Premiers - Outil de Suivi des Contrats
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Introduction _____________________________________________ apparaissent comme les plus importantes pour la gestion de ces espèces, ainsi que pour définir les actions permettant d’éviter l’invasion (Mack et al. 2000, Kolar et Lodge 2001, Puth et Post 2005). Beaucoup d’auteurs ont donc listé les différentes caractéristiques des espèces invasives recensées pour essayer de dégager des critères d’« invasibilité » généralisables (Newsome et Noble 1986, Williamson et Fitter 1996, Kolar et Lodge 2001). Cependant, ces listes apparaissent souvent applicables à un groupe précis d’espèces ou bien même à une seule espèce (Williamson 1996). C’est en fait toute une combinaison de traits, probablement complexe, qui explique le potentiel invasif de l’espèce, d’où un faible pouvoir de prédiction sur les invasions (Crawley 1987, Rejmanek et Richardson 1996). Il est finalement probable qu’une espèce ou une population invasive ne le soit pas par une série de traits extraordinaires, mais plutôt parce qu’elle arrive dans un milieu, avec un effectif suffisant et à un moment précis où les conditions vont lui être favorables voire très favorables. Des cas d’introduction particuliers concernent les plantes d’ornements et les animaux domestiques, qui sont également de très bons candidats à l’invasion car fréquemment libérés dans la nature (Mack et al. 2000). Si les graines des plantes dispersent aisément et sont libérées par mégarde, beaucoup d’animaux vendus en animalerie sont à l’inverse relâchés volontairement par leur propriétaire. Par exemple, beaucoup de poissons exotiques ont été lâchés dans les milieux naturels par les aquariophiles (Courtenay 1997). Ce problème est d’autant plus d’actualité qu’il faut faire face depuis plus d’une trentaine d’années maintenant à l’engouement du public pour les « Nouveaux Animaux de Compagnie » ou NAC. Ces NAC sont des animaux sauvages abusivement domestiqués et de plus en plus vendus en animalerie, parmi lesquels dominent les « reptiles », les arachnides ou encore les rongeurs. Ce sont donc des espèces exotiques, pour la plupart, dont le renouvellement est si extraordinaire, que certaines d’entre elles sont, à présent, considérées comme totalement domestiques : ce sont les 9
Introduction _____________________________________________ hamsters, cobayes, perruches et autres animaux produits par élevages intensifs. D’autres NAC envahissent alors aujourd’hui le marché comme les furets, les écureuils de Corée ou encore les serpents. Sans compter le réel impact de ces prélèvements sur les populations sauvages ainsi que l’augmentation du commerce illicite de certaines de ces espèces, les NAC s’évadent ou sont lâchés par leur propriétaire souvent dépassé par la garde et l’entretien de tels animaux. Si la majorité de ces espèces exotiques relâchées dans la nature ne peut pas survivre, d’autres forment des populations marronnes dans le milieu naturel et peuvent constituer une menace pour les espèces indigènes (Digard 1995). Quelques exemples de ces NAC déjà établis en Europe sont : le Tamia de Sibérie (Tamias sibiricus) en France, qui vendu en animalerie depuis les années 60, est retrouvé dans la nature dès 1970 et qui depuis, a constitué plusieurs populations établies de plus d’un millier d’individus (Chapuis 2005) ; ou encore les perruches à collier (Psittacula krameri), originaires d’Inde, qui aujourd’hui ont formé une petite population nicheuse d’un millier d’individus au nord-ouest de Bruxelles, ainsi qu’en région parisienne (Sources : LPO). Un autre cas emblématique de ces NAC, introduits dans les milieux naturels en Europe, est celui de la tortue dite de Floride (Trachemys scripta elegans). Produite massivement dans de grandes fermes américaines et vendue depuis les années 50, elle a vite envahi le marché mondial, principalement en tant qu’animal de compagnie (Hennig 2004). Les acquéreurs de cette petite tortue d’eau douce mesurant 4 à 5 cm se retrouvaient en quelques années en possession d’une tortue pouvant atteindre 25 à 30 cm, nécessitant un entretien continuel et n’appréciant guère les jeux d’enfants. Beaucoup de propriétaires mal informés sur le devenir de cette petite tortue vendue comme un jouet l’ont alors remise dans la nature en lui souhaitant une vie heureuse. Des tortues adultes ont donc été aperçues dès les années 70 dans les milieux naturels un peu partout dans le monde (Arvy 1997). Dès lors de véritables populations se sont établies notamment en Italie (Luiseli et al. 1997) et à Taiwan (Chen et Lue 1998). En France, cette tortue est également retrouvée couramment dans les 10
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hamsters, cobayes, perruches et autres animaux produits par élevages intensifs. D’autres NAC<br />
envahissent alors aujourd’hui le marché comme les furets, les écureuils <strong>de</strong> Corée ou encore<br />
les serpents. Sans compter le réel impact <strong>de</strong> ces prélèvements sur les populations sauvages<br />
ainsi que l’augmentation du commerce illicite <strong>de</strong> certaines <strong>de</strong> ces espèces, les NAC s’éva<strong>de</strong>nt<br />
ou sont lâchés par leur propriétaire souvent dépassé par la gar<strong>de</strong> et l’entretien <strong>de</strong> tels animaux.<br />
Si la majorité <strong>de</strong> ces espèces exotiques relâchées dans la nature ne peut pas survivre, d’autres<br />
forment <strong>de</strong>s populations marronnes dans le milieu naturel et peuvent constituer une menace<br />
pour les espèces indigènes (Digard 1995). Quelques exemples <strong>de</strong> ces NAC déjà établis en<br />
Europe sont : le Tamia <strong>de</strong> Sibérie (Tamias sibiricus) en France, qui vendu en animalerie<br />
<strong>de</strong>puis les années 60, est retrouvé dans la nature dès 1970 et qui <strong>de</strong>puis, a constitué plusieurs<br />
populations établies <strong>de</strong> plus d’un millier d’individus (Chapuis 2005) ; ou encore les perruches<br />
à collier (Psittacula krameri), originaires d’In<strong>de</strong>, qui aujourd’hui ont formé une petite<br />
population nicheuse d’un millier d’individus au nord-ouest <strong>de</strong> Bruxelles, ainsi qu’en région<br />
parisienne (Sources : LPO). Un autre cas emblématique <strong>de</strong> ces NAC, introduits dans les<br />
milieux naturels en Europe, est celui <strong>de</strong> la tortue dite <strong>de</strong> Flori<strong>de</strong> (Trachemys scripta elegans).<br />
Produite massivement dans <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s fermes américaines et vendue <strong>de</strong>puis les années 50,<br />
elle a vite envahi le marché mondial, principalement en tant qu’animal <strong>de</strong> compagnie (Hennig<br />
2004). Les acquéreurs <strong>de</strong> cette petite tortue d’eau douce mesurant 4 à 5 cm se retrouvaient en<br />
quelques années en possession d’une tortue pouvant atteindre 25 à 30 cm, nécessitant un<br />
entretien continuel et n’appréciant guère les jeux d’enfants. Beaucoup <strong>de</strong> propriétaires mal<br />
informés sur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> cette petite tortue vendue comme un jouet l’ont alors remise dans la<br />
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années 70 dans les milieux naturels un peu partout dans le mon<strong>de</strong> (Arvy 1997). Dès lors <strong>de</strong><br />
véritables populations se sont établies notamment en Italie (Luiseli et al. 1997) et à Taiwan<br />
(Chen et Lue 1998). En France, cette tortue est également retrouvée couramment dans les<br />
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