Premiers - Outil de Suivi des Contrats
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II – Les tortues à tempes rouges, <strong>de</strong>s populations qui peuvent s’établir en France ?<br />
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et al. 2003), comparé au taux <strong>de</strong> fécondation <strong>de</strong>s œufs supérieur à 90% chez une espèce<br />
autochtone, la cistu<strong>de</strong> d’Europe (Table 6). Ce faible taux <strong>de</strong> fécondation <strong>de</strong>s œufs <strong>de</strong> tortue à<br />
tempes rouges est donc probablement dû au fort biais <strong>de</strong> sex-ratio en faveur <strong>de</strong>s femelles dans<br />
ces centres et dans la nature. Toutes ces caractéristiques <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> tortues à tempes<br />
rouges dans la nature pourraient ainsi fortement contraindre le nombre <strong>de</strong> juvéniles produits et<br />
favoriser ainsi l’apparition d’un effet Allee, qui conduirait, naturellement, à l’extinction <strong>de</strong>s<br />
populations introduites (Berec et al. 2001, Taylor et Hastings 2005).<br />
Table 6 : Taux <strong>de</strong> fécondation <strong>de</strong>s œufs prélevés chez <strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Emydidae,<br />
durant <strong>de</strong>ux années consécutives. Les œufs <strong>de</strong> cistu<strong>de</strong> d’Europe (Emys orbicularis : E.o.)<br />
provenaient <strong>de</strong> la ponte <strong>de</strong> femelles prélevées dans une population naturelle <strong>de</strong> Brenne, alors<br />
que les œufs <strong>de</strong> tortue à tempes rouges (Trachemys scripta elegans : T.s.e.) provenaient <strong>de</strong> la<br />
ponte <strong>de</strong> femelles capturées dans <strong>de</strong>ux centres <strong>de</strong> récupération : la Ferme aux Crocodiles <strong>de</strong><br />
Pierrelatte (Drôme) et l’association « Tortues Passion » <strong>de</strong> Vergèze (Gard), où les <strong>de</strong>nsités <strong>de</strong><br />
populations sont <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10 tortues/m 2 . Le taux <strong>de</strong> fécondation indiqué représente ici le<br />
nombre d’œufs fécondés sur le nombre total d’œufs.<br />
Nb. total Nb. œufs Taux <strong>de</strong><br />
Année Espèce Site Nb. pontes<br />
œufs fécondés fécondation<br />
2003 E.o. Brenne 11 104 103 0,99<br />
2003 T.s.e. Pierrelatte 40 237 154 0,65<br />
2003 T.s.e. Vergèze 55 333 197 0,59<br />
2004 E.o. Brenne 24 207 186 0,90<br />
2004 T.s.e. Pierrelatte 11 61 41 0,67<br />
2004 T.s.e. Vergèze 55 349 245 0,70<br />
Il faut toutefois considérer le fait qu’un mâle puisse s’accoupler avec plusieurs femelles et<br />
qu’il soit capable <strong>de</strong> disperser sur quelques kilomètres à la recherche d’une partenaire. Quant<br />
aux femelles, elles sont capables <strong>de</strong> retenir du sperme dans leurs voies génitales durant<br />
plusieurs années, leur permettant ainsi <strong>de</strong> fécon<strong>de</strong>r leurs œufs plusieurs années <strong>de</strong> suite sans<br />
accouplement (Gross et Gartska 1984, Gist et Jones 1989). L’absence d’estimation précise du<br />
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