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Sahel Dimanche - Nigerdiaspora

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Nation<br />

Poursuite de la 2 ème session ordinaire du CESOC au titre de l'année 2009<br />

Deux études et plusieurs communications ont ponctué les travaux<br />

Ouverts mardi dernier, les travaux de la<br />

deuxième session ordinaire pour l'année<br />

2009 du Conseil Economique,<br />

Social et Culturel (CESOC) se poursuivent<br />

au centre culturel Prince Sultan de Niamey.<br />

Hier matin, les Conseillers de la République<br />

ont suivi la présentation de l'étude sur " la<br />

corruption au Niger " présentée par Mme<br />

Bagnan Aissata Fall, présidente de<br />

l'Association Nigérienne de Lutte Contre la<br />

Corruption (ANLC), ainsi que deux communications<br />

émanant de la Commission Nationale<br />

d'Elaboration des Stratégies de Lutte contre<br />

la Corruption, et du Mouvement Patriotique<br />

pour la Défense de la Nation et du Peuple.<br />

Mercredi dernier, les Conseillers de la<br />

République ont suivi la présentation de<br />

l'étude ayant pour thème “Aspirations et<br />

attentes des jeunes face aux perspectives<br />

économiques du Niger”, ainsi que plusieurs<br />

communications émanant du Conseil<br />

National de la Jeunesse, de l'Union des<br />

Scolaires Nigériens, de la Jeune Chambre<br />

Internationale du Niger, et du Parlement des<br />

jeunes.<br />

Dans son exposé, Mme Bagnan Aissata Fall<br />

a affirmé qu'au Niger, la corruption est une<br />

réalité sociale, comme en témoignent les différents<br />

classements selon l'Indice de<br />

Perception de la Corruption de Transparency<br />

International (138 ème sur 163 pays classés en<br />

2006, 123 ème sur 179 en 2007 et 11 5 ème sur<br />

180 en 2008). Pourtant, devait-elle ajouter,<br />

elle ne se remarque pas facilement.<br />

Néanmoins, elle se manifeste dans toutes les<br />

activités quotidiennes de la population.<br />

"Selon une étude de l'ANLC-TI menée en<br />

2004, la corruption est très répandue au<br />

Niger. En effet, 98% des 500 personnes sondées<br />

en ont entendu parler, 36% pensent<br />

que la corruption est grave et que tous les<br />

secteurs sont gangrenés par elle”, a souligné<br />

l'auteur de l'étude. Elle devait ajouter qu'on<br />

peut distinguer deux types de corruptions : la<br />

grande et la petite corruption, avant de préciser<br />

que plusieurs autres études confirment<br />

cette généralisation de la corruption au Niger.<br />

Ainsi, il est ressorti de l'enquête nationale<br />

Le Secrétaire général du Ministère<br />

l'Environnement et de la Lutte contre<br />

la Désertification (ME/LCD), M.<br />

Mamane Mamadou, a présidé hier une<br />

réunion sur l'étude de faisabilité du programme<br />

de développement et de valorisation<br />

des ressources du bassin versant de<br />

la SIRBA. L'objectif de ce programme de<br />

développement est de contribuer à l'amélioration<br />

des conditions de vie de la population<br />

du bassin versant à travers la gestion<br />

durable des ressources naturelles, la<br />

promotion du développement local dans la<br />

zone, la lutte contre l'insécurité alimentaire<br />

et la réduction de la pauvreté. Les bénéficiaires<br />

de cette initiative sont les exploitants<br />

agricoles, les éleveurs et les exploitants<br />

de ressources forestières. La mise en<br />

œuvre de ce programme, qui se fera<br />

conformément aux orientations de l'approche<br />

programmatique de la SDR et la maîtrise<br />

d'ouvrage, sera assurée par le<br />

Ministère de l'Environnement et de la Lutte<br />

contre la Désertification (ME/LCD).<br />

Dans l'allocution qu'il a prononcée à<br />

l'ouverture de cette rencontre qui a regroupé<br />

les acteurs et experts du secteur rural,<br />

la représente de la Coopération belge, le<br />

Secrétaire général du ministère de<br />

l'Environnement, M. Mamane Mamadou, a<br />

souligné que cette approche nouvelle de<br />

valorisation des bassins versants, qui<br />

concilie de façon intégrale les impératifs de<br />

production et les préoccupations environnementales<br />

avec l'appui des partenaires<br />

conduite en 2003 par la Commission des<br />

Nations Unies pour l'Afrique, que les populations<br />

nigériennes considèrent la corruption<br />

comme le principal problème national après<br />

la pauvreté. Cette étude fait une analyse<br />

sans complaisance du phénomène de la<br />

corruption au Niger et propose des recommandations<br />

en vue de l'enrayer.<br />

L'étude sur les “aspirations et attentes des<br />

jeunes face aux perspectives économiques<br />

du Niger " présentée mercredi dernier a été<br />

réalisée par M. Seydou Madougou, qui est<br />

sociologue, avec l'appui technique et scientifique<br />

de Dr Hadj Daouda Ali, qui est également<br />

un sociologue. En introduction, l'auteur<br />

de l'étude affirme que parler de la jeunesse<br />

aujourd'hui revient à évoquer son rôle et sa<br />

place dans le développement du pays. Il<br />

s'agit là, devait-il ajouter, d'un rôle capital qui<br />

traduit l'espoir et le dynamisme d'une<br />

couche sociale qui participe et est appelée à<br />

participer au progrès du pays. " Parler de la<br />

jeunesse, c'est donc mettre en exergue sa<br />

contribution à l'effort de construction nationale.<br />

Mais parler de la jeunesse, c'est également<br />

traiter de ses problèmes, la manifestation<br />

de ces problèmes, leurs origines, leurs<br />

conséquences tant sur les jeunes<br />

eux-mêmes que sur la société. Enfin, parler<br />

des jeunes amène aussi à passer en revue<br />

ses attentes, ses ambitions et bien sûr ses<br />

préoccupations. Mais tous ces questionnements<br />

et interrogations ne peuvent trouver<br />

de réponses plausibles, " appropriées " qu'à<br />

travers des recherches et investigations, ou<br />

encore, à travers des études, des sondages<br />

à même de fournir assez d'informations et de<br />

données fiables sur cette frange non moins<br />

utile de la population ", indique-t-il. Cette<br />

étude vise à recueillir des données et informations<br />

reflétant les véritables préoccupations<br />

des jeunes dans ce nouveau contexte<br />

économique qui s'annonce ; faire un état des<br />

lieux des problèmes majeurs auxquels sont<br />

confrontés les jeunes; identifier les origines<br />

des problèmes et contraintes de la jeunesse;<br />

cerner les véritables préoccupations des jeunes;<br />

proposer des mécanismes et stratégies<br />

au développement, constitue une parfaite<br />

traduction des orientations données par les<br />

autorités de la 6 ème République. L'objet de<br />

cette réunion est de valider les conclusions<br />

permettant une réelle prise en compte des<br />

problèmes et attentes des jeunes dans les<br />

programmes et politiques de développement<br />

nationaux. Selon les termes de cette étude,<br />

la jeunesse constitue un acteur non moins<br />

important dans le processus de développement<br />

économique et social. Elle est au cœur<br />

du développement et concourt à impulser la<br />

dynamique sociale qui sous tend l'activité<br />

socio économique dans tout pays, notamment<br />

africain. Cette frange de la population<br />

se veut une force productive capitale dans le<br />

processus de production des richesses nationales.<br />

Par conséquent, souligne l'étude, la<br />

jeunesse constitue une main-d'œuvre<br />

indispensable au développement économique<br />

et social. “Le dynamisme dont cette<br />

couche sociale fait montre et surtout sa<br />

présence dans tous les secteurs d'activité<br />

témoignent, si besoin est, de la valeur et de<br />

l'importance de sa contribution dans l'effort<br />

de lutte contre la pauvreté. Mais aujourd'hui,<br />

cette jeunesse est à la merci d'une série de<br />

problèmes de tous genres qui tendent à<br />

remettre en cause son rôle moteur dans<br />

l'avancée économique et sociale du pays.<br />

Des contraintes et difficultés qui tendent à<br />

s'accentuer, affectant ainsi ce rôle essentiel<br />

et même l'image de la jeunesse en dépit des<br />

efforts fournis. Pour l'essentiel, ces problèmes<br />

qui minent la jeunesse au Niger ont pour<br />

noms le chômage et le sous-emploi ; le<br />

manque d'éducation et de formation professionnelles<br />

et techniques de qualité, le<br />

manque, voire l'absence d'appui technique et<br />

financier ; l'insuffisance de prise en charge<br />

au niveau de la Santé de la reproduction; la<br />

faible, voire le manque de participation au<br />

processus décisionnel; la délinquance juvénile;<br />

la faiblesse de l'appui en vie associative;<br />

le manque de cadre récréatif et de loisir<br />

adéquat et la pauvreté” note l'étude. De<br />

façon générale, l'offre d'emplois recule alors<br />

que la demande est en constante progression.<br />

Selon l'Agence Nationale pour la<br />

Promotion de l'Emploi (ANPE), en 2005,<br />

seuls 27% des demandes d'emplois ont été<br />

satisfaits contre 19% en 2000. Parmi les<br />

de l'étude dans ses composantes principales<br />

que sont les mesures de renforcement<br />

des capacités, le diagnostic de la zone, la<br />

proposition de programme et les montages<br />

causes qui président à cette situation de<br />

chômage et de sous-emploi, l'étude retient,<br />

entre autres, le caractère très timide, voire le<br />

gel des recrutements dans la Fonction<br />

publique, consécutif aux politiques d'ajustement<br />

structurel; l'explosion démographique<br />

qui gonfle la masse des demandeurs d'emplois<br />

sur le marché du travail; l'inadéquation<br />

entre le système d'enseignement et de<br />

formation professionnels et techniques et les<br />

besoins pratiques et réels du marché de<br />

travail; le caractère embryonnaire du secteur<br />

industriel qui ne génère pas d'emplois à<br />

suffisance ; la fermeture et ou la privatisation<br />

de certaines entreprises surtout publiques et<br />

parapubliques; la récession économique qui<br />

affecte la mise en œuvre des programmes et<br />

politiques de développement; et l'aggravation<br />

de la pauvreté. Les aspirations et attentes<br />

des jeunes s'énoncent selon que ces jeunes<br />

soient des élèves et étudiants, des<br />

travailleurs du secteur privé, des chômeurs<br />

et sans emplois, des jeunes agents de l'Etat.<br />

Quant aux perspectives économiques du<br />

Niger, elles regroupent l'ensemble des<br />

opportunités et richesses financières et<br />

capacités de création d'emplois susceptibles<br />

d'être générées par les différentes conventions<br />

minières et les grands chantiers de<br />

développement à venir. En résumé, l'étude<br />

souligne que la jeunesse au Niger est<br />

confrontée à d'énormes problèmes qui freinent<br />

son épanouissement. Ces problèmes<br />

qui pèsent énormément sur son avenir sont<br />

principalement le chômage doublé d'une<br />

absence de formation adéquate. Cependant,<br />

ces contraintes et difficultés peuvent être<br />

levées si la jeunesse obtient les garanties<br />

d'un emploi décent mais ayant, au préalable,<br />

bénéficié d'une formation adaptée, compatible<br />

avec les exigences du marché du travail<br />

(en particulier les perspectives économiques<br />

du pays) et surtout avec le contexte de la<br />

mondialisation. L'étude formule plusieurs<br />

recommandations à l'endroit de l'Etat, des<br />

ONG et partenaires au développement, des<br />

sociétés d'exploitation minière et pétrolière,<br />

etc., relativement à l'organisation d'un forum<br />

de la jeunesse ; à l'accroissement de la part<br />

du budget destiné à l'éducation et à la formation<br />

; à la création d'un fonds d'appuis à la<br />

formation professionnelle et technique des<br />

jeunes etc.<br />

Oumarou Moussa<br />

Réunion sur l'étude de faisabilité du programme de développement et de valorisation des ressources du bassin versant de la SIRBA<br />

Réflexions pour valider les conclusions de l'étude relativement au renforcement des capacités<br />

institutionnel et financier, a tenu à préciser<br />

le Secrétaire général.<br />

James Didier A/P MEL/CD.<br />

Atelier de formation des Médias sur les Droits de l'Homme, à Maradi<br />

Des journalistes à l'école de la protection des droits humains<br />

Le Gouverneur de la région de Maradi, M.<br />

Chaibou Ali Maazou, a procédé, hier matin<br />

dans le coin américain situé à la Maison de<br />

Culture Bawa Dan Wardanga de Maradi, à l'ouverture<br />

des travaux de l'atelier de formation des<br />

médias nationaux sur le thème : “Rôle des<br />

Journalistes en matière de protection des Droits<br />

Humains”. Cet atelier organisé par le Réseau des<br />

Journalistes pour les Droits de l'Homme (RJDH),<br />

avec l'appui du Centre Culturel Américain, s'est<br />

ouvert en présence du directeur du CCA, de la<br />

Maire de la Commune 2, des représentants des<br />

Forces de Défense et de Sécurité, des représentants<br />

des partis politiques et des Organisations de<br />

la Société Civile, de plusieurs invités et d'un<br />

parterre de journalistes venus de différentes<br />

régions du pays.<br />

Dans le discours qu'il a prononcé à l'ouverture des<br />

travaux, le Gouverneur de la région de Maradi, M.<br />

Chaibou Ali Maazou, s'est réjoui de l'insigne<br />

honneur qui lui a été fait de présider la cérémonie<br />

d'ouverture de cet atelier dont le thème est axé sur<br />

la protection des droits humains, un thème auquel<br />

les autorités nigériennes, au premier rang desquelles<br />

le Président de la République, Chef de<br />

l'Etat, Chef du gouvernement, SE.M Mamadou<br />

Tandja, accordent une priorité particulière aux<br />

questions relatives aux droits de l'homme. Il a<br />

poursuivi en précisant que, de ce fait, les droits et<br />

libertés, aussi bien individuels que collectifs, figurent<br />

en bonne place dans la Constitution du 18<br />

Août 2009 dont le peuple nigérien s'est souverainement<br />

doté. “Il est donc de l'ordre naturel des<br />

choses de renforcer les capacités des journalistes<br />

nigériens sur ces questions, afin qu'ils puissent à<br />

leur tour, informer, sensibiliser et éduquer les<br />

citoyens sur leurs droits et devoirs. " Au cours de<br />

ces deux jours de travaux, devait souligner le<br />

Gouverneur Chaibou Ali Maazou, les participants<br />

recevront de la part d'éminents conférenciers des<br />

connaissances sur des sujets relatifs à l'histoire et<br />

à la philosophie des droits humains ; les différentes<br />

générations des droits de l'homme ; le travail de<br />

protection des droits humains mené par les acteurs<br />

de terrain aux plans national et régional. En outre,<br />

a-t-il estimé, ils seront outillés sur les techniques<br />

d'investigation journalistiques en matière de droits<br />

humains et les canaux par lesquels les informations<br />

y relatives seront diffusées, a-t-il dit en<br />

substance.<br />

Pour sa part, le directeur du Centre Culturel<br />

Américain, M. Robert Tate, a indiqué que le<br />

présent atelier sur le " rôle des journalistes en<br />

matière de protection des droits humains au<br />

Niger”, organisé en partenariat avec le Réseau des<br />

Journalistes pour les Droits de l'Homme (RJDH),<br />

participe de cette volonté du Centre Culturel<br />

Américain (CCA) de contribuer au renforcement de<br />

la démocratie et au respect des droits humains<br />

fondamentaux au Niger. M. Robert Tate a ajouté<br />

que les médias, en tant que moyen permettant<br />

l'expression et la communication des points de vue<br />

des citoyens, sont au cœur de la démocratie. Il a<br />

ensuite souligné l'importance de la liberté de la<br />

presse et d'expression. Auparavant, le président<br />

du Réseau des Journalistes pour les Droits de<br />

l'Homme (RJDH), Abdrahmane Ousmane, a indiqué<br />

que depuis sa création en 2000, ce réseau a<br />

organisé plusieurs sessions de formation qui se<br />

sont toutes tenues à Niamey dans le cadre du renforcement<br />

de capacité des journalistes. Il a précisé<br />

qu'à l'avenir, ces formations se feront à l'intérieur<br />

du pays pour permettre aussi aux journalistes de<br />

l'intérieur d'avoir des notions en droits humains et<br />

en démocratie.<br />

Zeinabou Gaoh<br />

ONEP Maradi<br />

Page 3 13 novembre 2009 <strong>Sahel</strong> <strong>Dimanche</strong>

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