demographic yearbook annuaire demographique 1951

inee a l'elevation en fleche de la mortalite a une influence
marquee sur les taux. La repartition par chaque annee
d'age (affectant la forme approximative d'un rectangle
dans les pays a faible mortalite) demontre que les taux les
plus eleves des personnes les plus agees a l'interieur du
groupe d'age se repercutent fortement sur Ie taux relatif
a l'ensemble du groupe. II s'agit la du m~me phenomene,
a un degre moindre, que celui qui a ete expose au sujet
des taux bruts de mortalite.
La surete et la qualite des statistiques portant sur les
ages avances sont egalement sujettes a caution. M~me dans
les pays OU les donnees sont en general precises, les nombres
sont plus petits a ces ages, et l'exactitude des declarations
d'age est probablement affectee par d'importantes erreurs.
Les differences entre les pays de faible mortalite et les
pays de forte mortalite sont moins prononcees aux ages
avances que pour la partie jeune de la population. En raison
de la qualite douteuse des donnees aucune comparaison
quantitative n'a ete tentee.
Les modifications de la mortalite durant la derniere
guerre, meritent attention. Les pays pour lesquels on peut
disposer de statistiques a ce sujet wnt encore ceux qui ont
des taux de mortalite generalement faibles. Les pays europeens
plus directement touches par la guerre (1'Angleterre
et Ie Pays de Galles, leg Pays-Bas, la France, par exemple)
ont observe une croissance de la mortalite a presque tous
les ages durant cette periode. Cette elevation de la mortalite
a affecte les enfants au-dessous d'un an, les jeunes
enfants et les femmes aussi bien que les hommes en age
de porter les armes. La Suede, qui est restee pourtant en
dehors du conflit a signale de legeres augmentations des
taux pour certains ages. Ces hausses temporaires ont ete
suivies d'une chute rapide apres les hostilites qui semble
avoir permis aux taux de reprendre leurs tendances d'avant
guerre.
Dans les pays participant aux hostilites dont Ie territoire
se trouvait eloigne du theatre des operations (1'Australie,
les Etats-Unis, par exemple) les taux de mortalite autres
que ceux des hommes sous les drapeaux ont suivi, au contraire,
une courbe constamment decroissante.
Mortalite difJerentielle par sexe. Un phenomene courant et
bien connu dans la plupart des pays qui possedent en general
des statistiques appropriees est que les taux de mortalite
masculine sont superieurs aux taux de mortalite feminine.
L'origine de cette difference n'est pas bien definie, mais il
semble que cette disparite ne peut ~tre entierement expliquee
par des influences relatives au milieu puisqu'elle apparait
des la plus tendre enfance et persiste aux ages avances.
M~me dans les deces survenant avant la naissance, ceux
du sexe masculin sont predominants, dans la mesure ou l'on
peut se fier aux statistiques de la mortinatalite.
Dans les pays pour lesquels des donnees sur la mortalite
infantile figurent au tableau 21, les taux concernant les
gan;:ons, sont plus eleves que ceux relatifs aux filles presque
sans reserve. Les rares exceptions qui se produisent paraissent
~tre dues a des fluctuations accidentelles de petits
nambre au a un manque d'efficacite temparaire du systeme
d'enregistrement pendant la seconde guerre mondiale.
Quelques-uns des pays dont les taux de mortalite selon
l'age et Ie sexe sont presentes dans Ie tableau 17 indiquent
des taux plus eleves pour les femmes que pour les hommes
apres la premiere enfance. Ces pays sont parmi ceux qui
possedent la plus forte mortalite generale. La constatation
d'une surmortalite feminine se produit generalement dans
Ie groupe d'age de 15 a 19 ans et se poursuit jusqu'a l'age
de 40 a 45 ans refletant sans aucun doute l'incursion de la
mortalite maternelle. Ce renversement de l'aspect differentiel
couramment observe dans les pays de faihle mortalite
s'accorde avec les inversions identiques enregistrees dans les
premiereg statistiques de ces m~mes regions. Apparemment
les progres accomplis dans la lutte contre la mortalite
maternelle ont tellement reduit les taux de mortalite des
femmes en age de porter des enfants que l'excedent primitif
des taux de mortalite feminine a ete remplace par une
surmortalite masculine.
D'apres les statistiques de nombreux pays la breche qui
existe entre la mortalite masculine et la mortalite feminine
a tendance as'agrandir depuis quelques temps. Ceci se verifie
dans les 17 pays dont les statistiques figurent au tableau G.
Les pourcentages de diminution des taux de mortalite
feminine selon l'age sont beaucoup plus grands que ceux
correspondant au sexe masculin. II est evident que les
influences du milieu dans une societe industrielle contribuent
quelque peu a accroitre cette disparite. Les taux de
mortalite masculine provenant de causes telles que les accidents
ou les suicides et de conditions en relation etroite avec
les risques professionnels, sont considerablement plus eleves
que les memes taux s'appliquant aux femmes.
Les taux de mortalite feminine pour les groupes d'age
avances sont frequemment superieurs a ceux des hommes,
mais cela peut s'expliquer par la repartition de la population
a l'interieur de ces groupes d'age. Dans Ie groupe d'age
de 85 ans et au-dessus, par exemple, les femmes ont un age
moyen superieur a celui des hommes. Par suite, Ie taux
relatif au groupe d'age dans son ensemble est plus eleve
pour les femmes.
CAUSES DE
DECES
Les statistiques des causes de deces sont sujettes a des
imperfections encore plus nombreuses que les statistiques de
l'etat-civil en general. Les problemes particuliers poses par
l'exactitude et la comparabilite de ces donnees sont exposes
en detail au Chapitre II.
Aussi mediocres que puissent ~tre les statistiques recueillies
sur les causes de deces, elles n'en montrent pas moins combien
differe l'ordre des causes dont "meurent les gens" dans
un pays de faible mortalite et dans un pays de forte mortalite.
Les maladies infectieuses et parasitaires (principalement
la tuberculose et ses complications pulmonaires), la
diarrhee et l'enterite, les infections puerperales, sont les
causes majeures de deces dans les regions ou la mortalite
generale est forte. Au contraire, dans les pays OU la mortalite
generale est peu elevee, les maladies de degenerescence
(surtout les affections cardiaques), Ie cancer et les accidents
sont en t~te des causes de deces.
Afin de simplifier l'expose de la mortalite par cause de
deces, 25 pays qui ont fourni des donnees au tableau 23
ont ete groupes d'apres l'importance de leur taux collectif
de mortalite (par 100.000 habitants) pour toutes les maladies
infectieuses et parasitaires reunies, de la fa