Commerce électronique et normativités alternatives - uoltj
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374 university of ottawa law & technology journal www.<strong>uoltj</strong>.ca<br />
tentent d’uniformiser le cadre normatif dans les domaines des autorités de<br />
certification, de la cryptographie à clé publique <strong>et</strong> enfin, de la signature<br />
électronique.<br />
La dernière initiative en date est l’élaboration des e-terms 2004 113 qui<br />
visent à favoriser l’utilisation par les entreprises des clauses modèles pour la<br />
contractualisation électronique (B2B). Comme les Incoterms 114 pour le commerce<br />
traditionnel, ces termes sont conçus pour devenir le standard international pour<br />
le commerce électronique. Il s’agit de termes standardisés que les parties<br />
peuvent incorporer dans leur contrat par référence. Ils posent des questions<br />
spécifiques concernant les échanges électroniques interentreprises : Qui<br />
contracte? Quand un contrat est-il établi? Où le contrat est-il établi? Comment<br />
le contrat est-il établi? L’objectif est de m<strong>et</strong>tre l’accent sur le caractère sécuritaire<br />
des contrats conclus par voie électronique.<br />
3.1.2. Les normes issues de la pratique<br />
Les caractéristiques du commerce électronique, en faisant obstacle à une<br />
réglementation étatique efficace, favorisent le développement de sources<br />
privées de normativité. Nous r<strong>et</strong>iendrons principalement trois instruments qui<br />
nous semblent les plus représentatifs des initiatives normatives des opérateurs<br />
privés du commerce électronique : les codes de conduite (partie 3.1.2.1), les<br />
contrats types (partie 3.1.2.2) <strong>et</strong> la labellisation (partie 3.1.2.3).<br />
3.1.2.1. Les codes de conduite<br />
Manifestation la plus visible de l’évolution de la soft-law dans la régulation du<br />
commerce électronique, le code de conduite a déjà quelques années derrière<br />
lui 115 . Il se définit comme un corps de règles « élaborées par un organisme<br />
professionnel <strong>et</strong> qui, tout en n’ayant pas un caractère directement obligatoire, ont<br />
pour but d’encadrer <strong>et</strong> d’orienter le comportement des entreprises » 116 . Présenté<br />
dans la littérature, indistinctement, sous une multitude d’appellations (chartes,<br />
principes directeurs, recommandations, <strong>et</strong>c.) 117 , il contient un ensemble de règles<br />
élaborées volontairement par les acteurs économiques d’un secteur d’activité<br />
particulier dans un sens progressif <strong>et</strong> révisable lorsque les circonstances l’exigent.<br />
Philippe Amblard énumère les caractéristiques du code de conduite, à savoir :<br />
113. International Chamber of <strong>Commerce</strong>, ICC eTerms 2004 : ICC guide to econtracting, .<br />
114. Incoterms 2000 (Paris : ICC publishing, 1999), .<br />
115. Un des premiers code de conduite sur intern<strong>et</strong>, la N<strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te, a été publié par l’ISOC en janvier 1989;<br />
Albion.com <strong>et</strong> S<strong>et</strong>h T. Ross, N<strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te Home Page, .<br />
116. Guy Keutgen, « Le code privé de déontologie, un substitut à l’intervention du législateur? » dans, Liber<br />
Amicorum Paul de Vroede (Diegem : Kluwer Rechtsw<strong>et</strong>enschappen, 1994) 947–958 à la p. 947.<br />
117. Osman Filali, « Avis, directives, code de bonne conduite, recommandations, déontologie, éthique, <strong>et</strong>c. :<br />
réflexion sur la dégradation des sources privées du droit », (1995) 94:3 Revue trimestrielle de droit civil 509<br />
[Filali, « Avis, directives, code de bonne conduite »].