2008 - paperJam
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CHAPITRE I<br />
• La gouvernance interne<br />
La directive 2006/48/CE énumère un certain nombre de principes de bonne gouvernance interne<br />
dont la revue fait l’objet du supervisory review process. Le CP03 du CEBS a détaillé ces principes en<br />
21 points de gouvernance interne (IG). La CSSF contrôle ces points en partie à l’aide du rapport du<br />
réviseur d’entreprises et en partie à l’aide d’un plan de contrôle «gouvernance interne» utilisé par<br />
les agents de la CSSF lors de leurs inspections.<br />
La grande majorité des 21 points préconisés par le CEBS étaient déjà couverts par les instruments de<br />
vérification existants. Les points suivants n’étaient jusqu’à présent pas imposés expressis verbis par<br />
la réglementation luxembourgeoise :<br />
- IG 4 : Les responsabilités des organes ainsi que les objectifs commerciaux et les stratégies et profils<br />
de risque doivent être fixés dans un document.<br />
- IG 12 : Il doit exister une politique de sélection, de rémunération et de planning de la succession<br />
des cadres clés. La politique de rémunération ne doit pas encourager la prise inconsidérée de<br />
risques.<br />
- IG 19 : Il doit exister une procédure interne d’alerte (whistle blowing).<br />
• Le processus de surveillance et d’évaluation prudentielle (SREP)<br />
La directive 2006/48/CE exige une revue prudentielle annuelle des établissements de crédit. En<br />
s’inspirant du document CP03 du CEBS, la CSSF a développé une méthodologie d’évaluation qui<br />
tient compte d’un certain nombre de critères quantitatifs et qualitatifs et qui aboutit à un scoring<br />
des banques.<br />
La méthodologie fait une distinction fondamentale entre les éléments inhérents à la «situation<br />
générale» de l’établissement et le «profil de risque».<br />
Les éléments suivants sont considérés pour l’évaluation de la situation générale de l’établissement :<br />
- la qualité de l’actionnariat, la capacité potentielle et la volonté des actionnaires à apporter du<br />
support et la présence d’un contrôle consolidé,<br />
- la qualité de la gouvernance interne,<br />
- la qualité de l’organisation interne ; il est en particulier tenu compte des déficiences récurrentes<br />
mentionnées dans les lettres de recommandations et constatées lors des inspections,<br />
- la qualité des fonctions de contrôle (audit interne, compliance et gestion de risques),<br />
- l’analyse de certains ratios financiers qui servent à évaluer la qualité des fonds propres (proportion<br />
fonds propres de base par rapport à capital emprunté), le leverage brut (actifs et éléments de<br />
hors-bilan bruts par rapport aux fonds propres) et la rentabilité.<br />
L’ensemble de ces éléments permet d’établir un premier scoring.<br />
Les éléments suivants servent à établir le profil de risque :<br />
- la détermination des activités exercées,<br />
- l’évaluation du risque crédit, qui tient compte des concentrations sous toutes les formes, des<br />
résultats des tests d’endurance, du risque résiduel lors de l’utilisation des techniques d’atténuation<br />
des risques, du risque de titrisation et des expositions sur des marchés peu connus ou mal<br />
maîtrisés,<br />
- le risque de taux d’intérêt, et notamment le résultat du test d’endurance visé par la circulaire CSSF<br />
08/338 qui simule l’effet d’une variation de 2% des intérêts du marché sur la valeur économique<br />
d’une banque,<br />
- les autres risques (liquidité, change, marché, etc.).<br />
L’ensemble de ces éléments permet d’établir un deuxième scoring.<br />
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