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Naima Lyassi - UMR 7023

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Qu’en est-il des pronoms résomptifs optionnels en arabe standard ?<br />

<strong>Naima</strong> <strong>Lyassi</strong><br />

12/11/2012<br />

Cet article a pour but de défendre l’hypothèse que l’interface syntaxe pragmatique joue un<br />

rôle prépondérant dans l’ordre des constituants de la phrase antéposée en arabe standard.<br />

(1) a. Qabal-a Zayd-un aliy-an (VSO)<br />

a rencontré Zayd –Nom ali-Acc 1<br />

“Zayd a rencontré Ali”.<br />

b. aliy -un Qabala-hu Zayd -un (topicalisation)<br />

Ali -Nom a rencontré -PR<br />

Zayd -Nom<br />

“ Ali, Zayd l’a rencontré”<br />

c. aliy -an Qabala Zayd -un (focalisation contrastive I)<br />

Ali -Acc a rencontré<br />

Zayd -Nom<br />

“ Ali, Zayd a rencontré”<br />

• La topicalisation, comme en (1b)<br />

(i) ne présente ni connectivité, ni correspondance Casuelle ;<br />

(ii) le syntagme nominal est généré base dans sa position de surface ;<br />

(iii) elle nécessite un pronom résomptif obligatoire.<br />

• La Focalisation Contrastive, comme en (1c)<br />

(i) présente des effets de connectivité suggérant son déplacement ;<br />

(ii) le constituent focalisé n'obéit à aucune restriction de finitude ou de spécificité ;<br />

(iii) le constituent focalisé est associé à une lacune et non à un PR ;<br />

• (1c ) peut aussi être rendu comme en (2) dans laquelle on note la presence d’un PR.<br />

(2). aliy -an Qabala-hu Zayd -un (focalisation contrastive II)<br />

Ali -Acc a rencontré-PR Zayd -Nom<br />

“ Ali, Zayd l’a rencontré”<br />

• Hypothèse 1 : puisque l’AS est une langue pro-drop (langue à argument nul), les PRs<br />

occupant des positions Objet dans les constructions Focus sont nuls, tout comme les<br />

pronoms non-résomptifs sont nuls (cf. Ayoub, 1981, entre autres).<br />

• Hypothèse 2: les PRs peuvent alterner avec des traces de mouvement et sont, en quelque<br />

sorte, des versions ouvertes de traces de mouvement (Koopman (1982, 1984)).<br />

• Les PRs peuvent cependant être « optionnels» en hébreu comme en exemple (3) presenté<br />

par Sells (1987), en irlandais (McCloskey 2002), et en arabe libanais (Aoun & Li 2003).<br />

(3). Ha’is i se pagasti e i (Sells, 1987)<br />

the man that I-met<br />

‘the man that I met’<br />

1 Abréviations utilisées : PR= pronom résomptif ACC = Cas accusatif, AS= Arabe Standard, Nom=Cas<br />

nominatif.<br />

1


(4). Ha’is i se pagasti ‘oto i (Sells, 1987)<br />

the man that I-met him<br />

‘the man that I met (him)’<br />

L’optionalité du résomptif dans la Focalisation contrastive<br />

Quelques Hypothèses<br />

Hypothèse 1 : Sharvit (2002) établit une distinction entre l’interprétation de re (i) et de dicto<br />

(ii) dans les exemples suivants :<br />

(5) a. Dan lo yimca et haiša še hu mexapes ø.<br />

Dan not will.find Acc the.woman that he looks.for<br />

(i) ‘Dan will not find the [specific, existing] woman he is looking for.’<br />

(ii) ‘Dan will not find the woman he is looking for [who may not exist].’<br />

b. Dan lo yimca et haiša še hu mexapes ota.<br />

Dan not will.find Acc the.woman that he looks.for her<br />

‘Dan will find the [specific, existing] woman he is looking for.’<br />

• La lacune permet à la fois l’interprétation de dicto, dans lequel l'objet du look-for n'est pas<br />

référentiel, et de re, dans lequel il est référentiel. Le PR permet uniquement<br />

l’interprétation référentielle de re. Cette observation s’applique à tous les pronoms en<br />

général, comme en témoignent dans les exemples en (6) :<br />

(6) a. Dan mexapes iša ø<br />

Dan looks.for woman<br />

‘Dan is looking for a woman.’ (Ambiguous)<br />

(Dan est à la recherche d'une femme). (Ambigüe)<br />

b. Dan mexapes iša. Gam Ram mexapes ota.<br />

Dan looks.for woman also Ram looks.for her<br />

‘Dan is looking for a [specific, existing] woman. Ram is also looking for her.’<br />

(Dan est à la recherche d'une femme [spécifique, qui existe]. Ram est également à sa<br />

Recherche).<br />

Hypothèse 2 : Erteschik Shir (1992) soutient que les PRs dans les constructions Focus<br />

n’apparaissent que pour renforcer la spécificité requise par le Focus, et sont en conséquence<br />

générés par la grammaire pour des contextes pareils.<br />

(7) l’hébreu :<br />

a. [Dans le contexte où H sait que S a acheté une robe]<br />

Hine ha-simla she kaniti e .<br />

here-is the-dress that I-bought<br />

“Here’s the dress that I bought”<br />

(Voici la robe que j'ai achetée)<br />

a. [Dans le contexte où H sait que S avait déjà une idée sur trois robes]<br />

hine ha-simla she kaniti ota<br />

here-is the-dress that I-bought it<br />

2


“Here’s the dress that I bought”<br />

(Voici la robe que j'ai achetée)<br />

Problème : Ni les arguments apportés par Sharvit (2002), ni ceux avancés par Erteschik-Shir<br />

(1992), n’expliquent le dilemme de la resomptivité dans la focalisation contrastive en<br />

AS, comme en témoigne (9b) :<br />

(8) a. kita :b-an ?istarat__ layla (de dicto reading)<br />

livre-Acc a acheté- f layla<br />

“Un livre layla a acheté ”<br />

b. al-kita :b-a ?istarat-hu layla (de re reading)<br />

le- livre-Acc a acheté- f-PR layla<br />

“Le livre layla l’a acheté”<br />

(9) a. Zayd-an ra?at__ layla (de re reading)<br />

Zayd-Acc a vu- f layla<br />

‘Zayd, Layla a vu’<br />

b. Zayd-an ra?at-hu layla (de re reading)<br />

Zayd-Acc a vu- f-PR layla<br />

‘Zayd, layla l’a vu’<br />

• En (9a), l’élément antéposé dans la Focalisation Contrastive avec la version comportant<br />

une lacune ne permet que l’interprétation de re (il s’agit d’un nom propre, faisant une<br />

référence explicite à une entité spécifique dans le discours), à la différence de la<br />

généralisation de Sharvit (ibid) qui stipule que les constructions dépourvues de PRs<br />

n’autoriseraient que la lecture de dicto.<br />

• Erteschik-Shir (1997) n’explique pas de manière précise comment le constituant résomptif<br />

rend l’élément antéposé plus spécifique dans des structures comme en (9b). Notons<br />

également que la construction correspondante ((9a) comportant une lacune est aussi<br />

parfaitement acceptable / grammaticale.<br />

Hypothèse 3 : Ayoub (1981) stipule que L'antécédent et le PR constituent un élément<br />

discontinu, avec une seule et même occurrence. C'est pourquoi il devrait y avoir un accord sur<br />

la spécificité, et sur d'autres traits, entre l'antécédent et le PR.<br />

• Problème : les approches en question ne tiennent pas compte des faits observés en AS. En<br />

effet, si la spécificité est la condition sous-jacente à la résomptivité dans la Focalisation<br />

Contrastive II, comment pourrions-nous tenir compte des exemples en (10) extraits<br />

d’Ayoub (ibid), où l’élément antéposé dans la Focalisation Contrastive I en (10a), est<br />

clairement spécifié, de surcroît il n'y a pas de PR.<br />

(10) a. zayd-an ra ?ayata<br />

Zayd(+acc) tu as vu<br />

Z, tu as vu<br />

b.zayd-an ra ?ayata –hu<br />

Zayd(+acc) tu as vu-lui<br />

Z, tu l’as vu<br />

3


• Conclusion : le PR dans des cas comme en (10b) n’est pas en variation libre avec la<br />

lacune, sa présence n'étant pas motivée par le fait que l'élément antéposé de la<br />

Focalisation Contrastive se réfère à une entité spécifique dans le discours comme en<br />

(10b), puisque son équivalent comportant une lacune peut aussi être spécifique sans la<br />

version avec le PR.<br />

• Dérivation : le mouvement dans la Focalisation Contrastive est un mouvement opérateur<br />

établi à pied d’égalité avec le mouvement Wh-. Ainsi dans (11a) mouvement du XP<br />

antéposé Zaydan à [Spec, FocP] est motivé par le trait [f] sur l’élément antéposé.<br />

(11) a. Zaydan ra?a Muhammad-un.<br />

Zayd -Acc a vu Muhammad-Nom<br />

“Zayd, Muhammad a vu”<br />

b. Zaydan ra?a-hu Muhammad-un.<br />

Zayd -Acc a vu-PR Muhammad-Nom<br />

“Zayd, Muhammad a vu”<br />

• Problème : pourquoi en (11b) un PR occupe-t-il une position dans laquelle nous nous<br />

serions attendus à une copie non prononcée de l’élément antéposé. Quel est le mécanisme<br />

responsable de l'activation de ce PR ?<br />

• Proposition 1 : Dans certaines langues, il a été proposé que l’épel de l'élément résomptif<br />

dans la Focalisation Contrastive soit motivée par l'interface syntaxe-phonologie.<br />

• Nunes (2004) stipule que, pour des raisons d'économie, seule la copie la plus élevée doit<br />

autant que possible être prononcée, tandis que toutes les autres sont réduites au silence.<br />

Cependant, si une copie, par exemple, porte l'accent, celui-ci doit être prononcé afin que<br />

l’accent soit affiché, l'exigence de minimisation faisant ensuite taire toutes les autres<br />

copies.<br />

• Landau (2006) propose que de multiples positions dans une chaîne de mouvement<br />

puissent être prononcées en raison des contraintes qu’impose la composante FP de la<br />

grammaire : les maillons de la chaîne sont ouvertement épelés à la FP quand ils sont<br />

associés à un contenu phonétique :<br />

(12) X est associé à un contenu phonétique si et seulement si :<br />

a. X a un contenu phonétique, ou<br />

b. X est dans une position spécifiée avec une certaine exigence phonologique.<br />

(Landau 2006 : 52)<br />

Pour mettre en œuvre l’épel des éléments qui sont « associés à un contenu phonétique»,<br />

Landau pose un principe de P-Recouvrabilité, comme indiqué en (13).<br />

(13) P- Recouvrabilité<br />

Dans une chaîne où X i est associé à un contenu phonétique, X i doit être<br />

prononcé (Landau, 2006: 53).<br />

• En tchèque, par exemple, Sturgeon (2006) soutient que l'élément résomptif dans la<br />

focalisation contrastive II porte la montée prosodique associée à l'interprétation du topique<br />

contrastif. Le locus de la montée intonative associé à la fonction discursive du focus<br />

contrastif est le résomptif.<br />

4


• Problème : en AS 2 il semble difficile de recueillir des données prosodiques auprès des<br />

locuteurs natifs. La cause en est qu'il n'existe pas de locuteurs natifs de l’AS. 3<br />

• Le champ phonologique de l’AS 4 paraissant peu utile dans la détermination de la nature<br />

du Focus, nous soutenons que l’examen de la variation de l’ordre des mots et de la<br />

structure de l’information de l’AS fournira quelques indices pour une meilleure analyse<br />

des constructions Focalisation Contrastive en AS.<br />

• Chomsky (2001) La tendance à inclure les questions pragmatiques au sein d’un modèle<br />

génératif peut aussi être perçue dans les travaux récents de Chomsky : Chomsky (2001)<br />

soutient que le CP est associé aux propriétés interprétatives liées à la surface.<br />

Chomsky (2001) : la projection CP constitue le domaine structurel où les propriétés liées au<br />

discours, comme le Topique, le Focus, et ainsi de suite, sont codées.<br />

Chomsky (2005) propose l'Hypothèse du Mouvement par Phases (Chomsky, 2005) :<br />

(14) Les mouvements A’- [A’-movements] sont tous déclenchés par le trait de bord (Edge<br />

feature) d'une tête de phase, c’est-à-dire les mouvements de traits de bord 5 .<br />

Pour illustrer (14), considérons ce qui suit :<br />

(15) [CP Mary i , I think [CP t i that you will decide [CP t i that we should not invite t i to our<br />

meeting]]].<br />

[CP Mary i , je pense [CP t i que vous allez décider [CP t i que nous ne devrions pas inviter t i à<br />

notre réunion]]].<br />

Au cours de la dérivation de la structure (15), Chomsky (2005) stipule que le NP Mary se<br />

déplace sur le bord d'une série de phases et finit dans la périphérie gauche, dans [Spec, Top], où<br />

il est interprété comme un Topique.<br />

2 Le monde arabe vit une situation linguistique, connue sous le nom de diglossie (Ferguson, 1989), où deux<br />

variétés d'une langue existent côte à côte, avec des structures syntaxiques et morphologiques distinctes, formant<br />

part du répertoire linguistique fondamental au discours d’une seule communauté. Une telle distribution<br />

fonctionnelle suggère que, en plus de l’AS, une haute variété de langue, habituellement réservée à un usage<br />

soutenu et / ou officiel (journaux, vie politique, etc.), il existe de "basses" variétés, dont l’usage est strictement<br />

familier. En plus d'être reconnue comme langue officielle, l’AS affiche un système linguistique plus stable, ce qui<br />

n’est pas du tout le cas pour, par exemple, l'arabe marocain (AM), langue réputée naturelle, au système<br />

linguistique plus dynamique (pour plus de détails à ce sujet, cf. Bentahila, 1983).<br />

Au Maroc, la situation linguistique se caractérise par la répartition des fonctions sociales complémentaires entre<br />

trois variétés (Triglossie) :<br />

(i) L’arabe marocain : une variété « basse » ;<br />

(ii) Le français : une variété « semi- haute » (utilisée à des fins officielles) ;<br />

(iii) L’AS : une variété « haute » (utilisée à des fins officielles).<br />

3 Bakir (1979) soutient qu’« [...] Aucun Arabe n’apprend cette forme de langue à la maison, par conséquent il<br />

n’existe pas de locuteur natif... Par arabe standard, j’entends la variété de l'arabe utilisée par les Arabes instruits<br />

pour diverses fonctions linguistiques. Il est ainsi exclusivement employé dans les livres, les journaux, les médias<br />

écrits, la radio, la télévision, et même dans des lettres personnelles… »<br />

Ryding (2005) soutient que “Standard Arabic is the native language of no speakers anywhere in the world, it is a<br />

second language acquired solely for writing.”<br />

4 Dans la même veine, il convient de mentionner que l’accent prosodique de l’hébreu biblique ainsi que les<br />

modèles de proéminence prosodique ne sont pas retrouvables, et sont par conséquent, inaccessibles (cf. Floor,<br />

2004 ; Shimasaki, 2002). Shimasaki (2002:58) soutient que l'hébreu biblique exprime le Focus par proéminence<br />

prosodique, en se fondant sur des universaux linguistiques. Mais en même temps, il affirme que cela ne peut être<br />

prouvé de façon concluante. Il ajoute qu’il ne peut « trouver aucun lien direct entre les accents massorétiques et<br />

les modèles Focus » (ibid. : 58, note 5.).<br />

5 Un trait de bord est défini comme étant un « trait optionnellement effaçable» (Chomsky, 2005).<br />

5


• Proposition : La prononciation du résomptif comme moyen de promotion du NP<br />

antéposé du statut de Focus contrastif au statut de Topique contrastif.<br />

• Givón (1983) a avancé la notion de continuité dans le discours. Il soutient que, tandis que<br />

le topique est un référent discursif actif, au vu de sa persistance dans le discours, le Focus<br />

est un référent discursif non actif.<br />

• Givón (1983) : La continuité du topique étant définie comme le nombre de fois que le<br />

référent persiste comme un argument dans les dix propositions subséquentes, suivant la<br />

proposition actuelle.<br />

• Focalisation contrastive I :<br />

(16). ?a?iltaquayta Zaydan bilmaqha? ?aShariba 3assiran ka3adatihi ?<br />

Avez-vous rencontré Zayd au café, a-t-il pris un jus comme d'habitude<br />

Sayan Shariba Zaydun la 3asiran<br />

du thé a bu zayd, pas un jus<br />

Faghadara muharwilan lmahattaati likay yarkab lquitara<br />

Puis il est parti en courant vers la gare afin de prendre le train<br />

(Avez-vous rencontré Zayd au café, a-t-il pris un jus comme d’habitude ?)<br />

(C’était du thé ce que Zayd a bu, pas un jus. Puis il est allé à la gare afin de prendre le<br />

train)<br />

• Dans l’exemple (16) à la question posée une réponse contrastive et rectificative a été<br />

apportée, mais aucune information additionnelle n’y est ajoutée : cela implique que le<br />

référent discursif ne persiste pas dans le discours. L’absence du PR dans la Focalisation<br />

Contrastive I ne promeut pas l’élément antéposé dans la Focalisation Contrastive au statut<br />

de topique. C’est uniquement la coréférence manifeste d’un PR avec un antécédent lié au<br />

discours dans la Focalisation Contrastive II, qui rend ce dernier saillant dans le discours,<br />

le promouvant de la sorte au statut de topique.<br />

• Focalisation contrastive II :<br />

(17) ?a?iltaquayta Zaydan bilmaqha? ?aShariba 3assiran ka3adatihi ?<br />

Avez-vous rencontré Zayd au café? a-t-il bu du jus comme d'habitude<br />

alSaya Shariba-hu Zaydun, laquad kana muHayya?an binna3na3.<br />

Le thé a bu- PR Zayd, il a été préparé avec de la menthe.<br />

“Avez-vous rencontré Zayd au café, a-t-il bu du jus comme d'habitude?<br />

Le thé Zayd a bu. Ce fut un thé à la menthe ”<br />

En (17), une question avec un ensemble d’alternatives est posée. Le locuteur répond à la<br />

question mais il considère que l’élément antéposé est saillant ; c’est pourquoi il le met en<br />

relief. Ici, le référent discursif de l’élément antéposé est mentionné ouvertement et<br />

pronominalement dans les phrases subséquentes. Le fait que ce référent persiste dans le<br />

discours suggère que cet élément est, en effet, un topique.<br />

• le PR prévient une interprétation non-saillante de l’élément antéposé et établit une<br />

référentialité avec le Topique. Cette forme de référentialité vise à inviter l’auditeur à faire<br />

une connexion entre le PR et l’élément antéposé évoqué dans le discours précédent.<br />

6


• Résultat : L’activation d’un PR dans la Focalisation Contrastive II corrobore l’hypothèse<br />

de Givón comme stratégie d’activation du topique. Le PR peut être vu ici comme un<br />

dispositif stratégique se produisant dans la syntaxe en tant que moyen de réactivation du<br />

topique.<br />

• l’élément antéposé dans la Focalisation Contrastive II se trouve être un topique contrastif<br />

plutôt qu’un simple Focus contrastif.<br />

• Conclusion : Dans la Focalisation Contrastive II, le PR est présent afin d’assurer la<br />

continuité topique des éléments focus antéposés dans la Focalisation Contrastive, les<br />

promouvant par ce moyen au statut de topique. Par conséquent, nous avons mené une<br />

analyse dans laquelle c’est l’interprétation pragmatique associée au résomptif qui motive<br />

l’épel de cet élément à la FP.<br />

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