LE CŒUR DE VILLE SUR LES RAILS - Mairie de Balma

LA VIE EN VILLE
C’est une figure emblématique de notre ville. Un
personnage qui ne laisse personne indifférent.
On connaît Nicolas Campailla pour son caractère
vrai, son franc-parler et une passion qu’il partage
avec le plus grand nombre : le sport. Son existence
semble d’ailleurs épouser celle du football et du tennis
à Balma. Voilà maintenant plus de 54 ans qu’il
œuvre pour que les habitants puissent pratiquer une
activité sportive.
Arrivé sur la commune en août 1956 de sa Tunisie
natale, il crée avec quelques autres à peine un an plus
tard, le 15 juillet 1957, ce qui est l’une des grandes
œuvres de sa vie : le Balma Sporting Club (BSC). À
l’époque, tout était à inventer. Sur des terrains de
fortune, avenue des Mimosas et au collège, il s’agissait
de tracer des aires de jeux, placer des poteaux,
faire l’arbitre de touche… Et être disponible tous les
week-ends. D’abord dirigeant, puis trésorier-adjoint
jusqu’en 1968, Nicolas Campailla continue encore
aujourd’hui d’assurer les fonctions de trésorier. Avec
lui, les comptes ont toujours été en ordre et sa complicité
avec Roger Cau, Président du BSC depuis 18
ans, est toujours aussi forte. Il leur arrive même de
disputer de grandes parties de tennis ensemble.
Le tennis est en effet l’autre passion sportive de
Nicola Campailla. A 73 ans, le Président du Tennis
Club de Balma (TCB) depuis 10 ans, est fier de compter
840 licenciés qui jouent dans des installations
récentes et de grande qualité. Ce qui en fait le troisième
club de Midi-Pyrénées, avec en prime une
place privilégiée réservée aux jeunes, très importante
ici. « Nous avons 450 jeunes joueurs cette année
et nous faisons tout pour qu’ils se plaisent au sein du
club. C’est valable pour le tennis de haut niveau, mais
aussi pour le tennis de loisir. Et à ce titre, il faut
vraiment saluer la ville qui nous aide bien... », confie
Nicolas Campailla, également présent au comité directeur
de la Ligue Midi-Pyrénées.
Le monde tennistique balmanais fonctionne donc bien,
et pas seulement avec les habitants de la ville. Habitué
Nicolas Campailla
président du TCB
Nicolas Campailla, au service de la jeunesse
et du sport balmanais depuis 54 ans
› REPÈRES
Nicolas Campailla a été le 16 e
adhérent du Club de tennis de
Balma au moment de sa
création en 1971. En 1979, on
lui confie la présidence de la
Commission des jeunes et
c’est à cette époque qu’il
organise le premier tournoi
open des jeunes, qu’il
poursuivra jusqu’en 2002.
Président du TCB depuis 2001,
il est élu en janvier 2005 au
Comité Directeur de la Ligue
Midi-Pyrénées de tennis.
des échanges sportifs avec la Tunisie, Nicolas Campailla
a dû se résoudre à reporter le prochain voyage. « Nous
nous sommes vus avec les jeunes Tunisiens en novembre
dernier et l’on devait y retourner fin février. Depuis
les derniers événements politiques qui ont secoué
le pays, notre voyage a été annulé, mais nous gardons
le contact », lance le président, quelques minutes après
avoir terminé une conversation téléphonique avec son
homologue tunisien.
Echanges à Monastir
Depuis quatre ans, le club a effectivement tissé des
liens étroits avec le pays natal de Nicolas Campailla.
Huit à douze enfants licenciés se rendent chaque année
à Monastir et, de la même manière, une douzaine
de jeunes Tunisiens sont accueillis à Balma. « Nous
avons toujours été reçus chaleureusement et de manière
extraordinaire. Les Tunisiens ont un sens de
l’accueil hors du commun et nous essayons de leur
rendre au maximum quand ils viennent nous voir. Il
a fallu que j’attende 50 ans pour retourner dans la
ville où je suis né, Tunis. J’ai constaté qu’elle avait
grandi, mais son cœur n’a pas changé. Aujourd’hui,
je comprends que des jeunes sans avenir manifestaient
contre ce président qui affichait son portrait
dans tout le pays et dont ils ne voulaient plus. Quelques
jours avant les revendications, j’avais interpelé
un ami à la terrasse d’un café là-bas et je lui ai
dit : mais qu’allez-vous faire de tous ces jeunes diplômés
? Il y a très peu d’entreprises, tout est misé sur
le tourisme. Ca peut poser problème... Je ne m’étais
pas trompé. J’avais peut-être senti le vent tourner...
Je reste prudent pour l’avenir et sur certains
points, j’ai des craintes. La Tunisie a beaucoup misé
sur l’éducation des enfants et la liberté donnée aux
femmes. C’est probablement l’un des seuls pays du
Maghreb où elles en ont autant. Ce serait dommage
qu’un changement soit fait dans le mauvais sens.
Mais je reste optimiste, les Tunisiens sont des gens
intelligents qui veulent le bien de leur pays ! » n