Premiers - Outil de Suivi des Contrats

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Introduction _____________________________________________ contribué à l’extinction de 12 espèces endémiques d’oiseaux sur le l’île de Guam (Fritts et Rodda 1998). D’autres voies d’introduction notoires sont l’eau de cale ainsi que les palettes, les pièces d’arrimage et les caisses en bois. Les conteneurs fournissent un environnement favorable à une gamme de ravageurs exotiques, y compris des organismes se trouvant dans la terre ou tout autre substrat. En résumé, toute importation de matière vivante ou non traitée représente une voie potentielle d’introduction. Cependant, avant même d’atteindre un nouveau territoire, la destinée des organismes transportés volontairement ou involontairement varie grandement. Une partie périt lors de ce transport à cause de différents facteurs comme le stress ou encore de mauvaises conditions sanitaires. C’est probablement le cas pour une grande majorité des organismes transportés de façon clandestine, même si l’amélioration des conditions et de la rapidité des transports tendent à diminuer cette mortalité (Kolar et Lodge 2001). La proportion d’organismes, qui survit et arrive dans un nouveau site, est également susceptible d’être détruite immédiatement après son arrivée par une multitude d’agents et de processus physiques ou biologiques (Lande 1988, Sax et Brown 2000). Beaucoup d’introductions d’espèces échouent (Veltman et al. 1996). Parfois même, le paradoxe de l’invasion fait que certaines espèces, aujourd’hui bien établies, avaient connu de multiples événements d’introductions successives sans succès. C’est notamment le cas de l’étourneau sansonnet, européen, qui est aujourd’hui très abondant en Amérique du Nord où il s’est établi en 1895 après 8 introductions infructueuses (Lever 1985). 2ème étape de l’invasion : l’établissement La plupart des espèces non-indigènes introduites dans un nouvel habitat ne s’y établissent jamais. Pour s’établir, un organisme introduit doit pouvoir survivre, se reproduire et maintenir une population viable d’une année à l’autre. Aujourd’hui cependant, de nombreuses espèces animales importées et introduites se sont développées de façon spectaculaire, ont formé de 5

Introduction _____________________________________________ grosses populations et se sont établies dans des habitats très variés. En Amérique du Nord, l’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), le moineau domestique (Passer domesticus) en sont de bons exemples (Koenig 2003, Martin et Fitzgerald 2005). En Australie, des lapins (Oryctolagus cuniculus) importés d’Europe par des colons sont devenus un véritable fléau, jusqu’à ce que l’introduction volontaire d’un autre organisme exotique, un virus brésilien du lapin, mette fin à son invasion dans les années 1950 (Bright 1998). Plusieurs auteurs ont réussi à dégager plusieurs caractéristiques qui pouvaient favoriser la phase d’établissement d’un organisme introduit dans un nouvel habitat. Ainsi, la réussite dépend-elle de l’interaction complexe de plusieurs facteurs, les principaux étant l’ampleur de l’introduction (quantité, fréquence), la qualité de l’habitat pour cette espèce (climat, proies) et de l’interaction avec les autres espèces (prédation, maladies). Les études sur les espèces invasives ont amené à décrire ces espèces comme très plastiques et avec des vitesses d’adaptation rapides, entraînant une évolution adaptative de leur phénotype. Le grégarisme, l’omnivorie et surtout une reproduction effective, plus ou moins rapide, favoriseraient également l’établissement d’une espèce dans un nouveau milieu (Ehrlich 1989, Lodge 1993). 3 ème étape de l’invasion : la dissémination Par dissémination, on entend la dispersion d’un organisme non-indigène hors de la zone où il a été introduit et où il s’est préalablement établi. Cette phase est essentielle dans le processus d’invasion et s’est montrée très dépendante des capacités de dispersion des espèces. Nous savons que les fortes distances de dispersion favorisent grandement la colonisation (Ehrlich 1989, Lodge 1993), toutefois, la variation spatiale des conditions de l’environnement et le mode de dispersion des individus peuvent grandement influer sur la continuité du processus invasif. Ainsi, la migration simultanée d’une trop grande quantité d’individus pourrait provoquer la chute du taux d’accroissement de la population source. Cette dernière pourrait 6

Introduction<br />

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grosses populations et se sont établies dans <strong>de</strong>s habitats très variés. En Amérique du Nord,<br />

l’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), le moineau domestique (Passer domesticus) en sont<br />

<strong>de</strong> bons exemples (Koenig 2003, Martin et Fitzgerald 2005). En Australie, <strong>de</strong>s lapins<br />

(Oryctolagus cuniculus) importés d’Europe par <strong>de</strong>s colons sont <strong>de</strong>venus un véritable fléau,<br />

jusqu’à ce que l’introduction volontaire d’un autre organisme exotique, un virus brésilien du<br />

lapin, mette fin à son invasion dans les années 1950 (Bright 1998). Plusieurs auteurs ont<br />

réussi à dégager plusieurs caractéristiques qui pouvaient favoriser la phase d’établissement<br />

d’un organisme introduit dans un nouvel habitat. Ainsi, la réussite dépend-elle <strong>de</strong> l’interaction<br />

complexe <strong>de</strong> plusieurs facteurs, les principaux étant l’ampleur <strong>de</strong> l’introduction (quantité,<br />

fréquence), la qualité <strong>de</strong> l’habitat pour cette espèce (climat, proies) et <strong>de</strong> l’interaction avec les<br />

autres espèces (prédation, maladies). Les étu<strong>de</strong>s sur les espèces invasives ont amené à décrire<br />

ces espèces comme très plastiques et avec <strong>de</strong>s vitesses d’adaptation rapi<strong>de</strong>s, entraînant une<br />

évolution adaptative <strong>de</strong> leur phénotype. Le grégarisme, l’omnivorie et surtout une<br />

reproduction effective, plus ou moins rapi<strong>de</strong>, favoriseraient également l’établissement d’une<br />

espèce dans un nouveau milieu (Ehrlich 1989, Lodge 1993).<br />

3 ème étape <strong>de</strong> l’invasion : la dissémination<br />

Par dissémination, on entend la dispersion d’un organisme non-indigène hors <strong>de</strong> la zone où il<br />

a été introduit et où il s’est préalablement établi. Cette phase est essentielle dans le processus<br />

d’invasion et s’est montrée très dépendante <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> dispersion <strong>de</strong>s espèces. Nous<br />

savons que les fortes distances <strong>de</strong> dispersion favorisent gran<strong>de</strong>ment la colonisation (Ehrlich<br />

1989, Lodge 1993), toutefois, la variation spatiale <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> l’environnement et le<br />

mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> dispersion <strong>de</strong>s individus peuvent gran<strong>de</strong>ment influer sur la continuité du processus<br />

invasif. Ainsi, la migration simultanée d’une trop gran<strong>de</strong> quantité d’individus pourrait<br />

provoquer la chute du taux d’accroissement <strong>de</strong> la population source. Cette <strong>de</strong>rnière pourrait<br />

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