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Caroline Raffin : Réception d'une écriture de la rue - Le Fourneau

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1.3. Analyse<br />

La présentation <strong>de</strong> ces dix mirages a permis <strong>de</strong> donner une vision sensible<br />

<strong>de</strong> l’univers <strong>de</strong>s Trottoirs <strong>de</strong> Jo’Burg… mirage. Cette fresque poétique, ce<br />

déambu<strong>la</strong>toire visuel et sonore proposent au public un voyage dans <strong>la</strong> ville, une<br />

rencontre avec <strong>la</strong> diversité et <strong>la</strong> richesse du mon<strong>de</strong>. Une progression s’établit au fil<br />

<strong>de</strong>s espaces investis et offre <strong>de</strong> cette série <strong>de</strong> séquences, toutes enchaînées entre<br />

elles, une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> visions al<strong>la</strong>nt dans le sens du « mirage », <strong>de</strong> visions<br />

irréelles. Oposito propose aux spectateurs <strong>de</strong>s villes qu’elle investit une fiction<br />

générée par l’apparition d’une peup<strong>la</strong><strong>de</strong>. Cette création, composée sur un montage<br />

<strong>de</strong> séquences, révèle sa force et sa justesse au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> disparition,<br />

puisqu’elle renvoie le spectateur au premier mirage. L’absence <strong>de</strong> schéma narratif<br />

<strong>la</strong>isse donc aux spectateurs <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> ne pas tout voir. Libre à eux <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>venir spectateurs <strong>de</strong>s Trottoirs <strong>de</strong> Jo’Burg… mirage ou <strong>de</strong> ne vivre que<br />

quelques uns <strong>de</strong> ces mirages.<br />

Nous avons pu voir que les séquences <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une configuration<br />

spécifique <strong>de</strong> l’espace et qu’elles restent les mêmes selon les villes traversées. <strong>Le</strong>s<br />

schémas <strong>de</strong>s différents espaces, présentés dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription du spectacle, font en<br />

effet partie du dossier technique <strong>de</strong>s Trottoirs <strong>de</strong> Jo’Burg... mirage et ne varient<br />

pas d’une ville à l’autre. Cependant, chaque séquence s’offre le privilège <strong>de</strong><br />

s’adapter aux villes qu’elle rencontre et compose donc un « nouveau » spectacle à<br />

chaque programmation. Au regard <strong>de</strong>s trois villes <strong>de</strong> notre travail, commençons<br />

par l’analyse <strong>de</strong>s différents espaces publics pour comprendre que notre étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

réception, proposée en secon<strong>de</strong> partie, sera re<strong>la</strong>tive à ces trois villes.<br />

1.3.1. Spécificités <strong>de</strong>s espaces<br />

Ce théâtre, plus que tout autre, est un art <strong>de</strong> l’éphémère. En se confrontant<br />

avec un quartier, avec une ville, avec <strong>la</strong> dimension politique, sociale et<br />

idéologique du lieu qu’il investit, <strong>Le</strong>s Trottoirs <strong>de</strong> Jo’Burg... mirage s’apparente à<br />

une <strong>écriture</strong> « sur-mesure ». L’espace urbain est un élément signifiant et interactif<br />

<strong>de</strong> l’<strong>écriture</strong> en même temps qu’il intervient dans sa potentialité spatiale et<br />

sociale. Lorsque l’événement théâtral intervient dans l’espace urbain, tous <strong>de</strong>ux<br />

vont réciproquement s’influencer. L’espace public, <strong>de</strong>venu espace scénique,<br />

s’inscrit dans un environnement chargé <strong>de</strong> signes préexistants qu’il appartient aux<br />

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