MUSIQUE ET DANSES TRADITIONNELLES - Euskadi
MUSIQUE ET DANSES TRADITIONNELLES - Euskadi
MUSIQUE ET DANSES TRADITIONNELLES - Euskadi
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Le txistu<br />
L’instrument musical par excellence des<br />
Basques est le binôme txistu et tamboril.<br />
C’est ainsi qu’il est documenté au cours<br />
des cinq cents dernières années comme<br />
étant le centre des divertissements sur les<br />
places de nos villages. Le txistulari, le<br />
joueur de txistu, était aux siècles derniers<br />
un "professionnel" qui, en fonction de la<br />
dimension de la localité, faisait partie du<br />
personnel municipal était engagé pour<br />
jouer à certaines fêtes et célébrations.<br />
<strong>MUSIQUE</strong><br />
<strong>ET</strong> <strong>DANSES</strong><br />
<strong>TRADITIONNELLES</strong><br />
La danse traditionnelle au Pays Basque a toujours représenté - et représente encore -<br />
une importante activité sociale très ancrée dans les coutumes de ses habitants. Liée à<br />
différentes manifestations civiques et ecclésiastiques, sa présence est un signe de<br />
salutation et de révérence. Les danses du Pays Basque pourraient être classées en trois<br />
grands groupes : danses collectives des épées, danses collectives en ronde ouverte et<br />
danses en deux rangées d’affrontement ou combat. Il en existe d’autres plus difficiles à<br />
classer, comme celles dansées pendant le Carnaval, pour la Fête-Dieu, etc.<br />
San Roke à Pipaon (Alava-Araba)<br />
Pendant la nuit du 15 août, la danse-jeu<br />
El Capuchín est interprétée autour d’un<br />
feu. Les danseurs, une jambe retroussée et<br />
se tenant en rang par la taille, évoluent au<br />
rythme de leur guide, qui cherche à les<br />
roussir avec un rameau allumé pendant<br />
que tout le monde chante : al capuchin...<br />
Le lendemain, jour de la Saint-Roch, après<br />
la procession, les danseurs interprètent au<br />
son du tambour et de la cornemuse deux<br />
danses de castagnettes, trois paloteados et<br />
une danse de rubans. Ces danses furent<br />
délaissées après de longues années de<br />
dépeuplement mais ont été heureusement<br />
récupérées pour l’avenir.<br />
TDANSE COLLECTIVES DES ÉPÉES<br />
Très populaires aux XVIe et XVIIIe siècles, elles étaient dansées pendant les fêtes et à l’occasion de<br />
visites de personnages illustres ou lors du passage des monarques. Leur structure à peine a-t-elle<br />
varié dans le temps : des rangées de danseurs vêtus de blanc et guidés par un capitaine tressent<br />
des ponts et des arcs. À Legazpi (Gipuzkoa), une danse des épées qui remonte au XVIIe siècle est<br />
interprétée le 3 mai ; l’ezpata-dantza est dansée le 2 juillet devant l’autel de la Vierge, à<br />
l’ermitage de l’Antigua de Zumarraga (Gipuzkoa) ; une danse est interprétée pendant la procession<br />
le jour de la Saint Roch (le 16 août) à Deba (Gipuzkoa). Pendant la Pordon Dantza de la Saint Jean<br />
(le 24 juin) à Tolosa (Gipuzkoa), les danseurs utilisent des hallebardes au lieu d’épées et dans la<br />
danse des Arceaux de Lanestosa (Biscaye), qui est interprétée pendant la procession du jour de la<br />
Vierge des Neiges (le 5 août), les épées sont remplacées par des arceaux fleuris. La Xemeingo<br />
Ezpata-dantza, interprétée le 29 septembre à l’ermitage de Xemein d’Arretxinaga, à Markina-Xemein<br />
(Biscaye), est spectaculaire et fort intéressante.<br />
<strong>DANSES</strong> EN DEUX RANGÉES D’AFFRONTEMENT OU DE COMBAT<br />
La Dantzari Dantza de la contrée du Duranguesado (Biscaye), la Brokel Dantza de Gipuzkoa et<br />
certaines danses de la Rioja d’Alava appartiennent à ce groupe. Elles sont basées sur l’affrontement<br />
entre deux factions rivales qui échangent des coups à l’aide de bâtons, d’arceaux, d’épées, etc.<br />
La Dantzari Dantza (danse de danseurs) est interprétée à Iurreta (Biscaye) le 29 septembre, à Berriz<br />
(Biscaye) le 29 juin et le 2 juillet, à Mañaria (Biscaye) le 15 août, à Garai (Biscaye) les 25 et 26<br />
juillet et à Abadiño (Biscaye) le 15 mai. Elle comprend 8 danses.<br />
<strong>MUSIQUE</strong> <strong>ET</strong> <strong>DANSES</strong> <strong>TRADITIONNELLES</strong><br />
6
Pour assister à la Brokel Dantza de Gipuzkoa, il faut avoir recours aux spectacles des groupes<br />
folkloriques. Il existe quelques variantes qui ont connu le long des années des modifications ou des<br />
ajouts. Nous pouvons les voir à Berastegi le 10 août, à Lizartza en Carnaval ainsi qu’à Antzuola.<br />
En Alava, des séries de danses similaires sont encore conservées à Elciego (Zieko) (le 8 septembre)<br />
et à Villabuena avec un paloteado dansé le jour de San Torcuato (le 15 mai). Il faut signaler<br />
également les Troqueados de Pipaón interprétés pendant les fêtes de la Saint Roch ainsi<br />
que la série de Laguardia dansée pour la Saint-Jean. Les danses processionnelles de la<br />
Fête-Dieu d’Oñati (Gipuzkoa), appelées Korpus Dantzak, constituent un véritable spectacle.<br />
<strong>DANSES</strong> MIXTES EN RONDE SUR UNE OU DEUX RANGÉES<br />
Ces danses, connues sous le nom de Aurresku, Gizon Dantza et Soka Dantza, sont les plus habituelles<br />
au Pays Basque. La Gizon Dantza signifie "danse d’hommes" et Soka Dantza, "danse de la corde". La<br />
plus populaire est cependant l’Aurresku, qui signifie "première main", nom donné au premier danseur<br />
de la corde, le plus habile et chargé de diriger la danse. À structure simple et très ancienne, cette<br />
danse est présente dans presque toutes les fêtes de nos villes et villages.<br />
Gipuzkoa conserve diverses Gizon Dantza. Il faut signaler celle interprétée la veille de la Saint-Jean<br />
sur la Place de la Constitution de Donostia-San Sebastián, ainsi que celles de Legazpi (le 3 mai),<br />
d’Oñati (la Fête-Dieu), d’Abaltzisketa (la nuit du 23 juin), de Tolosa (le jour de la Saint-Jean), de<br />
Zumarraga (le 2 juillet) et d’Aretxabaleta. Le 26 juillet, fête de Sainte Anne, à Ordizia, nous pouvons<br />
assister à l’Aurresku de Santaneros interprété par les jeunes couples qui se sont mariés pendant<br />
l’année.<br />
En Biscaye, des danses de ce type se conservent<br />
à Abadiño (le 15 mai), à Berriz (le 29 juin et le 2<br />
juillet), à Forua (le 31 juillet, fête de Saint Ignace<br />
de Loyola), à Garai (les 25, 26 et 31 juillet), à<br />
Gernika (le dimanche de Carnaval), à Iurreta (le 29<br />
septembre et le dimanche suivant), à Mañaria (le 15<br />
août), à Markina-Xemein (les 29 et 30 août) et à Elorrio<br />
(le premier dimanche d’octobre). Certaines de ces danses sont<br />
interprétées par des femmes, comme à Lekeitio et à Garai, le 29<br />
juin et le 26 juillet respectivement.<br />
Alava a aussi des variantes de ces danses comme la Danse de<br />
San Isidro (le 14 mai) à Salinas de Añana et à Páganos,<br />
un quartier de Laguardia, où le trois février et la veille de<br />
ce jour est dansée la populaire Txulalai ou Marmarisola. La Soka<br />
Dantza est également dansée à Maeztu le 17 juin et à Vitoria-<br />
Gazteiz le 5 août, fête de la Virgen Blanca.<br />
AUTRES <strong>DANSES</strong><br />
Les quêtes, les personnages grotesques, les repas<br />
pantagruéliques et les danses sont les éléments<br />
les plus importants et habituels du Carnaval au<br />
Pays Basque. La danse la plus représentative du<br />
Carnaval est la Jorrai Dantza, également connue<br />
comme Zagi Dantza ou Danse de l’Outre.<br />
Markina-Xemein (Biscaye) fête son Carnaval<br />
avec les Jorrai Dantzariak accompagnés d’un<br />
ours et de son dompteur. Une autre danse<br />
caractéristique est l’Azeri Dantza ou danse des<br />
renards. À l’heure actuelle elle est interprétée<br />
à Aduna (Gipuzkoa) le 15 août. Oria-Lasarte et<br />
Antzuola (Gipuzkoa) conservent encore la<br />
Sorgin Dantza ou danse des sorcières, dansée<br />
le dimanche de Carnaval.<br />
En Alava certaines danses sont interprétées<br />
pendant les processions, comme "La Danse des<br />
Saints Patrons" à Oion (les 21 et 22 janvier), la<br />
"Danse de Saint Roch" à Labastida, la "Danse<br />
de la Vierge de la Bercijana" à Lekora (le 12<br />
mai) et la "Danse des Castagnettes" à Pipaón.<br />
Parmi les danses individuelles, la plus connue<br />
est la Kaixarranka dansée à Lekeitio (Biscaye)<br />
le 28 juin, fête de Saint Pierre.<br />
La txalaparta<br />
Il s’agit de l’un des instruments les plus<br />
curieux de la région. L’origine de la<br />
txalaparta n’est pas un instrument<br />
musical, mais un instrument de<br />
communication. La txalaparta comprend<br />
plusieurs planches posées sur des<br />
supports, que l’on frappe de façon<br />
rythmique avec deux bâtons, comme s’il<br />
s’agissait d’un système en morse. Le son<br />
varie en fonction de la zone où est frappée<br />
la planche et de la force du coup, ce qui,<br />
allié à la grande vitesse de la percussion<br />
et multiplié par les deux interprètes,<br />
produit un son trépidant et spectaculaire.<br />
L’Alboka<br />
Cet instrument s’est conservé dans<br />
le milieu pastoral : les massifs de<br />
Gorbea, d’Aizkorri, d’Aralar et<br />
d’Urbasa en sont son dernier<br />
réduit. Il se compose de deux tubes<br />
sonores en rotin, dont le droit a 3<br />
trous et le gauche 5, de deux<br />
broches en rotin unies aux tubes et<br />
de deux pièces en corne placées aux<br />
deux extrémités, l’une jouant le<br />
rôle de bec et l’autre de pavillon<br />
sonore.<br />
Ezpata- dantza - Danse des épées -<br />
(Legazpi)<br />
7<br />
<strong>MUSIQUE</strong> <strong>ET</strong> <strong>DANSES</strong> <strong>TRADITIONNELLES</strong>