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Soleo DOSSIER SPÉCIAL PLUS D’EUROPE ET D’INTERNATIONAL 2011 - ANNÉE DES Outre-mer SAINT PIERRE-ET-MIQUELON FRANCE MÉTROPOLITAINE POLYNÉSIE FRANÇAISE SAINT MARTIN SAINT BARTHÉLÉMY GUADELOUPE MARTINIQUE GUYANE MAYOTTE LA RÉUNION WALLIS ET FUTUNA NOUVELLE CALÉDONIE TERRES AUSTRALES ET ANTARCTIQUES FRANÇAISES LE RÔLE DÉTERMINANT DES RÉGIONS ULTRA-PÉRIPHÉRIQUES DANS LA COHÉSION DE L’UNION EUROPÉENNE 20

DOSSIER SPÉCIAL Soleo MARTINIQUE L'EXIGENCE d'ouverture À L’INTERNATIONAL DE LA MARTINIQUE Le séminaire académique sur les Relations internationales qui vient de s’achever en Martinique annonce, selon une enquête menée par le Rectorat, que 56 % des établissements scolaires locaux ont organisé pour leurs élèves un voyage d’étude à l’étranger ces trois dernières années. Les autorités éducatives et territoriales veulent aller plus loin par une série de mesures incitatives en faveur de la mobilité où l’Europe tient une large place. Par André Siganos et Laurent Prévost. AAndré SIGANOS Recteur de l'académie de Martinique L’un des axes du projet de développement 2010-2013 pose les bases pour la Martinique de l’ouverture à l’international et à la culture par l’organisation de stages en entreprises à l’international pour les jeunes en formation » ? Dans ce dispositif, quelle place prend l’Europe et les valeurs qu’elle porte ? Il faut d’abord comprendre pourquoi la Martinique a un besoin particulièrement pressant d’une augmentation très significative de son internationalisation : non seulement, à l’heure de la mondialisation, il n’est plus envisageable, comme partout ailleurs, que les jeunes ne fassent pas l’expérience de mobilités nécessaire à leur ouverture d’esprit, à l’acquisition de compétences nouvelles dues à ces séjours à l’étranger, non seulement l’immersion linguistique et culturelle est devenue un atout imprescriptible pour une insertion professionnelle réussie dans le monde d’aujourd’hui, mais le positionnement géopolitique de notre région rend en outre quasi obligatoire cette ouverture internationale. Il va de soi que l’Europe, dans ce cadre, joue un rôle majeur , non seulement parce que les dispositifs d’aide à la mobilité sont particulièrement puissants et bien organisés, mais parce que, en dépit de notre voisinage caribéen et américain, c’est bien le modèle européen des études universitaires qui prévaut ici, avec un attrait tout particulier pour des pays comme l’Irlande, l’Allemagne, les P ays-Bas, l’Italie ou l’Espagne. A cela s’ajoute l’ancrage très français de la Martinique, quoi qu’on en dise : le fait que des jeunes participent par ailleurs à toutes sortes de compétitions et de rencontres, notamment sportives, au niveau national, les amène tout naturellement à circuler en Europe et à souhaiter un séjour dans l’un de ses pays. Le séminaire académique sur les relations internationales* que je viens d’organiser montre qu’à peine la moitié de nos établissements commence à développer une vraie sensibilité internationale. Ce qui est réconfortant, c’est que tous les programmes européens suscitent l’enthousiasme. En quoi, selon vous , la formation des jeunes par une mobilité en Europe participe-t-elle au développement de la cohésion territoriale ? Cette question est particulièrement délicate. Il va de soi que l’Europe comme destination d’étude ou de séjour professionnel ou culturel, parce qu’elle constitue un trait commun territorial, participe au développement d’une cohésion territoriale renforcée depuis bien longtemps par l’aide extrê- 21

DOSSIER SPÉCIAL <strong>Soleo</strong><br />

MARTINIQUE<br />

L'EXIGENCE<br />

d'ouverture<br />

À L’INTERNATIONAL DE LA MARTINIQUE<br />

Le séminaire académique sur les Relations internationales qui vient de<br />

s’achever en Martinique annonce, selon une enquête menée par le<br />

Rectorat, que 56 % des établissements scolaires locaux ont organisé<br />

pour leurs élèves un voyage d’étude à l’étranger ces trois dernières années.<br />

Les autorités éducatives et territoriales veulent aller plus loin par<br />

une série de mesures incitatives en faveur de la mobilité où l’<strong>Europe</strong> tient<br />

une large place.<br />

Par André Siganos et Laurent Prévost.<br />

AAndré SIGANOS<br />

Recteur de l'académie<br />

de Martinique<br />

L’un des axes du projet de développement 2010-2013 pose<br />

les bases pour la Martinique de l’ouverture à l’international<br />

et à la culture par l’organisation de stages en entreprises à<br />

l’international pour les jeunes en formation » ? Dans ce dispositif,<br />

quelle place prend l’<strong>Europe</strong> et les valeurs qu’elle<br />

porte ?<br />

Il faut d’abord comprendre pourquoi la Martinique a un<br />

besoin particulièrement pressant d’une augmentation très<br />

significative de son internationalisation : non seulement,<br />

à l’heure de la mondialisation, il n’est plus envisageable,<br />

comme partout ailleurs, que les jeunes ne fassent pas l’expérience<br />

de mobilités nécessaire à leur ouverture d’esprit, à<br />

l’acquisition de compétences nouvelles dues à ces séjours à<br />

l’étranger, non seulement l’immersion linguistique et culturelle<br />

est devenue un atout imprescriptible pour une insertion<br />

professionnelle réussie dans le monde d’aujourd’hui, mais le<br />

positionnement géopolitique de notre région rend en outre<br />

quasi obligatoire cette ouverture internationale.<br />

Il va de soi que l’<strong>Europe</strong>, dans ce cadre, joue un rôle majeur ,<br />

non seulement parce que les dispositifs d’aide à la mobilité<br />

sont particulièrement puissants et bien organisés, mais parce<br />

que, en dépit de notre voisinage caribéen et américain, c’est<br />

bien le modèle européen des études universitaires qui prévaut<br />

ici, avec un attrait tout particulier pour des pays comme<br />

l’Irlande, l’Allemagne, les P ays-Bas, l’Italie ou l’Espagne. A<br />

cela s’ajoute l’ancrage très français de la Martinique, quoi<br />

qu’on en dise : le fait que des jeunes participent par ailleurs<br />

à toutes sortes de compétitions et de rencontres, notamment<br />

sportives, au niveau national, les amène tout naturellement<br />

à circuler en <strong>Europe</strong> et à souhaiter un séjour dans l’un de<br />

ses pays.<br />

Le séminaire académique sur les relations internationales*<br />

que je viens d’organiser montre qu’à peine la moitié de nos<br />

établissements commence à développer une vraie sensibilité<br />

internationale. Ce qui est réconfortant, c’est que tous les<br />

programmes européens suscitent l’enthousiasme.<br />

En quoi, selon vous , la formation des jeunes par une mobilité<br />

en <strong>Europe</strong> participe-t-elle au développement de la<br />

cohésion territoriale ?<br />

Cette question est particulièrement délicate. Il va de soi que<br />

l’<strong>Europe</strong> comme destination d’étude ou de séjour professionnel<br />

ou culturel, parce qu’elle constitue un trait commun<br />

territorial, participe au développement d’une cohésion territoriale<br />

renforcée depuis bien longtemps par l’aide extrê-<br />

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