
dont les travaux ont débuté en janvier 2008. A l’issue d’un chantier
de 22 mois, l’établissement pour personnes âgées bénéficie désormais
d’une extension de 15 places d’accueil supplémentaires qui se sont
rajoutées aux 63 places d’origine.
• Le 12 décembre 2008, pose de première pierre à Peipin, dans
les Alpes-de-Haute-Provence.
La résidence L’Oustau de Lure ouvrira ses portes en mai 2010
au terme d’un chantier d’environ 18 mois. Elle proposera alors
80 places d’accueil permanent pour personnes âgées et 14 places
dédiées aux personnes qui souffrent de la maladie d’Alzheimer.
En haut : inauguration de la résidence Les Champs à Coulommiers. En bas : résidents de l’établissement
Leïs Echirou à Dieulefit.
33

• Le 9 février 2009, inauguration à Coulommiers, en Seine-et-
Marne.
La création de la résidence Les Champs a été réalisée en partenariat
avec l’hôpital de la ville de Coulommiers avec notamment le transfert
de 30 lits de la maison de retraite médicalisée de l’hôpital. 20 autres
lits ont également été transférés de la maison de retraite gérée par
l’association « Les Gueules Cassées », ce qui porte la capacité d’accueil
de la résidence à 80 places.
• Le 4 mars 2009, inauguration à Perpignan, dans les
Pyrénées-Orientales.
La construction de la résidence pour personnes âgées Jean Balat
aura duré deux ans. Le nouvel établissement propose désormais
78 places d’accueil en séjour permanent, 2 places en séjour temporaire
et 3 places en accueil de jour. Un espace de 10 places
est spécialement dédié aux personnes souffrant de la maladie
d’Alzheimer ou de pathologies apparentées.
• Le 4 avril 2009, pose de première pierre à Ahun, dans la
Creuse.
En présence de Brice Hortefeux, ministre du Travail, des Relations
sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, la pose de la
première pierre de la résidence pour personnes âgées dépendantes
a marqué le début de travaux qui s’achèveront au troisième
trimestre 2010.
En haut : François Hollande, président du conseil général de Corrèze, Alain Brette, maire de Naves et
Dider-Roland Tabuteau, inaugurent la résidence. En bas : inauguration de La Note Bleue à Paris XII.
35

• Le 15 avril 2009, pose de première pierre à Plan d’Orgon,
dans les Bouches-du-Rhône.
La construction de la résidence L’Oustalet s’achèvera en décembre
2009. L’établissement offrira 42 places en accueil permanent dans
la partie établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes
(EHPAD) et 28 places en foyer d’accueil médicalisé (FAM)
réservées aux personnes handicapées de plus de 40 ans. 3 places en
accueil de jour sont également prévues dans la partie EHPAD ainsi
que 3 autres dans la partie FAM.
• Le 15 mai 2009, double inauguration à Naves et Varetz, en
Corrèze.
En présence de François Hollande, président du conseil général de
la Corrèze, les résidences Les Jardins de l’Etang à Naves et Novel à Varetz
ont été inaugurées. Les deux résidences proposent des places pour les
personnes âgées dépendantes en accueil permanent, temporaire ou
en unité spécifique Alzheimer. Les Jardins de l’Etang réserve par ailleurs
15 places spécifiques aux personnes handicapées mentales vieillissantes.
• Les 13 et 14 mai 2009, deux poses de première pierre en
Guadeloupe.
Les poses de première pierre de deux nouveaux établissements en
Guadeloupe ont marqué le début de travaux qui s’achèveront, en mars
2011, pour la résidence l’Île Saint-Louis à Marie-Galante, d’une part,
et en décembre 2010 à Basse-Terre, pour la résidence Le Sacré-Cœur,
d’autre part. Les deux établissements bénéficieront chacun d’une
capacité d’accueil de 60 places.
En haut : pose de première pierre à Ahun et inauguration de logements adaptés à Cressat.
En bas : Jean Auclair, député-maire de Cressat et Brice Hortefeux, ministre du Travail, des
Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville.
37

• Le 15 mai 2009, inauguration d’un foyer d’accueil médicalisé
à Paris XII.
La Note Bleue, nouveau foyer d’accueil médicalisé (FAM) pour
personnes handicapées, a ouvert ses portes le 1 er septembre 2008.
Vingt-cinq personnes peuvent être accueillies au centre d’activité
de jour médicalisé et 15 autres personnes au service d’accompagnement
médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH).
L’engagement qualité
Depuis quatre ans, la Fondation a initié une démarche de management
par la qualité au sein de son réseau d’établissements
médico-sociaux. Plus de 80 % d’établissements se sont engagés
dans cette démarche afin de donner confiance et satisfaction aux
usagers et aux professionnels et de répondre aux exigences réglementaires
et aux bonnes pratiques.
Depuis 2008, ces référents qualité responsables de la démarche
au plan local se réunissent tous les semestres pour partager les expériences.
Les axes d’amélioration prioritaires des établissements
résultent d’un diagnostic initial – l’évaluation interne – processus
réglementaire depuis la loi du janvier 2002 et s’appuyant sur un
référentiel propre à la Fondation.
Ainsi sont nés des groupes au plan national dont le travail porte
sur la mise en œuvre des projets de vie personnalisés, la gestion
des événements indésirables, la formalisation des projets d’établissement,
la réalisation des enquêtes de satisfaction usager, etc.
En haut : inauguration de la résidence Les Jardins de l’étang à Naves. En bas : résidence Jean
Balat à Perpignan.
39

Bien que la démarche qualité menée dans les établissements
sanitaires diffère – avec notamment une certification basée sur
un référentiel national imposé – la bientraitrance, la gestion des
risques ou le développement durable sont autant de thèmes qui
rapprochent progressivement les deux secteurs.
Infirmières, médecins, grand âge et nutrition
Le fil conducteur commun à la rencontre annuelle des infirmières
coordinatrices, le 5 mai 2009, et à celle des médecins coordonnateurs
des établissements et services, le 16 juin 2009, a été cette
année « La dénutrition des personnes âgées, risque et prévention ».
Olivia Fiers, médecin-nutritionniste à l’hôpital de Dinard, est
venue faire partager à ces deux occasions ses convictions et son
enthousiasme.
« Voir arriver en établissement des personnes âgées dénutries n’est pas rare. »
note-t-elle. Elle poursuit : « Cette situation n’est pas forcement visible
au premier coup d’œil ». Préconisant un diagnostic de l’état nutritionnel
de chaque nouvel arrivant, grâce à un examen simple du
contrôle du poids et au suivi de son évolution au cours du séjour,
Olivia Fiers a insisté sur l’importance de la sensibilisation et de
la formation de l’ensemble des équipes. Chacun « doit comprendre
pourquoi les personnes ne mangent pas et détecter les causes telles qu’un
problème dentaire, la perte du goût, du plaisir, une difficulté à déglutir…».
Ceci de manière à offrir une réponse adaptée et à s’assurer
de la prise effective de l’apport nutritionnel conseillé (ANC).
En haut : résidence Sainte-Elisabeth à Lyon. En bas : résidence Lanmodez à Saint-Mandé.
41

A l’hôpital de Dinard, médecins, personnels paramédicaux,
diététiciens, logisticiens et cuisiniers, tous interviennent, chacun
à un stade différent de cette démarche qualitative sur la nutrition.
De plus, le comité de liaison alimentation nutrition (CLAN)
les réunit régulièrement. A cette collaboration interne viennent
s’agréger les compétences de deux diététiciennes qui échangent et
conçoivent des menus adaptés aux différents besoins des patients
et des résidents. Le prestataire de restauration collective des
établissements de la Fondation élabore en effet ses repas avec
leur aide.
« Echange et plaisir, l’émotionnel y tient une place majeure. Il faut s’occuper
de ce qu’il y a dans l’assiette, c’est primordial ! » martèle Olivia Fiers.
Message qui demeure la pierre angulaire de son action.
Rencontres interrégionales de la Fondation
Mardi 9 juin 2009, près de 200 personnes – salariées des 12 résidences
de la Fondation sur la région Sud-Ouest, du centre administratif
régional et des représentants de chacune des résidences de la
Fondation et du siège – ont partagé une journée d’échanges pour
la troisième édition des rencontres interrégionales de la Fondation.
Troisième rencontre interrégionale du personnel de la région
Sud-Ouest de la Fondation
Agen, Frontenay-Rohan-Rohan, Gouts-Rossignol, Guchen, La
Rochénard, La Tour Blanche, Lourdes, Luchapt, Poitiers, Saint-
Georges-de-Didonne, Smarves, Usson-du-Poitou, autant de localités
En haut : journée des infirmières coordinatrices. En bas : journée des médecins coordonnateurs.
43

pour évoquer une région. La belle ville de Bordeaux a accueilli ces
troisièmes rencontres.
Les 12 résidences du Sud-Ouest comptent environ 500 salariés qui
accompagnent 815 personnes âgées dépendantes accueillies et des
personnes handicapées vieillissantes. La création de 2 nouvelles
résidences à Gujan-Mestras et La-Roche-Posay est également prévue
d’ici le deuxième semestre 2011. Elles permettront d’accueillir
166 nouvelles personnes de grand âge.
Didier-Roland Tabuteau, directeur général de la Fondation, a
ouvert la journée de ces rencontres, rappelant les caractéristiques
de la Fondation, sa reconnaissance d’utilité publique, son activité
d’opérateur à but non lucratif et de gestionnaire d’un réseau de 95
établissements – au 9 juin 2009 – et sa politique de mécénat grâce
aux dons des Caisses d’Epargne et filiales du Groupe.
Maryvonne Lyazid, adjointe du directeur général, a dessiné les
contours du mécénat relatif à la lutte contre l’illettrisme d’une part,
avec la création de 19 sites qui accueillent des jeunes en difficulté linguistique.
Elle a également évoqué le domaine de l’autonomie avec le
projet « Padchute », mené au CHU de Poitiers très engagé dans la
prévention de la chute de la personne âgée à son domicile.
Enfin, Jean-Claude Gérard, directeur des établissements et services
a rappelé le fort développement de la Fondation avec notamment
12 établissements existants et 2 créations en cours dans la région
du Sud-Ouest.
En haut : Didier-Roland Tabuteau. En bas : Maryvonne Lyazid et Claire Hédon.
45

Quatre projets primés
Le jury de l’appel à projet 2009, sur le thème de « La nutrition, outil
de la qualité de vie », a récompensé les projets des 4 équipes de lauréats
suivants.
• Restaurant thérapeutique
La mise en place d’un déjeuner, « comme au restaurant » , tous les
mercredis midis pour 3 résidents à tour de rôle, en compagnie de
salariés. Résidence L’Œillet des Pins à Saint-Georges-de-Didonne.
• Jardin thérapeutique de saveurs
L’entretien d’un jardin, par les résidents, dans l’enceinte de l’établissement,
afin que chacun puisse rencontrer son voisin dans un
cadre nouveau, retrouver le goût de cultiver et le plaisir d’être
utile. Résidence Les Trois Roix à Frontenay-Rohan-Rohan.
• Saveurs du jardin clos
La création d’un jardin aromatique, accessible aux fauteuils roulants
grâce à différents niveaux de mise en culture, et la participation
à l’élaboration des menus par les résidents qui se rendent régulièrement
au marché d’Agen, accompagnés de leurs familles. Résidence
De Raymond à Agen.
• Croquer la vie à pleines dents
La prise en charge d’un bilan dentaire pendant une journée entière
– à titre gracieux – proposé et réalisé par un dentiste à proximité
de la résidence. Ce bilan sera préalable à un suivi régulier des
personnes pour favoriser une meilleure sensibilisation à la qualité
de la nutrition. Résidence Sainte-Marthe à La Tour Blanche.
En haut : personnels de la Fondation. En bas : les bataclowns, Lili et Maboulette.
47

REVUE
ch’ti à Montigny-en-Ostrevent
Reportage le 17 septembre 2008 à Montigny-en-Ostrevent dans
le Nord.
Chansons, parodies, danses, pom-pom girls… voici un aperçu non
exhaustif de la revue- spectacle à laquelle ont assisté plus de 300 résidents
et salariés des 13 établissements du Douaisis, à l’occasion de la
« journée bleue ».
Le tout sous le regard de bons gros géants en papier mâché,
réalisés pour l’occasion.
…
Journée Ch’tis dans le Nord.
49

A la suite de la troupe « Aremberg » venue présenter un extrait de
son spectacle « Ah qu’est-ce qu’on est bien dans le Nord », les personnels
des résidences de Aniche, Beuvry-la-Forêt, Corbehem, Dorignies,
Douai, Ecaillon, Lambres-lez-Douai, Lewarde, Ostricourt, Saméon,
Sin-le-Noble et Montigny-en-Ostrevent n’ont pas eu à rougir.
Ils se sont surpassés, pour le plus grand plaisir des résidents venus
en nombre les applaudir. Car pour arriver à une telle performance,
il leur a fallu y consacrer beaucoup de temps, en plus de leur
travail au jour le jour. De l’aveu d’une des pom-pom girls : « Un
bon mois de répétition pour atteindre ce résultat ! »
Les papilles n’étaient pas en reste… Au menu, des plats typiques
du Nord : Chuches Mourettes, Potjevleesch, Maroilles, crème
brûlée à la chicorée, sans oublier les fameuses frites!
Une récompense bien méritée, car, avant de s’amuser, il a fallu
répéter, en étroite collaboration avec les enfants du centre aéré
de Montigny-en-Ostrevent. Cherifi Nassera, aide-soignante, qui
a supervisé le projet de A à Z, nous met dans la confidence : « Tout
a démarré début février par un concours de dessins auquel ont participé
les enfants du centre aéré. Un dessin a alors été sélectionné par les résidents
comme modèle pour la réalisation de deux géants en papier mâché.
Ensemble, enfants et personnes âgées ont choisi les prénoms du couple de
géants et se sont attelé à la construction de Gaston et Célestine avec l’aide
précieuse d’Elie, l’homme d’entretien. »
Les résidents sont repartis avec des étoiles dans les yeux et en tête,
l’air bien connu ici : « Dors, min p’tit Quinquin, min p’tit pouchin… »
« Ensemble, enfants et personnes âgées ont
choisi les prénoms du couple de géants et se
sont attelés à leur réalisation. »
Cherifi Nassera, aide-soignante
Journée Ch’tis dans le Nord.
51

CINEMA
et jazz
Reportages réalisés les 27 septembre et 28 novembre 2008 à la
maison d’accueil spécialisée Clément Wurtz – Paris XIII.
Comme au cinéma… Le 27 septembre 2008, lors d’un « midi-minuit»,
résidents, familles et habitants du quartier étaient conviés à une
projection des plus grands succès de l’inénarrable Pierre Richard,
présent ce soir-là. Le choix de cette rétrospective ne s’est pas fait
au hasard. Les spectateurs se représentent Pierre Richard comme
celui qui cumule les maladresses et les « handicaps » : timidité,
distraction, déséquilibres…
…
Pierre Richard à la maison d’accueil Clément Wurtz à Paris.
53

Pour l’occasion, 4 salles de cinéma ont été aménagées dans les locaux
et permis aux invités de visionner 16 des films de l’acteur fétiche.
Eclats de rire et applaudissements ont marqué cette journée.
… ou à la New Orleans. Forte du succès de son piano bar du
vendredi soir, la maison d’accueil a proposé le 28 novembre
2008 une soirée spéciale, au nom très évocateur : « Cotton Club ».
Les spectateurs avertis et nombreux ont profité d’une
programmation de qualité lors de laquelle le jazzman Joe Lee
Wilson a soulevé un tonnerre d’applaudissements. Là encore, la
musique a fait se resserer les liens autour d’un moment de plaisir
partagé entre les salariés, les familles, le voisinage et les personnes
accueillies.
« Le temps d’une soirée, on se serait cru
au pays du jazz ! »
Sophie, résidente
En haut : le jazzman Joe Lee Wilson. En bas : piano-bar à Paris XIII.
55

CONCERT
lyrique à Dinard
Reportage le 8 février 2009 à la résidence Arthur Gardiner à
Dinard en Ille-et-Vilaine.
Le 8 février 2009 à la résidence Arthur Gardiner de Dinard, le duo
composé de Nicole Kuster, soprano, et Gil Kether, basse, tous
deux acteurs de Lyric’Armor, a enchanté les spectateurs et mis
le sourire aux lèvres des résidents. Au programme les grands
airs d’Offenbach, Lehár, Strauss… mais aussi Sacha Guitry, le
tout suivi d’un pot de l’amitié. Tous ont pu profiter du spectacle
lyrique, se remémorer et chantonner des airs connus avec une
légèreté retrouvée.
…
Nicole Kuster, soprano.
57

Depuis plusieurs mois, les artistes de Lyric’Armor parcourent
les résidences de la Fondation avec la volonté affichée d’offrir
aux personnes de grand âge un pur moment de bonheur. Boa,
crinoline, queue-de-pie viennent surligner ces voix qui emportent
sur des sentiments partagés.
Costumes et accessoires permettent au duo de chanteurs lyriques
de passer d’un personnage à l’autre et d’emmener l’auditoire vers
le monde enchanté et fastueux de l’opérette.
La direction de la résidence Arthur Gardiner et toute l’équipe ont
souhaité profiter de l’occasion pour rapprocher les générations.
Occasion également d’ouvrir la résidence vers l’extérieur, sur
la vie de quartier, développant de nouveau des liens grâce à la
musique : « Ce sont les résidents qui ont invité les habitants. Ils se sont
ainsi sentis réellement concernés par l’organisation de cette journée. Et tout
le monde était sur son 31 ! » témoigne Jean-Yves Pennec, directeur
de l’établissement.
Pour prolonger l’enchantement, date est désormais prise tous les
vendredis soirs, à la demande des résidents, pour un rendez-vous
piano-bar, là aussi à partager.
« Pour l’occasion, tout le monde était sur son 31 ! »
Jean-Yves Pennec, directeur de la résidence Arthur Gardiner
Concert lyrique à Dinard.
59

RECONQUETE
artistique aux Francs-Bourgeois
Reportage le 17 septembre 2008 à l’accueil de jour des Francs-
Bourgeois – Paris IV.
Toute l’année 2008, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
ou de troubles apparentés et qui se rendent à l’accueil de jour de
Paris IV ont peint, travaillé différentes matières, réutilisé et détourné
les objets usuels dans les ateliers de peinture organisés.
Leurs créations picturales sont une preuve émouvante et originale
que les personnes ainsi atteintes gardent leurs capacités artistique
intactes ou presque.
…
Toile collective réalisée à l’accueil de jour des Francs-Bourgeois.
61

Pour Emmanuelle Varda, art thérapeute, ces ateliers sont le fruit
d’un travail collectif libre. Cette approche a permis d’associer à une
même démarche des personnes valides à celles qui rencontraient
plus de difficultés, comme celle de tenir un crayon de couleur ou
un pinceau par exemple.
« Ce travail en commun – dit-elle – a rapproché les gens et suscité de
nouveau des échanges très simples autour d’un but commun : réaliser un
tableau. La concentration exigée au cours des ateliers canalise les énergies,
la vitalité de chacun et aussi l’agressivité. »
Catherine Pereira, aide médico-psychologique, complète le
propos thérapeutique : « Pendant ces pauses créatives, il ne peut pas
y avoir d’échec. Chacun réussit à réaliser quelque chose à son rythme.
Les personnalités plus motrices du groupe entraînent les autres et cela
suscite beaucoup de solidarité. »
A hauteur du résultat artistique, le résultat humain est « extraordinaire
car la notion de plaisir est au centre du travail de création et essentielle
dans la notion de partage. »
En haut : « La Chine », œuvre individuelle réalisée par un patient. En bas : Dominique Bertinotti,
maire du 4 e arrondissement de Paris lors de l’exposition Reconquête.
63

Pour Dominique David-Roche, médecin gériatre à l’accueil de
jour « l’art est un médium pour toucher l’autre et permettre à la personne
de retrouver l’estime de soi. La maladie d’Alzheimer dévalorise les
personnes atteintes et leurs proches. À l’inverse, l’art redonne de la joie,
de la fierté, du bonheur et favorise une relation beaucoup plus positive
avec les proches. »
Résultat probant puisque du 16 au 18 septembre 2008, 60 œuvres
ont été dévoilées à la mairie du 4 e arrondissement de Paris, lors
d’une exposition intitulée Reconquête et inaugurée par la maire,
Dominique Bertinotti.
Cette dernière a souligné : « Maintenir ces hommes et ces femmes dans
leur pleine citoyenneté, avec dignité et faire en sorte qu’ils demeurent le
plus longtemps possible tournés vers la cité est primordial ».
« L’art redonne de la joie, de la fierté,
du bonheur. »
Dominique David-Roche, médecin gériatre à l’accueil de jour
En haut : exposition Reconquête à la mairie du 4 e arrondissement de Paris. En bas :
« cinéma », œuvre collective réalisée avec les résidents de Lanmodez à Saint-Mandé.
65

LA MER
Concours de cuisine
Reportage le 5 décembre 2008 à la résidence Le Val des Roses à
Dunkerque dans le Nord.
Chaque fin d’année, la résidence Le Val des Roses à Dunkerque est
le théâtre d’une soirée de prestige intitulée « Grand restaurant »
autour d’un concours de cuisine emmené par deux équipes.
Cette année, l’équipe de la Fondation et celle de son prestataire
de restauration s’affrontaient sur le thème de la mer. Les deux
équipes avaient pour objectif d’imaginer et de confectionner
ensemble un repas de prestige à déguster par les 130 convives
présents avec, au menu, amuses-bouches, entrées et desserts
libres, plat principal et budget imposés.
…
La mer, thème du concours de cuisine.
67

Résidents, familles, amis et salariés ont savouré ensemble les menus
gastronomiques qu’ils découvraient autour du plat imposé :
la blanquette de lotte.
En cuisine, les deux équipes en lice relevaient le défi, bonne
humeur oblige, et proposaient une valse de plats alléchants,
comme cette noix de Saint-Jacques sur son lit de lentilles et
émulsion de corail, ou encore une déclinaison de verrines de la
mer, brochette de gambas et sa poêlée de légumes ou pavé de
bar accompagné de choux rouge… pour terminer en beauté sur
un poisson en spéculoos et sa crème au genièvre ou une assiette
gourmande sur le thème de la framboise.
Côté salle, les convives notaient, pour chacune des assiettes, la
présentation, les saveurs et les goûts, l’originalité et le respect du
thème imposé. Au piano, un résident ponctuait les temps d’un
interlude entre chaque plat.
C’est l’équipe masculine du Douaisi qui a devancé de peu l’équipe
féminine du site et tous les convives se sont accordés pour dire
que « les deux équipes avaient bien travaillé ! »
« Les deux équipes ont drôlement
bien travaillé ! »
Fanny Morvan, directrice de la résidence Le Val des Roses
En haut : interlude musicale à Dunkerque. En bas : Fanny Morvan, directrice de l’établissement
Le Val des Roses.
69

Agen, Albertville, Alès, Annecy,
Bordeaux, Châlons-en-Champagne,
Chambéry, Charleville-Mézières,
Coulomieix-Chamier, Grenoble, Le
Havre, Lens, Limoges, Marseille
(3), Paris, Valence, Valenciennes :
19 centres « Savoirs pour réussir »
accueillent plus de 730 jeunes en
difficulté sociale et linguistique.
Plus de 500 adultes bénévoles, formés
par la Fondation, et 10 chefs de
projets accompagnent ces jeunes.
AGIR CONTRE L’ILLETTRISME
71

DIX-NEUF
sites en 2008
Agen, Albertville, Alès, Annecy, Bordeaux, Chalons-en-Champagne,
Chambéry, Charleville-Mézières, Coulounieix-Chamiers, Grenoble,
Le Havre, Lens, Limoges, Marseille (3), Paris, Valence et Valenciennes,
avec l’ouverture de deux nouveaux sites en 2008 – Paris et Annecy
– 19 sites « Savoirs pour réussir » accueillent plus de 730 jeunes en
difficulté sociale et linguistique.
…
Spectacle des jeunes de SPR Paris, Marseille et Limoges au festival du Mot.
73

En cinq ans, depuis la création du premier site SPR à Marseille
en 2003, 1500 jeunes ont bénéficié de l’accompagnement du dispositif
« Savoirs pour réussir », grâce au travail de 40 salariés et
à la participation de 500 adultes bénévoles, formés par l’équipe
de la Fondation au siège. Reprendre un contact avec la lecture,
l’écriture, le calcul, retrouver le goût d’apprendre, en saisir l’utilité,
reprendre confiance en soi pour pouvoir se dessiner un avenir
et à terme s’intégrer dans la vie professionnelle, sont les étapes
proposées aux jeunes accueillis dans le dispositif.
Poursuivant son objectif principal de réconciliation avec les apprentissages,
l’équipe de la Fondation accompagnera désormais
la mise en place, dans tous les sites, d’ateliers de questionnement
de texte et de communication. Ces ateliers viendront renforcer la
démarche pédagogique et une mission d’appui permettra durant
deux ans de suivre le travail engagé dans les sites.
« Savoirs pour réussir » au Grenelle de l’insertion
Le 8 février 2008, à Nice, la Fondation participait à la journée
nationale de réflexion « Illettrisme et insertion », dans le cadre du
Grenelle de l’insertion, organisée sous le patronage de Martin
Hirsch, haut commissaire aux solidarités actives et à la jeunesse.
A l’issue de cette journée, une feuille de route est venue annoncer
les douze chantiers destinés à donner une dynamique nouvelle aux
Séminaire SPR à Paris.
75

politiques d’insertion, parmi lesquels le dispositif « Savoirs pour
réussir », présenté pour l’occasion lors de cette journée par le professeur
Alain Bentolila.
Forte de cette reconnaissance, la Fondation a répondu à l’appel à
projets pour de nouvelles expérimentations sociales lancé par le
Haut Commissariat aux Solidarités Actives et a vu sa candidature
retenue en juin 2008 par le délégué interministériel à l’innovation,
à l’expérimentation sociale et à l’économie sociale.
Une convention de partenariat triennale – à hauteur de 290 000
euros – a été signée le 9 décembre 2008.
Elle précise trois objectifs : une évaluation externe du dispositif
SPR, un soutien à la création et au développement de sites SPR, une
production d’outils et une mise en œuvre de mesures correctives.
Rencontres des responsables de sites
Lundi 29 juin 2009, les responsables des 19 sites se réunissaient
pour la deuxième fois afin de partager leurs expériences et faire un
point sur les perspectives. Parmi les sujets abordés :
• le lancement du dispositif d’évaluation des compétences à distance,
« Evadoo », qui sera déployé en septembre 2009 sur tous
les sites et permettra de tester les savoirs de base et l’évolution des
améliorations ;
• le partenariat avec la fédération française du bâtiment et la mise en
place d’ateliers de lecture et de compréhension d’un texte de presse.
En haut : les jeunes de SPR et Gérard Chabert, chef de projet SPR Provence Alpes Corse
Réunion, au festival du Mot. En bas : Marie-Odile Chassagnon, chef de projet SPR Paris.
77

BORIS VIAN
Mise en scène et festival du Mot
Reportage du 13 mai 2009, SPR Paris
Du mois d’avril à mai 2009, Pascale Degli-Esposti et Valérie Furiosi,
comédiennes, ont encadré une dizaine de jeunes des sites « Savoirs
pour réussir » de Paris, Limoges et Grenoble afin de préparer un
spectacle-cabaret dont la première a eu lieu à La Charité-sur-Loire
le 29 mai 2009, lors du cinquième Festival du mot. Une création
intitulée « Danse avec les mots ».
La barre est haute et l’ambition forte : faire apprendre des textes de
Boris Vian, les faire jouer et mettre en scène par des jeunes, souvent en
grande difficulté linguistique et par conséquent plutôt mal à l’aise avec
l’écrit, la mémorisation et la diction. Le tout à présenter en première
devant un public anonyme qui n’acceptera pas de l’à-peu-près.
Le travail a démarré à Paris. « Imaginez une marche assez rapide…
un geste comme un tic qui revient comme quelqu’un qui part travailler le
matin. Tu es pressé. Tout le monde est énervé autour de toi ! » explique
Pascale Degli-Esposti à Emilie P. et Alioune F., du site de Paris,
« … plus grand le geste, cela doit être comique… Pensez au spectateur
Répétition des jeunes de SPR Paris avec la comédienne Pascale Degli-Esposti.
79

qui va vous regarder. Vous pouvez vous arrêter, faire le geste et repartir. »
Textes, chansons, chorégraphies s’enchaînent, le déroulé du futur
spectacle prenant ainsi forme, peu à peu. « Maintenant, vous allez
danser avec une personne imaginaire, mais qui se transforme. Elle devient
toute petite, puis grande, vous allez devoir la porter parfois ! », continue
Pascale en direction d’Emilie et d’Alioune un peu interloqués.
« Pour bien le réaliser, tu dois ressentir le poids, la chaleur de la personne…
Le spectateur doit le sentir à travers toi ! », insiste-t-elle en joignant le
geste à la parole.
Pour que les jeunes puissent se projeter dans le spectacle, il leur
faut développer cette puissance de représentation des sensations
physiques. « Le début et la fin du spectacle sont déterminants pour
entraîner le public avec vous ! Il faut y croire, et croire dépend de comment
tu dis le texte et avec quelle gestuelle », confie la comédienne.
« Pareil pour le texte, si tu le répètes sans conviction, ça va se voir. Invente l’histoire
qui va avec. On appelle cela le sous-texte au théâtre. Et puis respire ! On entendra
mieux les mots », conseille Pascale à Alioune qui se lance : « Un homme
digne de ce nom ne fuit jamais. Fuir c’est bon pour un robinet ! ».
Mêmes répétitions, mêmes apprentissages – travail de la mémoire,
de la diction, de la langue et du corps – ont eu lieu encore et encore,
tout au long de l’année, jusqu’à celles « grandeur nature » à La
Charité-sur-Loire, où les 15 jeunes des trois sites de Paris, Marseille
et Limoges se sont trouvés réunis sur scène pour dire leurs partitions
et jouer leurs morceaux, en accord avec ceux des autres.
« Un homme digne de ce nom ne fuit jamais,
seul un robinet fuit. »
Boris Vian
Spectacle des jeunes de SPR Paris, Marseille et Limoges au festival du Mot.
81

SOUTENIR
Une approche alternative de la
toilette, dite du « bain-serviette »,
est expérimentée à Fleurey-sur-
Ouche. Afin d’en mesurer l’impact
et le confort pour les personnes
et les soignants, la Fondation
soutient une étude d’évaluation
de cette nouvelle technique.
Innovants et avec pour vocation
d’être diffusés et essaimés, les
projets financés par la Fondation
s’inscrivent dans huit opérations
d’intérêt général.
83

HUIT OIG
*
et 51 projets financés
Le prix du président de la République et le prix du handicap de la
mairie de Paris au concours Lépine international Paris 2009 ont été
décernés à Easymetros, petit boîtier électronique qui permet aux
personnes malvoyantes d’accéder au métro et de faciliter leur trajet.
En 2008, dès l’origine du projet, la Fondation avait soutenu cette
création dans le cadre de son action de mécénat en faveur des
personnes handicapées pour les intégrer dans la vie de la cité.
Breveté INPI, Easymetros a la taille d’un téléphone mobile, il permet
d’obtenir vocalement et sur écran l’itinéraire et le temps estimé
d’un trajet dans le métro ainsi que le nombre de stations et les correspondances.
Alternative pratique aux plans papier de transports
en commun, Easymetros offre tout simplement aux personnes malvoyantes
ou non voyantes un meilleur accès au métro parisien et la
possibilité d’organiser leur trajet en toute sécurité.
…
Jérôme Adam, concepteur d’Easymetros, accompagné de Maryvonne Lyazid, adjointe du directeur général de la FCEs.
(*OIG : opérations d’intérêt général)
85

Répartition de l’affectation des dons reçus
Dans le domaine de l’autonomie
Logement et services......................................... 116 189 euros
Santé................................................................... 747 800 euros
Aide aux aidants................................................ 119 386 euros
Soutiens.............................................................. 919 400 euros
Dans le domaine de l’exclusion sociale
Sites SPR........................................................... 566 500 euros
Soutiens outils recherche.................................. 289 146 euros
Habitat et santé.................................................... 99 200 euros
Innovation entreprises insertion......................... 78 500 euros
Autonomie, les temps forts en 2008
Sous la responsabibilité de Maryvonne Lyazid, adjointe du directeur
général et directrice du pôle autonomnie, le mécénat de la Fondation
a été poursuivi dans le respect des priorités définies : accessibilité
du logement, l’aide aux aidants et l’autonomie des personnes âgées,
malades et handicapées.
• Le prix « Confort de Vie », prix conjoint du Crédit Foncier de
France et de la Fondation a, pour une troisième année, récompensé
le 23 juin 2009 trois nouvelles initiatives significatives dans le
domaine du logement adapté et ce dans une perspective de développement
durable. Le prix de la solidarité urbaine a été attribué
au projet Mulhouse Habitat et « Papillons Blancs » qui propose
de développer et de diversifier les possibilités d’hébergement en
milieu urbain et de favoriser l’accès à la vie sociale des résidents.
Le prix de la concertation a été remis à la résidence intergénérationnelle
de Chambéry-le-Vieux pour la création d’une résidence
En haut : la troupe des Turbulents lors de la remise des prix « Confort de Vie ».
En bas : remise du prix « Confort de Vie ».
87

intergénérationnelle dont les deux tiers des logements sont réservés
aux personnes âgées autonomes, en étroite collaboration
avec les habitants de la ville. Le prix de l’innovation, enfin, a été
décerné au projet « les Hameaux du Coglais » à Saint-Brice-en-
Coglès pour la création d’un village de gérontologie destiné aux
personnes âgées de la maison de retraite de l’hôpital.
Doté de 90 000 euros, le prix « Confort de Vie » récompense la
réalisation de logements qui intègre les critères de l’accessibilité
pour tous et de respect de l’environnement.
• Confort et intimité de la toilette
La Fondation a soutenu en 2008 une étude d’évaluation pour
mesurer les impacts en termes de confort, de diminution de la
douleur pour les résidents et de motivation professionnelle pour
les soignants d’une nouvelle approche de la toilette, expérimentée
par un établissement qui ne fait pas partie de la Fondation.
Réaliser la toilette d’une personne très âgée et fragile, qui bouge
avec difficulté, sans la heurter et sans blesser sa pudeur, voilà
une démarche difficile ! Souvent éprouvante pour la personne
elle-même et difficile aussi pour le soignant. Le « bain-serviette »
cherche à y répondre. Les résidents, souvent des personnes en fin
de vie, sont enveloppés dans une serviette bien chaude, à l’abri
du regard. Leur pudeur est ainsi protégée et les soins effectués à
travers les tissus imbibés des savons et des onguents nécessaires.
Vingt minutes de paroles et d’échanges sont alors possibles entre
le soignant et la personne. L’objectif de l’évaluation menée est de
pouvoir étendre cette technique à un ensemble d’établissements,
y compris ceux de la Fondation.
• Parler et se faire comprendre lorsqu’on est sourd
La Fondation a également soutenu l’expérimentation du projet
Websourd pendant plus d’un an avant qu’il soit étendu au plan
national et transposable en 2010 sur les téléphones portables.
Le « bain-serviette » pour une toilette intime et confortable.
89

Avec une connexion internet et une webcam, une personne sourde
pourra désormais se faire comprendre de tous ses interlocuteurs
grâce à la traduction simultanée et instantanée du langage des
signes par un traducteur assermenté.
• Une montre design pour s’orienter et être retrouvé
La Fondation s’est engagée à prendre en charge le dépôt de brevet
pour l’initiative qui a eu le 1 er prix du concours organisé par la Cité
du Design à Saint-Etienne en décembre 2008 et qui permettra de
proposer une très belle montre. Très design, avec un cadran réparti
en 4 couleurs, une pour le matin, une pour l’après-midi, une pour
la soirée et une pour la nuit, cette montre permet à celui qui la porte
de se situer à tous moments dans la journée.
Mieux encore : dès que la personne franchit les portes de chez
elle, le cadran glisse au creux de sa main et affiche des flèches
indiquant le chemin de sa maison. Ainsi celui qui la porte pourrat-il
aussi se situer dans l’espace.
• Lutte contre les infections nosocomiales, un établissement de
la Fondation primé
Le 3 février 2009, l’association Le Lien, organisateur des
deuxièmes états généraux des infections nosocomiales, a distingué
la résidence L’Accueil de la Fondation, à Vauvert, dans le Gard et
lui a remis un prix pour son programme de formation à l’hygiène
par e-Learning pour toutes ses catégories de personnels. Les
personnes âgées sont en effet particulièrement sensibles aux
maladies nosocomiales. C’est ce qu’a confirmé la première enquête
de prévalence sur le sujet menée par l’Observatoire des Risques
Infectieux en Gériatrie (ORIG), entre 2005 et 2007, dans 600
établissements pour personnes âgées dépendantes, présentée
lors de la matinée consacrée à la prévention du risque d’infection
associé aux soins en EHPAD. 11,5 % des résidents contracteraient
ces types d’infections aux soins.
En haut : Bruno Favier, conseiller technique médical de la FCEs lors des 2 e états généraux des
maladies nosocomiales. En bas : prévention des maladies nosocomiales à Vauvert.
91

Soutenu par la Fondation, ce deuxième congrès des états généraux
des infections nosocomiales a été l’occasion pour Didier-Roland
Tabuteau de souligner que ce prix était le symbole d’une démarche
globale de prévention des risques mise en place dans les
89 établissements gérés par la Fondation. La politique d’action
globale contre les infections associées aux soins comprend notamment
: un travail de maîtrise et de contrôle sur l’architecture et la
maintenance technique d’une résidence, un travail de prévention
avec, par exemple, les campagnes de vaccination annuelle contre
la grippe, un programme de formation, un dispositif de gestion
des risques et un travail de remontée et de suivi d’informations
des infections et événements indésirables au siège de la Fondation
et auprès des autorités de contrôle.
• Congrès mondial de gériatrie
Du 5 au 9 juillet 2009, la Fondation a choisi de soutenir le troisième
congrès mondial de gérontologie organisée par la Société
Française de Gériatrie et Gérontologie et l’International Association
of Gerontology and Geriatrics qui a réuni plusieurs milliers
de participants : médecins, spécialistes, professionnels de santé,
médicaux, paramédicaux, de tous les pays du monde.
En tant qu’opérateur à but non lucratif d’un réseau de 89 établissements
et services à domicile qui accueillent et accompagnent
plus de 5 000 personnes âgées dépendantes, la Fondation est naturellement
concernée par une démarche préventive de la perte
d’autonomie. Dans le cadre du congrès, la Fondation a organisé
le mardi 7 juillet une table ronde consacrée à l’état de la recherche
clinique au bénéfice des personnes âgées accueillies hors du
milieu hospitalier.
Présidée par le directeur général de la Fondation, Didier-Roland
Tabuteau, cette séquence a permis l’intervention de trois spécialistes
renommés :
En haut : troisième congrès mondial de gérontologie. En bas : Irwin Rosenberg, professeur de
physiologie, médecine et nutrition de la Tufts University School of Medicine de Boston.
93

• le professeur Yves Rolland, professeur de gériatrie (PUPH) au
CHU Casselardit de Toulouse qui est responsable scientifique et
coordonnateur, avec le professeur Bruno Vellas, du projet REHPA
du gérontopole de Toulouse ;
• le professeur Irwin Rosenberg, professeur de physiologie, médecine
et nutrition à la Tufts University School of Medicine de Boston,
qui est l’un des meilleurs experts mondiaux des besoins nutritionnels
des personnes âgées ;
• le professeur Gilles Kemoun, professeur de médecine physique et
de réadaptation au CHU de Poitiers qui est un spécialiste reconnu
de la prévention des chutes (Projet PADCHUTE). Cette action a
été soutenue par le mécénat de la Fondation Caisses d’Epargne pour
la solidarité.
Lutte contre l’exclusion sociale, trois projets phares
Le pôle exclusion sociale a poursuivi en 2008, sous la direction de
Maryvonne Lyazid, le déploiement et la structuration du dispositif
« Savoirs pour réussir » et la démarche qualité, engagée dans
le réseau, au bénéfice du dispositif « Savoirs pour réussir ». En
2008, 8 projets ont par ailleurs été soutenus dans le domaine de la
lutte contre l’illettrisme.
• L’Etudiant et l’illettrisme
Pour la troisième édition, le magazine L’Etudiant et la Fondation
se sont associés pour lancer un nouvel appel à projets centré en
2008 sur le thème illettrisme et citoyenneté. L’ensemble des projets
a été sélectionné fin septembre 2008. Les six prix, pour un
montant total de 100 000 euros, ont été décernés en novembre
2008 par Alain Bentolila, vice-président de la Fondation, Marie-Thérèse
Geffroy, présidente de l’Agence Nationale de Lutte
Contre l’Illettrisme (ANLCI) et Emmanuel Davidenkoff, rédacteur
en chef du groupe L’Etudiant.
En haut : Alain Bentolila, vice-président de la FCEs et Marie-Thérèse Geffroy, présidente de
l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme. En bas : association Inter As Alternatife FM de Persan,
lauréate du prix « Illettrisme et citoyenneté 2008 ».
95

Les 6 projets récompensés sont ceux de :
L’Association Inter AS Alternative FM, à Persan, pour le projet
de radio jeune et citoyenne confié à une petite équipe de jeunes
de 16 à 25 ans.
Le Comité de gestion des centres sociaux de Metz-Borny pour la
création d’un recueil de « mémoires » de personnes âgées réalisé
par un groupe de jeunes de 16 à 26 ans en situation d’illettrisme,
embauchés en contrat aidé à temps partiel de 6 mois, alternant
activité professionnelle et formation.
La Mission locale du Forez à Montbrison pour une « soirée de
slam » mettant en œuvre des activités d’écriture, de parole et
de musique entre une dizaine de jeunes de 16 à 26 ans, des élus
chargés des affaires sociales et des professionnels du spectacle.
La Mission locale des cantons de Gravelines/Bourbourg pour
l’édition de l’histoire et du patrimoine des 17 communes du
canton, écrite par 15 jeunes bénévoles sur la base de recherches
documentaires et de témoignages des élus.
L’Institut d’éducation permanente à Pau pour la création d’un journal
trimestriel, tiré à 200 exemplaires, et l’animation d’un blog sur
la citoyenneté, les jeunes et les gens du voyage.
L’Association Festival International de Films de Femmes de Créteil
pour la réalisation d’un documentaire d’information juridique
produit par une douzaine de personnes détenues, lors des ateliers
vidéo organisés à la maison d’arrêt de Fresnes.
• Leurs mots à dire au festival du Mot
Lors du festival du Mot 2009 et pour la troisième fois, la
Fondation a été un partenaire et un acteur à part entière de cette
manifestation. Les jeunes de 3 sites « Savoirs pour réussir », Paris/
Marseille/Limoges et aussi les personnes âgées des résidences de
Saint-Georges-sur-Baulche et de Sergine, ont eu leurs « mots » à
dire à La Charité-sur-Loire.
En haut : Gaétan Gorse, Abou Diouf, Didier-Roland Tabuteau et Marc Lecarpentier, inaugurent
le festival du Mot. En bas : les jeunes de SPR.
97

Deux comédiennes, Valérie Furiosi et Pascale Degli-Esposti, ont
travaillé tout au long de l’année alternativement avec les jeunes
de chacun des sites puis avec les 15 jeunes filles et garçons réunis
pour les trois jours de répétition à La Charité-sur-Loire. Le défi
était de leur faire apprendre et interpréter des textes de Boris
Vian et, sur scène, les amener à improviser, chanter, se répondre…
en deux mots, jouer. Un spectacle d’une heure et demie qui,
lors de la première, a fait vibrer le public. Pour des jeunes en
difficultés linguistiques et intimidés par tout ce qui a trait à l’écrit,
la performance était remarquable. Elle a aussi été remarquée et
saluée par une vive émotion du public.
Géraldine Lavillauget a, de son côté, exposé les dessins réalisés en
couleurs et en noir et blanc lors des 6 ateliers qu’elle a organisés
avec les personnes âgées résidant à Saint-Georges-sur-Baulche et à
Sergine, sur le thème : « Les mots en couleurs, poésie et souvenirs ». Couleurs
chaudes, couleurs froides, acrylique, craie, pastel, encre, collage,
mosaïque, encre de Chine et bambou ont été les éléments essentiels
du travail mené dans ces deux résidences de la Fondation. Les carrés
30x30, contrecollés sur un voile kakémono, ont été exposés dans le
cloître de l’ancienne abbaye de La Charité-sur-Loire, durant toute
la durée du festival. Chacune des réalisations racontait au public
comment les mots sont revenus avec les pinceaux, les bambous, le
calame et comment chacun a pu, grâce aux couleurs, retrouver et
exprimer les souvenirs qui lui sont chers.
Pour cette cinquième édition du festival centrée sur la francophonie,
aux côtés de Gaétan Gorce, député maire de La Charité-sur-Loire, le
président Abou Diouf a souligné que « chacun des 70 pays francophones
avait le français en partage, chacun y ajoutant de son propre cru et l’enrichissant
de ce que l’histoire lui a légué ». Citant Léopold Sedar Senghor, il a
rappelé que « dans les décombres de la colonisation, nous avons trouvé ce
trésor qu’est la langue française ».
En haut : Géraldine Lavillauget. En bas : Pascale Degli-Esposti et Valérie Furiosi, comédiennes.
99

DEBATTRE
Sur le thème « Vieillissement, handicap,
maladie, média : je t’aime
moi non plus ? ». Les Diagonales
de mai 2009 se sont tenues autour
de trois tables rondes présidées par
Denis Piveteau, conseiller d’Etat,
Maryvonne Lyazid, adjointe du
directeur général de la Fondation,
et Jean-Yves Ruaux, rédacteur en
chef de Seniorscopie.com.
101

ECLECTISME
Avec les Diagonales qui, désormais, ont lieu une fois par an et
les rencontres des Focales, la Fondation contribue à la réflexion
et à l’échange entre acteurs concernés par les actualités des
problématiques sanitaires et sociales.
Détailler les différences d’approche, approfondir les analyses, croiser
les regards et les pratiques, tels sont les objectifs de ces événements.
…
Denis Piveteau, conseiller d’Etat, et Eric Favereau, rédacteur en chef du service santé au journal Libération.
103

Les Diagonales
Sur le thème « Vieillissement, handicap, maladie, média : je t’aime moi
non plus ? ». Les Diagonales de mai 2009 se sont tenues autour de
trois tables rondes présidées par Denis Piveteau, conseiller d’Etat,
Maryvonne Lyazid, adjointe du directeur général de la Fondation,
et Jean-Yves Ruaux, rédacteur en chef de Seniorscopie.com.
Indifférence ou désamour des media ? Si pour Pascal Champvert,
président de l’association des directeurs au service des personnes
âgées – ADPA – communiquer et s’ajuster à l’agenda des média
est impératif, Eric Favereau, rédacteur en chef du service santé
au journal Libération, s’est interrogé sur l’intérêt pour la vieillesse
– privée et intime – d’être placée sous les feux des media.
Robert Namias reconnaissait, quant à lui, la responsabilité partagée
des média dans le peu de cas fait aux personnes handicapées en
France. Denis Piveteau, président de séance, a conclu sur la
nécessité de passer de l’événement média « choc » à des éléments
de débat et de politique responsables et susceptibles d’infléchir le
cours des choses.
Lors de la deuxième table ronde, Maryvonne Lyazid s’est
interrogée sur la manière dont le débat public pouvait contribuer
à porter l’intime. Sandrine Blanchard, chef de service adjoint
santé au Monde, a noté malgré tout une forte progression, dans
son journal, dans le traitement réservé à ces sujets avec plus
de mille articles en deux ans, toutes rubriques confondues.
Samuel Bollendorff, photographe à L’Œil Public, a souligné la
distorsion existante entre, d’un côté, le besoin de temps pour que
le photographe instaure une relation de confiance et, de l’autre,
une presse écrite qui fait beaucoup moins réaliser de reportages
et qui se sert d’images génériques illustratives qui doivent être
immédiates.
En haut : Samuel Bollendorff, Claire Hédon, Maryvonne Lyazid, Sandrine Blanchard.
En bas : Claire Hédon, Jean-Yves Ruaux, Michelle Podroznik, Pierre Birambeau.
105

La troisième table ronde s’est intéressée aux stratégies possibles
pour aborder ces sujets de façon originale.
Pour Michelle Podroznik, producteur délégué de Plus belle la vie
sur France 3, le feuilleton doit son succès à la présence d’acteurs
de tous les âges et qui de surcroît ont un jeu et un visage authentiques.
« Tout le monde a son vrai visage dans la série » a-t-elle insisté.
Avec humour, Pierre Birambeau, créateur du Téléthon, a rappelé la
course de fond qu’a été la création du téléthon avant de convaincre,
s’imposer et décoller.
Quant à Jacqueline Gaussens, représentant la Fondation Nationale
de Gérontologie qui travaille avec les enfants à la publication d’une
série de petits livres abordant ces questions, elle a souligné que si le
vieillissement et le handicap sont des sujets tabous pour les quinquagénaires,
en revanche, les enfants sont en demande d’une relation
intergénérationnelle qui les rassure, les construit. Le contact avec
les personnes âgées et la fin de la vie les ouvre vers l’avenir tout en
balisant leur chemin. Accessible et acceptable, tel a été le mot de
conclusion de Jean-Yves Ruaux, qui a invité à exprimer au mieux
les émotions, de manière à faire passer par des images ce qu’un discours
rationnel a échoué à transmettre.
Les Focales
Les Focales ont accueilli tour à tour, en octobre 2008, Serge
Boismare, qui a évoqué les conditions nécessaires à un bon apprentissage
pour les enfants ; en décembre 2008, Jacques Sémelin,
pour son autobiographie poignante sur une cécité progressive et
annoncée qui l’a frappé à l’âge de 16 ans, et enfin, en avril 2009,
Serge Boismare.
107

Annette Leclerc, au sujet des inégalités face à la santé.
En octobre 2008, lors de la rencontre, comme dans son essai
intitulé Ces enfants qu’on empêche de penser, Serge Boismare,
directeur pédagogique du Centre Claude Bernard de Paris,
instituteur et psychopédagogue, a insisté sur « … les difficultés
d’apprentissage des 15 % d’élèves qui n’arrivent pas à accéder à la maîtrise
des savoirs fondamentaux et qui relèvent d’une logique que nous refusons
de prendre en compte : celle de la peur d’apprendre et de sa conséquence
majeure, l’empêchement de penser. Ces enfants intelligents – poursuit-il
– inventent en effet des moyens pour figer leurs processus de pensée. Cette
stratégie leur permet d’échapper aux inquiétudes et aux frustrations que
provoque chez eux l’apprentissage. Pourquoi la pédagogie ne se sert-elle
pas davantage de la culture et du langage, les deux outils les plus efficaces
qu’elle porte déjà en elle, pour répondre à ce défi de l’empêchement de
penser ? Le nourrissage culturel intensif et l’entraînement quotidien à
débattre permettent de lutter efficacement contre l’échec scolaire, tout en
stimulant l’intérêt et la participation des meilleurs élèves. N’ayons plus
peur de la classe hétérogène. C’est sur elle que repose l’espoir de remonter le
niveau de notre école » a-t-il conclu.
Jacques Sémelin, historien et politologue, directeur de recherche
au CNRS et enseignant à Sciences Po Paris, est venu témoigner
en décembre 2008 de la manière dont il a poursuivi sa vie et sa
carrière tout au long d’une cécité progressive et irréversible, avec
des accents d’une sincérité poignante, il a évoqué l’essentiel de
son livre J’arrive où je suis étranger.
« J’ai appris à l’âge de 16 ans qu’un jour je ne verrai plus », a-t-il expliqué.
« Quand exactement devrais-je connaître la nuit ? […] Qu’allais-je devenir
? Vers quel futur me projeter ? Habité par l’angoisse de ce naufrage annoncé,
j’ai longtemps cherché mon chemin. Je me demandais que faire de ma vie,
Jacques Sémelin.
109

quel métier choisir. Un jour, j’ai même frôlé la mort, par distraction. […]
Animé par la rage de vaincre et l’amour des miens, je me suis trouvé une
route à tâtons. En me cherchant, je suis devenu chercheur. J’ai mis au
centre de ma vie la volonté de comprendre les conduites humaines, que les
individus se grandissent dans la résistance ou s’avilissent dans la barbarie.
Cette passion pour l’homme m’a véritablement porté. Elle m’a entraîné à
mobiliser toutes mes forces et mes facultés intellectuelles pour lire, enquêter,
voyager, écrire, enseigner. D’où ce parcours qui m’a conduit de la Sorbonne
à Harvard puis au CNRS et à Sciences Po. Désormais, je vous écris depuis
ces contrées lointaines de la Grisaille, où je me sens étranger. J’y ai pourtant
pris mes petites habitudes. On me demande souvent : Mais comment
vous débrouillez-vous ? De cette métamorphose, je souhaite aujourd’hui
témoigner, après des années de silence et de combat. Maintenant, quel
paradoxe, j’ai le sentiment d’y voir un peu plus clair ! »
Enfin, Annette Leclerc, directrice de recherche à l’Inserm en
santé publique et épidémiologie des déterminants professionnels
et sociaux de la santé et coauteur de l’ouvrage Inégaux face à la santé,
du constat à l’action, est venue expliquer comment « … l’inégalité
et la précarité sont deux questions complémentaires. La précarité, on la
voit – a-t-elle précisé – alors que les inégalités traversent l’ensemble de
la société sans qu’elles ne se voient pour autant. Elles sont alors révélées
uniquement par les chiffres. De façon générale, les inégalités dont on
parle ici sont celles qui existent selon le niveau d’études, la profession
ou la catégorie sociale, et le revenu – pour lequel moins de données sont
disponibles ». Puis, citant un exemple à propos de la prévention :
« Vous savez, la facilité d’arrêter de fumer dépend pour beaucoup du
niveau social. En outre, le dépistage précoce peut paradoxalement
augmenter les inégalités s’il est fondé sur des démarches personnelles ou s’il
est lié au médecin traitant. Des dépistages plus directifs, dans la façon de
les présenter au public, diminuent les inégalités sociales car les personnes
ont alors l’impression d’une obligation et s’y conforment. »
Annette Leclerc.
111

LES PERSONNELS
(1)
(2)
(3)
de la Fondation
Pour mener leurs activités et leurs actions de solidarité, les personnels de la
Fondation au nombre de 4 200 collaborateurs sont répartis comme suit :
(4)
(5)
• les personnels au service direct des patients, des résidents ou des
personnes accompagnés à leur domicile et qui travaillent dans les
résidences, les établissements sanitaires et les services. Ils représentent
98 % des personnels de la FCEs. Organisé en 8 directions régionales, le
réseau se composait au 31/12/2008 de 89 établissements et services et de
50 directeurs ;
(6)
(7)
(8)
• les personnels rattachés au siège de la Fondation. Ils sont regroupés en
5 directions pilotées par la direction générale (1). Il s’agit : de la direction
des établissements et services, dirigée par Jean-Claude Gérard qui
supervise l’exploitation et le développement (2 et 3) ; du pôle automie,
dirigé par Maryvonne Lyazid, qui supervise le mécénat et l’activité
opérationnelle sanitaires et médico-sociale (4 et 5) ; de la direction des
ressources humaines, dirigée par Marie-Thérèse Montupet (6) ; de la
direction administrative et financière dirigée par Patrick Naudet (7) et
de la mission communication dirigée par Marguerite Azcona (8).
113

Directeurs régionaux
Etablissements et services
> Directeurs
Résidences d’accueil pour personnes âgées dépendantes
De Raymond
Agen
Lot-et-Garonne
Sophie Bily
05 53 47 02 98
L’Abbaye
Cerisy-la-Forêt
Manche
Karima El Harchi
02 33 56 13 36
Marie-Claire Pelé,
Centre
05 49 47 12 55
Eric Pollion,
Sud-Ouest
04 74 45 08 36
Clair Logis
Alès
Gard
Yves Figuière
04 66 56 33 22
L’Ermitage
Cherbourg
Manche
Hugues Landron
02 33 88 38 88
Eric Batcave,
Nord
03 28 66 96 03
Frédéric Dos,
Ile-de-France
01 58 40 34 66
La Ramée
Allevard
Isère
Lynda Gaillard
04 76 45 06 24
La Quiétude
Corbehem
Pas-de-Calais
Marielle Pannecocke
03 27 88 88 62
Karine Devaux,
Nord-Ouest
01 58 40 72 87
Philippe Pillon,
Rhône-Alpes / Est / Antilles
04 74 45 08 36
La Sérénité
Aniche
Nord
Serge Tonneau
03 27 90 15 56
Les Champs
Coulommiers
Seine-et-Marne
Nicolas Demagny
01 64 65 86 08
Céline Colson,
Sud-Est
04 66 38 91 59
Delphine Bonillo,
Rhône-Alpes
04 76 38 23 47
Le Village de la Croix Blanche
Autun
Saône-et-Loire
Marie-Claire Pelé
03 85 86 93 00
Les Pommiers
Dangy
Manche
Karima El Harchi
02 33 56 08 50
Les Tilleuls
Beuvry-la-Forêt
Nord
Arnaud Antonini
03 20 61 89 19
Leïs Eschirou
Dieulefit
Drôme
Claire Loroux
04 75 46 43 78
115

Arthur Gardiner
Dinard
Ille-et-Vilaine
Jean-Yves Pennec
02 99 16 88 88
Jean Mazet
Felletin
Creuse
Georges Ajajgaya Le Beau
05 55 66 50 88
La Maison de Gouts
Gouts Rossignol
Dordogne
Emilie Maury
05 53 91 03 76
Le Clos à Froment
La Glacerie
Manche
Hugues Landron
02 33 71 71 00
Le Nouvel Horizon
Dorignies
Nord
Jean-Luc Swirog
03 27 96 44 47
L’Aubade
Flamanville
Manche
Hugues Landron
02 33 87 62 30
La Bonança
Gruissan
Aude
Véronique Boisselier
04 68 75 23 00
Clodomir Arnaud
La Rochenard
Deux-Sèvres
Muriel Courtay
05 49 04 80 61
La Fonderie
Douai
Nord
Jean-Luc Swirog
03 27 93 77 77
Trois Roix (des)
Frontenay Rohan-Rohan
Deux-Sèvres
Muriel Courtay
05 49 04 54 78
Les Logis d’Aure
Guchen
Hautes-Pyrénées
Alain Charrance
05 62 39 91 78
Sainte Marthe
La Tour Blanche
Dordogne
Emilie Maury
05 53 92 51 00
Le Val des Roses
Dunkerque
Nord
Fanny Morvan
03 28 65 82 90
Saint-Vincent (EHPAD)
Givors
Rhône
Marie-Laure Marigni de
Gregorio
04 78 73 03 26
Le Clos Saint-Joseph
Jacob Bellecombette
Savoie
Véronique Margot
04 79 70 93 80
Le Pays d’Aigues
La Tour-d’Aigues
Vaucluse
Valérie Dey
04 90 07 43 40
Château (du)
Ecaillon
Nord
Serge Tonneau
03 27 86 21 31
Saint-Vincent (EHPA)
Givors
Rhône
Marie-Laure Marigni de
Gregorio
04 78 73 03 26
La Houssaie
Jouarre
Seine-et-Marne
Nicolas Demagny
01 60 24 21 00
Le Beau Séjour
La Trinité
Martinique
Jean-Louis Moty
05 96 58 15 64
Les Trois Roses
Epernay
Marne
Ronan Bosseur
03 26 51 00 21
Les Flamboyants
Gourbeyre
Guadeloupe
Robert Silo
05 90 92 11 25
Les Grands Chênes
Joué-lès-Tours
Indre-et-Loire
Luc Mahaut
02 47 48 88 88
Les Pervenches
Lablachère
Ardèche
Yves Figuière
04 75 36 60 86
117

Les Fontinettes
Lambres
Nord
Marielle Pannecocke
03 27 88 79 05
Sainte Elisabeth
Lyon
Rhône
Marie-Laure Marigni de
Gregorio
04 78 76 56 00
Bon Rencontre
Notre-Dame-de-l’Osier
Isère
Ravia Jourde
04 76 36 72 66
Le Rivage
Roanne
Loire
Patricia Vieu
04 77 71 88 35
Jacques d’Aragon
Lattes 1
Hérault
Marie-Christine Bastide
04 67 64 11 00
Les Ombrages
Meylan
Corrèze
Marie-Pierre Rosanvallon
04 38 38 18 30
Les Vergers
Noyarey
Isère
Catherine Delmas
04 76 86 96 60
Le Moulin
St-Etienne-de-St-Geoirs
Isère
Dominique Gerbi
04 76 65 40 50
Rieucoulon
Lattes 2
Hérault
Marie-Christine Bastide
04 67 42 66 69
L’Ostrevent
Montigny-en-Ostrevent
Nord
Serge Tonneau
03 27 80 55 19
Charles Vanel
Ostricourt
Nord
Jean-Luc Swirog
03 27 89 95 50
L’Œillet des Pins
Saint-Georges-de-Didonne
Charente-Maritime
Sylviane Deneuve
05 46 06 98 00
Clairefontaine
Le Monteil-au-Vicomte
Creuse
Georges Ajajgaya Le Beau
05 55 64 90 61
Le Bon Accueil – Julien Quet
Montfort-l’Amaury
Yvelines
Evelyne Scuiller
01 34 86 10 77
Jean Balat
Perpignan
Pyrénées-Orientales
Véronique Boisselier
04 68 52 16 73
Du Village
Saint-Georges-sur-Baulche
Yonne
Christèle Durand
03 86 48 20 94
L’Orée du Bois
Lewarde
Nord
Marielle Pannecocke
03 27 98 03 66
Les Vignes
Nanterre
Hauts-de-Seine
Denys Spahn
01 55 17 33 80
Le Plessis Bardoult
Pléchatel
Ille-et-Vilaine
Gaël de Freslon
02 99 05 49 49
Lanmodez
Saint Mandé
Seine-et-Marne
Pascale Peters
01 48 08 85 50
Le Foyer du Petit Jer
Lourdes
Hautes-Pyrénées
Sabine Olivier
05 62 94 05 66
Les Jardins de l’Etang
Naves
Corrèze
Emilie Gravillon
05 55 27 44 20
La Grand’ Maison des
Sacrés Cœurs
Poitiers
Vienne
Jean-François Tanguy
05 49 41 10 90
Avalix* et Etoile du Matin**
Saint-Nazaire
Loire-Atlantique
Cyrille Duclos
* 02 40 42 91 70
** 02 40 90 93 60
119

• Services de maintien à domicile
Jules Séguéla
Salles-d’Aude
Aude
Véronique Boisselier
04 68 46 65 00
L’Arc en Ciel
Tullins Fures
Isère
Lynda Gaillard
04 76 07 86 57
La Note Bleue
Paris XII
Luc Royet
Responsable site :
Mathilde Blanc
01 53 44 70 35
Sirmad-Sapad
Sin-le-Noble
Nord
Sylvia Lagana
Tél. : 03 27 87 56 63
Le Pévèle
Saméon
Nord
Arnaud Antonini
03 20 61 52 55
Les Pâquerettes
Schiltigheim
Bas-Rhin
Boualem Belaid
03 88 33 14 13
La Nougeraie
Usson-du-Poitou
Vienne
Maïté Rhein
05 49 59 57 40
Novel
Varetz
Corrèze
Emilie Gravillon
05 55 84 59 40
CLIC (a)
Sin-le-Noble
Nord
Nathalie Fenain
Tél. : 03 27 90 16 74
Sirmad Corrèze Téléassistance
Naves
Corrèze
Evelyne Sancier
Tél. : 05 55 86 11 01
Sirmad Téléassistance
Limoges et Grenoble
Creuse / Isère
Evelyne Sancier
Tél. : 05 55 77 36 72
> Directeurs
Etablissements d’accueil pour personnes handicapées
Les Champs Blancs
Sergines
Yonne
Christophe Jeambrun
03 86 66 38 16
L’Accueil
Vauvert
Gard
Valérie Dey
04 66 88 20 43
Domaine de Vaux
Fouchères
Aube
Christophe Cuzin
03 25 40 71 02
MAS Clément Wurtz
Marco Polo
ESAT Jean-Claude Bonnet
Paris XIII
Luc Royet
01 53 94 90 00
Pierre Wautriche
Sin-le-Noble
Nord
Jean-Luc Swirog
03 27 71 32 71
Les Dames Blanches
Yvetot
Seine-Maritime
Jean-Yves Dayt
02 35 95 08 76
Maison d’accueil du Vernet
Guéret
Creuse
Marc Tijeras
05 55 52 49 21
Les Quatre jardins
St-Etienne-de-St-Geoirs
Isère
Dominique Gerbi
04 76 93 79 01
Le Soultzerland
Soultz-sous-Forêts
Bas-Rhin
Boualem Belaid
03 88 54 79 66
Le Bastidou
Le Poët Laval
Drôme
Claire Loroux
04 75 91 00 30
121

Directeurs
Etablissements sanitaires
Etablissements et services
au 31/12/2008
Centre Médical l’Argentière
Aveize
Rhône
Gérard Vulpas
04 74 26 41 41
C.S.S.R. La Valériane
La Trinité
Martinique
Jean-Louis Moty
05 96 58 58 68
Hôpital Arthur Gardiner
Dinard
Ille-et-Vilaine
Jean-Yves Pennec
02 99 16 88 88
C.R.R.F. André Lalande
Noth
Creuse
Claude Barbaray
05 55 89 64 00
> Directeurs
Accueils de jour pour personnes âgées
Accueil de jour
des Francs-Bourgeois
Paris IV
Pascale Peters
01 44 54 30 90
Les Pâquerettes
Schiltigheim
Bas-Rhin
Boualem Belaid
03 88 33 14 13
> Directeurs
Accueils de jour pour personnes handicapées
La Note Bleue
Paris XII
Luc Royet
01 53 44 70 35
123

CONTACTS
(1)
(3)
(5)
(2)
(4)
(6)
(1) François Pérol,
président
(2) Didier-Roland Tabuteau,
directeur général
(3) Maryvonne Lyazid,
adjointe du directeur général et directrice du pôle autonomie,
sanitaire et médico-social et du pôle lutte contre l’exclusion sociale
(4) Jean-Claude Gérard,
directeur des établissements et des services
(5) Marie-Thérèse Montupet,
directrice des ressources humaines
(6) Marguerite Azcona,
directrice de la mission communication
(7) Patrick Naudet,
directeur de l’administration et des finances
(8) Jérôme Voiturier,
chargé de mission à la direction générale
(7)
(8)
Tél. : 01 58 40 31 30
Pour en savoir plus sur la Fondation Caisses d’Epargne pour la solidarité,
www.fces.fr
125

LEGENDES
p. 3 : François Pérol, président du conseil d’administration de la Fondation
Caisses d’Epargne pour la solidarité.
p. 9 : François Pérol, Didier-Roland Tabuteau, directeur général de la
Fondation Caisses d’Epargne pour la solidarité et Patrick Naudet, directeur
de l’administration et des finances de la Fondation.
p. 11 : François Pérol et Didier-Roland Tabuteau.
p. 12 : Charles Milhaud, ancien président du directoire de la Caisse Nationales
des Caisses d’Epargne, Bernard Comolet, président du directoire de la
Caisse d’Epargne Ile-de-France, François Pérol, Didier-Roland Tabuteau,
Isabelle Tracq-Sengeissen, commissaire aux comptes Jean-Louis Nemrini,
représentant le ministre chargé de l’Education nationale, Alain Bentolila, viceprésident
de la Fondation, Nicole Moreau, Bernard Monier, ancien président
du directoire de la Caisse d’Epargne d’Auvergne et du Limousin et Joël
Guerriau, directeur général de la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne.
p. 15 : Charles Milhaud, Bernard Comolet, François Pérol, Didier-Roland
Tabuteau, Françoise Laplazie, représentant le ministre de l’Intérieur, de la
sécurité intérieure et des libertés locales, Joël Guerriau et Bernard Monier.
p. 16 : Alain Bentolila, Jean-Louis Nemrini, Bernard Monier et Nicole Moreau.
p. 19 : Alain Bentolila, Nicole Moreau, Bernard Monier et Joël Guerriau.
p. 35 : François Hollande, président du conseil général de Corrèze, Alain
Brette, maire de Naves et Dider-Roland Tabuteau, inaugurent la résidence.
p. 36 : Jean Auclair, député-maire de Cressat et Brice Hortefeux, ministre du
Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville.
p. 44 : Didier-Roland Tabuteau, Maryvonne Lyazid adjointe du directeur
général de la Fondation et Claire Hédon, journaliste.
p. 52 : Pierre Richard, comédien.
p. 55 : Joe Lee Wilson, jazzman.
p. 56 : Nicole Kuster, soprano.
p. 63 : Dominique Bertinotti, maire du 4 e arrondissement de Paris.
p. 68 : Fanny Morvan, directrice de l’établissement Le Val des Roses.
p. 76 : Pascale Degli-Esposti, comédienne.
p. 77 : Gérard Chabert, chef de projet SPR Provence Alpes Corse Réunion.
p. 78 : Pascale Degli-Esposti, Valérie Furiosi, comédiennes.
p. 79 : Marie-Odile Chassagnon, chef de projet SPR Paris.
p. 84 : Jérome Adam, concepteur d’Easymetros et Maryvonne Lyazid.
p. 91 : Bruno Favier, conseiller technique médical de la Fondation.
p. 92 : Irwin Rosenberg, professeur de physiologie, médecine et nutrition de la
Tufts University School of Medicine de Boston.
p. 95 : Alain Bentolila, Marie-Thérèse Geffroy, présidente de l’Agence nationale
de lutte contre l’illettrisme (ANLCI).
p. 96 : Gaétan Gorse, député-maire de La Charité-sur-Loire, Abou Diouf,
ancien président du Sénégal, Marc Lecarpentier, directeur artistique du
festival du Mot.
p. 99 : Géraldine Lavillauget, animatrice à Saint-Georges-sur-Baulches,
Pascale Degli-Esposti, Valérie Furiosi.
p. 103 : Denis Piveteau, conseiller d’Etat, Eric Favereau, rédacteur en chef
du service santé au journal Libération.
p. 105 : Samuel Bollendorff, photographe, Claire Hédon, Maryvonne Lyazid,
Sandrine Blanchard, chef de service adj. santé au Monde, Jean-Yves Ruaux,
rédacteur en chef de Seniorscopie.com, Michelle Podroznik, producteur
délégué de Plus belle la vie, Pierre Birambeau, co-fondateur du Téléthon.
p. 107 : Serge Boismare, directeur pédagogique du centre Claude-Bernard
de Paris.
p. 109 : Jacques Sémelin, historien et politologue, directeur de recherche au CNRS.
p. 111 : Annette Leclerc, directrice de recherche à l’Inserm.
Le rapport d’activités 2008 de la Fondation Caisses d’Epargne pour la solidarité
Tirage : 5 000 ex. • Edité par Graph’Imprim • Siège social : 5, rue Masseran - 75007 Paris
• Publication : directeur de la publication : Didier-Roland Tabuteau, directeur général de la Fondation
• Conception et coordination : Marguerite Azcona, directrice de la mission communication
• Rédaction : Marguerite Azcona, Myriam Kimmel, Benjamin Poulard • Secrétariat de rédaction et
contrôle : Myriam Kimmel, Benjamin Poulard, La Machine à mots • Mise en pages : Emmanuelle Valin
• Crédits photos : Miller : page 3. L’Œil Public – Samuel Bollendorff : pages 9, 11, 12, 15, 16, 19, 70,
72, 76, 79, 80, 96, 99, 112 (photos n°2, 3, 5, 6, 7), page 124 (photos n° 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8). Valérie Couteron
: couverture et pages 6, 23, 24, 27, 28 (photo du haut), 31 (photo du bas), 35 (photo du bas), 40
(photo du haut), 44 , 47, 48, 51, 52, 55, 56, 59, 67, 68, 82, 84, 88, 98, 101, 103, 104, 108, pages 114
à 122. Sébastien Le Clézio : pages 28 (photo du bas), 31 (photo du haut), 33 (photo du haut), 35 (photo
du haut), 36, 39 (photo du haut), 43, 60, 63, 64, 75, 87, 91, 92, 95, 107, 111, 112 (photos n° 1, 4, 8).
Thomas Gogny : page 124 (photo n°1). Tous droits réservés • Diffusion : communication@fces.fr
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Fondation Caisses d’Epargne pour la solidarité
Reconnue d’utilité publique le 11 avril 2001
5, rue Masseran - 75007 Paris