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2008 - paperJam

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CHAPITRE I<br />

- La législation actuelle ne confère pas expressément un tel droit d’intervention à la CSSF. La CSSF<br />

dispose uniquement du droit de demander un surplus de fonds propres par rapport au minimum<br />

requis lorsque le processus de revue prudentielle amène à une décision négative.<br />

- Dans une économie de marché qui comporte des banques privées, il appartient en premier lieu<br />

aux banques elles-mêmes de définir leur profil et appétit de risque. Il sera extrêmement difficile<br />

de déterminer à partir de quel moment le régulateur devra intervenir.<br />

- Il est illusoire de penser que les agents de la CSSF sont en général mieux placés pour exprimer un<br />

jugement fondé sur les politiques commerciales que les dirigeants des banques eux-mêmes.<br />

- L’intervention directe dans les politiques commerciales comporte le risque d’erreurs d’appréciation,<br />

soit par omission d’intervention alors qu’il aurait fallu y procéder, soit par intervention non<br />

fondée.<br />

- L’intervention dans les politiques commerciales ne pourra que difficilement respecter le principe<br />

de l’égalité des banques devant la réglementation.<br />

- Une déresponsabilisation des organes de gestion des banques est à éviter. Le régulateur ne peut<br />

pas devenir dirigeant de fait des banques.<br />

Pour conclure, et au risque de décevoir les attentes de l’opinion publique, il est important de<br />

souligner les limites de la surveillance prudentielle qui ne peut pas avoir comme effet de rendre<br />

impossible toute défaillance bancaire, voire d’éviter des crises financières induites par l’éclatement<br />

de bulles spéculatives. La raison d’être de la surveillance prudentielle bancaire est de réduire à un<br />

nombre minimum les faillites bancaires ; elle ne pourra pas les éviter toutes.<br />

Dans une économie de marché, la disparition de banques non performantes doit être possible,<br />

également par voie de faillite. Encore faut-il neutraliser, dans la mesure du possible, les effets<br />

négatifs sur l’épargne publique, ce qui n’est possible que par un système performant de garantie<br />

des dépôts.<br />

Une des caractéristiques de la place financière luxembourgeoise est que les acteurs bancaires sont<br />

généralement englobés dans un groupe dans lequel ils jouent un rôle précis. En accord avec les<br />

représentants de l’industrie et conformément aux possibilités offertes par le droit communautaire,<br />

la CSSF n’a jamais pratiqué de ring fencing autour des filiales luxembourgeoises, ce qui a comme<br />

inconvénient que les problèmes, qui peuvent surgir dans un groupe, se répercuteront inévitablement<br />

sur l’implantation luxembourgeoise.<br />

La CSSF aura cependant une attitude en principe négative pour des projets qui comportent la<br />

réception de dépôts auprès du grand public à l’étranger, soit par voie de succursales, soit par<br />

internet, en raison des risques que de tels modèles comportent pour le système de garantie des<br />

dépôts. La CSSF ne peut cependant pas, en vertu du principe de la sécurité juridique, remettre en<br />

question des modèles existants basés sur un tel concept.<br />

2.2. Contrôle des normes quantitatives<br />

Afin d’assurer la stabilité financière et la répartition des risques des établissements de crédit, ces<br />

derniers sont obligés de respecter les normes quantitatives suivantes :<br />

- la justification d’un capital social minimal,<br />

- un rapport maximum entre les fonds propres d’une part et les exigences en fonds propres d’autre<br />

part,<br />

- une limite pour la concentration des risques sur un même débiteur ou un même groupe de<br />

débiteurs liés,<br />

- un ratio de liquidité,<br />

- une limite pour les prises de participations qualifiées.<br />

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