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Commerce électronique et normativités alternatives - uoltj

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(2006) 3:2 UOLTJ 353<br />

<strong>Commerce</strong> électronique <strong>et</strong> normativités <strong>alternatives</strong> 359<br />

communément admise (partie 2.1.1.1). Par la suite, l’accent sera mis sur les<br />

caractéristiques qui le distinguent du commerce traditionnel (partie 2.1.1.2).<br />

2.1.1.1. La notion de commerce électronique<br />

De nombreux organismes se sont attachés à définir le commerce électronique ;<br />

pourtant, comme le soulignent Serge Parisien <strong>et</strong> Pierre Trudel, « l’expression<br />

commerce électronique n’en reste pas moins ambiguë. Il s’agit en fait d’une<br />

expression à propos de laquelle l’on compte quasi autant de définitions que<br />

d’individus ou d’organismes pour la définir » 13 . D’ailleurs, les définitions<br />

économiques, les plus nombreuses 14 , sont souvent source de confusion.<br />

Comme point de départ, il faut distinguer le commerce électronique de<br />

ce à quoi il est assimilé. En eff<strong>et</strong>, bien que les deux termes soient souvent utilisés<br />

indistinctement dans la littérature, le commerce électronique ne se confond pas<br />

avec les affaires électroniques 15 , qui sont plutôt un mode de fonctionnement qui<br />

consiste à transformer les principaux processus commerciaux d’une entreprise,<br />

en y intégrant les technologies intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> leurs différents apports en matière de<br />

relation-clientèle ou de flux logistique 16 . Les affaires électroniques sont plus<br />

larges <strong>et</strong> concernent l´utilisation de la technologie intern<strong>et</strong> pour optimiser ou<br />

rationaliser l´échange d´information.<br />

Le commerce électronique est un sous-groupe 17 des affaires électroniques<br />

car il se concentre uniquement sur les communications <strong>et</strong> interactions externes de<br />

l’entreprise, c’est-à-dire avec les partenaires commerciaux <strong>et</strong> les consommateurs 18 .<br />

C’est « le fait pour une entreprise d’utiliser l’informatique, associée aux réseaux<br />

de télécommunications, pour interagir avec son environnement » 19 . Il prend soit<br />

une forme directe soit indirecte 20 . Le commerce électronique direct suppose la<br />

commande en ligne, le paiement <strong>et</strong> la livraison de biens intangibles. Les prestations<br />

sont alors accessibles <strong>et</strong> réalisées sur le réseau <strong>et</strong> concernent des biens<br />

numériques comme la musique ou les logiciels. Ces derniers sont totalement<br />

dématérialisés <strong>et</strong> peuvent donc être transférés sans leur support physique. Il<br />

englobe aussi les nouvelles formes d’activités commerciales (comparateurs de<br />

prix, planificateurs d’itinéraires, moteurs de recherche, <strong>et</strong>c.), des services très<br />

prisés qui ne seraient pas proposés sans les possibilités offertes par l’outil<br />

13. Serge Parisien <strong>et</strong> Pierre Trudel, L’identification <strong>et</strong> la certification dans le commerce électronique (Montréal :<br />

Éditions Yvon Blais, 1996) à la p. 3.<br />

14. Alain Rall<strong>et</strong>, « <strong>Commerce</strong> électronique ou électronisation du commerce » (2001–2002) 106 Réseaux 17,<br />

.<br />

15. Les affaires électroniques se divisent en différents types selon que les échanges d´informations se déroulent<br />

entre une entreprise <strong>et</strong> des particuliers (B2C pour Business to Consumer), entre deux entreprises (B2B pour<br />

Business to Business), entre une entreprise <strong>et</strong> ses collaborateurs (B2E pour Business to Employee) ou entre<br />

une entreprise <strong>et</strong> des collectivités territoriales (B2G pour Business to Government ou e-government).<br />

16. Nicolas W. Vermeys, Karim Benyekhlef <strong>et</strong> Vincent Gautrais, « Réflexions juridiques autour de la terminologie<br />

associée aux places d’affaires électroniques » (2004) 38:3 Revue juridique Thémis 641, . Les auteurs m<strong>et</strong>tent l’accent sur le flou de l’expression<br />

affaires électroniques.<br />

17. Martien Schaub, European Legal Aspects of E-commerce (Groningen : Europa Law Publishing, 2004) à la p.<br />

5 [Schaub, European Legal Aspects of E-commerce].<br />

18. Ibid.<br />

19. Daniel Kaplan (dir.), Intern<strong>et</strong>, les enjeux pour la France (Paris : Éditions AFTEL, 1995) à la p. 93.<br />

20. Xavier Linant de Bellefonds, Le droit du commerce électronique (Paris : PUF, 2005) à la p. 3 [Linant de<br />

Bellefonds, Le droit du commerce électronique].

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