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LES TUMEURS COSTALES PRIMITIVES : APPORT DE L'IMAGERIE ...

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<strong>LES</strong> <strong>TUMEURS</strong> COSTA<strong>LES</strong><br />

<strong>PRIMITIVES</strong> : <strong>APPORT</strong> <strong>DE</strong><br />

L’IMAGERIE EN COUPES<br />

A.Zidi, S Kouki , S.Hantous-Zannad, I.Mestiri,<br />

K. Ben Miled M’radM<br />

rad.<br />

Service d’Imagerie thoracique. Hôpital A- MAMI- ARIANA


INTRODUCTION<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Les tumeurs costales peuvent être bénignes ou<br />

malignes.<br />

Les tumeurs bénignes les plus fréquentes sont le<br />

kyste anévrysmal, la dysplasie fibreuse, le<br />

granulome éosinophile et le chondrome.<br />

Les tumeurs malignes les plus fréquentes sont les<br />

sarcomes osseux et les tumeurs secondaires des<br />

os.<br />

Le diagnostic différentiel de ces tumeurs doit<br />

envisager surtout les lésions infectieuses et<br />

traumatiques.


INTRODUCTION<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Le diagnostic de ces tumeurs doit tenir compte<br />

de leur fréquence et de l’âge du patient.<br />

La radiographie conventionnelle, complétée par<br />

l’examen scanographique, , associée aux signes<br />

cliniques orientent le diagnostic dans bon<br />

nombre de cas.<br />

L’IRM a sa place dans le suivi de certaines<br />

lésions.<br />

L’objectif de notre travail est de définir la place<br />

de l’imagerie en coupes dans les tumeurs<br />

costales primitives et d’illustrer certaines d’entre<br />

elles.


MATERIEL ET METHO<strong>DE</strong>S<br />

Etude rétrospective de 19 cas de tumeurs<br />

costales colligés sur une période de 15 ans<br />

(1990 à 2004).<br />

<br />

14 hommes et 5 femmes<br />

Age: 26 à 75 ans .<br />

Nous avons inclus dans ce travail les<br />

tumeurs costales primitives.


MATERIEL ET METHO<strong>DE</strong>S<br />

L’exploration radiologique comprenait :<br />

une radiographie du thorax (n=19),<br />

une échographie thoracique(n=8),<br />

une tomodensitométrie (TDM) thoracique<br />

(n=19)<br />

et une imagerie par résonance magnétique<br />

(IRM) thoracique (n=4).<br />

Le diagnostic était confirmé par un examen<br />

anatomopathologique (n=8) et retenu sur des<br />

arguments cliniques, para cliniques et<br />

radiologiques (n=11) .


RESULTATS<br />

<br />

Tumeurs bénignes (n=8) :<br />

ostéchondrome (n=3),<br />

dysplasie fibreuse (n=4)<br />

hémangiome costal (n=1)<br />

Tumeurs malignes (n=11) :<br />

chondrosarcome (n=6)<br />

myélome (n= 3)<br />

plasmocytome (n=1)<br />

ostéosarcome (n=1)


RESULTATS<br />

L’IRM avait permis de préciser l’extension:<br />

endocanalaire (n=1)<br />

intra thoracique (n=3)<br />

extra thoracique (n=5)


Homme de 36 ans, douleur thoracique et<br />

tuméfaction pariétale gauche.<br />

Lésion ostéolytique soufflante<br />

de l’arc latéral de la 4 ème côte<br />

gauche.<br />

TDM : lésion expansive aux contours<br />

bien limités; corticale soufflée non<br />

rompue, matrice fibreuse.


Diagnostic :<br />

Dysplasie fibreuse


Dysplasie fibreuse<br />

Dystrophie pseudo-tumorale.<br />

Forme localisée monostotique qui revêt l’aspect<br />

d’une tumeur osseuse.<br />

Associée à des taches pigmentées es et une puberté<br />

précoce = syndrome d’ d Albright.<br />

0,8 % des tumeurs primitives<br />

Atteinte costale: 10 %.<br />

75% des patients ont moins de 30ans<br />

Caractérisée par une prolifération conjonctive où<br />

se différencient des travées osseuses, parfois<br />

avec des îlots cartilagineux et même des cellules<br />

spumeuses, des cellules géantes en nombre limité<br />

et des plages graisseuses.


Dysplasie fibreuse<br />

<br />

Radiographie: la côte est soufflée, radio<br />

transparente, parsemée e de fines travées de<br />

refend, formant des logettes d’assez d<br />

grande<br />

taille,réalisant alisant un aspect kystique<br />

caractéristique.<br />

ristique.


Dysplasie fibreuse<br />

TDM : confirme l’intl<br />

intégrité corticale, la<br />

présence de cloisons, et surtout<br />

caractérise rise la matrice essentiellement<br />

fibreuse.<br />

IRM : plage intra osseuse homogène, très<br />

bien limitée, en hypo signal T1 et T2 sans<br />

modification des parties molles adjacentes<br />

Diagnostic différentiel<br />

rentiel: : fibrome<br />

chondro-myxo<br />

myxoîde, , chondrome et kyste<br />

anévrysmal.


Homme de 67 ans, hospitalisé pour hémoptysie.<br />

Rx du thorax: déformation et ostéo<br />

condensation de l’arc postérieur de<br />

la 5 ème côte droite<br />

TDM: Lésion expansive soufflant la<br />

corticale sans la rompre avec matrice<br />

calcifiée


Diagnostic :<br />

Ostéochondrome


Ostéochondrome<br />

<br />

<br />

L’ostéochondrome ou exostose ostéogénique est<br />

la tumeur bénigne la plus fréquente de la côte.<br />

Rx :<br />

Son aspect est évocateur et se traduit par une<br />

tuméfaction osseuse bien limitée avec une<br />

base sessile, se continuant à plein canal avec<br />

l’os spongieux de la côte<br />

Des calcifications peuvent être reconnues en<br />

périphérie, sans caractère péjoratif si elles<br />

restent localisées.


Ostéochondrome<br />

<br />

<br />

La TDM et l’IRM n’amènent pas d’éléments<br />

supplémentaires au diagnostic, mais peuvent<br />

cependant participer au diagnostic différentiel<br />

avec le chondrosarcome par l’étude de la coiffe<br />

cartilagineuse: lorsqu’elle est supérieure à 3cm,<br />

elle doit faire évoquer un chondrosarcome.<br />

Multiples, les ostéochondromes entrent dans le<br />

cadre d’une maladie exostosante avec un risque<br />

de dégénérescence sarcomateuse dans près de<br />

20% des cas, alors qu’il n’est que de 1% pour<br />

les lésions isolées.


Homme de 49 ans, suivi pour bronchopneumopathie<br />

chronique obstructive. Radiographie du thorax réalisée à<br />

titre systématique montre une opacité pariétale axillaire<br />

droite.<br />

TDM : Lésion expansive à cheval<br />

entre arc postérieur et moyen de<br />

la 6 ème côte droite


Diagnostic :<br />

Hémangiome intra-osseux<br />

bénin


Hémangiome bénin<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

2.5 % des tumeurs vasculaires bénignesb<br />

sont<br />

costales<br />

Rx: : ostéolyse olyse focale en « nid d’abeille d<br />

» avec des<br />

trabéculations<br />

radiaires de caractère re expansif et<br />

soufflant.<br />

TDM: Plage d’ostd<br />

ostéolyse olyse bien limitée e cernée e d’un d<br />

fin<br />

liseré de sclérose, parcourue de trabéculations<br />

culations. . Pas<br />

de modification des parties molles.<br />

IRM: Si le flux sanguin intra tumoral est rapide:<br />

hypo signal T1 et T2 avec hypo signal relatif de la<br />

fibrose et des éventuelles calcifications. Si le flux<br />

sanguin est lent: hypo signal T1 et hyper signal T2.


Autres tumeurs bénignes<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Kyste anévrysmal: 3% au niveau costal. Lésion<br />

ostéolytique, , parcourue par des travées, corticale<br />

amincie visible en TDM, niveaux liquide, prise de<br />

contraste.<br />

Granulome éosinophile: 9% au niveau des côtes.<br />

enfant, adolescent. Ostéolyse géographique sans<br />

ostéocondensation périphérique +/- réaction<br />

périostée.<br />

Chondrome: tumeur cartilagineuse asymptomatique<br />

Douleur et augmentation de taille doivent faire<br />

craindre la dégénérescence sarcomateuse.<br />

Chondroblastome, hamartome ou mésenchymome<br />

osseux, tumeur à cellules géantes…


Homme de 68 ans, douleurs<br />

thoraciques, altération de l’état<br />

général, épanchement pleural.<br />

TDM thoracique en fenêtres osseuse et<br />

médiastinale: lésions ostéolytiques costales<br />

et vertébrale agressives avec composante<br />

tissulaire en regard de l’atteinte costale.


Radiographie du crâne: lacunes à<br />

l’emporte pièce de la voûte.


Diagnostic :<br />

Myélome


Femme de 70 ans, douleur thoracique gauche.<br />

Opacité pariétale avec<br />

élargissement et lyse de l’arc<br />

latéral de la 4 ème côte gauche.<br />

TDM: Lésion lytique et condensante<br />

avec appositions périostées, masse<br />

tissulaire endothoracique.


Diagnostic :<br />

Plasmocytome


Myélome multiple et<br />

plasmocytome solitaire<br />

<br />

<br />

<br />

L’atteinte thoracique au cours du myélome multiple des os est<br />

fréquente (35 % de toutes les tumeurs osseuses et 45 % des<br />

tumeurs malignes ) dans une population de plus de 40 ans<br />

avec un pic à 70 ans.<br />

La localisation costale représente environ 26 % des cas.<br />

Le plasmocytome se définit par une lésion osseuse isolée:<br />

représente moins de 5 % de dyscrasies plasmocytaires<br />

atteint des patients plus jeunes que le myélome multiple<br />

(moyenne de 50 ans)<br />

Il siège, dans plus de 50 % des cas, sur le rachis, puis par<br />

ordre de fréquence décroissante, le pelvis, le crâne, le<br />

sternum et les côtes


Myélome multiple et<br />

plasmocytome solitaire :<br />

Radiographie :<br />

Les aspects sont variables :<br />

<br />

une ostéolyse soufflant la corticale, des cloisons plus<br />

ou moins épaisses (aspect en « bulles de savon »),<br />

une lacune à l’emporte-pièce<br />

pièce<br />

ou une condensation.<br />

Les calcifications éventuelles sont liées aux<br />

dépôts amyloïdes.


Myélome multiple et<br />

plasmocytome solitaire :<br />

L’I.R.M. :<br />

Elle est supérieure au scanner pour rechercher<br />

d’autres lésions associées<br />

L’injection de Gadolinium a l’intérêt de montrer<br />

la zone hyper vascularisée de la tumeur sur<br />

laquelle doit porter la biopsie percutanée. Celle-<br />

ci est, en effet, le seul moyen d’affirmer le<br />

diagnostic.<br />

Le pronostic du plasmocytome est meilleur que<br />

celui dumyélome multiple (60% de survie à<br />

5ans)mais ses éléments de surveillance sont les<br />

mêmes. Il guérit (1/3 des cas), peut récidiver<br />

(1/3 des cas) ou devient multiple


Jeune femme de 49 ans, tuméfaction basicervicale<br />

droite, douloureuse<br />

Rx thorax: opacité médiastinale<br />

postérieure supérieure droite.<br />

TDM: Masse tissulaire de la<br />

gouttière costovertébrale siège de<br />

calcifications avec ostéolyse de<br />

l’arc postérieur de la 2 ème côte.


a<br />

b<br />

IRM: séquences SE T1 (a) et T2 (b) : Masse en signal<br />

hétérogène T1 et hypersignal T2 de contours lobulés<br />

comprimant la trachée et la veine cave supérieure


Diagnostic :<br />

Chondrosarcome<br />

myxoïde


Le chondrosarcome<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Troisième tumeur osseuse primitive la plus<br />

commune de l’adulte (Dahlin(<br />

Dahlin)<br />

Age: entre 30 et 60 ans, rare chez l’enfant.<br />

L’incidence générale est d’environ 7,4 %; la<br />

localisation costale est d’environ 11 %.<br />

On distingue 2 types de lésions:<br />

Le premier type a l’aspect d’un chondrome<br />

le second est représenté par une lacune mal<br />

limitée, soufflant parfois la corticale, souvent<br />

cloisonnée et contenant des calcifications.<br />

Le chondrosarcome mésenchymateux est une<br />

forme particulière rare, affecte essentiellement les<br />

adolescents et les adultes jeunes. La localisation<br />

costale est de 15 %.


Homme de 63 ans, douleurs thoraciques<br />

bilatérales, masse sous scapulaire droite.<br />

TDM: volumineuse masse tissulaire à développement<br />

endo et exothoracique centrée sur l’arc latéral de la<br />

8ème côte avec réaction périostée en « feu d’herbe ».


Diagnostic :<br />

Ostéosarcome


Ostéosarcome<br />

La localisation à la paroi thoracique représentent 3<br />

à 10 % de l’ensemble des sarcomes<br />

Atteint les jeunes 2 ème ,3 ème décades avec une<br />

prédominance masculine<br />

Pronostic plus mauvais que les autres localisations<br />

squelettiques<br />

L’aspect radiologique est fonction de l’importance<br />

du tissu ostéoïde et de son degré de<br />

minéralisation. La tumeur peut donc apparaître<br />

sous forme d’une lésion lytique, condensante ou<br />

mixte avec extension aux parties molles


DISCUSSION<br />

LE DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL doit faire<br />

envisager essentiellement les lésions<br />

infectieuses et traumatiques.


<strong>LES</strong>IONS INFECTIEUSES<br />

Les ostéomyélites :<br />

L’ostéomyélite costale est exceptionnelle,<br />

environ 1 % de toutes les ostéomyélites<br />

hématogènes<br />

Les modifications radiologiques sont tardives (1<br />

à 3 semaines après le début de la maladie). La<br />

côte est souvent élargie donnant à la lésion<br />

lytique un caractère expansif. Une réaction<br />

périostée, de type lamellaire unique ou multiple,<br />

est rare.<br />

IRM: très sensible, met en évidence l’œdème<br />

médullaire.


<strong>LES</strong>IONS INFECTIEUSES<br />

<br />

<br />

Les germes les plus fréquemment rencontrés,<br />

sont les staphylocoques, pneumocoques,<br />

streptocoques, haemophilus ou bactéries gram<br />

négatif.<br />

Forme particulière: l’ostéite costale tuberculeuse<br />

primitive est rare. Le plus souvent, l’atteinte se<br />

fait par contiguité au contact d’un abcès froid.


<strong>LES</strong> PARASITOSES<br />

<br />

<br />

Les affections costales parasitaires sont<br />

exceptionnelles.<br />

Le kyste hydatique de la côte ne se rencontre<br />

que dans 2,5 % de toutes les localisations<br />

osseuses. Sa croissance est lente pendant des<br />

années. L’aspect radiologique est celui d’une<br />

lacune cerclée avec cloisons de refend, soufflant<br />

la corticale, pouvant être le siège d’une fracture<br />

pathologique.


TDM : ostéolyse de l’arc antérieur de<br />

la côte avec formation kystique à<br />

développement endo et exo<br />

thoracique<br />

Diagnostic: kyste hydatique costal


<strong>LES</strong> LÉSIONS TRAUMATIQUES<br />

<br />

<br />

C’est essentiellement le cal osseux fracturaire<br />

évoluant vers un pseudo kyste qui peut prendre<br />

l’aspect d’une lésion expansive. La fracture<br />

costale est parfois évidente, elle intéresse alors<br />

surtout la partie interne de l’arc postérieur des<br />

côtes moyennes. Très souvent un dédoublement<br />

de la corticale est visible.<br />

L’IRM est en mesure de détecter des fractures<br />

microscopiques sous forme d’une petite plage<br />

intra osseuse irrégulière en hyposignal T1 et de<br />

haut signal en T2. Des modifications<br />

oedémateuses des tissus mous voisins (hyper<br />

signal T2) sont souvent visibles.


TROUB<strong>LES</strong> <strong>DE</strong> L’HÉMATOPOÏÈSE<br />

La thalassémie<br />

Les lésions osseuses se développent au cours de la seconde<br />

enfance, les lésions costales étant plus rares que les lésions<br />

du crâne et de la face.<br />

Radiographie :<br />

élargissement global avec amincissement cortical des<br />

arcs costaux<br />

renflement pseudo tumoral du segment postéro interne<br />

des arcs costaux<br />

I.R.M. :<br />

Le rapport graisse/cellules baisse considérablement, ce<br />

qui se traduit par une baisse proportionnelle du signal.


TROUB<strong>LES</strong> <strong>DE</strong><br />

L’HÉMATOPOÏÈSE<br />

La drépanocytose<br />

Les aspects radiologiques associent des<br />

signes d’hyperplasie médullaire<br />

(élargissement de l’os médullaire,<br />

amincissement de la corticale), et des<br />

signes d’infarctus osseux<br />

Les lésions soufflantes sont rares.


TROUB<strong>LES</strong> <strong>DE</strong><br />

L’HÉMATOPOÏÈSE<br />

Hyperplasie focale hématopoïétique<br />

Il s’agit d’une lésion rare correspondant à une<br />

prolifération focale de la moelle hématopoïétique<br />

Cette prolifération peut prendre l’aspect d’une<br />

tumeur osseuse<br />

Radiographies : ostéolyse focale, expansive,<br />

respectant la corticale.


CONCLUSION<br />

Radiographies conventionnelles: de<br />

première intention<br />

TDM: bilan d’extension endo et<br />

exothoracique<br />

IRM: complémentaire à la TDM pour les<br />

tumeurs juxta rachidiennes.

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