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Exploration des pathologies ostéo-articulaires des personnes âgées ...

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<strong>Exploration</strong> <strong>des</strong> <strong>pathologies</strong> ostéo-<strong>articulaires</strong> <strong>des</strong> <strong>personnes</strong> âgées<br />

<strong>Exploration</strong> <strong>des</strong> <strong>pathologies</strong> ostéo-<strong>articulaires</strong> <strong>des</strong> <strong>personnes</strong> âgées :<br />

un vaste champ d'investigation en médecine nucléaire.<br />

Fabrice Rezungles<br />

Centre radio-isotopique du Tarn - Centre Hospitalier - Albi<br />

Résumé<br />

La démographie explique la part prépondérante <strong>des</strong> <strong>personnes</strong> âgées admises dans les<br />

établissements de santé ou traitées en ambulatoire, toutes les spécialités médicales étant largement<br />

concernées par leur prise en charge.<br />

En pathologie ostéo-articulaire, le diagnostic ou le critère d’évolution peuvent s’avérer<br />

particulièrement difficiles du fait de tableaux cliniques complexes chez <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> aux antécédents<br />

parfois multiples.<br />

La médecine nucléaire apporte une aide précieuse aux cliniciens par la réalisation de<br />

scintigraphies osseuses, d'ostéodensitométrie et grâce à la radiothérapie métabolique <strong>des</strong> métastases<br />

osseuses hyperalgiques.<br />

L’objet de cet article n’est pas de refaire une étude exhaustive <strong>des</strong> indications <strong>des</strong> scintigraphies<br />

osseuses, mais de s’intéresser aux particularités de la prise en charge de ces <strong>personnes</strong><br />

âgées dans un service de médecine nucléaire.<br />

La contribution de la médecine nucléaire pour ces patients demeure importante et incontournable.<br />

Gériatrie / Scintigraphies osseuses / Ostéodensitométrie / Radiothérapie métabolique<br />

Correspondance : Fabrice Rezungles<br />

Centre Radio-isotopique du Tarn - Centre Hospitalier - 22 bd Sibille - 81013 Albi Cedex<br />

E-mail : fabrice.rezungles@ch-albi.rss.fr<br />

590 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9


F. Rezungles<br />

!Les <strong>pathologies</strong> ostéo-<strong>articulaires</strong><br />

sont fréquentes et augmentent<br />

significativement avec l’âge ; il en va<br />

de même, si ce n’est davantage, <strong>des</strong><br />

plaintes douloureuses. Ces douleurs<br />

sont parfois en relation avec une lésion<br />

rapidement objectivée mais les<br />

cliniciens sont bien souvent confrontés<br />

à <strong>des</strong> plaintes multiples, confuses,<br />

pour lesquelles l’étiologie est difficile<br />

à identifier sur le seul examen somatique<br />

complété ou non par <strong>des</strong> radiographies<br />

standards.<br />

La grande sensibilité de la scintigraphie<br />

osseuse, exploration non invasive<br />

du corps entier, offre une capacité<br />

d’orientation et d’évaluation diagnostique<br />

puissante, facile à manier<br />

par le médecin prescripteur qu’il soit<br />

spécialiste ou généraliste. Ses indications<br />

chez les <strong>personnes</strong> âgées sont<br />

identiques à celles <strong>des</strong> patients plus<br />

jeunes, mais la fréquence et la complexité<br />

du problème posé augmentent<br />

avec l’âge.<br />

La radiothérapie métabolique à visée<br />

antalgique <strong>des</strong> métastases osseuses,<br />

fréquemment proposée aux patients<br />

porteurs d’un cancer primitif prostatique<br />

ou mammaire ou autres,<br />

s'adresse aussi à une population âgée<br />

(Figure 1).<br />

La réalisation d’ostéodensitométrie<br />

biphotonique dans de nombreux services<br />

de médecine nucléaire est aussi<br />

majoritairement prescrite à <strong>des</strong> sujets<br />

âgés quelle que soit l’indication.<br />

De ce fait, les services de médecine<br />

nucléaire accueillent de nombreuses<br />

<strong>personnes</strong> âgées et doivent adapter<br />

leurs protocoles, mais les résultats<br />

fournis sont particulièrement précieux<br />

dans la prise en charge de ces<br />

mala<strong>des</strong>.<br />

Nous ne développerons pas ici la<br />

liste <strong>des</strong> indications qui a déjà été recensée<br />

et développée récemment<br />

dans les numéros de novembre 2003,<br />

février et décembre 2004 de la revue<br />

"Médecine Nucléaire" [1-4] pour ne<br />

parler que de la revue francophone,<br />

mais nous aborderons plus spécifiquement<br />

l’intérêt et les contraintes<br />

directement liés aux <strong>personnes</strong><br />

âgées.<br />

ADAPTATION DES PROTOCOLES<br />

SCINTIGRAPHIQUES<br />

AUX PERSONNES AGEES<br />

!La médecine nucléaire permet l’exploration<br />

fonctionnelle d’un organe<br />

ou d’un tissu ; les modalités de réalisation<br />

<strong>des</strong> examens se sont adaptées<br />

à l’état physiologique <strong>des</strong> patients intéressés.<br />

La qualité de la scintigraphie<br />

dépendant du meilleur rapport signal<br />

sur bruit, les conditions de protocole<br />

doivent être optimisées en fonction<br />

du problème clinique posé et <strong>des</strong><br />

patients examinés.<br />

Le temps de fixation<br />

!La biodistribution du diphosphonate<br />

technétié est liée au débit sanguin<br />

squelettique et à l’activité du remodelage.<br />

Le turn over se ralentissant<br />

au fil <strong>des</strong> années, l’obtention d’une<br />

distribution osseuse de bonne qualité<br />

sera plus longue à obtenir que<br />

chez un jeune adulte.<br />

Ainsi , le délai de fixation qui est optimal<br />

entre 2 à 5 heures, devra être<br />

choisi dans sa fourchette haute, en<br />

tout état de cause jamais avant 3 heures,<br />

4 heures étant le délai habituellement<br />

recommandé. Cette longue attente<br />

doit évidemment être expliquée<br />

aux patients et souvent à leurs familles<br />

; elle est parfois vécue difficilement<br />

et leur paraît interminable,<br />

d’autant qu’ils voient passer avant eux<br />

<strong>des</strong> patients arrivés bien plus tard, ce<br />

qu'ils peuvent vivre comme une injustice<br />

(on m’a oublié !!).<br />

Ce long séjour dans le service nous<br />

impose d’aménager <strong>des</strong> salles d’attente<br />

confortables et de prévoir une<br />

surveillance spécifique de la part du<br />

personnel du service avec <strong>des</strong> traitements<br />

à administrer régulièrement<br />

dans le cadre du suivi thérapeutique<br />

en cours.<br />

Le bruit de fond<br />

!Le rapport signal sur bruit est conditionné<br />

par une boisson suffisante<br />

pour obtenir une qualité d’imagerie<br />

optimale et pour limiter l’irradiation<br />

<strong>des</strong> patients, seuls 60% de l'activité<br />

injectée étant fixés sur l’os dans le<br />

meilleur <strong>des</strong> cas. Boire abondamment<br />

dans un laps de temps donné n’est<br />

pas une tendance naturelle pour une<br />

personne âgée. Cela nécessite de longues<br />

explications et surtout une surveillance<br />

et <strong>des</strong> encouragements réguliers<br />

de la part du personnel du<br />

service. Une miction efficace doit<br />

également être réalisée avant l’installation<br />

sous la gamma-caméra, et là<br />

aussi son obtention, ni automatique<br />

ni rapide, parfois échoue, ce qui impose<br />

<strong>des</strong> adaptations d’acquisition et/<br />

ou de traitement d’image (tomographies,<br />

masquage, …).<br />

L’installation<br />

!Le temps d’acquisition est toujours<br />

relativement long, de 15 à 30 minutes,<br />

temps pendant lequel le patient<br />

ne doit pas bouger intempestivement.<br />

Du fait de la douleur ou de leur antécédent,<br />

la position peut-être difficile<br />

à trouver puis à maintenir.<br />

La prise en charge de ces <strong>personnes</strong>,<br />

dont les mouvements sont souvent<br />

très limités et dont l'autonomie est<br />

réduite nécessite l’aide <strong>des</strong> techniciens<br />

pour les installer ; le manipulateur<br />

a besoin de l’aide de ses collègues,<br />

les manipulations étant plus rapi<strong>des</strong><br />

et moins douloureuses à deux<br />

aussi bien pour le patient que pour<br />

le personnel même si l’utilisation du<br />

tapis de transfert (ou rollbord) est<br />

d’une aide précieuse. Le temps nécessaire<br />

à l’installation totale de ces<br />

patients comme le temps nécessaire<br />

à les libérer avec précaution de la table<br />

d'examen se trouve considérablement<br />

allongé et consommateur de<br />

temps en personnel.<br />

La radioprotection<br />

!Les services de médecine nucléaire<br />

sont soumis aux nouvelles normes<br />

de radioprotection et responsables de<br />

la gestion de leurs déchets, qu’il<br />

s’agisse de déchets produits à l’intérieur<br />

ou à l'extérieur du service<br />

comme les couches souillées par<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9 591


<strong>Exploration</strong> <strong>des</strong> <strong>pathologies</strong> ostéo-<strong>articulaires</strong> <strong>des</strong> <strong>personnes</strong> âgées<br />

Figure 1 - Patient de 75 ans, porteur d’un adénocarcinome prostatique connu depuis 7 ans, actuellement en échappement hormonal<br />

avec la présence de métastases osseuses douloureuses notamment fémorales droite. Etude de la bio distribution six heures après<br />

l’administration d’une injection de Samarium 153.<br />

75-year-old man with a known prostate adenocarcinoma since 7 years, currently in hormonal exhaust with the presence of painful<br />

bone metastases, in particular in the right side. Distribution of samarium-153 at six hours after injection.<br />

592 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9


F. Rezungles<br />

l'élimination urinaire du radiopharmaceutique,<br />

qui suivent le circuit<br />

intra hospitalier.<br />

Cela nécessite la mise en place de<br />

protocoles, l’établissement de fiches<br />

d’information, et l’organisation de<br />

circuit de ramassage de ces déchets.<br />

Cette organisation particulière nous<br />

impose une attention permanente et<br />

une information <strong>des</strong> patients et de<br />

l'entourage, mais également du personnel<br />

hospitalier ou privé en dehors<br />

du service de médecine nucléaire, information<br />

souvent difficile à faire<br />

comprendre et à harmoniser sans susciter<br />

de réticence.<br />

Les adaptations sont lour<strong>des</strong><br />

pour le personnel<br />

!L’ensemble de ces adaptations indispensables<br />

à une prise en charge<br />

correcte et adéquate <strong>des</strong> <strong>personnes</strong><br />

âgées est au total particulièrement<br />

consommatrice en temps de personnel,<br />

que ce soit lors de l'injection du<br />

radiopharmaceutique, de la réalisation<br />

de la scintigraphie ou dans le suivi<br />

<strong>des</strong> procédures de sortie du service<br />

de médecine nucléaire. Ainsi nous<br />

avons réalisé plusieurs chronométrages<br />

de la réalisation d’une série de<br />

scintigraphies osseuses en comparant<br />

<strong>des</strong> séries de quinze explorations où<br />

les <strong>personnes</strong> âgées prédominent et<br />

d’autres équivalentes où prédominent<br />

<strong>des</strong> patients plus jeunes en ambulatoire.<br />

La différence de temps peut être estimé<br />

à 15 % d’augmentation. Ce phénomène<br />

qui n’est pas pris en compte<br />

dans la cotation de l'acte, n’est donc<br />

pas anodin dans la structure organisationnelle<br />

d’un service, et reste<br />

un facteur influent au moment de la<br />

prise de rendez-vous et dans l’organisation<br />

du planning.<br />

Il en va de même de la radioprotection<br />

pour le personnel du service, les<br />

manipulations <strong>des</strong> patients étant nettement<br />

plus longues, au contact direct<br />

<strong>des</strong> mala<strong>des</strong> ; les doses absorbées,<br />

restant habituellement faibles, ont tendance<br />

à s’élever, phénomène qui est<br />

bien mis en évidence par la mise en<br />

place de la dosimétrie opérationnelle.<br />

En tout état de cause, ces soins nécessitent<br />

un effort de la part du personnel.<br />

INTERET DE LA SCINTIGRAPHIE<br />

OSSEUSE<br />

!Il n'en demeure pas moins que l’intérêt<br />

de la réalisation d’une scintigraphie<br />

osseuse est particulièrement<br />

grand chez les <strong>personnes</strong> âgées devant<br />

de nombreuses situations cliniques<br />

courantes et reste un moyen<br />

d’orientation diagnostique précieux,<br />

rapide, apprécié par les cliniciens<br />

prescripteurs.<br />

Toutes les indications classiques de<br />

la scintigraphie osseuse se retrouvent,<br />

qu’elles soient rhumatologiques,<br />

traumatiques (algoneurodystrophie,<br />

ostéomyélite ou ostéïte, recherche<br />

de fracture, ostéonécrose,<br />

maladie de Paget, enthésopathie d’insertion,<br />

recherche de fracture de fatigue)<br />

ou oncologiques (diagnostic de<br />

métastases osseuses <strong>des</strong> cancers<br />

ostéophiles et le suivi de leur évolution).<br />

<strong>Exploration</strong> corps entier<br />

! L’exploration corps entier systématique<br />

est la règle chez une personne<br />

âgée, en n’hésitant pas à utiliser plusieurs<br />

contrastes pour faciliter l’interprétation<br />

sur les différents segments<br />

du squelette (en général deux échelles<br />

de contraste sont nécessaires).<br />

Les lésions de découverte fortuite ou<br />

les lésions associées à la pathologie<br />

recherchée sont plus fréquentes chez<br />

ces <strong>personnes</strong> et il est bien dommage<br />

de ne pas les rechercher même si<br />

l’étude centrée répond à la question<br />

posée par le clinicien ; bien sûr les<br />

étu<strong>des</strong> en deux ou trois phases, les<br />

acquisitions tomographiques habituelles<br />

ou tomographiques hybri<strong>des</strong><br />

TEMP-TDM sont réalisées dans les<br />

mêmes conditions que pour l’ensemble<br />

<strong>des</strong> mala<strong>des</strong>, mais la réalisation<br />

d’une étude corps entier demeure<br />

incoutournable et ce d’autant que les<br />

gamma-caméras multi-détecteurs<br />

nous le permettent désormais très<br />

facilement.<br />

Les prothèses<br />

douloureuses [5-7]<br />

!La scintigraphie osseuse en deux<br />

ou trois phases est une indication courante<br />

devant une prothèse douloureuse,<br />

qu’elle soit mise en place de<br />

façon assez récente (en respectant les<br />

délais de deux à trois mois post chirurgicaux)<br />

ou au contraire très ancienne.<br />

Elle peut être couplée à une scintigraphie<br />

utilisant les leucocytes marqués<br />

ou les anticorps antigranulocytes<br />

dans les cas de suspicion de<br />

sepsis (Figure 2).<br />

Cette dernière scintigraphie et ses<br />

modalités ont fait l’objet de travaux<br />

présentés au cours du précédent colloque<br />

de l’ACOMEN à Toulouse qui<br />

montrent bien sa grande contribution.<br />

Il faut signaler la fréquence significative<br />

estimée selon les équipes de 10<br />

à 15 % de lésions détectées par la<br />

scintigraphie osseuse, qui ne sont pas<br />

en rapport direct avec le matériel<br />

prothétique mais avec <strong>des</strong> lésions<br />

sus ou sous jacentes (Figure 3).<br />

Le cas le plus fréquent est la présence<br />

de lésions mécaniques type arthrosique<br />

lombaire à l’origine d’une<br />

sensation de prothèse de hanche<br />

douloureuse, mais il peut également<br />

s’agir d’une lésion fracturaire ou<br />

pseudo fracturaire du bassin chez <strong>des</strong><br />

patients âgés en insuffisance osseuse<br />

notoire. Ces anomalies sont souvent<br />

très difficilement mises en évidence<br />

radiologiquement (Figure 4).<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9 593


<strong>Exploration</strong> <strong>des</strong> <strong>pathologies</strong> ostéo-<strong>articulaires</strong> <strong>des</strong> <strong>personnes</strong> âgées<br />

Figure 2 - Patient porteur d’une prothèse totale <strong>des</strong> genoux droit et gauche, présentant <strong>des</strong> douleurs sur les deux genoux avec un<br />

syndrome infectieux et inflammatoire nettement significatif . Etude par le Leukoscan et distribution osseuse démontrant le très net<br />

sepsis (staphylocoque doré à la ponction) du genou gauche, localisation indemne en ce qui concerne la prothèse du genou droit.<br />

Patient with a total prothesis of the right and left knee with pain on both si<strong>des</strong> and with an acute infectious and inflammatory<br />

syndrome. Leucoscan demonstrates a normal right knee and isolated sepsis of the left knee.<br />

594 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9


F. Rezungles<br />

Figure 3 - Patiente de 80 ans, porteuse d’une prothèse de hanche gauche totale mise en place il y a trois ans, pas de traumatisme<br />

retrouvé à l’interrogatoire, mais apparition d’une douleur brutale et identification d’une lésion fracturaire périprothétique.<br />

80-year-old woman with a 3-year-old left total hip prosthesis and addressed for a sudden pain without history of traumatism.<br />

Scintigraphy shows a periprosthetic fracture.<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9 595


<strong>Exploration</strong> <strong>des</strong> <strong>pathologies</strong> ostéo-<strong>articulaires</strong> <strong>des</strong> <strong>personnes</strong> âgées<br />

Figure 4 - Patiente de 72 ans, porteuse de deux prothèses de hanche mises en place respectivement depuis 5 et 7 ans, adressée pour<br />

un bilan de prothèse douloureuse gauche en radio normale. Identification de deux localisations fracturaires ilio et ischio pubiennes.<br />

72-year-old woman with bilateral hip prothesis respectively 5 and 7-year-old and addressed for assessment of pain in the left hip,<br />

which was normal at X-ray. Scintigraphy shows two pelvic fractures, respectively in the ilio- and ischiopubic ramus.<br />

596 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9


F. Rezungles<br />

Douleurs diffuses invalidantes<br />

!L’examen clinique d’une personne<br />

âgée se plaignant de multiples douleurs<br />

ostéo-<strong>articulaires</strong>, multi-sites,<br />

diffuses, d’intensité et de rythme très<br />

variables est particulièrement difficile<br />

pour les médecins généralistes ou<br />

rhumatologues et ce d’autant plus<br />

qu’il n’existe pas d’élément biologique<br />

franc contributif à l’établissement<br />

d’un diagnostic.<br />

Chez les <strong>personnes</strong> âgées déjà souvent<br />

largement polymédicamentées<br />

le traitement antalgique à l’aveugle<br />

n’est évidemment pas recommandé.<br />

La capacité de la scintigraphie osseuse<br />

d’étudier l’ensemble du squelette<br />

offre une orientation diagnostique,<br />

en mettant en évidence <strong>des</strong> <strong>pathologies</strong><br />

bénignes, métaboliques<br />

telle que la maladie de Paget (Figu-<br />

re 5), rhumatismales, traumatiques,<br />

<strong>des</strong> fractures de fatigue sans traumatisme<br />

identifié ou <strong>des</strong> localisations<br />

métastatiques osseuses d’un cancer<br />

primitif encore non connu (Fi-<br />

gure 6).<br />

INTÉRÊT DES SCINTIGRAPHIES<br />

HYBRIDES TEMP-TDM<br />

!Nous connaissons la grande qualité<br />

de sensibilité de la scintigraphie osseuse<br />

et aussi ses limites en matière<br />

de spécificité, phénomène accru<br />

pour les <strong>personnes</strong> âgées, souvent<br />

pluri-pathologiques, porteuses de<br />

nombreux et importants antécédents<br />

ostéo-<strong>articulaires</strong> et chez lesquelles<br />

la détermination d’une hyperfixation<br />

liée à une lésion en évolution peut<br />

être difficile à différencier <strong>des</strong> hyperfixations<br />

dues aux facteurs de dégénéréscence<br />

mécanique ; dans certains<br />

cas le signal à étudier peut être<br />

moins intense et moins évident que<br />

celui <strong>des</strong> fixations accessoires.<br />

L’immense intérêt de la technique<br />

hybride TEMP-TDM (Figur<br />

igure 7) réside<br />

justement dans sa capacité, au cours<br />

de l’étude de fusion, d’apporter un<br />

pouvoir discriminatoire majeur dans<br />

l’étude systématique de chaque foyer<br />

hyperfixant observé en le rattachant<br />

à l’aspect morphologique sous-jacent.<br />

Ce travail est réalisé habituellement<br />

par la comparaison entre la scintigraphie<br />

et les données radiologiques,<br />

mais il est souvent fastidieux, lourd,<br />

les incidences ne sont pas toujours<br />

superposables, et encore faut-il que<br />

le dossier radiologique ne soit pas<br />

oublié!<br />

L’autre avantage majeur de la TEMP-<br />

TDM est la correction de l’atténuation,<br />

qui modifie et améliore considérablement<br />

le rapport signal sur bruit, facteur<br />

toujours essentiel à la qualité et<br />

à l’interprétation <strong>des</strong> scintigraphies.<br />

LA MESURE DE LA DENSITE<br />

MINERALE OSSEUSE (DMO)<br />

[3,8,9]<br />

!Pour l’essentiel l’ostéodensitométrie<br />

rime avec ostéporose, bien que<br />

ce ne soit pas ou plus l’unique indication<br />

de cette exploration ; la plus<br />

grande part <strong>des</strong> mesures du capital<br />

minéral osseux est demandée pour<br />

la détection ou le contrôle de cette<br />

maladie redoutable dans ses conséquences.<br />

Les <strong>personnes</strong> âgées, notamment<br />

les femmes mais pas uniquement,<br />

sont bien sûr particulièrement<br />

exposées et la mesure de la DMO<br />

pourra être contributive, qu’il s’agisse<br />

d’une ostéoporose primitive ou secondaire,<br />

en orientant directement la<br />

prise en charge de ces patientes.<br />

L’intérêt de la détection d’une évolution<br />

vers l'ostéoporose se retrouve<br />

chez <strong>des</strong> sujets plus jeunes, dès la<br />

ménopause ; pour les <strong>personnes</strong><br />

âgées le contexte clinique associé est<br />

primordial à évaluer.<br />

Pose d'une prothèse<br />

Devant une patiente fortement suspecte<br />

d’ostéoporose cliniquement<br />

et/ou radiologiquement, le chirurgien<br />

pourra hésiter sur le choix du matériel<br />

qu’il va devoir mettre en place.<br />

La question porte essentiellement sur<br />

la décision d’un matériel cimenté qui<br />

n’est plus guère utilisé que dans cette<br />

situation de prothèse totale de hanche<br />

(PTH) chez une patiente âgée et<br />

ostéoporotique sévère connue. Quelques<br />

équipes chirurgicales estiment<br />

le ciment inutile en toute situation.<br />

Elément fondamental du suivi<br />

Le suivi thérapeutique et l’observance<br />

assidue <strong>des</strong> traitements au long<br />

cours demeurent une tâche difficile<br />

pour les médecins et les paramédicaux.<br />

Il n’est pas question d’âge en<br />

ce domaine, mais on observe un phénomène<br />

particulier pour <strong>des</strong> patients<br />

souvent fortement polymédicamentés,<br />

ne comprenant pas parfois l'utilité<br />

réelle de tel ou tel médicament,<br />

ni même comment et à quel moment<br />

de la journée ou de la semaine il doit<br />

être pris. Les traitements disponibles<br />

pour limiter ou contrôler l’évolution<br />

déminéralisante sont par essence<br />

même <strong>des</strong> conduites au long cours,<br />

nécessitant une rigueur d’administration<br />

suffisante, qui s’ajoutent souvent<br />

à d’autres traitements. Le contrôle de<br />

l’efficacité par <strong>des</strong> mesures de DMO<br />

est impérative aussi bien pour guider<br />

l’attitude thérapeutique parmi les<br />

cinq gran<strong>des</strong> lignes actuellement utilisées<br />

(vitaminoD-calcique, SERM,<br />

biphosphonates et plus rare parathormone<br />

ou ranélate de strontium pour<br />

<strong>des</strong> cas particulièrement évolués) que<br />

pour permettre à la patiente de "visualiser"<br />

son évolution et d'être encouragée.<br />

Devant un tableau clinique évoca-<br />

teur<br />

Certaines fractures périphériques ou<br />

tassements vertébraux spontanés<br />

après un traumatisme minime, apparaissent<br />

comme une complication<br />

d’une ostéoporose jusque-là méconnue<br />

ou sous-estimée, et sont l’occasion<br />

de faire le point objectif sur le<br />

stade de l’évolution de la maladie<br />

(Figur<br />

igure 8). Bien sûr, il est trop tard<br />

pour avoir une démarche préventive,<br />

mais il est important de connaître le<br />

degré de gravité de l’ostéoporose, de<br />

préciser l’origine de celle-ci en cas<br />

de maladie secondaire afin de mieux<br />

adapter la prise en charge et le suivi,<br />

qu’il soit médicamenteux ou physique.<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9 597


<strong>Exploration</strong> <strong>des</strong> <strong>pathologies</strong> ostéo-<strong>articulaires</strong> <strong>des</strong> <strong>personnes</strong> âgées<br />

Figure 5 - Patient de 80 ans présentant <strong>des</strong> douleurs diffuses, bilan d’évolutivité de sa maladie de Paget déjà connue.<br />

80-year-old man presenting with diffuse pain and addressed for staging of a known Paget’s disease.<br />

598 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9


F. Rezungles<br />

Figure 6 - Patient de 70 ans adressé pour <strong>des</strong> douleurs <strong>articulaires</strong> diffuses avec un petit syndrome inflammatoire évoluant depuis<br />

plusieurs semaines ; pas d’antécédent carcinologique, découverte fortuite de multiples localisations métastatiques.<br />

70-year-old man sent for diffuse articular pains with a small inflammatory evolving for several weeks ; no history of cancer ;<br />

fortuitous discovery of multiple bone metastases.<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9 599


<strong>Exploration</strong> <strong>des</strong> <strong>pathologies</strong> ostéo-<strong>articulaires</strong> <strong>des</strong> <strong>personnes</strong> âgées<br />

Figure 7 - Patiente de 78 ans, lombalgique chronique, porteuse par ailleurs d’une maladie de Horton avec un syndrome inflammatoire<br />

connu, adressée pour un bilan de lombalgie. Acquisitions hybri<strong>des</strong> TDM retrouvant nettement la localisation de spondylodiscite<br />

L5 S1.<br />

78-year-old woman with a Horton’s disease and inflammatory syndrome, addressed for chronic lombalgy. Fused SPECT-CT acquisitions<br />

clearly show L5-S1 spondylodiscitis.<br />

600 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9


F. Rezungles<br />

Figure 8 - Patiente de 78 ans ayant présenté <strong>des</strong> chutes à répétition , et pour lesquelles les bilans radiologique et scanographique ne<br />

montrent qu’un tassement de vertèbre. Son évolution antalgique est mal contrôlée, et un bilan lésionnel scintigraphique corps entier<br />

est demandé qui montre outre le tassement de vertèbre déjà connu de multiples localisations costaux vertébrales.<br />

79-year-old woman with vertebra compression fracture following repeated falls. Due to residual pain, whole body bone scintigraphy<br />

is performed. Besi<strong>des</strong> the vertebral collapse, several other vertebra and rib fractures are discovered.<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9 601


<strong>Exploration</strong> <strong>des</strong> <strong>pathologies</strong> ostéo-<strong>articulaires</strong> <strong>des</strong> <strong>personnes</strong> âgées<br />

La découverte d’une ostéoporose<br />

peut être le mode de révélation d’une<br />

pathologie sous-jacente méconnue<br />

ou sous-estimée au premier rang de<br />

laquelle on retrouve <strong>des</strong> maladies<br />

endocriniennes thyroïdiennes ou<br />

parathyroïdiennes, mais aussi<br />

néphrologiques.<br />

TRAITEMENT ANTALGIQUE<br />

DES METASTASES OSSEUSES<br />

!Les douleurs, l’altération de l’état<br />

général, la dégradation de la qualité<br />

de vie aussi bien physique que psychologique,<br />

sont les compagnes malheureuses<br />

<strong>des</strong> mala<strong>des</strong> porteurs de<br />

métastases osseuses. Les traitements<br />

à visée antalgique utilisant <strong>des</strong> radiotraceurs<br />

émetteurs de rayonnement<br />

bêta sont connus de longue date avec<br />

l’utilisation du Phosphore 32 , mais<br />

ils ont été réactualisés avec l’apparition<br />

respectivement du Strontium 89<br />

(Metastron ® ) en 1993 puis du Samarium153<br />

EDTMP (Quadramet ® ) en<br />

1999. Ces deux derniers radio-éléments<br />

ont l’avantage de présenter <strong>des</strong><br />

effets secondaires médullaires moins<br />

importants que le Phosphore 32 longtemps<br />

utilisé avec une efficacité certaine<br />

(environ 50% de sujets répondeurs).<br />

Si l'autorisation de mise sur<br />

le marché (AMM) du Métastron ® est<br />

limitée aux métastases osseuses<br />

d’origine prostatique, le Quadramet ®<br />

peut être employé quel que soit le<br />

cancer primitif. On observe pourtant<br />

une importante majorité d’indications<br />

encore limitée aux primitifs prostatiques<br />

ou mammaires, peut-être une réminiscence<br />

de l’AMM initiale.<br />

En tout état de cause, ces traitements<br />

peuvent et sont régulièrement prescrits<br />

pour <strong>des</strong> <strong>personnes</strong> âgées, l’objectif<br />

n’étant pas une visée curatrice<br />

mais bel et bien un accompagnement<br />

antalgique pour ces <strong>personnes</strong> fragiles,<br />

de façon à restaurer une qualité<br />

de vie acceptable, aussi bien pour elle<br />

que pour leur entourage.<br />

La mise en œuvre de ces traitements<br />

est simple et rapide, avec une injection<br />

intra-veineuse stricte au cours<br />

d’un séjour de quelques heures dans<br />

le service de médecine nucléaire, ce<br />

qui est facilement acceptable pour ces<br />

patients. Les résultats que l’on obtient<br />

actuellement sont très bons, avec une<br />

réponse antalgique observée en<br />

moyenne chez les deux-tiers <strong>des</strong> patients.<br />

Encore faut-il que la radiothérapie<br />

métabolique ne soit pas proposée<br />

trop tardivement pour qu’elle conserve<br />

toute sa capacité et tout son<br />

sens dans la statégie anti-douleur ; la<br />

concertation régulière et l’étude <strong>des</strong><br />

dossiers avec les oncologues ou les<br />

médecins <strong>des</strong> centres anti-douleurs<br />

est primordiale, qu’elle se déroule<br />

pendant les réunions de concertation<br />

pluridisciplinaires (RCP), ou par<br />

échange direct entre les spécialistes.<br />

Aujourd’hui, où la lutte contre la douleur<br />

est devenue une priorité et où<br />

parallèlement on recherche à maintenir<br />

le plus longtemps possible les<br />

mala<strong>des</strong> à leur domicile entourés de<br />

leur famille avec <strong>des</strong> soins appropriés,<br />

l’utilisation <strong>des</strong> traitements antalgiques<br />

par les radiotraceurs doit<br />

tenir une place significative. Une <strong>des</strong><br />

difficultés à l’heure actuelle est la cotation<br />

(PANL001 soit 75,74 euros...)<br />

insuffisante et loin de couvrir l’achat<br />

du radiopharmaceutique, qui peut<br />

conduire <strong>des</strong> services de médecine<br />

nucléaire (ou la radiopharmacie) à<br />

limiter volontairement le nombre de<br />

patients traités. La prise en charge par<br />

la liste <strong>des</strong> molécules onéreuses<br />

reste insuffisante. Il reste à souhaiter<br />

que le nouveau système de cotation<br />

rectifiera comme prévu cet handicap<br />

en valorisant le coût du radiopharmaceutique.<br />

CONCLUSION<br />

!Un service de médecine nucléaire<br />

dans ses différentes composantes offre<br />

une capacité diagnostique,<br />

d’orientation et d’évaluation, mais<br />

aussi thérapeutique particulièrement<br />

importante chez les <strong>personnes</strong> âgées<br />

porteuses d’une pathologie ostéo-articulaire<br />

ou d’une plainte douloureuse<br />

d’allure osseuse. Malgré <strong>des</strong><br />

difficultés de mise en œuvre, <strong>des</strong><br />

contraintes spécifiques en matière de<br />

gestion interne et surtout de radioprotection,<br />

la scintigraphie osseuse,<br />

les scintigraphies à la recherche d'une<br />

infection, l'ostéodensitométrie et la<br />

radiothérapie à visée antalgique demeurent<br />

incontournables.<br />

602 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9


F. Rezungles<br />

<strong>Exploration</strong> of osteo-articular <strong>pathologies</strong> of the old people :<br />

a vaste field of investigation in nuclear medicine.<br />

In developed countries, the proportion of old and very old persons is growing steadily<br />

among our inpatients as well as outpatients.<br />

Not only geriatrics but almost all other medical specialities are widely concerned in the<br />

<strong>pathologies</strong> of the elderly.<br />

One particular aspect is the evolution of the bones and joints disease. Their frequency is<br />

very high in this population. Diagnosis and staging can be very difficult to establish because of a<br />

complex concurrent polypathology.<br />

Nuclear medicine can be helpful, in particular bone scintigraphy or, more recently,<br />

palliation of painful bone metastases.<br />

Bone mineral density measurements are also available in many nuclear medicine units.<br />

The goal of this paper is to underline some important aspects of bone scintigraphy in the<br />

elderly.<br />

Geriatrics / Bone scintigraphy / Bone density / Metabolic irradiation<br />

RÉFÉRENCES<br />

1. Sutter B, Meys E. Qu’attend le rhumatologue<br />

de la médecine Nucléaire<br />

? Médecine Nucléaire 2003;<br />

27(11):585-98<br />

2. Sutter B, Cazenave A. Qu’attend le<br />

chirurgien orthopédiste de la scintigraphie<br />

osseuse ? Médecine nucléaire<br />

2003;27(11):603-13<br />

3. Braillon P. Place de l’ostéodensitométrie<br />

en pathologie ostéoarticulaire.<br />

Médecine Nucléaire 2003;<br />

27(11):620-9<br />

4. Essig J, Boussaton M, Foulquié P. Médecine<br />

Nucléaire et prothèse articulaire<br />

<strong>des</strong> membres inférieurs. médecine<br />

nucléaire 2004;28(12):631-4<br />

5. Rahmy A, Tonino A, Tan W. Quantitative<br />

analysis of technetium 99m<br />

methylene diphosphonate uptake in<br />

unilateral hydroxyapatite-coated<br />

total hip prosthese : first year follow<br />

up. J Nucl Med 1994;35:1235-43<br />

6. Rubello D, Borsato N, Chierichetti<br />

F, Pierluigi Z, Ferlin G. Three-phase<br />

bone scintigraphy pattern of<br />

loosening in uncemented hip<br />

prostsheses. Eur J Nucl Med 1994;<br />

22:299-301<br />

7. Eder V, Baulieu F, Secchi V, Gautier<br />

B, Pottier J , Rosset P. Place actuelle<br />

de la scintigraphie osseuse dans<br />

l’évaluation <strong>des</strong> prothèses de hanches<br />

douloureuses. Médecine Nucléaire<br />

2000;24:15-22<br />

8. Stein JA, Lazewatsky JL, Hochberg<br />

AM. Dual-energy X-ray bone<br />

densitometer incorporating an<br />

internal reference system. Radiology<br />

1987;165S:313.<br />

9. Braillon P, Duboeuf F, Meary MF,<br />

Barret P, Delmas PD, Meunier PJ.<br />

Mesure du contenu minéral osseux<br />

par radiogaphie digitale quantitative.<br />

Premiers résultats au niveau<br />

vertébral lombaire. La Presse Méd.<br />

1989;18:1062-5.<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°9 603

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