43 ｜2013 봄호 - 프랑스문화예술학회

176 ❚ 2013 프랑스문화예술연구 제43집
termes, il s’agit de distinguer deux régimes spécifiques dans lesquels
les différences et les répétitions sont agencées musicalement.
L’un, le système modal, correspondrait à nos yeux à une forme de
«disparation», à savoir à une forme musicale ou la différence d’intensité
devient «intensité comme différence» 11) venant, en cela, s’opposer au
système tonal, autrement dit à la mise en contraste sinon en conflit de
manière appuyée d’éléments (mouvements dans une sonate ou une
symphonie) dont la distribution de type arborescente correspond à des
règles prédéfinies, à une codification préalable propre aux genres
établis, de types dramatiques ou narratifs : « Dans le système tonal ou
diachronique de la musique, précise Deleuze, les lois de résonance et
d’attraction déterminent des centres valables à travers tous les modes,
doués de stabilité et de pouvoir attractif. Ces centres sont donc
organisateurs de formes distinctes, distinctives, clairement établies
pendant certaines portions de temps : système centré, codifié, linéaire,
de type arborescent. » 12) Bien entendu, il y a toujours variations à
l’intérieur des grands mouvements de la musique tonale, différences
relatives au style de chacun des compositeurs – qui pour les plus
grands ont toujours cherché à pousser ces règles à leurs extrêmes
limites – comme des interprètes mais il convient d’insister sur ce qui
distingue lesdites nuances modales et les contrastes formels ; dans le
sens notamment où une nuance trouve à se différencier en termes de
degré alors qu’un contraste se différencie davantage en termes de
nature.
Dans la musique modale, les différences de mode n’ont pas
véritablement de points d’attache fixes, elles sont mobiles ou, mieux,
11) Gilles Deleuze, Différence et répétition, Op.cit., p. 287.
12) Ibid., p. 120.