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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - Terres Australes <strong>et</strong> Antarctiques Françaises<br />

2.1 Plantes<br />

2.1.1 Plantes naturalisées <strong>et</strong> <strong>envahissantes</strong><br />

Les premières observations sur les plantes introduites<br />

sont dues aux expéditions scientifiques qui<br />

ont visité les TAAF dans la seconde moitié du 19 ème<br />

siècle <strong>et</strong> début 20 ème . C’est ainsi que Poa annua a<br />

été cité dès 1874, Rumex ac<strong>et</strong>osella dès 1876 [20] . Depuis<br />

l’installation des bases permanentes (1951 à<br />

Kerguelen <strong>et</strong> Amsterdam ; 1964 à Croz<strong>et</strong>) les données<br />

sont plus fréquentes. Au début des années<br />

1980, des listes sont à nouveau publiées [267, 268] <strong>et</strong> de<br />

nouvelles observations sont régulièrement enregistrées<br />

<strong>par</strong> des hivernants travaillant sur des programmes<br />

de botanique ou plus largement d’écologie<br />

terrestre.<br />

En 2000, la flore exotique de phanérogames des<br />

trois principaux groupes d’îles (Kerguelen, Croz<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />

Amsterdam <strong>et</strong> Saint Paul) était évaluée à 118 espèces<br />

[20] . La flore exotique de Kerguelen était évaluée<br />

à 68 espèces, celle de l’Ile de la Possession (Croz<strong>et</strong>)<br />

à 58 espèces, celle d’Amsterdam à 56 espèces, <strong>et</strong><br />

celle de Saint Paul à 14 espèces [7, 20] . Pour ces îles,<br />

il y a donc plus d’espèces exotiques que d’espèces<br />

indigènes.<br />

Peu d’espèces ont été apportées <strong>par</strong> les phoquiers<br />

<strong>et</strong> les baleiniers. En revanche, le nombre<br />

d’espèces exotiques s’installant dans ces îles augmente<br />

de manière importante dès l’établissement<br />

des bases permanentes dans les années 1950-1960.<br />

C<strong>et</strong>te augmentation se poursuit actuellement [20] .<br />

L’île Amsterdam se distingue des autres îles si l’on<br />

prend en compte les nombreux arbres ornementaux<br />

<strong>et</strong> fruitiers, les fleurs ou les plantes potagères<br />

plantés dans les jardins de la base scientifique. On<br />

dénombre ainsi près de 20 espèces d’arbres (Acacia<br />

dealbata, Acer pseudoplatanus, Cryptomeria japonica,<br />

Cupressus macrocarpa, Laurus nobilis, Malus<br />

domestica, Persea gratissima, Pinus halepensis, Pinus<br />

pinaster, Prunus domestica, Prunus persica, Ulmus<br />

glabra). Six espèces d’ornement ou cultivées ont<br />

diffusé hors des jardins (Atriplex halimus, Apium<br />

graveolens, Brassica napus, Leucanthemum vulgare,<br />

Pelargonium zonale, Tropaeolum majus) [269] .<br />

Toutes les espèces de phanérogames exotiques<br />

présentes sur ces îles sont très communes dans les<br />

régions tempérées de l’hémisphère nord. Elles ont<br />

été introduites essentiellement de manière accidentelle<br />

avec le ravitaillement des bases mais aussi<br />

<strong>par</strong> le transport de terreau, de semenciers <strong>et</strong> dans<br />

les eff<strong>et</strong>s personnels des passagers ou, à Kerguelen,<br />

comme plantes fourragères (Festuca ovina, Lolium<br />

perenne) afin d’accroître la capacité d’accueil en<br />

herbivores. Ceci explique que les plantes exotiques<br />

se rencontrent essentiellement autour des Bases <strong>et</strong><br />

sur les sites anciens d’activités sur lesquels des semis<br />

ont été réalisés. C’est le cas de 100% des espèces<br />

exotiques de l’île de la Possession, 72% de celles<br />

de Kerguelen <strong>et</strong> de 84% de celles d’Amsterdam [20] .<br />

La localisation préférentielle des plantes exotiques<br />

près des bases <strong>et</strong> leur origine européenne montrent<br />

que les navires ravitailleurs sont le principal<br />

vecteur d’introduction.<br />

La majorité des plantes exotiques n’est pas envahissante<br />

<strong>et</strong> ne se r<strong>et</strong>rouve pas pour le moment<br />

dans les habitats indigènes. Seules quelques espèces<br />

colonisent à ce jour largement les îles australes.<br />

Seize espèces sont <strong>envahissantes</strong> dont 7 sur l’île de<br />

la Possession <strong>et</strong> à Kerguelen <strong>et</strong> 12 sur Amsterdam [20]<br />

(Lebouvier, comm. pers., 2008) (Tableau 30).<br />

2.1.2 Degré d’envahissement <strong>et</strong> impacts<br />

L’envahissement <strong>par</strong> des plantes exotiques est<br />

essentiellement favorisé <strong>par</strong> le piétinement, qu’il<br />

soit d’origine anthropique (sentiers régulièrement<br />

fréquentés, routes, passages d’engins <strong>et</strong>c.) ou lié<br />

au pâturage (mouflons, moutons, lapins). A Amsterdam,<br />

en liaison avec l’impact des bovins, la vé-<br />

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