Sahel Dimanche - Nigerdiaspora
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Société<br />
L’air du temps<br />
Mouton de tabaski :<br />
le temps du stress<br />
Aquelques semaines de la fête de Tabaski, l'atmosphère<br />
est chargée d'angoisse chez les<br />
pères de famille. Tandis que pour la majorité<br />
l'enjeu principal reste de savoir comment entrer en<br />
possession du très recherché mouton du sacrifice<br />
d'Abraham, pour ceux qui en disposent déjà dans<br />
leur bergerie, la question est de savoir comment<br />
garder la précieuse bête loin de la tentation des<br />
impénitents voleurs de moutons qui hantent l'esprit<br />
des détenteurs de cette bête de nos jours au centre<br />
de toutes les convoitises. Et ils n'ont pas tort de<br />
s'inquiéter : la menace des voleurs de moutons<br />
plane, et elle est bien réelle. Nous avons encore en<br />
mémoire les hauts faits perpétrés, les années antérieures,<br />
par ces rôdeurs de nuit d'un autre genre qui,<br />
à l'approche de la fête de tabaski, reprennent de<br />
l'activité. Rasant les murs de jour comme de nuit, ces<br />
mordus du mouton profitent de la moindre inattention<br />
pour vous dépouiller de votre bélier. Il y en a même<br />
qui se sont rendus célèbres en la matière. C'est le<br />
cas de ce monsieur que la police a présenté aux<br />
médias, l'année passée, à quelques jours de la fête<br />
de tabaski, après l’avoir appréhendé la main dans<br />
les…poils !<br />
L'histoire de cet aventurier sans foi ni loi n'est en<br />
réalité qu'un cas illustratif parmi tant d'autres non<br />
moins rocambolesques. Il y a aussi l'exemple de ce<br />
monsieur qui poussa l'outrecuidance jusqu'à voler le<br />
seul bélier de sacrifice dont disposait son beau-père,<br />
en l'emportant à califourchon sur sa nuque. Il eut<br />
beau nier les faits, la réalité fut aussi têtue que son<br />
entêtement : des poils identiques à ceux de la robe<br />
du mouton du ''vieux père'', et qui s'étaient sont<br />
mêlés à la chevelure hirsute de l'affreux beau-fils,<br />
étaient assez plausibles pour l'incriminer.<br />
Avec de tels souvenirs, les détenteurs de moutons<br />
ont fort bien à craindre. Et aujourd'hui, la question de<br />
l'incontournable mouton de Tabaski se pose en deux<br />
équations difficiles à résoudre : comment avoir son<br />
mouton ? Et si on l'a, comment le ''sauvegarder '' jusqu'au<br />
jour ''J''. D'aucuns pensent trouver la solution<br />
idéale en partageant la chambre à coucher avec la<br />
bête, quitte à effaroucher les enfants avec les bêlements<br />
intempestifs de l'animal dépaysé dans le<br />
confort d'un salon. La solution radicale que certains<br />
n'ont pas hésité à expérimenter, c'est de ligoter le<br />
bélier à sa propre jambe. Ainsi, au moindre mouvement,<br />
on est réveillé. Que de stress et d'insomnie !<br />
Assane Soumana<br />
Mariée et mère de quatre<br />
enfants, Mme Moussa<br />
Maibougé Zalika, 37<br />
ans, est une jeune femme qui<br />
s'est entichée du monde des<br />
affaires. En effet, diplômée en<br />
DT assurances, après quatre<br />
années de Service civique<br />
national dans une institution de<br />
la place, elle se lança dans le<br />
business en créant l'atelier<br />
''Sogha couture,'' avec ses<br />
propres moyens et surtout le<br />
soutien de sa famille. Cette<br />
initiative a permis à Zalika, non<br />
seulement de satisfaire ses<br />
besoins, mais également de<br />
satisfaire une passion, le goût<br />
de la mode, comme elle l'affirme<br />
en ces termes : ''Je me suis<br />
toujours intéressée à la couture,<br />
à la mode au féminin<br />
Entre nous<br />
Le récent démantèlement d'un terrible gang constitué par des jeunes adolescents<br />
de la capitale doit interpeller tout parent sur l'éducation des enfants.<br />
Parce que pour être d'aussi grands gangsters à cet âge là, ces jeunes gens<br />
ont dû faire leurs premiers pas d'abord à travers quelques larcins à la maison,<br />
chez les voisins, dans le quartier, et ainsi de suite. Ce sont là des petits<br />
signes qui ne trompent pas.<br />
Entre nous, il est temps d'agir, en redoublant de vigilance pour mettre nos<br />
enfants à l'abri de la tentation et du vice. Etant entendu que le mimétisme est<br />
pour quelque chose, il ne serait pas de trop d'interdire aux jeunes enfants de<br />
faire l'apologie de la violence gratuite et du banditisme.<br />
Initiatives<br />
C’est-arrivé<br />
Parce qu'une secrétaire de Pepsi s'était trompée dans le tri du courrier, elle<br />
n'a jamais pu remettre à son responsable une convocation au tribunal. Au<br />
cours de l'audience, l'entreprise a été condamnée à payer 1,26 milliard de dollars.<br />
Alors que le groupe PepsiCo était accusé par deux entrepreneurs de ne pas<br />
avoir respecté un accord de confidentialité, une secrétaire a oublié de transmettre<br />
une convocation du tribunal du Wisconsin à l'entreprise pour cette<br />
affaire. Le groupe n'ayant pas été prévenu, il n'a donc pas été présent à l'audience,<br />
de même que ses avocats. Il a été condamné par défaut à payer aux<br />
deux attaquants 1,26 milliard de dollars.Finalement, le groupe a tenté d'annuler<br />
cette décision compte tenu de la somme réclamée. Le tribunal a accepté<br />
d'annuler temporairement ce jugement, définissant l'erreur de la secrétaire<br />
comme une "négligence excusable".<br />
Faits divers<br />
Le ''gang des coffres-forts'' sous les verrous<br />
C'est un véritable coup de maître que la police nationale a réussi, la<br />
semaine dernière, en démantelant une bande de gangsters ayant pour<br />
activité principale les vols de nuit dans des lieux ciblés, notamment les<br />
stations services, les kiosques et autres magasins.<br />
Ce gang, composé de jeunes<br />
gens de nationalité nigérienne,<br />
a semé, ces derniers<br />
temps, une véritable terreur dans plusieurs<br />
quartiers de Niamey. Jugez-en<br />
: en l'espace d'une semaine, précisément<br />
du 14 au 22 octobre 2009), ce<br />
gang, qui semble vouloir se spécialiser<br />
dans le vol et le bris de coffresforts,<br />
a réussi à faire main-basse sur<br />
plus de 100 millions de francs en<br />
espèces, sans compter des cartes de<br />
recharge (Zain, Orange, Moov et<br />
<strong>Sahel</strong> Com) d'une valeur de 35<br />
millions de FCFA et huit (8) cellulaires<br />
dont l'un avec un crédit ''Araba'' de<br />
communication orange de 8 millions<br />
424 mille 87 francs CFA.<br />
Pour vous donner une idée de la<br />
sévérité de l'incroyable chevauchée<br />
entreprise par cette bande de jeunes<br />
Mme Moussa Maibougé Zalika, promotrice de l'atelier ''Sogha couture''<br />
L'appelée du CSN rejoint le monde du business<br />
surtout. Car<br />
j'aime voir la<br />
femme bien<br />
habillée. Pour<br />
moi, la femme<br />
est synonyme<br />
d'élégance, elle<br />
doit toujours<br />
paraître belle et<br />
ravissante.<br />
C'est la raison<br />
pour laquelle,<br />
avec le consentement<br />
de mon<br />
mari, j'ai créé<br />
cet atelier''. Mme Moussa Maibougé Zalika<br />
Tous les jours,<br />
ge. A l'atelier ''Sogha couture'',<br />
à 11h30, elle se rend à son<br />
on fait de la broderie et on<br />
atelier où elle passe la journée<br />
confectionne différents modèles<br />
pour femmes et enfants.<br />
jusqu'à 17h heures, heure à<br />
laquelle elle rentre à la maison<br />
Trois employés, dont un<br />
pour s'occuper de son ména-<br />
malfrats téméraires, suivons les pas à<br />
pas dans la série noire de leur ''état<br />
de service'' bien garni. Tout a commencé<br />
dans la nuit du 13 au 14 octobre<br />
2009, avec l'attaque perpétrée,<br />
vers 02 heures 30 du matin, au domicile<br />
d'un célèbre cambiste et revendeur<br />
demeurant au quartier<br />
Banifandou I. A l'issue de cette<br />
attaque, les malfrats, qui étaient au<br />
moins au nombre de sept, ont opéré<br />
avec un pistolet, des machettes et<br />
des motos de marque KASEA. Ils ont<br />
emporté un coffre-fort et la somme de<br />
490.000 FCFA. Mais dans leur fuite,<br />
et sur le point d'être coincés, les<br />
voleurs ont abandonné une moto<br />
KASEA rouge, deux machettes, une<br />
montre et une chemise.<br />
Dans la nuit du 15 au 16 octobre, le<br />
même groupe réapparaît en<br />
• Kader Amadou stagiaire/ONEP<br />
tailleur principal, et un apprenti,<br />
aident Zalika à gérer cette<br />
entreprise. La rémunération<br />
des deux employés est faite à<br />
la semaine, tandis le tailleur<br />
principal est payé par mois.<br />
Après seulement trois mois<br />
d'activité, Zalika, très optimiste,<br />
compte agrandir son atelier.<br />
Pour elle, il faut toujours oser,<br />
prendre des risques. Le<br />
chemin de la réussite est toujours<br />
semé d'embûches, il faut<br />
savoir les écarter. C'est<br />
pourquoi Mme Maibougé en<br />
appelle à ses sœurs nigériennes<br />
pour bannir l'oisiveté et se<br />
battre pour acquérir leur<br />
indépendance économique.<br />
Roumanatou A. Baraou<br />
cambriolant la Pharmacie du Plateau sise<br />
Boulevard Mali Béro. Là, selon les constats<br />
établis par la police, les malfrats, au<br />
nombre de six, ont tordu les portes, brisé<br />
les vitres et ligoté le gardien, avant<br />
d'emporter la somme de 6 500 francs CFA<br />
et un petit coffre-fort.<br />
La troisième attaque est intervenue dans la<br />
nuit du 18 au 19 octobre, à la Station<br />
service Total Dan Gao. Après avoir violenté<br />
et maîtrisé les pompistes, les malfrats,<br />
cette fois-ci au nombre de huit, à bord d'un<br />
véhicule 4x4 de marque RUNNER de couleur<br />
cendre, ont réussi à dérober la somme<br />
de 1 million 800 mille FCFA se trouvant<br />
dans un coffre-fort. Loin d'en démordre, il<br />
récidive encore, dans la nuit du 20 au 21<br />
octobre, en cambriolant un magasin<br />
d'alimentation générale au quartier Saga.<br />
Le butin était une somme de 737 mille<br />
francs en liquide, des cartes de recharge et<br />
quelques boîtes de lait.<br />
Le coup décisif a été perpétré dans la nuit<br />
du 21 au 22 octobre, dans la boutique d'un<br />
distributeur de cartes de recharge au<br />
quartier Wadata. Pour ce coup, les<br />
malfrats, au nombre de quatre, étaient<br />
venus à bord d'une 4x4 et armés d'un<br />
pistolet automatique. Ainsi, ils n'ont eu<br />
aucun mal à emporter un coffre-fort et deux<br />
caisses contenant trente deux millions (32<br />
000 000 FCFA) en liquide, des cartes de<br />
recharge des différentes compagnies de<br />
téléphonie mobile opérant au Niger pour<br />
une valeur de 35 millions de francs, et huit<br />
cellulaires dont un doté d'un crédit de<br />
communication ''shap shap'' de 8 millions<br />
424 mille 87 francs CFA. Le coffre-fort et<br />
les caisses ont été défoncés, vidés et<br />
abandonnés au quartier Koubia.<br />
Informée de cette série noire de forfaits, la<br />
police qui, au regard du modus opérandi,<br />
privilégia l'hypothèse de la naissance d'une<br />
association de malfaiteurs, ayant pour<br />
activité principale les vols de nuit à mains<br />
armées, en réunion, par effraction dans des<br />
lieux ciblés (Stations services, kiosques et<br />
autres magasins), ne tarda pas à déclencher<br />
une enquête. Rondement menée par<br />
les services de la Police judiciaire, l'enquête<br />
ne darda pas à porter ses fruits. La piste<br />
les conduisit aussitôt sur les traces du<br />
gardien du siège d'une ONG sis au quartier<br />
Koubia, qui cherchait à liquider à tout prix<br />
un lot de cartes de recharge d'une valeur<br />
de 3 millions. Ce dernier sera le fil d'Ariane<br />
qui conduira les enquêteurs de la PJ<br />
jusqu'au cœur du gang formé par Ali<br />
Mahamadou, Attahirou Saley alias Atto,<br />
Moussa Hassane alias Zim et autres. C'est<br />
ainsi que 12 personnes (voleurs et complices)<br />
ont été appréhendées par la police,<br />
tandis que trois d'entre eux, et pas des<br />
moindres, courent encore. Ces derniers,<br />
jurent les responsables de la Police<br />
judiciaire, seront traqués jusque dans leur<br />
dernier retranchement et mis hors d'état de<br />
nuire. L'enquête a permis aussi de mettre<br />
la main sur les armes utilisées par les<br />
malfrats. Il s'agit d'un pistolet automatique<br />
et un impressionnant lot d'armes blanches<br />
(sagaies, flèches, coupe-coupe, sabres,<br />
couteaux commando). La police a également<br />
saisi 6 véhicules directement venus<br />
du port, 4 motos flambant neuf, et 8 appareils<br />
cellulaires appartenant aux malfrats.<br />
Décidée d'assurer sa noble mission de<br />
sécurisation des honnêtes citoyens et de<br />
leurs biens, la police nationale appelle les<br />
populations à faire preuve de plus de<br />
collaboration en dénonçant le moindre<br />
agissement suspect et en déclarant à ses<br />
services tout cas de vol ou d'attaque.<br />
La Rédaction<br />
Page 5 13 novembre 2009 <strong>Sahel</strong> <strong>Dimanche</strong>