26.10.2014 Views

Sahel Dimanche - Nigerdiaspora

Sahel Dimanche - Nigerdiaspora

Sahel Dimanche - Nigerdiaspora

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Invité<br />

M. Nicolas Groper, Conseiller de coopération à l'Ambassade de France au Niger,<br />

président du comité d'organisation de la 1 ère édition de la Fête de la Science<br />

“Il est important que les jeunes s'intéressent aux activités de<br />

recherche, qu'elle soit fondamentale ou appliquée…”<br />

Monsieur le conseiller, le Niger et la France<br />

organiseront, du 16 au 20 novembre prochain,<br />

la 1 ère édition de la Fête de la<br />

Science. Pouvez-vous nous dire comment<br />

et où est née une telle initiative ?<br />

Peu de temps après mon arrivée au Niger, il y<br />

a un peu plus d'un an, j'ai rencontré M. Diégou<br />

Boureima, directeur de la Recherche<br />

Scientifique au Ministère des Enseignements<br />

Secondaire et Supérieur, de la Recherche et<br />

de la Technologie, qui préparait alors un séminaire<br />

sur la redynamisation de la recherche au<br />

Niger, qui a eu lieu en décembre dernier. Par<br />

ailleurs, j'ai été frappé d'emblée par la diversité<br />

des activités de recherche menées au<br />

Niger, et en particulier à Niamey. Et de<br />

nombreux chercheurs français, notamment de<br />

l'Institut de recherche pour le développement<br />

(IRD), du CIRAD ou encore de l'Institut<br />

Pasteur, travaillent ici. Enfin, de nombreuses<br />

coopérations existent entre des institutions<br />

nigériennes, avec l'Université Abdou<br />

Moumouni en tête, et des établissements<br />

français. Des échanges entre le directeur de<br />

la recherche et ces chercheurs, est née cette<br />

idée de Fête de la science associant le Niger<br />

et la France.<br />

Quel est l'objectif visé à travers cette fête<br />

dédiée à la science ?<br />

L'objectif est avant tout de mieux faire connaître<br />

les travaux des chercheurs à un public plus<br />

large et de sensibiliser les citoyens, et en<br />

particulier les jeunes, aux questions scientifiques.<br />

Les chercheurs font souvent un travail<br />

discret qui mérite d'être mieux connu. Car leur<br />

apport au développement humain est déterminant,<br />

cela est vrai dans tous les pays. Il faut<br />

que cela se sache. Et le rôle des coopérations<br />

internationales est important dans le domaine<br />

de la recherche, d'où l'idée de mettre en<br />

valeur la coopération franco-nigérienne dans<br />

ce domaine. Par ailleurs, il est important que<br />

les jeunes s'intéressent aux activités de<br />

recherche, qu'elle soit fondamentale ou appliquée,<br />

car c'est à eux de prendre la relève de<br />

leurs aînés. Or, pour un jeune, s'engager dans<br />

une telle voie est un investissement lourd ;<br />

nous voulons montrer tout l'intérêt que présentent<br />

les filières scientifiques. Et nous espérons<br />

que le caractère à la fois ludique et<br />

sérieux de l'événement suscitera quelques<br />

vocations auprès des jeunes. Le jeu de mots,<br />

''Faits de science. Faites de la science ! Fête<br />

de la science Niger - France'', exprime bien<br />

l'ensemble de ces objectifs.<br />

Quelles sont les principales thématiques<br />

qui seront mises en exergue durant la<br />

semaine de la Fête de la Science?<br />

Un comité d'organisation très large, incluant<br />

toutes les institutions qui souhaitaient y participer,<br />

a travaillé pendant plusieurs mois.<br />

Finalement, cinq thèmes ont été choisis pour<br />

cette première édition de la Fête de la<br />

science : santé et alimentation ; les énergies ;<br />

changement climatique et adaptation ; l'eau ;<br />

et enfin les sociétés. Cela fait un thème dominant<br />

par jour, puisque la Fête de la science se<br />

déroule sur une semaine. Avec le recul, je<br />

trouve que le choix collectif de ces thèmes est<br />

tout à fait pertinent : il reflète les sujets de<br />

préoccupation des Nigériens.<br />

Organiser un tel événement requiert une<br />

grande mobilisation. Comment comptezvous<br />

faire ?<br />

Il est vrai qu'un tel événement a nécessité une<br />

forte mobilisation de l'Université et de<br />

l'ensemble des établissements qui font de la<br />

recherche fondamentale ou appliquée, qu'ils<br />

soient nigériens, régionaux ou panafricains.<br />

Je trouve que la mobilisation de leur part a été<br />

exemplaire, ce qui montre d'ailleurs que<br />

Réalisée par Ousmane Fatouma Saley et Seini Seydou Zakaria<br />

M. Nicolas Groper<br />

l'objectif de la Fête de la science a été perçu<br />

comme pertinent par ces derniers. Par<br />

ailleurs, le Directeur Diégou Boureima et moi,<br />

essayons de mobiliser un certain nombre de<br />

lycées, afin que des classes viennent voir les<br />

expositions et participent aux journées portes<br />

ouvertes. Nous les appuierons en louant des<br />

bus. J'espère également que les étudiants de<br />

l'Université et les élèves des écoles spécialisées<br />

seront au rendez-vous. Enfin, nous<br />

Acinq jours du démarrage des activités<br />

entrant dans le cadre de la première<br />

édition de la Fête de la science au<br />

Niger, le comité d'organisation a aminé, hier<br />

matin, une conférence de presse au Centre<br />

culturel franco nigérien Jean Rouch de<br />

Niamey. Cette conférence a été dirigée par<br />

M. Nicolas Groper, conseiller de coopération<br />

à l'Ambassade de France au Niger en<br />

présence des directeurs et chercheurs des<br />

centres et institutions de recherche au Niger<br />

et de plusieurs invités.<br />

Dans son intervention, le conseiller de<br />

coopération à l'Ambassade de France au<br />

Niger, M. Nicolas Groper, a indiqué que cette<br />

première fête de la science Niger-France est<br />

le fruit d'un important travail collectif fourni<br />

par les acteurs de la recherche présents au<br />

Niger, avec l'appui du Ministère des<br />

Enseignements Secondaire et Supérieur, de<br />

la Recherche et de la Technologie ainsi que<br />

du Rectorat de l'Université de Niamey, qu'il a<br />

tenu à remercier. L'objectif de cette initiative,<br />

"est avant tout de mieux faire connaître les<br />

travaux des chercheurs à un public plus<br />

large et de sensibiliser les citoyens, et en<br />

particulier les jeunes, aux questions scientifiques.<br />

Les chercheurs font souvent un<br />

travail discret qui mérite d'être mieux connu.<br />

Car leur apport au développement humain<br />

est déterminant, et il faut que cela se sache<br />

", a indiqué Nicolas Groper. En poursuivant<br />

son intervention, il a ajouté que la fête fédère<br />

de nombreuses structures qui font de la<br />

recherche fondamentale ou appliquée,<br />

qu'elles soient nigériennes, françaises,<br />

régionales ou panafricaines. M. Groper a<br />

aussi indiqué que le rôle des coopérations<br />

Ibro Youka/ONEP<br />

allons diffuser largement l'information<br />

par voie de presse, de radio et de la<br />

télévision. Certaines structures participantes,<br />

comme l'Hôpital national ou le<br />

CCFN, déploient en outre leurs propres<br />

moyens de communication. Un numéro<br />

spécial du ''Scientifique'' y sera entièrement<br />

consacré. Le volet communication<br />

de cet événement est donc déterminant.<br />

J'espère qu'il sera suffisant<br />

pour susciter l'intérêt des citoyens et en<br />

particulier des jeunes.<br />

Le Niger dispose de plusieurs<br />

centres et institutions de recherche<br />

scientifique. Quelle contribution ces<br />

institutions, ainsi que le Ministère<br />

des Enseignement Secondaire et<br />

Supérieur, de la Recherche et de la<br />

Technologie, apportent à l'organisation<br />

de la Fête de la science ?<br />

Le Ministère et les établissements de<br />

recherche sont au cœur de la Fête de<br />

la science. Au sein du comité d'organisation,<br />

ce sont eux qui, in fine, ont fait tous<br />

les choix (thèmes, date, nature des événements…).<br />

Et sans l'appui du Ministère et du<br />

Recteur de l'Université, rien n'aurait été possible.<br />

Je tiens à les en remercier ici, tout comme<br />

le CCFN qui est notre opérateur pour cet<br />

événement.<br />

En réalité, cette Fête est une fédération des<br />

bonnes volontés. Nous avons mis ensemble<br />

toutes les idées qui ont été avancées librement<br />

par les structures participantes. De nombreux<br />

établissements organisent ainsi des<br />

journées portes ouvertes pendant la Fête de<br />

•<br />

internationales est<br />

important dans le<br />

domaine de la<br />

recherche, d'où<br />

l'idée de mettre en<br />

valeur la coopération<br />

franco-nigérienne<br />

dans ce domaine.<br />

Par ailleurs, " il<br />

est important que<br />

les jeunes s'intéressent<br />

aux activités de<br />

recherche, qu'elle<br />

soit fondamentale<br />

ou appliquée, car<br />

c'est à eux de prendre<br />

la relève de<br />

leurs aînés”, a-t-il<br />

ajouté.<br />

Dans le même ordre d'idée, Mme. Salatou<br />

Sô de l'Université Abdou Moumouni de<br />

Niamey a expliqué que la recherche scientifique<br />

doit être appuyée et pérennisée. Selon<br />

elle, cette année, au Niger, dans les établissements<br />

scolaires notamment les lycées, on<br />

ne totalise que cent élèves dans les séries<br />

scientifiques dans tout le pays. Ce phénomène<br />

montre que les élèves désertent les<br />

séries scientifiques. Pour faire passer l'information<br />

pédagogique afin de valoriser les<br />

recherches scientifiques, le journal Le scientifique<br />

contribuera en publiant un numéro<br />

spécial de la Fête de la science. Le journal<br />

sera distribué dans les lycées du Niger.<br />

Pendant cinq jours que durera la Fête, des<br />

journées portes ouvertes seront organisées<br />

par les institutions et centres de recherches<br />

au Niger, des expositions, des conférences,<br />

la science, proposent des conférences ou des<br />

expositions ; c'est eux-mêmes qui ont pris<br />

l'initiative de proposer ces événements. Nous<br />

n'avons fait que fédérer les énergies. A noter<br />

enfin que la Fête se prolongera également à<br />

Maradi et à Zinder.<br />

Après cette première édition, comment<br />

comptez-vous pérenniser l'initiative ?<br />

Vous posez là une question importante.<br />

Voyons déjà quel sera le succès de cette<br />

première édition. Ensuite, nous nous réunirons<br />

de nouveau, avec toutes les parties<br />

prenantes, pour en tirer les conséquences<br />

ensemble. L'idéal serait de pouvoir renouveler<br />

l'événement tous les deux ans, voire tous les<br />

ans. Les sujets à traiter ne manquent pas !<br />

A quoi mesurerez-vous le succès de cette<br />

première édition de la Fête de la Science ?<br />

Les préparatifs de cette première édition de la<br />

Fête de la science ont pris plusieurs mois de<br />

travail collectif. Cette mobilisation exceptionnelle<br />

des structures participantes est en<br />

elle-même un succès. Ensuite, bien évidemment,<br />

le succès sera au rendez-vous si les<br />

citoyens, et en particulier les étudiants et les<br />

élèves, viennent nombreux aux différents<br />

événements proposés, et que les médias<br />

relayent bien l'événement. Le fait qu'un journal<br />

comme ''Le <strong>Sahel</strong> <strong>Dimanche</strong>'' s'intéresse<br />

au sujet est à cet égard de bon augure. Aussi,<br />

je vous remercie de m'avoir donné l'occasion<br />

de présenter la fête de la science dans votre<br />

journal.<br />

Conférence de presse du comité d'organisation de la première<br />

édition de la Fête de la science<br />

Efforts de valorisation des activités de recherche au Niger<br />

Lors du point de presse<br />

des projections de films sur les thèmes tels<br />

que : le changement climatique et adaptation,<br />

eau, énergie, alimentation, santé et<br />

société. La conférence a été enrichie par la<br />

participation des invités et les questions<br />

pertinentes des journalistes.<br />

Enfin, M. Groper a expliqué que pour un<br />

jeune, s'engager dans une voie de valorisation<br />

de la science est un investissement<br />

lourd. A travers ces journées de la Fête de la<br />

science, “nous voulons montrer tout l'intérêt<br />

que présentent les filières scientifiques pour<br />

les élèves et étudiants. Nous espérons que<br />

le caractère à la fois ludique et sérieux de<br />

l'événement, qui alterne visites de laboratoires,<br />

expositions, conférences et films,<br />

suscitera quelques vocations auprès des<br />

jeunes”, a-t-il conclu.<br />

Seini Seydou Zakaria<br />

Ibro Youka/ONEP<br />

•<br />

Page 4 13 novembre 2009 <strong>Sahel</strong> <strong>Dimanche</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!