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SYSTEME INTEGRE DE COMBAT DES FEUX DE FORET ...

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<strong>SYSTEME</strong> <strong>INTEGRE</strong> <strong>DE</strong> <strong>COMBAT</strong> <strong>DE</strong>S <strong>FEUX</strong> <strong>DE</strong> <strong>FORET</strong><br />

STRUCTURE SUR LE FEU TACTIQUE<br />

Fonseca, Antonio Fernando Carvalho<br />

da Inspecteur do Service National des pompiers du Portugal<br />

OCTOBRE 2000<br />

L’utilisation du feu, convenablement encadré et maîtrisé, en tant que méthodologie de<br />

gestion des incendies de forêts, est sans doute, la méthode où le rapport coût/efficacité<br />

est la plus basse.<br />

Dès les époques antiques, le feu est utilisé par les sociétés fondées sur une économie<br />

agro-sylvo-pastoral pour aménager les terrains destinés aux cultures. Cette pratique<br />

courante, par sa fréquence d’utilisation, à amplifier au-delà d’une écologie sustentable,<br />

les pressions évolutives des feux d’origine naturelle.<br />

Les communautés végétaux méditerranéens ont évolué dans un cadre abiotique où le<br />

feu a joué un rôle fondamental. Certainement, les paysages du Sud de l’Europe<br />

constituent une mosaïque, où de larges espaces ouverts constitués par des herbes,<br />

arbustes et jeunes arbres se sont insérés parmi des forêts à différents niveaux de<br />

développement (cette vision est en contradiction avec certaines théories postulant la<br />

continuité de la forêt dans la région méridionale de l’Europe). L’existence de ces<br />

clairières, constamment entretenus par les feux naturels est prouvée par quelques<br />

espèces qui habitent aujourd’hui dans la région méditerranéenne et que nous pouvons<br />

classifier comme les espèces de champ ouvert. L’existence de ces espèce présume<br />

des présions évolutives suffisamment constantes qui ne sont pas compatibles avec la<br />

forêt comme le comprend le sens commun. Dans ce contexte, plusieurs auteurs ont<br />

considéré que, du point de vue écologique, le feu à un effet plus perturbateur que<br />

négatif.<br />

Cette nouvelle conscience est responsable de l’émergence d’une autre sensibilité face<br />

au feu, en opposition avec les politiques traditionnellement suivies. L’usage du brûlage<br />

dirigé, la reconnaissance du fait que tous les feux de forêts ne sont pas<br />

nécessairement des catastrophes, la théorie « least-cost-plus-loss » - fire control is only<br />

justified by the damage prevented – sont révélatrices de cette nouvelle approche des<br />

incendies. C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre les feux tactiques comme<br />

des outils de choix dans le problème de la gestion des feux de forêts. Dans un point de<br />

vue global, nous pouvons classer les feux tactiques en trois groupes (le premier avec<br />

deux sous-divisions).<br />

1. Groupe<br />

a) Méthodologie de combat, où les pompiers prennent l’initiative et qui à l’objectif<br />

d’éteindre les fronts de feu qui se développent à haute vitesse et avec une<br />

grande charge thermique. Les fronts de feu x sont à l’origine de plusieurs foyers<br />

secondaires dépassent le dispositif disposé pour le combat.


) Méthode de combat, moins agressif que la précédente et qui est utilisé pour<br />

éteindre les incendies inaccessibles.<br />

2. Les feux qui par leur nature et leurs caractéristiques ne provoqueraient que des<br />

petits dommages et ne justifient pas une attaque directe. Ces feux, qui brûlent dans<br />

des situations standard sont maîtrisés comme le brûlage dirigé.<br />

3. Les feux qui par les caractéristiques de leur évolution et dans les conditions du<br />

moment ne peuvent pas être éteints ou même contrôlés.<br />

Normalement, quant on parle de feux tactiques, on se rapporte au sens restreint,<br />

comme action de combat au feu qui vise à éteindre des fronts très rapides et qui<br />

développent plusieurs projections de matériaux incandescents donnant naissance aux<br />

foyers secondaires.<br />

Pour que les évènements ne dépassent pas les pompiers, ces feux tactiques doivent<br />

être appuyés sur des décisions, résultat d’un ensemble d’informations comme :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

surveillance de l’évolution des fronts de feu (des images de l’évolution du feu en<br />

temps réel superposées à un fond de carte, ainsi que l’emplacement des points<br />

chauds) ;<br />

prévision actualisée de la météorologie, particulièrement la direction et la vitesse du<br />

vent (parmi les facteurs physiques, il est d’ailleurs celui qui exerce la plus forte<br />

action sur la propagation des incendies) ;<br />

état de la sensibilité au feu des massifs forestiers (l’humidité des tissus végétaux est<br />

le facteur essentiel qui conditionne l’inflammabilité des végétaux, la présence<br />

d’huiles, résines où essences volatiles contribuent à accroître la quantité de chaleur<br />

émise ainsi que la puissance du feu, la concentration d’éléments minéraux, etc.) ;<br />

modélisation de la propagation de l’incendie. Cette décision présumant d’une<br />

coordination optimisée des moyens qui sont sur le terrain ;<br />

la connaissance de la disponibilité en personnel ;<br />

des procédure de mobilisation. Le feu tactique, comme méthodologie de combat<br />

des feux qui se déplacent avec une grande vitesse, est une action agressive où les<br />

pompiers prennent l’initiative sur le feu, mais qui en cas d’échec pourraient avoir<br />

des conséquences catastrophiques.<br />

Il faut que le feu tactique soit appuyé par un dispositif avec un grand pouvoir de<br />

pénétration, mais où la flexibilité et le dynamisme sont les règles majeures.<br />

Dans ce cas tout dissuade d’une guerre de position qui à peu de solutions en cas<br />

d’échec.<br />

Cette méthodologie devrait être accompagnée d’un ensemble de méthodes<br />

complémentaires et qu’il faut intégrer dans un système cohérent. L’exécution d’un feu<br />

tactique s’appuie sur des lignes débroussaillées, des fleuves, des routes, des terrains<br />

cultivés comme lignes d’approche ou d’ancrage des opérations. Dans les cas, où il est<br />

nécessaire de réaliser des lignes tactiques pare feux, il faut considérer qu’en plusieurs<br />

situations opérationnelles, il est plus efficace de les exécuter en lignes parallèles et non<br />

adjacentes au détriment d’une seule ligne plus large.<br />

L’humidification des surfaces vertes en avant des fronts de feu et au-delà des lignes<br />

d’approche est nécessaire pour limiter l’apparition des foyers secondaires (au Portugal,<br />

nous n’avons pas d’expérience des méthodes de brumisation, consistant à projeter à


plusieurs centaines de mètres, grâce à un canon spécial, des microgouttelettes d’eau<br />

sur le combustible. Avec l’aide du vent, elle permet de couvrir, pour un volume d’eau<br />

donné, une surface beaucoup plus grande que les lances traditionnelles à incendie).<br />

Il faut ajouter un dispositif aérien qui aura pour objectif de réaliser la surveillance de ces<br />

surfaces pour attaquer tous les foyers secondaires qui, malgré les méthodes<br />

antérieures ont eu la possibilité de survenir.<br />

L’expérience m’a démontré que les incendies qui sont éteints par la méthode de feu<br />

tactique, n’ont pratiquement pas de reprise. Le temps d’opération est diminué<br />

(extinction plus rapide et surveillance plus courte).


CONSTITUTION D’UN <strong>SYSTEME</strong> <strong>INTEGRE</strong> <strong>DE</strong> LUTTE CONTRE LES <strong>FEUX</strong> <strong>DE</strong> <strong>FORET</strong> FON<strong>DE</strong><br />

SUR L’EMPLOI <strong>DE</strong>S <strong>FEUX</strong> TACTIQUES<br />

FONSECA, António Fernando Carvalho da<br />

Inspecteur du Service National de Sapeur Pompiers du Portugal<br />

Octobre 2000<br />

Le feu, encadré et maîtrisé est, sans doute, un des outils les plus performants et<br />

économiques que nos pouvons utiliser dans la gestion des incendies de forêts. Le feu,<br />

reste aussi un important facteur écologique qui a conditionner de façon continuelle<br />

l’évolution des espèces faunistiques et floristiques constituant les écosystèmes<br />

méditerranéens. Il faut ajouter aussi que, dés les temps les plus anciens, les sociétés<br />

agricoles ont utilisé le feu pour aménager et mettre en valeur les terres arables.<br />

Depuis quelques années, une nouvelle sensibilité a rendu possible le renouvellement à de<br />

nouvelles techniques comme le brûlage dirigé. Ces techniques sont une contribution<br />

importante pour une gestion correcte de la prévention des incendies de forêts.<br />

Une des méthodologies utilisable par les sapeurs pompiers, pourrait être après étude et<br />

expérimentation, celle des feux tactiques. Si cette technique est judicieusement<br />

employée, c’est une méthode excellente de combat, surtout ceux qui se déplacent avec<br />

une grande vitesse et qui ont une puissance thermique très forte. Cette technique a<br />

permis de trouver de bonnes solutions, avec un coût très bas.<br />

Cependant, la décision d’utiliser le feu tactique, nécessite des informations aussi précises<br />

que possible, rassemblant tous les facteurs qui conditionnent l’évolution de l’incendie, au<br />

risque d’essuyer un échec. Il faut ajouter aussi, que, le feu tactique doit être utilisé en<br />

synergie avec d’autres méthodes d’extinction pour obtenir l’effet majeur recherché<br />

(suppression de combustible, humidification des zones soumises à des foyers<br />

secondaires (sautes), guet aérien armé sur ces zones).<br />

Nous devons veiller à ce que les opérations qui s’organisent autour des feux tactiques,<br />

s’appuient sur un système intégré, soutenu par des décisions basées sur des moyens<br />

d’anticipation avancés permettant d’estimer l’évolution des événements.

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