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L'angiœdème (à bradykinine)

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L'angiœdème (à <strong>bradykinine</strong>)<br />

Déficits en inhibiteur de la C1 estérase, mais pas seulement…<br />

Oedème des tissus sous-cutané ou sous-muqueux.<br />

Oedème : blanc, mou, localisé, non prurigineux (parfois douloureux)<br />

Durée 24 à 72 heures.<br />

Oedèmes récidivants des extrémités, de la face et des muqueuses (intestinale)


15:45<br />

Intestin normal<br />

17:57<br />

Crises douloureuses abdominales<br />

« pseudo-chirurgicales »<br />

(parfois ascite, risque de choc hypovolémique)<br />

Intestin<br />

oedematié


Oedème laryngé au cours d’un<br />

angioedème<br />

ORL : Oedème de Quincke<br />

(Danger +++ de mort : 30% de mort<br />

avant 50 ans)<br />

Ils sont spontanés, mais parfois on retrouve<br />

des facteurs déclenchants = traumatisme<br />

physique (ORL, dentiste +++), psychique<br />

Chez la femme : menstruations,<br />

pilule, grossesse.


Prékallicréine<br />

Kininogènes<br />

de haut pm<br />

(Aminopeptidase P,<br />

dipeptidyl peptidase IV)<br />

Kallicréine<br />

Récepteur de<br />

type II<br />

Bradykinine<br />

Des-Arg<br />

Bradykinine<br />

Œdème<br />

Noyau cellulaire


Histoire familiale<br />

(1 fois sur2, transmission<br />

autosomique dominante)<br />

Angiœdème de type I<br />

La protéine n’est pas<br />

suffisamment produite<br />

par le foie (85% des cas)<br />

1/50 000 naissances<br />

Angiœdème de type II<br />

La protéine est produite<br />

mais elle n’est pas<br />

fonctionnelle (15%)<br />

Cas sporadique<br />

(25% des cas)


Par « consommation »<br />

Angiœdème « acquis »<br />

Par « inhibition »<br />

après 40 ans<br />

La protéine est souvent consommée<br />

(quantité très diminuée)<br />

Il existe des angiœdèmes bradykiniques<br />

à « inhibiteur de la C1 estérase normal » (type III)


ATTENTION !<br />

Il existe des déficits acquis en C1 INH +++<br />

Maladies auto-immunes, cancers … (auto-anticorps, doser le C1 Q )<br />

Lymphomes et cancers profonds (CIC, consommation du C1 INH)<br />

Des médicaments responsables (iatrogènes)<br />

Les relations « traitements » et angio-œdème sont complexes.<br />

Les oestroprogestatifs peuvent réduire la production de l’inhibiteur<br />

de la C1 estérase, ou des carboxypeptidases (réduction de l’activité contrôle)<br />

mais aussi augmenter l’activité « <strong>bradykinine</strong> » par action sur les kininogénases<br />

(facteur XII).<br />

Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (comme ceux de l’angiotensine)<br />

perturbent le catabolisme des <strong>bradykinine</strong>s<br />

Origine génétique (?)<br />

-Mutation du facteur XII (hyperactivité kininogénénase) relations avec<br />

les œstrogènes )<br />

- Déficit du catabolisme des <strong>bradykinine</strong>s<br />

- Anomalie des récepteurs des <strong>bradykinine</strong>s


Déficit de type I et II : Exploration du complément<br />

Exploration fonctionnelle<br />

Biologie du déficit de l’inhibiteur<br />

de la C1 estérase<br />

CH50 : Normal en dehors des crises +++, pendant les crises<br />

Dosage protéique (néphélémétrie)<br />

C3 : Normal<br />

C4 : ( 150 mg/dl) de façon (quasi-) constante (C1q, C2 )<br />

C1 inhibiteur : (0 à 30 % de la valeur normale)<br />

Dans 90% des cas OAN de type I<br />

10% : dosage protéique du C1 inhibiteur normal<br />

Déficit fonctionnel = OAN de type II<br />

Dosage fonctionnel = Test chromogénique (Baxter®)<br />

Même si le C1 inhibiteur est abaissé, faire un dosage fonctionnel (en base)<br />

Ne fait pas le diagnostic<br />

Suspecter<br />

diagnostic<br />

le<br />

Déficit de type III / angioèdème non histaminique familial : explorer<br />

Activité de la phase contact et plasminogène<br />

Activité prékallicréine-kallicréine, Facteur XIIa, plasmine<br />

Activité aminopeptidase P, dipeptidyl peptidase IV<br />

(CHU de Grenoble, BP 217, 38043 Grenoble cedex 9)


Dans un contexte évocateur :<br />

Conclusion<br />

Le diagnostic est suspecté sur les éléments cliniques, la chronologie des événements<br />

(circonstances déclenchantes à rechercher, histoire familiale, traitement (oestroprogestatifs,<br />

IEC…))<br />

Déficits du C1 INH de type I ou II : le diagnostic repose sur la diminution des titres de<br />

l'inhibiteur de la C1 estérase ou sur la mise en évidence d'un déficit fonctionnel (Il peut-être<br />

souvent suspecté devant une diminution isolée du C4).<br />

Attention Angioœdème de type III : inhibiteur de la C1 estérase peut être normal (adresser<br />

le patient dans un service spécialisé)<br />

Que faire en cas de résultats positifs<br />

Les adresses utiles :<br />

Toujours faire une étude familiale +++ (ascendants, collatéraux, descendants)<br />

Traitement = substitution (BERINERT IV) en cas d'urgence<br />

ICATIBANT®<br />

sinon Androgènes (DANATROL), Acide tranexamique (EXACYL ®),<br />

Pour Lille : Service de Médecine Interne du CHRU de Lille (Professeur PY Hatron, Dr David Launay)<br />

Pour la France : Centre de référence : Laboratoire d'Immunologie, CHU de Grenoble, Docteurs Christian Drouet et Denise Ponard, (BP 217, 38043 Grenoble<br />

cedex 9)<br />

Sur Paris : Laboratoire d'Immunologie de l'Hôpital Européen Georges Pompidou, Dr Véronique Frémeaux-Bacchi.


Le complément en pathologie<br />

Déficits en protéines du complément<br />

Déficit en C3<br />

(Facteurs H, I)<br />

Pyogènes<br />

++<br />

++<br />

Déficit en C5<br />

C6, -7, -8, -9<br />

Déficit en facteur D, Properdine<br />

Neisseria<br />

Infections à répétition<br />

Lié à l'X<br />

Grave ! (mais rare)


Consommation(s) du complément<br />

Voie classique<br />

CH50 et C4 , C3 ( ) <br />

•Glomérulonéphrites post streptococciques<br />

•Glomérulonéphrites membrano-prolifératives de type I (C4nef)<br />

•Néphropathie lupique<br />

•Glomérulonéphrites post endocardite d'Osler (+ suppurations prolongées)<br />

•Shunts atrio-ventriculaires<br />

•Vascularites<br />

•Cryoglobuline (activation in vitro +++) possible consommation in vivo si glomérulonéphrite associée<br />

•Maladie sérique (immuns complexes circulants)<br />

•Déficit en inhibiteur de la C1 estérase (consommation de la phase fluide)<br />

Anticorps anti-C1q (lupus, vascularite hypocomplémentémique de Mac Duffy)<br />

Anticorps anti-inhibiteur de la C1 estérase (angioedème acquis)<br />

C4nef


Consommation du complément<br />

Voie alterne<br />

CH50 et C3 , Facteur B (C3a) , C4 : Normal<br />

•Sepsis à BGN<br />

•Glomérulonéphrites membrano-prolifératives de type II (C3 nef)<br />

•Syndromes Hémolytiques et Urémiques (SHU)<br />

•Circulation extracorporelle (CEC)<br />

C3 nef (facteur néphritique) : Ac dirigés contre le complexe C3bBb, stabilisant cette<br />

convertase et induisant la consommation de la voie alterne (Glomérulonéphrite<br />

membranoproliférative de type II)<br />

Ac anti- Facteur H


Une enfant de 12 ans présente un épisode d'infection méningée,<br />

nécessitant son admission aux urgences. L'interrogatoire vous<br />

apprend que sa sœur, un an plus âgée, a fait le même épisode<br />

l'année précédente.<br />

La prise en charge rapide la met hors de danger (antibiothérapie vis-à-vis<br />

de N. meningitidis).<br />

Vous envisagez une démarche diagnostique :<br />

• Quelle stratégie d'exploration mettez-vous en œuvre ?<br />

• Quels conseils donner à la famille ?<br />

• Quelle prévention secondaire proposez vous ?

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