transmettre son entreprise - CCI Côte-d'Or

N° 1 Juillet Août 2006
DOSSIER
Transmettre
son entreprise
L’interview
COLETTE LEFORESTIER
Dream rêve
de la Chine
Le Sens de l’Action

Sommaire /
DOSSIER /
BIEN TRANSMETTRE SON ENTREPRISE
Lire pages 15-23
Des centaines de patrons de PME
de Côte-d’Or doivent prendre leur
retraite dans les 5 ans.
Comment préparer la cession
de leur entreprise dans les
meilleures conditions ?
Dernière minute
Venez aux Vinestivales,
respirer la cave aux arômes
Meursault, Puligny-
Montrachet, Corton-
Charlemagne, Musigny,
Clos-Vougeot, Chablis,
Irancy, Pouilly-Fuissé,
Mercurey, Beaune... Tout
l'été, la CCI Beaune, en
partenariat avec l'Ecole des
Vins de Bourgogne, vous
convie à un parcours des
sens exceptionnel au coeur
des grands terroirs qui font
la réputation de la
Bourgogne. Cette balade
étonnante est tout autant
ludique qu'olfactive et vous
proposera une nouvelle
façon de découvrir l'univers
des vins de Bourgogne.
Douze pièces
bourguignonnes (fûts de
225 l) servent de support à
douze ballons en verre qui
présentent de façon la plus
naturelle possible les douze
familles d'arômes
rencontrées dans les vins.
Salle d'honneur de la CCI
Beaune, 6 rue Vergnette
de La Motte 21200 Beaune
Renseignements auprès de
l'Office de Tourisme de
Beaune, tél. 03 80 26 21 30
L’interview / COLETTE LEFORESTIER
Dream rêve de la Chine 4
Tableau de bord / 7
Indicateurs de performance
Made in Côte-d’Or / 9
Entreprendre en Côte-d’Or /
TOURISME / À la recherche du goût 10
COMMERCE / De l’œnotourisme à la vinithérapie 11
INDUSTRIE / Sous-traitance industrielle en Côte-d’Or :
état des lieux et perspectives 12
DOSSIER /
BIEN TRANSMETTRE SON ENTREPRISE 15-23
L’actualité des CCI de Côte-d’Or /
Le cahier détachable 17
Passion d’entrepreneur / BERNARD GNECCHI
Pdg du Groupe l’Entreprise Dijonnaise
et président du DFCO 25
Dans l’air du temps / RESSOURCES HUMAINES
Un Dijonnais ose le CV anonyme 27
L’éco des territoires / 29
Vu ailleurs / LES TECHNOPOLES
Les clés pour réussir Mazen Sully 31
Arrêt sur image /
Comme si vous y étiez 34
Chambre de Commerce et d’Industrie de Dijon : 1 place du Théâtre - 21000 Dijon -
Tél. 03 80 65 91 00 - Fax 03 80 65 37 09 - entreprissimo.lemag@dijon.cci.fr - Directeur
de la publication : Patrick Laforêt - Direction éditoriale : Philippe Rouiller, CCI Dijon,
et Esprit Public - Rédacteur en chef : Christian Colombet - Ont collaboré à ce numéro :
Laurence Bridet, Claire Colin, Bélinda Sutorius, Jérôme Mayel - Photos : Thierry Kuntz,
Patrice Thomas - Mise en page : Esprit Public - Publicité : Edibang éditions, 52 avenue
de Stalingrad, 21 000 Dijon - tél. 03 80 73 01 15 - Impression : IPPAC.
est publié 6 fois par an - Tirage 17 000 ex. Dépôt légal juillet 2006
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N° 1 Juillet Août 2006

L’interview/ COLETTE LEFORESTIER
Elle est à la tête de Dream (Digital research in electronics, acoustics and musics).
Installée à Semur-en-Auxois, l’entreprise (15 salariés dont 12 ingérieurs) est le numéro
deux mondial pour la production des circuits intégrés de synthèse sonore.
Dream
rêve de la
Chine
« Nous
commercialisons
deux
millions
de circuits
par an»
Bio-express
Dream fêtera l’année
prochaine ses 20 ans. Comment et dans quelles
spécialités l’entreprise a-t-elle évolué ?
COLETTE LEFORESTIER : L’entreprise a été créée en 1987 pour
développer et vendre des puces pour les cartes à son, un
domaine dans lequel Christian Deforeit (mon mari à
l’époque) possédait une vingtaine de brevets internationaux
qu’il avait développés à titre personnel avant de les
compléter en Allemagne chez Hohner. Nos clients potentiels
: tous les fabricants de musique du monde, comme
Bontempi par exemple, mais aussi comme Hohner, qui
est resté deux ans durant notre premier client.
Le tournant s’est produit dans les années 90 quand, de
l’électronique musicale, nous sommes passés aux circuits
de synthèse sonore à destination des karaokés fabriqués
en Corée. Alors que les Japonais utilisent des supports
(DVD), en Corée, 3 000 chansons sont enregistrées dans
une boîte grâce à de la mémoire informatique. Les puces
électroniques sont fabriquées à Aix-en-Provence mais, à
Semur, nous en assurons le développement et la vente.
COLETTE LEFORESTIER ET CHRISTIAN DEFOREIT, FONDATEURS DE DREAM, SONT
TOUS DEUX INGÉNIEURS EN ÉLECTRONIQUE, DIPLÔMÉS DE L’ENSERG À
GRENOBLE. AVANT LA MUSIQUE, ILS ONT TOUS DEUX TRAVAILLÉ DANS LES TÉLÉ-
COMS ET LA TRANSMISSION DE DONNÉES, À PARIS ET AUX ETATS-UNIS. EN
1973, ILS PARTICIPENT À LA CRÉATION D’UNE ENTRE-
PRISE DE TÉLÉCOMS QUI, À LEUR DÉPART EN 79,
COMPTE 80 SALARIÉS.
1949 : naissance de Colette Leforestier,
en Normandie.
1987 : création de Dream.
1996 : l’entreprise passe dans le groupe
américain Atmel.
Aujourd’hui, précisément,
quels nouveaux développements ?
C.L : La qualité du son s’améliore d’année en année avec
l’augmentation des capacités de mémoire. Nous mettons
au point en moyenne une nouvelle puce chaque année.
Les produits sont de plus en plus sophistiqués et les sons
de plus en plus complexes. Aujourd’hui, outre les effets
qu’ils permettent de créer, les circuits peuvent gérer jusqu’à
128 sons simultanés.
Vous êtes aujourd’hui au
deuxième rang mondial pour la production de puces
de cartes à son haute qualité… derrière Yamaha.
Comment expliquez-vous cette “success story” ?
C.L : Depuis 1976, date du dépôt du premier brevet, nous
allons à tous les salons. Nous sommes maintenant
connus pour avoir atteint la qualité la meilleure dans le
domaine de la synthèse sonore. Yamaha développe le
même type de produits que nous mais il reste avant tout
un fabricant d’instruments de musique : autrement dit, il
apparaît pour nos clients (les assembleurs de piano et
autres) comme un concurrent. Ce qui n’est pas notre cas.
Aujourd’hui, nous comptons une trentaine de clients
auprès de qui nous nous montrons très réactifs : nous
allons très souvent en Asie les épauler lorsqu’ils mettent
au point un nouveau produit autour de nos circuits.
Vous êtes basés en France.
Mais avez-vous seulement un client en France ?
C.L : Non. Nous commercialisons deux millions de circuits
par an. 60% vont en Corée, 30% en Chine, 5% au
Japon et 5% en Italie. Aujourd’hui, nous cherchons à nous
développer en Chine où le potentiel est énorme. Sur 1,3
milliard de Chinois, 100 millions sont riches, solvables et
avec un seul enfant. C’est pour ces enfants qu’il se crée
actuellement beaucoup d’écoles de musique qui s’équipent.
4
MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE CÔTE-D’OR

Les constructeurs de pianos américains
y implantent des sites de production
: à nous de convaincre leurs
laboratoires de développement
qu’ils ne peuvent faire un bon produit
qu’avec nos circuits…
Pourquoi avoir choisi
Semur-en-Auxois en 1987 ?
C.L : Nous n’avons pas d’attaches
en Bourgogne mais la région se
trouvait bien placée pour accéder à
la Forêt Noire (où notre ancien client
Hohner est domicilié) et à Paris.
Nous avions identifié plusieurs
villes, comme Beaune ou Avallon,
pour leur qualité de vie et pour leurs
équipements. Les moyens de communication
s’améliorant (avec le fax
puis Internet), nous pouvions nous
installer n’importe où. Nos clients
sont situés de toute façon à l’autre
bout du monde. Mais pour attirer
des ingénieurs (12 des 15 employés
dans l’entreprise), il nous fallait
quand même une ville avec une certaine
masse critique et avec des
équipements de proximité, notamment
un lycée et un hôpital.
Semur l’a remporté pour l’accueil
que nous a réservé le maire à l’époque. Pour une commune de 5 000
habitants, elle présente une vie culturelle et associative dynamique –
au moins équivalente à celle habituellement rencontrée dans des villes
de 20 000 habitants, avec un théâtre, un cinéma art et essai… Nous
pouvons donc accueillir nos cadres, tous musiciens, tous passionnés
par leur travail, dans de bonnes conditions.
Sur le plan personnel, Dream a fait votre
fortune…
C.L : En 1996, nous avons été classés par le magazine L’Entreprise au
12 e rang pour nos performances et pour la progression fulgurante de
notre chiffre d’affaires (+ 120 %). C’était le moment, ou jamais, pour
vendre. C’est l’un de nos sous-traitants, Atmel Corporation, qui est
aujourd’hui le seul actionnaire de l’entreprise. L’avantage : nous pouvons
nous appuyer sur ce groupe américain, fort de 7.000 personnes
dans le monde, coté au Nasdaq, pour poursuivre la bataille, difficile,
face au géant Yamaha.
NOS PERFORMANCES
Ils font
l’entreprise
Claus Dorner
Docteur-ingénieur,
directeur
marketing et
ventes
Bruno Lequin
Ingénieur,
responsable du
développement
des nouveaux
circuits
• Export : 95% en Extrême-Orient • Plus de 2 millions de circuits vendus
par an • Un nouveau circuit plus performant conçu et vendu chaque année • Un chiffre d’affaires
en constante progression : 9,8 millions de dollars (8 millions d’euros) en 2003, 12,6 millions de
dollars (9,5 millions d’euros) en 2004, 14 millions de dollars (10,5 millions d’euros) en 2005.
Photos : BIVB/MUZARD JP
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N° 1 Juillet Août 2006

Tableau de bord/ INDICATEURS DE PERFORMANCES
160
140
120
100
80
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
Démographie des entreprises
2004
2005
Immatriculations d'entreprises au RCS
J F M A M J J A S O N D
Les statistiques ci-dessus ne concernent que les entreprises immatriculées
au registre du commerce et des sociétés. (Sources : CCI Dijon et CCI Beaune)
Chiffre d’affaires / Évolution du CA dans
le commerce de détail
Activités CA cumulé 2006/2005 (dernier mois connu : avril 2006)
≥
≥
Boulangerie-Pâtisserie ≥
+ 5,7 %
Coiffure - 1,5 %
Equipement de la maison - 10,2 %
Equipement de la personne ≥
+ 4,9 %
Pharmacie ≥
+ 1,2 %
(Sources : CCI Dijon - CCI Beaune - CEGAICO - Banque de France)
Construction J / Permis de J construire J de locaux
Les entreprises côte-d’oriennes cotées en bourse /
Évolution boursière
Surface de locaux autorisés
1 T 05
1 T 06
Bâtiments agricoles Bâtiments industriels Bâtiments commerciaux Bureaux
(Source : Direction Régionale de l’équipement)
Côte-d’Or /
Indicateurs
Superficie : 8 763 km 2
Densité : 58 hab/km 2
Population
1990 : 493 867 hab
1999 : 506 755 hab
2003 : 510 000 hab
(Source : INSEE)
Taux de chômage
(mars 2006)
France : 9,5%
Bourgogne : 8,4%
Côte-d’Or : 7,7%
Dijon : 7,7%
Beaune : 7,4%
Montbard : 7,5%
Châtillon : 7,4%
(Source : DDTEFP)
France /
Indicateurs
(Sources : Capital et Enjeux - Les Echos)
PIB 2005 : 1 689 Mds d’€
Évolution du PIB : + 1,5 %
(glissement annuel)
Investissment : + 4 %
(glissement annuel)
Prod. industrille : - 0,6 %
(glissement annuel)
Parités Euro (au 28/04/06)
Dollar US : 1,260
Livre Sterling : 0,693
Yen : 143,85
Flashs
Dernières
publications
• Indicateurs de
conjoncture
économique en Côted’Or
1 er trimestre 2006
• Les principales
entreprises
industrielles de Côted’Or
filiales de
groupes français.
Mai 2006
• Auxois Morvan Côted’Orien
- éléments
économiques.
Mai 2006
• Le Hard Discount en
France et en Côte-d’Or.
Avril 2006
Ces documents sont
disponibles au Centre
d’Information
Economique de la CCI
Dijon ou
téléchargeables sur le
site de la CCI.
www.dijon.cci.fr
Cours en € Variation depuis Variation
au 31/05/06 le 31/12/05 sur un an
Belvedère Suspendu 38,5 % 50,6 %
Tonnellerie François Frères 29 4,7 % 21,7 %
Bernard Loiseau 4,75 15,9 % 1,5 %
SEB 87,35 - 5,1 % 4,2 %
Essilor 78,55 15,2 % 38 %
Sanofi-Aventis 73,55 - 0,6 % - 0,1 %
Thomson 14,8 - 16,4 % - 29,4 %
Vallourec 978 110,3 % 427,6 %
Schneider Electric 80,95 7,4 % 34,6 %
Unilever 17,66 - 8,4 % - 3,4 %
(Source : Euronext)
Commerce extérieur / Le commerce
extérieur de la Côte-d’Or
Exportations
(en M€ CAF)
Importations
(en M€ FAB)
1 er trimestre 2005 547 375
2 ème trimestre 2005 596 390
3 ème trimestre 2005 577 360
4 ème trimestre 2005 650 398
(Source : Direction régionale des douanes)
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N° 1 Juillet Août 2006

Made in Côte-d’Or/
Cardisport /
SportBeeper, le générateur de bips
Les sportifs ont besoin à l’entraînement
de bips sonores pour leurs exercices et
tests physiques. L’entraîneur les donne
avec son sifflet, l’œil rivé sur le chrono.
Ce temps est révolu avec l’arrivée du
générateur de bips, conçu par Georges
Gacon, préparateur physique de l’équipe
professionnelle de l’OM et responsable
recherche de Cardisport (tél. 03 80 71 53 73 -
www.cardisport.fr). Cette firme dijonnaise est connue pour ses
innovations dans le cardiotraining. Best Electronique pour la conception et
programmation électronique et Cogitech-Design pour la conception du boîtier
en résine, ont aussi apporté leur contribution.
Flavigny /
Les anis « marketés »
et toujours aussi bons
Les ancestraux bonbons
font leur cure de
marketing sous la baguette
de Catherine Troubat : offre
simplifiée à 6 parfums, code couleur clarifié, mentions
en anglais et circuits de distribution élargis aux jardineries et
pharmacies. Sans oublier l’ouverture d’une odorante
boutique dans l’entreprise. Voilà la fabrication et la
communication bien en place, avant le transfert dans une
nouvelle usine, toujours à Flavigny (tél. : 03 80 96 20 88 -
www.anisdeflavigny.com ).
Maîtr’O /
L’eau a trouvé son maître
Et si le nettoyage et la désinfection des châteaux d’eau étaient une
spécialité bourguignonne méconnue ? Maitr’O (Saint-Nicolas-les-
Cîteaux, tél. 03 80 61 28 84 – www.maitro.fr) en totalise 600 chaque
année, de 10 à 12 000 m 3 , sur la France entière. En trois années, Michel
Fumey a fait connaître cette nouvelle branche de l’activité de l’entreprise
qui est l’assainissement et l’eau (26 personnes), grâce à la technicité de
ses équipes et sa maîtrise des produits. Ses clients, de plus en plus
soucieux de l’environnement, ont validé la démarche qualité de Maîtr’O.
Cerise sur le château : un carnet de commandes à plus d’un an.
Altigo /
L’outil collaboratif enfin
accessible aux PME !
Tous les patrons de PME offriraient volontiers à leur équipe
le meilleur de la messagerie, le partage des agendas et des
documents, l’excellence des solutions de mobilité et de sécurité,
comme celles fonctionnant dans les grandes entreprises, s’il n’y
avait l’investissement.
Altigo (tél. 0 872 593593– www.altigo.net), en partenariat avec la très sérieuse société dijonnaise
InfoProject, révolutionne le marché et propose ces services en ligne à partir de 4,90 € par utilisateur et par
mois. Et quand on sait que le « collaboratif » améliore la communication, la réactivité et la productivité
de l’entreprise, alors… Une solution opérationnelle en 24 heures, de l’inédit en Bourgogne !
néos /
Le tri optique
des déchets
Pour gérer les flux de déchets
qui ne cessent d’augmenter,
néos (Beaune, tél. 0380 24 01 30
– www.neos-solutions.com),
spécialiste de la conception et
réalisation d’usines de
traitement de déchets, réinvente
la collecte sélective. OptiBag est
un procédé simple et
économique : les usagers
déposent les déchets dans des
sacs de couleur, collectés tous
ensemble (un seul bac devant la
porte et une seule tournée de
camion poubelle, donc une
économie de carburant). Au
centre de traitement, les
« fractions » sont séparées
automatiquement et rejoignent
leurs filières de traitement
respectives. Optibag a déjà fait
ses preuves à l’étranger, et deux
installations sont en cours de
réalisation, à Nantes et à
Montpellier.
9
N° 1 Juillet Août 2006

Entreprendre en Côte-d’Or/ TOURISME
A la recherche
du goût
« Pourquoi
ne pas
imaginer
un véritable
parcours
du goût en
Côte-d’Or ?»
Ces derniers temps, les initiatives des entreprises
agroalimentaires de Côte-d’Or pour faire
connaître leurs produits au grand public se
multiplient. Désormais, la dégustation s’accompagne
d’une « mise en scène » recherchée. Une
manière de replacer le produit dans son terroir, son
environnement, de lui donner du sens.
Créé il y a cinq ans, le Cassissium présente le cassis
dans ses dimensions géographique, économique,
historique et artistique. A sa sortie du musée, le visiteur
parcourt l’unité de production puis bien sûr déguste
des produits. Des jeux vidéo, des bornes interactives et
un spectacle multimédia relatant l’étonnante histoire
du cassis agrémentent l’espace muséographique.
De son côté, le spectaculaire Imaginarium combine le
subtil mariage entre convivialité, qualité de l’accueil et
innovations technologiques sur un thème riche et
noble : le vin effervescent. Une halte hors du commun
pour une découverte étonnante du monde magique des
« vins de fête ».
Pourquoi ne pas envisager aussi une pause à la fromagerie
Gaugry ? Son plateau est déjà largement présent
sur nos tables ou dans de nombreux restaurants de la
région. Mais un espace spécialement aménagé permettra
ici d’observer la fabrication des fromages aujourd’hui,
tandis qu’une exposition présente les anciennes
méthodes de fabrication du fromage.
Initiative fédératrice de Mulot et Petitjean, la boutique
Bourgogne Street, qui vient d’ouvrir ses portes rue de la
Liberté à Dijon, innove elle aussi. Elle propose à la vente
des produits issus du terroir bourguignon. Mais pas
seulement. Comme l’explique Catherine Petitjean
Dugourd, « il s’agit aussi d’être un lieu où le public et
les scolaires pourront trouver des informations, ainsi
que des animations régulières ».
D’autres établissements ouvrent leur porte aux visiteurs.
Mais il faut montrer patte blanche. Amora abrite
un petit musée d’entreprise dédié à l’histoire de la moutarde
et aux origines de son implantation dans la région.
Il présente aussi quelques procédés de fabrication et
recettes traditionnelles. Mais attention, les visites n’ont
lieu que sur rendez-vous. Même impératif pour pénétrer
dans la Maison Bouchard Père et Fils, cette famille installée
à Beaune depuis 270 ans, à la tête de vins prestigieux
comme le montrachet, le corton-charlemagne ou
le clos-vougeot.
Avec une telle profusion d’idées de balades destinées à
réveiller nos sens, on se prend à rêver de la création
d’un « parcours du goût » à travers la Côte-d’Or. Ces
quelques adresses, et d’autres encore, pourraient en
constituer un heureux embryon.
EN SAVOIR PLUS
Cassissium, Nuits-Saint-Georges, tél. 03 80 62 49 70
www.cassissium.com
Imaginarium, Nuits-Saint-Georges, tél. 03 80 62 61 40
www.imaginarium-bourgogne.com
Fromagerie Gaugry, Brochon, tél. 03 80 34 00 50
www.gaugryfromager.com
Moutarderie Fallot, Beaune, tél. 03 80 26 21 33 - www.fallot.com
Bouchard Père et Fils, Beaune, tél. 03 80 24 80 24
www.bouchard-pereetfils.com
Musée Amora, Dijon, tél. 03 80 44 44 44
Anis de Flavigny, tél. 03 80 96 20 88
www.anisdeflavigny.com
Fromagerie Berthaut, Epoisses, tél. 03 80 96 44 44
www.fromagerie-berthaut.com
Biscuiterie du Mistral, Semur, tél. 03 80 89 66 66
www.biscuits-mistral.com
Au Parrain Généreux, Dijon, tél. 03 80 30 38 88
www.chocolat-gillotte.com
Bourgogne Street, Dijon, tél. 03 80 30 26 28
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MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE CÔTE-D’OR

Entreprendre/ COMMERCE
De l’œnotourisme
à la vinithérapie
Installée à Meursault en centre ville, Nathalie Molinier nous parle de Spa Bourgogne Vigne
et Bien-être. L’institut a ouvert ses portes en janvier 2006 après un an consacré à la concrétisation
du projet. Cela faisait déjà quelques années que cette idée faisait son chemin dans
sa tête, elle qui est passionnée par le vin et sa région. Ayant travaillé dans une maison de
négoce en vins, elle cherchait à conjuguer plaisir et bien-être à la mode bourguignonne.
Après avoir suivi une formation de 12 mois de masso-relaxologue, elle possédait les atouts
nécessaires pour réaliser son rêve. Le concept original qu’elle présente allie le bien-être et le vin.
Elle vous propose de vous plonger dans un bain de raisin rouge, dans une authentique balonge
de vigneron (photo).
Mais la découverte ne s’arrête pas là, vous pourrez découvrir également le massage à l’huile
de pépins de raisin (de Bourgogne !), l’enveloppement à la pulpe de raisin et toute une gamme
de soins à base de produits issus de la vigne. Une autre façon de redécouvrir les vertus antioxydantes
du raisin à des tarifs très abordables : de 25¤ (balonge) à 130¤ (forfait découverte
“la vigne source de bien-être”).
Le reportage qui lui a été consacré au cours du mois de mai par TF1 et l’écho de la presse locale
lui permettent de développer sa clientèle en dehors de la Bourgogne. Elle s’est, par ailleurs,
associée à des professionnels du vin et du tourisme côte-d’orien pour promouvoir son concept
qui séduit aussi bien la clientèle locale que touristique.
EN SAVOIR PLUS
Spa Bourgogne Vigne et Bien-être, 14 place de l’Hôtel de Ville 21190 Meursault
Tél. : 03 80 21 19 91 - www.vinitherapie.com
11
N° 1 Juillet Août 2006

Entreprendre en Côte-d’Or/ INDUSTRIE
Sous-traitance industrielle en Côte-d’Or
état des lieux et perspectives
Enquête
• 130 entreprises
de Côte-d’Or ont
répondu à
l’enquête de la
CRCI.
• 60 soustraitants
et 30
donneurs
d’ordres ont fait
l’objet d’un
entretien avec
leur
correspondant
CCI.
• 125 bilans et
comptes de
résultat de soustraitants
ont été
analysés pendant
la période 1999-
2004
AVEC LES 2/3 DES EFFECTIFS DE L'INDUSTRIE, LA SOUS-TRAITANCE INDUSTRIELLE EST AU COEUR DU
DÉVELOPPEMENT DES TERRITOIRRES CÔTE-D'ORIENS. L'ENQUÊTE RÉALISÉE EN PROFONDEUR PAR LES CCI
DE CÔTE-D'OR, COMPLÉTANT UN TRAVAIL INITIAL DE LA CRCI D'OCTOBRE 2005, MONTRE L'URGENCE
DE PASSER À L'ACTION. LA DRIRE, LE CONSEIL RÉGIONAL DE BOURGOGNE, L'ARIST, BOURGOGNE
INNOVATION, LE CETIM, L'UIMM, ETC., SERONT LES PARTENAIRES D'UN PROGRAMME POUR
RENFORCER LA COMPÉTITIVITÉ
DE CE SECTEUR.
La sous-traitance industrielle représente les deux-tiers
des effectifs de l’industrie avec 16 000 salariés. Le
niveau de dépendance des sous-traitants vis-à-vis
de leur premier client reste supérieur à 30%, pour
un tiers d’entre eux.
Du côté des donneurs d’ordres (SEB, Valti, Valinox,
DMV, Cermex, Alstom, Béricap, SNCF, Amora, etc.), qui
consacrent 18% en moyenne de leur chiffre d’affaires à
la sous-traitance, 40% font appel aux entreprises de
Côte-d’Or. Et ils sont 60% à envisager d’augmenter le
recours à des sous-traitants. Pourtant, les trois quarts
des donneurs d’ordres estiment que l’offre locale de
sous-traitance en Côte-d’Or ne couvre pas leurs
besoins. Paradoxe, les donneurs
d’ordres citent des
domaines (traitement de
surfaces, électro-érosion,
découpe laser, mécanique
de précision, capacité à
accueillir des pièces de
grandes dimensions…) pour
lesquels l’offre locale est plutôt
satisfaisante, ce qui traduit
en fait une certaine méconnaissance de la situation
dans le département.
Principaux handicaps des sous-traitants en Côte-d’Or,
un niveau de productivité encore satisfaisant mais en
baisse constante depuis 1999, une performance et une
rentabilité nette en dessous des normes en vigueur. Les
entreprises de sous-traitance de Côte-d’Or affichaient
ainsi une rentabilité nette de 2,1% en 2001. Elle a
été divisée par deux en quatre ans pour atteindre 1%
aujourd’hui.
Heureusement, leurs atouts demeurent : la flexibilité, la
réactivité, le savoir-faire et la qualité. Compétitivité/prix,
qualité, capacité à travailler en flux tendu et réactivité
constituent en effet les exigences prioritaires des donneurs
d’ordres vis-à-vis de leurs sous-traitants.
Trois axes prioritaires ont été d’ores et déjà définis :
innovation et performance industrielle, stratégie et culture
commerciale, ressources humaines et management
des compétences.
POUR EN SAVOIR PLUS
CCI Beaune, Anne Brazillier, tél. 03 80 26 39 44 - a.brazillier@beaune.cci.fr
CCI Dijon, Daniel Meyer, tél. 03 80 65 92 85 - d.meyer@dijon.cci.fr
Autres
Disponibilité - Sens de l'écoute
Rigueur - Sérieux
Compétitivité - Prix
Connaissance du site, de l'outil industriel
et des besoins des DO
Proximité
Qualité
Savoir-faire - Compétences techniques
Flexibilité - Réactivité
Points forts des sous-traitants
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Nb de citations
12
MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE CÔTE-D’OR

Entreprendre en Côte-d’Or/ FLASHS
Le Café Parisien /
Le plus ancien café de Bourgogne
Jean Marc Tingaud, photographe célèbre
natif du pays, a redonné vie au Café
Parisien de Saulieu. Restaurant-brasserie,
il comprend aussi une boutique, un
espace de jeux, un lieu de communication
et de culture, un espace pour séminaires,
noces, banquets...
La façade de cet établissement de 1832 est
classée à l'Inventaire Supplémentaire des Bâtiments de France. Les salles ont été
conservées dans leur état ancien avec tout le charme du mobilier d'époque, ce qui
lui donne le titre respectable et envié du « Plus Ancien Café de Bourgogne ».
Des célébrités, Pompon, Dumaine, Bertin, Genet, Loiseau. ont contribué à son
renom, et Roland Topor, dont les gravures et lithos sont exposées jusqu'au
30 septembre.
POUR EN SAVOIR PLUS
SIMONOT-GAILLARD /
100 ans, un bail pour un
commerce !
“
On n’a pas tous les jours 100 ans” clame Geneviève
Simonot-Gaillard, à la tête de son commerce de
confection hommes et femmes, lingerie et bonneterie,
à Venarey-lès-Laumes. Incontournable dans le paysage
local, ses résultats sont très probants. L’entreprise
familiale se transmet depuis trois générations, son
grand-père Philippe, savoyard, l’ayant créée avec ses
deux frères. Commerce ambulant au départ, vendant
tissus, linge de maison, draps, l’installation rue
Marcelin Berthelot date de 1910. Geneviève a succédé à
son père Marcel il y a 32 ans.
POUR EN SAVOIR PLUS
Simonot-Gaillard - Venarey-lès-Laumes - tél. 03 80 96 00 06
Café Parisien - 4 rue du Marché - Saulieu - tél. 03 80 64 26 56 - www.cafeparisien.fr
SBM /
L’exemple industriel
Pour son 60 e anniversaire, SBM (50 salariés) a investi de
nouveaux locaux. Cette PMI bourguignonne détenue
majoritairement par la famille Sobole (Gérard Auvergne,
Président du directoire), figure parmi les premiers constructeurs
mondiaux de panneaux radiants lumineux à gaz qui permettent
de réaliser des économies d’énergie de 30 à 50 % par rapport à un chauffage traditionnel. Spécificité
de SBM, l’intégration au sein de son usine de Clénay d’une offre complète de services à disposition de
ses distributeurs partenaires : prospection, communication, logistique, bureau d’études, service aprèsvente...
SBM réalise 60 % de son chiffre d’affaires à l’export dans 60 pays dont la Chine.
POUR EN SAVOIR PLUS
SBM - Clénay - tél. 03 80 76 74 60 - www.sbm.fr
BEDI /
Nouveau détecteur par caméra
BEDI à qui Savoye Logistics a cédé des dossiers techniques d'étude et de
construction de machines d'emballage en 2004, développe des solutions
technologiques innovantes. BEDI propose notamment des outils de contrôle
de la qualité des produits, notamment alimentaires. Dernier né de la
gamme, un détecteur par caméra optique DNV1 qui repère une présence
(bouchon, étiquette) et détecte en temps réel toute anomalie. Chaque
prestation fait intervenir une équipe pluridiscplinaire.
POUR EN SAVOIR PLUS
Sensation vin /
De la vigne
au verre
Damien Delattre,14 ans
d'expérience dans la formation
sur les vins, avec Sensation Vin,
créée en avril 2006, marie à Beaune
dégustation et découverte en
Bourgogne.
Des dégustations innovantes
avec table lumineuse,
conservation des vins soutirés
sous azote, verres à déguster
OpenUp permettant de
concentrer les arômes. La
découverte des terroirs pouvant
se faire à l'espace dégustation sur
écran plasma ou sur le terrain des
parcelles, en 4x4, avec, là aussi,
dégustation au fil des visites.
Différentes formules et
formations sont proposées à une
clientèle de touristes français et
étrangers, particuliers et
entreprises : Sensation Itinérant,
Oenologique Pro et Wine
coaching.
Tél. 03 80 22 17 57
www.sensation-vin.com
BEDI - Brazey-en-Plaine - tél. 03 80 32 04 13 - www.bedi.fr
13
N° 1 Juillet Août 2006

DOSSIER/ TRANSMETTRE SON ENTREPRISE
Comment
préparer la
cession de son
entreprise dans
les meilleures
conditions ?
LES PATRONS DE LA
GÉNÉRATION DU BABY-BOOM
VONT PRENDRE LEUR RETRAITE.
AVEC EUX, DES CENTAINES
D’ENTREPRISES CHERCHENT UN
REPRENEUR.
TROUVER SON SUCCESSEUR,
BIEN VENDRE, ET TOURNER LA
PAGE, PAS FACILE POUR UN
CHEF D’ENTREPRISE. MIEUX
VAUT SE PRÉPARER À L’AVANCE.
D’AUTANT QUE POUR TOUT UN
DÉPARTEMENT, MAINTIEN DU
TISSU ÉCONOMIQUE ET
SAUVEGARDE DE MILLIERS
D’EMPLOIS SONT EN JEU.
Bien préparer la
transmission de son
entreprise
15
N° 1 Juillet Août 2006

DOSSIER/ TRANSMETTRE SON ENTREPRISE
16
Selon le ministère des
Finances, en France, pas
moins de 70 000 entreprises
devraient être cédées dans
les cinq ans. En Bourgogne, « 5 à
6 000 chefs d’entreprise, nés dans
les années du baby-boom après
guerre, arrivent à l’âge de la retraite
dans les cinq ans selon les chiffres
publiés dans le schéma régional de
développement économique », précise
Alain Millot, vice-président
chargé du développement économique
et de l’emploi au Conseil
régional. Devant un tel défi, la
Région a décidé d’ouvrir, comme
pour la création d’entreprise, un
guichet unique qui rassemblerait
toutes les structures dédiées à la
transmission-reprise d’entreprises :
chambres consulaires, associations,
syndicats professionnels. Un
guide de la transmission est prévu
pour l’automne : il recensera les différents
acteurs qui, tous, ont leur
réseau et leurs outils (des bourses
d’échange type PMI-contact).
Pourquoi un tel emballement ? « Si
l’on veut éviter la disparition d’un
grand nombre d’entreprises,
explique Alain Millot, il faut encourager
les transmissions. C’est l’objectif
du programme « j’entreprends
en Bourgogne » lancé en
septembre 2005. » Et Philippe
Bugeau, nommé conseiller à la
transmission d’entreprises il y a six
mois à la Chambre de Commerce et
d’Industrie de Dijon, de préciser :
« Rien que sur la circonscription de
Dijon, dans les secteurs des services
et de l’industrie, 600 chefs
d’entreprise ont plus de 55 ans. Et je
ne parle pas des commerces ! Or, si
la cession n’est pas préparée et
anticipée, il peut ne plus rien y avoir
À savoir
10 questions à se poser pour bien transmettre
1 Y a-t-il des litiges à régler avec mes clients ?
2 Mon matériel est-il aux normes ?
3 Ai-je continué à investir pour suivre les évolutions
techniques ?
4 Mon personnel suit-il toujours des formations pour
s’adapter aux nouveaux besoins ?
5 Est-ce que j’entretiens ma clientèle par des actions de
prospection régulières ?
6 Mes produits sont-ils toujours en phase avec les
besoins de mes clients ?
7 Mon entreprise est-elle préparée aux évolutions
législatives à venir (environnement, sécurité, travail…) ?
8 Est-ce que j’organise l’autonomie de mon équipe ?
9 Est-ce que je procède à des appels d’offre et à une
révision de ma politique d’achats ?
10 Est-ce que je veille à équilibrer la pyramide des âges
des salariés ?
Les enjeux
2 reprises
d’entreprise
sur 3 se font
dans les secteurs
du commerce et
de l’hôtellerierestauration.
MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE CÔTE-D’OR
à transmettre ! Un repreneur n’est
intéressé que si l’entreprise est
viable, avec un potentiel de développement.
Le chef d’entreprise en
poste doit donc poursuivre les
investissements, la veille technologique,
les démarches commerciales,
la formation du personnel.
Malheureusement, c’est rarement
son réflexe lorsqu’il prévoit de se
retirer à court ou moyen terme. En
fait, beaucoup de chefs d’entreprise
voient la cession comme une fin
alors que c’est un passage de relais.
Est-ce que l’on arrête de courir
avant d’avoir passé le témoin ? »
Tous les acteurs sont unanimes :
une transmission se prépare deux
ou trois ans avant l’échéance. Crucial
« pour ne pas perdre toutes les
billes qui auront été mises pendant
25, 30, 35 ans dans l’entreprise »,
souligne Marie-Christine Verdier, la
directrice de l’Ifore (association
créée en 2004 par la CGPME pour
accompagner gratuitement, notamment,
les cessions-transmissions).
L’Institut de formation aux entreprises
de Bourgogne, dont le fichier
compte à ce jour 140 entreprises à
céder, et qui a déjà permis la conclusion
de 54 transmissions (soit 420
emplois pérennisés et 75 créés),
mène un gros travail d’information
auprès des entreprises de Bourgogne.
Elle a édité en juin un CD de
Suite page 21

N° 1 Juillet Août 2006
Actus CCI de Côte-d’Or
Supplément détachable du Magazine économique des Chambres de Commerce et d’Industrie de Côte-d’Or
Agenda
6 ème édition des Nocturnes Estivales
Tous les jeudis du 6 juillet au 24 août
Arnay le Duc
Festival cours eau jardins
8 juillet - 3 septembre
Beaune
Valorisation du site archéologique de Vix
Mardi 11 juillet
Maison du Châtillonnais 03 80 81 57 57
La “e-CCI”
pour gagner
S@ti 21
• 04/07 8h-12h
ATELIER GRATUIT
“Net-entreprises.fr,
le site des
déclarations
sociales en
ligne” :
Attestations de
salaires en ligne,
DUCS, etc.
• 21/09 8h30-10h
ATELIER GRATUIT
"URSSAF, les
services en ligne"
Découverte du
portail urssaf.fr
côté employeurs.
S’inscrire :
Tél. 03 80 60 40 41
en efficacité
VOS CCI BEAUNE ET DIJON SONT ENTRÉES DE PLAIN PIED
DANS CETTE ÈRE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES, QUI
RÉVOLUTIONNENT L’ACCÈS AUX INFORMATIONS, ANIMENT LE
DÉBAT ÉCONOMIQUE, PARTICIPENT À LA PERFORMANCE DE
L’ENTREPRISE ET CONSOLIDENT L’ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE.
Vos CCI ont la fibre NTIC. Ecobiz, Chambersign,
Achat Côte-d’Or, vidéo mail, blog…
les outils sont en place. Mais, comme il
n’est pas question de laisser désemparé qui que
ce soit, toutes les formations, au bénéfice des
entreprises, sont possibles au Centre S@ti21
Toison d’Or, créé en 2004, en partenariat avec le
Conseil Général de la Côte-d’Or. Le Centre
S@ti21 Dijon Toison d’Or exerce également une
veille permanente et active sur toutes les nouvelles
technologies susceptibles d’être utiles au
développement économique.
Plus globalement, pour favoriser l’usage du
numérique en Bourgogne et pour développer
cette jeune filière (430 entreprises et 4000
emplois), l’agenceNTIC, fondée par les CCI de
Beaune et de Dijon, bénéficie d’un Contrat Professionnel
de Progrès NTIC 2006-2009 avec l’Etat,
le premier en France. La Bourgogne deviendra
un pôle d’excellence du numérique.
Fête de l’Eté
Dimanche 23 juillet
Pouilly-en-Auxois
Soldes d’été
Jusqu’au 29 juillet
24 e Festival International d’Opéra Baroque
Jusqu’au 30 juillet
Hospices de Beaune, Basilique Notre-Dame
Marché des Bouquineurs
Dimanche 20 août
Nolay
Exposition « au Fil des Jours »
Images de la vie quotidienne dans l’art
français (1850-1910)
Jusqu’au 18 septembre
Musée des Beaux-Arts - Dijon
Journée Mondiale Alzheimer
Vendredi 22 septembre
Colloque d’information
Faculté de Médecine de Dijon
Soirée Gala de Charité
Château du Clos de Vougeot
Inscription à des tables d’entreprises
03 80 67 49 40
Exposition « la Nature du Geste »
Jusqu’au 30 octobre
Ancienne Orangerie - Montbard
Exposition ''Bonbons, Biscuits,
Gourmandises''
Jusqu’au 12 novembre
Maison Régionale des Arts de la Table
Arnay-le-Duc
Tapisseries de la Vie de la Vierge
Jusqu’au 19 novembre
Collégiale Notre-Dame - Beaune
17
N° 1 Juillet Août 2006

e-CCI/
Des sites au service des
entrepreneurs
LE PASSAGE DE LA CCI À LA« e-CCI » EST AUJOURD’HUI CLAIREMENT AFFICHÉ, COMME EN
TÉMOIGNENT DE NOMBREUX EXEMPLES.
www.beaune.cci.fr et www.dijon.cci.fr
La dernière version des sites des CCI Beaune et
Dijon présentent leur actualité et la diversité de
leurs activités. Avec une remise à jour quotidienne.
Des liens sont également disponibles :
www.cciformation-cotedor.com, ww.escdijon.com,
www.aeroport.dijon.cci.fr,
www.ecoleducreateur.dijon.fr…
La newsletter interactive
Lancée par la CCI Dijon en avril dernier, cette lettre
électronique est envoyée chaque mois à ses adhérents.
Elle complète les informations diffusées sur le site.
Possibilité de s’abonner sur le site www.dijon.cci.fr
ChamberSign, la signature électronique
Depuis 5 ans, cet outil mis à disposition des entreprises
leur permet d’accomplir les formalités
administratives par Internet. A partir de 2007, la
signature électronique est une procédure requise
par l’administration fiscale lors de la déclaration et
du règlement de la TVA sur Internet pour toutes les
entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à
760 000 ¤. A terme toutes les entreprises seront
concernées par la TéléTV@.
Depuis l’ouverture du bureau d’enregistrement à
la CCI Beaune début février, une trentaine de certificats
numériques ont déjà été délivrés aux entreprises
de l’arrondissement. La CCI Beaune est en
phase de sensibilisation des entreprises à la dématérialisation
des démarches administratives.
Rappelons que la CCI Dijon est une CCI pilote en
France sur le projet national qui vise à permettre la
réalisation par Internet de toutes les formalités
pour créer son entreprise.
La « blog attitude »,
l’autre façon de communiquer
Patrick Laforêt, Président de la CCI Dijon, souhaitant
animer autrement le débat économique, susciter
des échanges conviviaux et donner aux entreprises
la possibilité d’intervenir directement dans l’actualité
consulaire, a créé son blog depuis mars 2006.
www.presidentccidijon.blogs.com
www.dijon-ecobiz.fr
Les CCI de Côte-d’Or sont dans le peloton de tête
des CCI françaises pour la mise en place d’une plateforme
d’e-communautés dans le département.
Dijon-Ecobiz représente le partage des connaissances,
la création de nouvelles valeurs au service
de la performance et de la compétitivité et la mise
en réseaux des acteurs de l’économie. Cinq communautés
sont opérationnelles depuis le lancement
du 18 mai 2006 : Espace vie économique
locale, Performance industrielle, Tourisme, NTIC,
Créateurs-repreneurs-cédants-jeunes entreprises.
L’adhésion est de 150 ¤ par an pour deux communautés
avec accès à l’espace Vie économique locale.
Contact pour plus d’information : tél. 03 80 65 91 57.
www.achat-cotedor.com
Achat Côte-d’Or met en place un Internet de proximité
au profit des TPE locales, qui communiquent,
possèdent une vitrine, voire vendent leurs produits
sur Internet. Il s’agit d’un outil supplémentaire de
communication vers la clientèle locale. Dans un
premier temps, le dispositif sera actif à Dijon
Centre Ville, Talant, Chenôve et en Auxois.
18
L’ACTUALITÉ DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE CÔTE-D’OR

CCI formation Côte-d’Or/ BTS
Brevet de technicien supérieur
C’est la rentrée
LE CONTRAT DE PROFESSIONNALISATION EST LE SEUL CONTRAT DE TRAVAIL PERMETTANT AUX
JEUNES ET AUX DEMANDEURS D’EMPLOI D’ACCÉDER À UNE QUALIFICATION RECONNUE. SON
SUCCÈS : ASSOCIER DES PÉRIODES D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL, TECHNOLOGIQUE ET
PROFESSIONNEL ET UNE ACTIVITÉ EN ENTREPRISE. CCI FORMATION CÔTE-D’OR PROPOSE
QUATRE BTS PAR ALTERNANCE SUR DEUX ANS. UN EXEMPLE PARMI D’AUTRES.
La Menuiserie Chevalier, à Créancey, près de
Pouilly-en-Auxois, accueille Cynthia Fourier
en alternance depuis deux ans.
« Nous recherchions un candidat polyvalent dans
les métiers administratifs et commerciaux, avec
une certaine maturité. Notre choix s’est porté sur
Cynthia car elle avait l’habitude du contact de la
clientèle », explique Bruno Chevalier. Pour lui, « la
formule d’alternance que propose CCI Formation
a comme atout majeur de dispenser les enseignements
développant les capacités, la volonté et
l’assiduité de l’étudiant. Sa pédagogie est tournée
vers l’entreprise. De son côté, le patron s’engage
à faciliter son intégration dans l’entreprise et à lui
BTS-express
BTS Assistant(e) de Direction
Pour préparer vos futurs secrétaires, assistants,
assistants commerciaux et assistants de direction.
BTS Assistant(e) de Gestion PME – PMI
Pour préparer vos futurs assistants de gestion,
collaborateurs de dirigeants PME – PMI.
BTS Management des Unités Commerciales
Pour préparer vos futurs commerciaux sédentaires,
attachés commerciaux,
conseillers de vente et chefs de
rayon.
BTS Négociation et Relation Client
Pour préparer vos futurs attachés
commerciaux, chargés de clientèle.
donner les meilleurs conseils. Je considère que
c’est un bon investissement sur l’avenir. »
Pour Cynthia Fourier, « après un baccalauréat
STT commerce et une année passée à travailler
dans une boulangerie-pâtisserie, l’alternance était
pour moi le meilleur compromis pour reprendre
mes études. Mon BTS Management des Unités
Commerciales me permet de mettre rapidement
en pratique tout ce que j’apprends. »
Misant tout sur sa proximité des entreprises et le
service rendu, CCI Formation Côte-d’Or aide particulièrement
l’entreprise lors du recrutement
(détermination du profil recherché, sélection du
candidat…), apporte son soutien administratif
pour l’élaboration du contrat et se veut être le partenaire
qui libère l’entreprise de tout souci.
EN SAVOIR PLUS
Site de Beaune : Martine Duriaux
Tel. 03 80 25 94 50, fax 03 80 22 92 01
m.duriaux@beaune.cci.fr
Site de Dijon : Mariane Heitz
Tel 03 80 72 58 89, fax 03 80 72 58 67
mheitz@escdijon.com
© Jacques Sexe - l’atelier de l’image
À savoir
RECRUTER UN
JEUNE EN
ALTERNANCE, UNE
OPPORTUNITÉ
POUR INSUFFLER
UNE ÉNERGIE
NOUVELLE
• Exonération
des cotisations
patronales.
• Rémunération
du jeune
(pourcentage du
SMIC).
• Frais de
formation pris en
charge après
validation par
votre OPCA
(organisme
chargé de la
gestion de vos
fonds de
formation).
• Dépenses de
formation du
tuteur prises en
charge par
certains OPCA.
75% du temps de
l’alternant en
entreprise.
19
N° 1 Juillet Août 2006

CCI flashs entreprises/
« Responsable Qualité, option sécurité - environnement » /
10 e anniversaire
Validée par un titre consulaire CCI Formation Côte-d’Or - Groupe ESC
Bourgogne, la formation « Responsable Qualité, option sécuritéenvironnement
» bénéficie d’un Certificat de Qualification Professionnelle
Métallurgie (CQPM), Technicien Qualité (homologué bac +2), reconnu par toutes
les branches professionnelles.
La 7 e promotion intègre une option « Sécurité – Environnement » afin d’être en
phase avec les nouvelles exigences légales et de mener à bien une certification environnementale
ISO 14 001. Devant la demande, CCI Formation Côte-d’Or ouvrira sa
10 e promotion le 20 novembre 2006.
EN SAVOIR PLUS
Martine Duraux
tél. 03 80 25 94 50 - fax : 03 80 22 92 01
m.duriaux@beaune.cci.fr
CCI Beaune /
Deux nouveaux axes au service industrie
Le management stratégique dans le contexte économique actuel pour chefs
d’entreprises et cadres : des ateliers collectifs inter-entreprise complétés d’un
accompagnement personnalisé
Le management des risques dans l’entreprise
Coordonner, animer et développer une démarche de prévention des risques professionnels
et environnementaux en PME/PMI sont les axes forts de cette action.
EN SAVOIR PLUS
Anne Brazillier
Tél. 03 80 26 39 44
a.brazillier@beaune.cci.fr
Comment vendre son vin sur Internet ?
Les maisons de vins sont de plus en plus nombreuses à s’offrir sur Internet
une vitrine leur permettant d’être vues et de vendre en ligne. Mais il y a des
précautions à prendre, lors de l’envoi d’échantillons, d’une ou deux bouteilles ou
bien de cartons entiers. Chaque pays a sa propre réglementation, à connaître
impérativement avant toute expédition, de façon à sécuriser l’acheminement du
vin. Sécurisation des achats et règles de protection des consommateurs sont des
paramètres à intégrer dans la conception du site de vente en ligne.
EN SAVOIR PLUS
CCI Beaune, Yves Louaisil - Tél. 03 80 26 39 42 - y.louaisil@beaune.cci.fr
Euro Info Centre Bourgogne, Robert Guyon - r.guyon@cci.bourgogne.fr
Attention, un
document peut
en cacher un autre !
S
’il vous arrive de recevoir un
document ressemblant à une
demande de renseignements ou de
validation de vos coordonnées,
naturellement vous le signez, le renvoyez
et passez à autre chose. Attention ! Il
peut s’agir d’un contrat « caché »
d’insertion publicitaire, plutôt onéreux,
dans un annuaire traditionnel ou
électronique, dont l’efficacité est loin
d’être avérée.
Les lignes souvent illisibles en bas du
document le stipulent : ce contrat peut
être renouvelable, en général pour une
durée maximale de 3 ans, avec des montants
facturés jusqu’à environ 1000 euros
par an. Prudence à la réception de ce type
de documents !
EN SAVOIR PLUS
Contacts CCI Dijon : Gilles Durand,
tél. 03 80 65 91 00 - g.durand@dijon.cci.fr
CCI Beaune : Dominique Duployer,
tél. 03 80 26 39 39 - d.duployer@beaune.cci.fr
Enquête
BESOINS ET OFFRES DE SERVICES
ÀL’ENTREPRISE
La Côte-d’Or manque-t-elle de services
aux entreprises comme l’attesteraient
les statistiques nationales ? Les CCI de
Côte-d’Or ont décidé de réaliser leur
diagnostic. Les donneurs d’ordres,
puis les prestataires de services, seront
enquêtés dans les prochains mois ; les
résultats devraient montrer qu’il existe
un potentiel de croissance. Objectif :
proposer des actions concrètes
d'amélioration et de développement
des services sur nos territoires. Les
collectivités adhèrent à la démarche.
Contact :
Claude Dard, tél. 03 80 65 92 83
c.dard@dijon.cci.fr
20
L’ACTUALITÉ DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE CÔTE-D’OR

8 minutes, envoyé à quelque 10 000
chefs d’entreprise, avec des témoignages
à l’appui.
Anticiper
Pour commencer, la question n’est
pas seulement de savoir comment,
à qui et à quel prix transmettre. Elle
est d’abord de savoir si le dirigeant
y est prêt. Parce que leur entreprise
est parfois le prolongement d’euxmêmes,
beaucoup de chefs d’entreprise
reculent au moment de la
séparation. Tout le travail mené
durant les deux ans de préparation
doit être mis à profit pour bâtir un
nouveau projet que la retraite permettra
de réaliser. Il doit aussi permettre
d’assurer une transition en
douceur.
Ce n’est pas seulement primordial
pour le chef d’entreprise. La pérennité
de l’entreprise elle-même en
dépend bien souvent. Une transmission
réussie se prépare à tous
les niveaux : « Le cédant doit établir
un état exact de son entreprise et
faire réaliser un audit pour cibler
ses points forts et ses faiblesses »
explique Valérie Grosjean, avocate
spécialisée en droit fiscal à Dijon. Il
doit également profiter de l'occasion
pour restructurer l’entreprise,
Suite page 22
Perspectives
Le bâtiment en première ligne
« 40% de nos adhérents vont céder dans les trois ou quatre
ans. » Brigitte Grux était chargée du développement des entreprises
à la Fédération française du bâtiment (Côte-d’Or). Peu à
peu, sa mission s’est recentrée sur la problématique de la cession-transmission.
« Comme 30% des entreprises sont
reprises par les enfants et 10% par un salarié en interne, cela
signifie que 60% des entreprises vont se retrouver effectivement
sur le marché. » Les candidats à la reprise ne manquent
pas. Mais, les blocages psychologiques sont nombreux chez les
cédants. « Les entrepreneurs, très attachés à leur entreprise,
ne veulent pas céder à n’importe qui, indique ainsi Brigitte
Grux. Il est important, pour les préparer, d’instaurer un rapport
de proximité et de confiance. » Il y a trois ans, en partenariat
avec la CCI, la FFB a entamé un travail de sensibilisation pour
inciter les chefs d’entreprise à anticiper leur départ. Ce mois-ci
encore, elle a organisé une réunion avec une vingtaine d’entre
eux. De même, la FFB propose de suivre et d’épauler, notamment
par son club des jeunes dirigeants, la plupart des repreneurs.
Les enjeux
• La reprise
concerne 15 %
des créationsreprises
d’entreprises en
France, contre
65 % de
créations ex
nihilo.
• Dans 98 %
des cas, la
reprise concerne
une entreprise de
moins de 10
salariés.
(source Medef)
la Fédération Française du Bâtiment - Brigitte Grux
13, rue Jeannin. 21000 Dijon. Tél. 03 80 48 13 15
21
N° 1 Juillet Août 2006

DOSSIER/ TRANSMETTRE SON ENTREPRISE
par exemple racheter des parts qui
auraient été données à certains
membres de la famille. C'est aussi
le moment adéquat pour faire un
état précis des stocks. Concernant
le personnel, il doit notamment
penser à mettre en place une assurance
pour les départs en retraite ».
Les salariés justement, qui constituent
une richesse pour l’entreprise,
quand faut-il les impliquer, et
comment ? Mieux vaut rester discret
tant que rien n’est encore précis.
Mais une fois que la décision de
transmettre est prise et qu’un repreneur
est identifié, alors il est préférable
d’informer les salariés. « Il ne
faut pas laisser les employés dans le
doute, indique Pascale Lepetit,
conseillère au développement des
entreprises à la CCI. Ne serait-ce
que pour éviter les départs d’un
personnel inquiet. Pour autant, il ne
faut pas communiquer trop tôt : ce
serait prendre le risque que l’information
se propage à l’extérieur, au
risque de perdre des clients ». En
effet, l’atout d’une entreprise, la
confiance qu’un client lui accorde
dépend bien souvent du crédit de
son patron. Dès lors, mieux vaut
que les clients apprennent la transmission
avant qu’elle ait lieu, par le
chef d’entreprise lui-même. Philippe
Bugeau conseille même « au
repreneur et au cédant de travailler
ensemble, en tandem. Cela permet
au repreneur d’entrer progressivement
dans les dossiers en cours
mais aussi d’être introduit auprès
des clients par le chef d’entreprise
lui-même. »
Ne pas anticiper, c’est s’assurer de
mal revendre son entreprise. Ce
repreneur de Côte-d’Or en a
d’ailleurs largement profité. Il a
Les enjeux
6 reprises sur 10
passent le cap
des 5 ans, contre
seulement 1 sur
2 pour une
entreprise créée
ex nihilo
(source INSEE)
Témoignages
racheté l’entreprise qu’il dirige bien
en deça de son potentiel de croissance.
« L’entreprise que j’ai reprise
avait été contrainte de déménager
avant sa revente. À l’étroit au
centre-ville de Beaune, elle n’avait
trouvé aucun acquéreur. Son installation
en périphérie l’a rendue plus
attractive». Et l’entreprise avait
besoin d’un sérieux coup de jeune !
Ce repreneur l’a acquise alors
même qu’elle ne se développait
plus. Pour la relancer, il a équipé les
employés de téléphones mobiles et
les ateliers de machines supplémentaires
: une réorganisation
complète pour améliorer la réactivité.
Mais une opération finalement
très rentable. « Au départ, le prix
d’acquisition m’a semblé élevé. En
réalité, par ces ajustements, je suis
Alain Pernot
Candidat à la reprise
« Il y a des personnes qui ont une idée bien
définie et qui veulent la valoriser en créant leur
entreprise. J’ai tenté l’expérience il y a quelques
années et je sais maintenant que je suis plus un
développeur qu’un créateur.
Les cédants recherchent souvent quelqu’un qui a
la même expérience qu’eux du métier. Et puis,
finalement, en discutant, ils ne sont pas
réfractaires à l’idée de modifier les méthodes des
gestion de l’entreprise. »
Claude Suire
Délégué de l’association Cédants et repreneurs
d’affaires en Bourgogne
« La création et la reprise d’entreprise sont deux
choses très différentes : ce ne sont pas les mêmes
profils, pas les mêmes sommes, pas la même
démarche.
Il existe une manière de faire économique : au
tribunal de commerce, en reprenant une
parvenu à la rembourser en 21
mois ! ». Sans doute que si son
ancien patron avait lui-même réalisé
tous ces investissements, il
aurait pu la céder pour un montant
bien plus élevé. Un exemple à ne
pas suivre donc.
Assainir l’entreprise
La préparation à la cession relève
d’un intérêt bien compris : le repreneur
aspire à une entreprise dynamique
et le cédant à une négociation
qui lui est favorable. « Il faut
que le message passe », indique
Philippe Bugeau qui a organisé neuf
rencontres avec les chefs d’entreprise
sur le territoire du Val de
Saône, où l’emploi doit être redynamisé.
Quatre-vingt-dix chefs dirigeants
ont participé à ces réunions,
entreprise pour un euro symbolique. L’autre
manière -que nous préconisons- c’est d’opter pour
une affaire saine pour laquelle il faut parfois
s’endetter, accepter de vendre sa maison pour
prendre un appartement plus petit, et réinvestir
l’argent ainsi gagné. Si vous dégagez 100 000
euros, vous pouvez lever une affaire de 500 000
euros. Mais il est important que toute la famille
suive. C’est pourquoi nous recevons souvent le
conjoint, en entretien avec le repreneur
potentiel. »
Marc-Antoine Le Grand
En quête d’une entreprise à l’aide des bourses
mises en place par la CCI
« Une transmission reste toujours confidentielle
et seule une petite part des entreprises passe par
le système des bourses », dit-il.
« L’accord entre le cédant et le repreneur ne
dépend pas que d’une question de prix. Il faut
une parfaite adéquation entre la psychologie de
l’un et de l’autre. »
22
MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE CÔTE-D’OR

entre novembre 2005 et avril 2006.
C’est le cas de cette femme chef
d’entreprise -souhaitant rester anonyme
comme tous les cédants à la
recherche d’un repreneur- qui,
échaudée par ce qu’elle a entendu,
prépare sa transmission qu’elle prévoit
dans quatre ans. « L’entreprise
affiche des résultats déficitaires
depuis trois ans. Ces ateliers de
sensibilisation m’ont fait prendre
conscience qu’il fallait à tout prix
retrouver un chiffre d’affaires en
progression. Parce qu’un repreneur
n’obtiendra des aides financières
auprès des banques que si les bénéfices
peuvent couvrir ses remboursements.
Or sans ces aides, aucun
repreneur ne se lancera !»
Ces rencontres ont ébranlé cette
autre dirigeante d’une entreprise de
transport : « Notre personnel nous
est toujours resté fidèle depuis
longtemps. Nous pensions que leur
expérience était un plus pour une
cession. Or au contraire, pour un
repreneur, c’est pénalisant : nos
chauffeurs sont âgés, beaucoup
sont au maximum du taux horaire.
Les coûts fixes et la masse salariale
de l’entreprise sont des handicaps».
Difficile de modifier la donne
en quelques mois mais ce chef
d’entreprise travaille à gommer ces
points noirs. Pour relancer son
chiffre d’affaires et refaire une
beauté à son entreprise, elle tente
de mettre le pied dans l’affrètement.
Pour éviter les mauvaises surprises,
quelques règles de prudence doivent
donc être observées de la part
du cédant comme de celle du repreneur.
Et mieux vaut se faire aider ou
accompagner dans cette situation
qui n’est jamais facile à vivre.
Comme l'explique Valérie Grosjean :
À savoir
De nouvelles mesures fiscales
Depuis le 1 er janvier dernier, la transmission d’entreprises
a été facilitée. Un patron d’une entreprise de moins de
250 salariés avec un chiffre d’affaires inférieur à 50 M€
(ou un total de bilan inférieur à 43 M€) partant à la
retraite bénéficie immédiatement d’une réduction
d’impôts sur les plus-values de cession. Il doit
néanmoins s’acquitter des contributions sociales.
Pour être bénéficiaire de cette disposition, le chef
d’entreprise devra avoir occupé une fonction dirigeante
pendant au moins cinq ans et détenir ses titres depuis
au moins huit ans.
Autre dispositif, la donation avant cession, qui permet
aussi une exonération d’impôts sur la plus-value à la
condition que la donation précède la cession. Les
enfants seront dans ce cas les bénéficiaires de la vente.
« L’erreur peut venir d’un excès de
confiance d’une partie vis-à-vis de
l’autre. Il est important de mettre
les choses par écrit et d’éviter les
non-dits. Tout doit être précis. C’est
pour cela que dans une opération
de transmission d’entreprise il est
important de s’entourer de conseils
et de ne rien laisser au hasard ».
D’autant qu’une transmission réussie
se traduit par une retraite bien
méritée pour le cédant et par une
opportunité de réussite plus impor-
tante pour le repreneur. En effet,
selon l’INSEE, 6 reprises sur 10
passent le cap des 5 ans. Contre
seulement 1 sur 2 lorsqu’il s’agit
d’une création d’entreprise. Alors, à
qui le tour ?
EN SAVOIR PLUS
Nombreux sont les acteurs qui proposent,
pour les cédants comme pour les
repreneurs, l’accompagnement et la
mise en relation. Leur rôle est incontournable
car, pour un repreneur
notamment, trouver les contacts
relève du parcours du combattant.
• la CCI Dijon, Philippe Bugeau
Tél. 03 80 65 92 74
• la CCI Beaune, Jean-Michel Jeantet
Tél. 03 80 26 39 43
• l’Ifore Bourgogne, Marie-Christine
Verdier
Tél. 03 80 36 25 49
• l’association CRA (Cédants et repreneurs
d’affaires), Claude Suire
Tél. 03 80 71 46 31
23
N° 1 Juillet Août 2006

Passion d’entrepreneur/ BERNARD GNECCHI
“Le désir de
servir
les autres”
C’EST EN 1998 QUE BERNARD GNECCHI DEVIENT PRÉSIDENT DU DFCO.
DEPUIS, LE PDG DU GROUPE L’ENTREPRISE DIJONNAISE CONCILIE AVEC PASSION
SES DEUX FONCTIONS. ET DEUX APPROCHES DE GESTION.
Quand votre histoire avec le
sport a-t-elle débuté ?
BERNARD GNECCHI : À la naissance. Et même avant :
c’est comme si ma mère avait eu un ballon dans son
ventre. Mais j’ai dû attendre l’âge de 12 ans pour entrer
à l’US Mouy (en Picardie). Plus petit, je jouais dans la
cour d’école en attendant ma première licence. À
l’époque, il faut dire que c’était le foot ou rien. Dans les
années 50, les équipements sportifs n’étaient pas aussi
développés qu’aujourd’hui.
Quelles étaient les équipes
qui vous faisaient rêver ?
B. G. : Le Stade de Reims qui, à l’époque, a fait rêver toute
la jeunesse avec des joueurs comme Kopa, Vincent,
Piantoni. Mais nous n’avions pas les moyens de locomotion
pour aller voir les matchs. Nous ne pouvions que suivre les
exploits de cette équipe à la télé ou dans les journaux.
Bio-express
Bernard Gnecchi possède une double
casquette. Pdg du Groupe l’Entreprise
Dijonnaise, il a accédé à la présidence
du DFCO il y a huit ans.
1951 naissance à Dijon
1990 prend la tête de l’Entreprise
Dijonnaise
1998 prend la présidence du DFCO
Qu’est-ce qui a motivé
votre désir d'accéder à la
présidence du DFCO ?
B. G. : En 1998, je me suis
présenté et j’ai été élu président.
Depuis, j’ai appris à le
devenir. Mon rôle, c’est d’animer, de fédérer et d’atteindre
des objectifs. Je suis passionné par le foot, je
vous l’ai dit, mais avec le désir de servir les autres et de
participer en prenant des responsabilités. Je suis heureux
de contribuer à un projet. Je n’ai pas plus de prétentions
que cela : si on peut amener le foot au plus haut
niveau, toute l’équipe sera heureuse d’avoir participé.
Si la fonction de président rejoint un peu le rôle du chef
d’entreprise, notamment en gestion comptable, la gestion
humaine est très différente. Dans le milieu sportif,
nous avons affaire à des jeunes. Et toutes les semaines,
nous avons le résultat de notre travail par le résultat
des matchs.
Un tel engagement est-il
compatible avec la vie de chef d'entreprise ?
Comment gérez-vous votre temps ?
B. G. : Par une organisation personnelle très structurée.
C’est vrai que le foot m’occupe beaucoup – mais c’est
variable selon la saison. Mais je ne dirais pas que c’est
compliqué. Rien n’est compliqué quand on aime ce
qu’on fait.
Actualités
Le DFCO est né
en 1998 de la
fusion du
Cercle Dijon
Football et du
Dijon Football
Club.
Il a accédé à la
Ligue 2 en
2004.
Il a terminé en
5 e position du
championnat
de ligue au
cours de la
saison
2005/2006.
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N° 1 Juillet Août 2006

Dans l’air du temps/ RESSOURCES HUMAINES
Le CV anonyme contre les discriminations
PERMETTANT CHAQUE ANNÉE L’EMBAUCHE DE 150 SALARIÉS SUR TOUTE LA FRANCE DES
CADRES NOTAMMENT, SON CABINET DE RECRUTEMENT À DIJON A ÉTÉ LE PREMIER À LANCER
EN JANVIER LE CV ANONYME. ALAIN GAVAND PUBLIE CE MOIS-CI UN LIVRE QUI SE VEUT UN
GUIDE POUR LES ENTREPRISES. SON TITRE : PRÉVENIR LA DISCRIMINATION À L’EMBAUCHE,
POURQUOI ET COMMENT AGIR ? ENTRETIEN SUR UN THÈME TRÈS ACTUEL.
Un Dijonnais ose
« Ce
cabinet de
recrutement
utilise un
logiciel
qui rend
les CV
anonymes.»
le CV anonyme
En janvier, Alain Gavand
Consultants (dont le siège
est à Dijon) est le premier
cabinet de recrutement en
France à avoir mis en place le tri des
candidatures par CV anonymes.
Depuis qu’il a initié cette méthode
dans son cabinet de recrutement, la
loi sur l’égalité des chances a été
votée. Avec cette disposition : l’anonymisation
des CV pour les entreprises
de plus de 50 salariés. Un
progrès significatif, « sauf que le
décret d’application, attendu pour
le mois de juin, n’a toujours pas été
promulgué », regrette Alain
Gavand. En attendant, il
compte bien diffuser les
bonnes pratiques qu’il a mises
en place dans son entreprise.
En mars, il a créé l’association
« À compétence égale », qui
rassemble huit cabinets (soit
500 professionnels et environ
8 000 cadres recrutés par an).
Son but : s’impliquer activement
dans la lutte contre les discriminations
à l’embauche.
Le 9 juin, acte symbolique et fondateur,
elle a ainsi signé la charte de la diversité
en présence de Claude Bébéar,
ex-Pdg fondateur d’AXA, aujourd’hui
président d’IMS-Entreprendre
pour la Cité. Les signataires de cette
charte s’engagent à sensibiliser et à
former leurs équipes, ainsi qu’à inscrire
dans leur rapport annuel un
chapitre décrivant les actions mises
en œuvre, les pratiques et les résultats.
Et dans le même temps, Alain
Gavand a publié son livre, un guide
pratique à l’usage des entreprises et
des DRH. A travers une méthodologie
en 5 axes, il propose des outils
pour mettre en place une politique
de non-discrimination à l’embauche
et favoriser l’égalité des
chances. Avec des cas concrets de
bonnes pratiques.
Un logiciel dédié
Reste qu’Alain Gavand Consultants
est le seul cabinet qui utilise un logiciel
qui rend anonyme automatiquement
les CV. Imaginé par la SSII e-manation,
cette solution permet d’écarter
les mentions telles que le patronyme,
l’adresse, l’âge, la photo et
les loisirs. Le tri des CV s’effectue
uniquement sur des critères objectifs
: formation, expérience et compétences.
Cette nouvelle méthode
est utilisée par le cabinet dans ses
quatre agences de Dijon, Besançon,
Lyon et Paris, pour tous ses recrutements
réalisés depuis mars.
? ? ?
Témoignage
Thierry Bièvre, directeur général
d’Élithis Ingénierie (Centre-Est)
« Nous avons passé avec Alain Gavand
Consultants un contrat pour organiser
le recrutement d’une trentaine de
personnes. Sa méthode garantit
l’essentiel : une recherche sur les
compétences plutôt que sur la personne
elle-même. Nous nous concentrons sur
notre métier en laissant le recrutement
à ceux qui savent faire : sans y faire
attention, un recrutement organisé en
interne laisse entrer en ligne de compte
des critères subjectifs et, par là même,
le recrutement ne se fait pas de manière
« correcte ». Mais concrètement, pour
nous, l’opération est neutre. Le cabinet
nous propose des profils
présélectionnés dont il nous donne le
cursus technique et les qualités. »
Cette démarche n’est que le prolongement
d’un travail de fond mené
contre les discriminations à l’embauche.
Le cabinet a obtenu le label
« recrutement et diversité » (initié
par SOS Racisme et IMS-Entreprendre
pour la cité ) à la suite d’un
audit interne mené par l’Observatoire
des Discriminations sur les
pratiques de recrutement du cabinet.
Cette reconnaissance de
bonnes pratiques a été « intégrée
dans notre certification ISO 9001
depuis janvier », souligne non sans
fierté Alain Gavand.
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N° 1 Juillet Août 2006

L’éco des territoires/
Alésia /
Parc à thème
Le Conseil Général programme la mise en scène (ville gauloise, bataille de Jules
César et de Vercingétorix, en 52 avant JC, et fouilles) du site d’Alésia avec son
Muséoparc, permettant à partir de 2011 une découverte culturelle et multimédia de
ce temps fort de l'histoire de France. Sur 7 000 ha, des espaces scientifiques,
historiques et grand public seront aménagés par le cabinet d'architectes
Tschumi. Objectif : accueillir de 100 000 à 150 000 visiteurs par an.
Procovès /
À mettre en toutes mains
Caddie en ville /
Première à Arnay-le-Duc
En 2011, prêt pour l’aventure historique
(maquette cabinet Tschumi)
Les gants de Procovès Industrie, à Semuren-Auxois
(100 personnes), protégent les
mains dans tous les cas de figures : risques
de coupure, écrasement, vibration,
perforation, chaleur, soudure, froid et risques
spécifiques comme ceux encourus par les
pompiers. Procovès a décidé de se diversifier
en proposant au grand public une gamme de
gants pour la pratique sportive, à commencer
par le VTT.
Unique en Côte-d’Or, au centre ville d’Arnay-le-Duc, des Caddies ® sont à la disposition des
clients pour transporter leurs achats jusqu’à leur voiture. Par ailleurs, la Municipalité et
l’Union Commerciale ont souhaité dynamiser le marché du jeudi par l’arrivée de nouveaux
exposants. Avec la CCI Beaune, de nouveaux contacts ont été pris. Une signalétique, en entrée
de ville, précise lieu, jour du marché, parkings et accès piétons.
Rosenmund /
De la chimie fine
à la cosmétique
Cette filiale du groupe
français de Dietrich
est le premier
constructeur français
d'équipements
de séchage, filtration
et malaxage pour les
industries de la chimie
fine, la pharmacie,
la cosmétique
et l'agroalimentaire.
L'usine de Semur-en-
Auxois excelle dans la chaudronnerie de précision et vient
de renouveler avec succès ses certifications qualité.
Tout l’été /
TGV directs Beaune - Nice
Côte-d’Azur
Du 2 juillet au 27 août, les TGV Dijon-Nice marqueront
un arrêt à Beaune. Les voyageurs bénéficient ainsi
d’une liaison directe avec toutes les gares de la Côte
d’Azur. Il ne faut plus que 90 minutes pour Lyon, 3h30
pour Marseille, et 6 heures pour Nice. Profitez de l’été
pour vous offrir une escapade vers le Midi, grâce aux
horaires attrayants à l’aller, départ à 17h03, et au retour,
arrivée à Beaune à 22h26.
Flash
Auxois-Morvan
Terre promise aux initiatives
Il représente 30 % du territoire de la
Côte-d’Or. L’Auxois-Morvan aux
nombreuses potentialités ne veut pas
laisser passer sa chance. Les initiatives
sont aussi bien privées que publiques.
A l’ouest, que du nouveau !
A lire, Eléments économiques, des CCI
de Beaune et Dijon. 146 pages dont 73
pages sur les entreprises industrielles.
Télécharger sur www.dijon.cci.fr/info
economie.
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N° 1 Juillet Août 2006

Vu ailleurs/ LES TECHNOPOLES
Les clés pour réussir
Mazen Sully
ALORS QUE LA TECHNOPOLE MAZEN SULLY, SPÉCIALISÉE DANS LES BIOTECHNOLOGIES, PREND CORPS,
A ENQUÊTÉ SUR CELLES QUI FONCTIONNENT BIEN DANS D’AUTRES DÉPARTEMENTS. ENTRETIENS CROISÉS AVEC
JEAN-FRANÇOIS BALDUCCHI, PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION RETIS, LE RÉSEAU DES CENTRES EUROPÉENS D'ENTREPRISE
ET D'INNOVATION, INCUBATEURS, TECHNOPOLES ET AVEC GEORGES CAPURRO, FONDATEUR DE LA TECHNOPÔLE
DE BORDEAUX ET PRÉSIDENT DE 1994 À 1996 DE FRANCE TECHNOPOLES.
« Inspirées
du miracle
de la
Silicon
Valley.»
Repères
Qu’est-ce qu’une technopole ?
JEAN-FRANÇOIS BALDUCCHI : C’est une dynamique de
l’innovation et du développement sur un territoire
constitué par un bassin d’emploi, d’agglomération ou
bien universitaire. Sa première mission est l’animation et
la mise en relation des compétences, la deuxième est de
développer l’ingénierie de l’innovation et la troisième de
favoriser la promotion du territoire. Pour porter tout cela,
un fort partenariat doit unir les structures locales.
Parc Mazen Sully : une troisième technopole
en Bourgogne
Situé à proximité du Campus Universitaire de Dijon et notamment de ses écoles
et laboratoires d’ingénieurs (ENSBANA, ENESAD,...), du Centre Hospitalier
Régional et de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), le Parc
Mazen Sully est un parc d’affaires de 9,8 hectares entièrement dédié à la
Biotechnologie, l’Agroalimentaire et la Santé.
Le Parc Mazen Sully est le lieu d’implantation idéal pour toutes les entreprises
orientées dans la recherche et le développement des biotechnologies. Il bénéficie
en effet d’accès autoroutiers privilégiés, et la proximité
immédiate de la rocade Est de Dijon lui confère un réel
avantage dans la visibilité naturelle que lui offre la topographie
du site. Un aspect de vitrine fort appréciable pour
la mise en valeur de toute entreprise.
ONCODESIGN, entreprise de référence en matière de
recherche fondamentale dans la lutte contre le cancer, a
déjà choisi d’intégrer Mazen Sully depuis juin 2005.
Le Parc Mazen Sully est la troisième technopôle de
Bourgogne, après le Pôle de la Performance Magny-Cours,
sports mécaniques et l’automobile, et Nicéphore Cité,
développement des technologies numériques, à Chalonsur-Saône.
Contact : Semaad, tél. 03 80 72 18 71
GEORGES CAPURRO : C’est un modèle de développement
inspiré du « miracle » de la Sillicon Valley aux Etats-Unis
dans les années 60 autour de l’industrie naissante de
l’informatique. En France, la première technopole a été
créée, dans les années 70, à proximité de Nice. A la
différence du modèle américain, en France, les technopoles
ont toujours été initiées par les collectivités publiques.
Quelles évolutions ont subi
ces pôles ?
J-F. B. : Plutôt des parcs scientifiques au départ, les
technopoles se caractérisent aujourd’hui plus par leur
missions que par leur territoire. Du fait du développement
du software, le réseau entre les entreprises est primordial
et étend la technopole hors de ses frontières
géographiques.
G.C. : Avec le temps, ces pôles ont évolué avec le
développement des ingénieries, des projets innovants et
toute une série de services aux entreprises, destinés aux
salariés comme aux chefs d’entreprise… Les technopoles
se sont aussi enrichies d'incubateurs et de Centres
européens d'entreprises et
d'innovation (CEEI).
Les
résultats concrets en termes
d’activité et d’emploi ?
J-F. B. : En 2005, on dénombrait
49 technopoles. Cela représente
11 700 entreprises et près de
220 000 emplois. Cette même
année, 876 entreprises ont été
créées, dont une majorité dans le
Suite page 33
31
N° 1 Juillet Août 2006

Vu ailleurs/ LES TECHNOPOLES
« Il n’y a
pas de
recette
magique»
domaine de la recherche ce qui est très prometteur
en termes d'emplois. Le taux de survie à 5 ans
des entreprises inscrites dans une technopole
est de 85%. A comparer avec le taux de survie à
3 ans de 40% en moyenne pour une entreprise.
G.C. : Les résultats sont spectaculaires. Sofia-
Antipolis, ce sont aujourd’hui 27 000 emplois
sur un site où il n’y avait absolument rien il y a 30 ans !
Idem à Rennes Atalante dans le domaine des télécoms.
A Clermont-Ferrand aussi, les résultats sont très
significatifs (voir encadré). Mais, les effets induits sont
plus larges : un technopôle irrigue le tissu local et
participe à la dynamique des entreprises, au-delà du seul
territoire de la technopole.
Y a-t-il une recette pour
réussir une technopole ?
G. C. Non, je crois justement qu’il n’y a pas de recette
Vue aérienne de Sophia Antipolis
toute faite. Il y a des solutions et des méthodes propres
à chaque situation locale. Ce qui fait la caractéristique des
acteurs des technopoles, les entrepreneurs en particulier,
ce sont justement leur souplesse, leur énergie et leur
adaptabilité. Ce qui prévaut, c’est la culture du pari
collectif.
J-F. B : Pas de recette magique mais quelques conditions
sont indispensables : le partenariat et le consensus entre
les acteurs publics et privés et des moyens et des
infrastructures pour lancer la machine.
Repères
Sophia Antipolis
Technopole née en 1969, spécialisée
dans les technologies de l’information
mais aussi reconnue pour les sciences
de la Terre, la santé et les sciences du
vivant, Sophia Antipolis est un chaînon
de la Telecom Valley allant de Milan en
Italie à Valence en Espagne. Son point
fort : l’ouverture à l'international. Une
trentaine de pays sont représentés sur le
site. Et l'aéroport de Nice propose un
aller-retour par jour vers les capitales
européennes et des vols réguliers pour
les Etats-Unis. “Les entreprises qui s’installent
ici savent qu’elles seront proches
de leurs partenaires à l’étranger”.
En chiffres
1 300 entreprises dont Amadeus, Thalès
Underwater Systems, HP, Toyota, Philips
27 000 emplois
3 000 chercheurs
35 000 étudiants
Rennes-Atalante
Néé en 1984, elle est devenue la plus
grosse pépinière d'entreprises spécialisées
dans les technologies de l'information
et de la communication. C’est à
Rennes Atalante qu’ont été développés
le Minitel ou la Télévision Numérique
Terrestre. Principal atout : un solide tissu
universitaire et scientifique dont une présence
forte du CNRS. Le site regroupe
aussi des activités liées à l’agroalimentaire,
aux technologies et sciences de la
santé, aux biotechnologies marines et à
l’environnement.
En chiffres
249 entreprises dont France Telecom-
Orange, Thomson, Cap Gemini, PSA
13 413 emplois
5 000 chercheurs
60 000 étudiants
Clermont Limagne / Busi
Le biopôle de Clermont Limagne est né
en 1995 et il est devenu précurseur dans
le domaine des biotechnologies, en
offrant une intégration globale de la filière
sciences de la vie et en accueillant des
centres de recherche comme le Cemagref
et l'INRA. Fin des années 90, le site s’est
ouvert aux NTIC. « Notre force réside
dans le travail réalisé en partenariat sur
un petit territoire où les acteurs ont décidé
d'avancer ensemble et de créer une
synergie » souligne Hervé Prevoteau,
directeur du Biopôle.
En chiffres
28 entreprises dont Greentech
et Cyclopharma
450 emplois
100 chercheurs
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N° 1 Juillet Août 2006

Arrêt sur image/
COMME SI VOUS Y ÉTIEZ
© Le Bien Public
Flashs
Aéroport / Visite
d’un major
La "Metropolitan
police" venue
spécialement de
Londres, une
limousine
affrétée, des
gardes du corps…
justifiaient la
présence d'un
VIP à l'Aéroport
Dijon Bourgogne.
Effectivement,
l'ancien Prime
Minister, John
Major, venait à
Dijon donner une
conférence sur la
sécurité des
banques lors d’un
séminaire très
privé.
Grand Canal /
Le soutien
du Ministre
Christian Estrosi,
Ministre Délégué à
l'Aménagement du
Territoire, en visite au
Technoport de Pagny,
renouvelle son souhait
de relance du projet du
Canal Rhin-Rhône. Pagny serait
l’élément clef permettant de relier, par
voie fluviale, la mer du Nord à la
Méditerranée.
Gealan /
Le bon choix
La situation géographique de Dijon
a encore payé. Gealan (à capitaux
Axa), un des n° 1 allemands de
profilés PVC pour fenêtre et porte,
implante sa filiale française à
Chevigny-Saint-Sauveur. Réussite
pour son directeur, Emmanuel
Chevasson, d’origine
bourguignonne !
NTIC / Ecobiz, c’est parti
Sport-entreprises / But, panier, essai… réussis
Première, et devant les coupes
de France gagnées par les
basketteurs et hockeyeurs ! Tous
les présidents des clubs pro et
semi-pro, JDA, DFCO, CDB,
DBHB, CPHD, Stade Dijonnais
et Chenôve Natation réunis, à
l’invitation des membres (en
chemise blanche) de la Commission Sport et Entreprise de la CCI Dijon
pour associer les valeurs sportives à la dynamique d’entreprise, via le
sponsoring notamment.
Auxois / Terre
d’industries
Avant de passer à l’Assemblée
générale décentralisée de la CCI
Dijon à Semur-en-Auxois, les élus
ont dégusté à la biscuiterie du
Mistral avec son PDG, Yves Jobic, « karaoké » avec Dream et Colette
Leforestier, mis les gants de protection à Procovès avec Jean-Yves Crespin,
et imaginé les cosmétiques beauté produits par les clients de Rosenmund
et André Barrau.
Formation / Les commerciaux
en compétition
Les futurs vendeurs des Instituts de Forces de
Vente des CCI, première filière française de
formation commerciale, adorent désigner le
meilleur d’entre eux. La Bourgogne a choisi, parmi
47 stagiaires, les 3 éléments les plus convaincants
pour le challenge Inter Région. Félicitations de Patrick Granday, élu en charge
de la formation à la CCI de Beaune.
L
’idée est de ne plus s’engager seul dans
l’économie et d’utiliser les meilleurs outils NTIC.
La plateforme collaborative a été lancée brillamment
avec pour soutien : l’Etat, Conseil régional, Conseil
Général, Grand Dijon et Caisse d’Epargne de
Bourgogne. Ecobiz choisi par les CCI de Côte-d’Or construit l’économie de demain. A chacun sa e-communauté
(Vie économique, Créateurs-cédants-repreneurs, TIC, Tourisme, Performance industrielle…) !
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MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE CÔTE-D’OR