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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - Polynésie française<br />

en Polynésie française mais de <strong>par</strong>t son régime omnivore,<br />

il représente une menace majeure pour les<br />

poissons indigènes.<br />

2.3 Invertébrés<br />

Vingt six espèces exotiques d’insectes sont jugées<br />

problématiques. Une quinzaine sont d’intérêts<br />

agricoles dont 4 mouches des fruits toutes du<br />

genre Bactrocera (Bactrocera dorsalis, Bactrocera kirkii,<br />

Bactrocera luteola, Bactrocera tryoni, Bactrocera<br />

xanthodes).<br />

Au moins une trentaine d’espèces exotiques<br />

de fourmis est recensée (Meyer & Jourdan, comm.<br />

pers., 2007). Quatre espèces sont <strong>par</strong>ticulièrement<br />

<strong>envahissantes</strong> : la fourmi rouge (Solenopsis geminata),<br />

la p<strong>et</strong>ite fourmi de feu ou « fourmi électrique<br />

» (Wasmannia auropunctata), la fourmi folle jaune<br />

(Anoplolepis gracilipes) <strong>et</strong> la fourmi à grosse tête<br />

(Pheidole megacephala). Les trois dernières espèces<br />

figurent sur la liste de l’UICN des 100 espèces <strong>par</strong>mi<br />

les plus <strong>envahissantes</strong>au monde. Ces quatre espèces<br />

sont également les quatre principales espèces<br />

exotiques de fourmi <strong>envahissantes</strong> en Nouvelle-<br />

Calédonie [236] . Elles ap<strong>par</strong>tiennent au cortège des<br />

fourmis vagabondes en cours d’expansion dans la<br />

ceinture tropicale, en liaison avec l’accroissement<br />

des échanges économiques.<br />

La fourmi électrique ou p<strong>et</strong>ite fourmi de feu a<br />

été signalée début 2004 sur la commune de Mahina<br />

puis formellement identifiée en septembre 2004.<br />

L’espèce serait présente sur Tahiti depuis 1994 <strong>et</strong> a<br />

été vraisemblablement introduite accidentelle depuis<br />

la Nouvelle-Calédonie <strong>par</strong> le biais des échanges<br />

maritimes <strong>et</strong> aériens [251] . Aujourd’hui, la trentaine<br />

de colonies localisées occuperaient plus de<br />

450 ha, essentiellement en zone urbaine de basse<br />

altitude (source : Fenua animalia). Son impact sur<br />

la biodiversité <strong>et</strong> sa vitesse d’extension ne sont<br />

pas documentés localement mais elle constitue<br />

une menace potentielle d’importance écologique<br />

<strong>et</strong> socio-économique. En Nouvelle-Calédonie, la<br />

fourmi électrique altère notamment la structure <strong>et</strong><br />

le fonctionnement des écosystèmes <strong>par</strong> l’élimination<br />

de la majorité des invertébrés dans les zones<br />

infestées, tout en favorisant certains autres, <strong>et</strong> en<br />

diminuant n<strong>et</strong>tement la diversité <strong>et</strong> la densité de<br />

certains p<strong>et</strong>its vertébrés comme les lézards [77-79] .<br />

Le moustique Aedes aegypti a été accidentellement<br />

introduit sur Tahiti vers 1924. C’est le vecteur<br />

principal de la dengue qui est aujourd’hui la maladie<br />

épidémique la plus importante de Polynésie<br />

française. Il est présent sur toutes les îles de Polynésie<br />

française sauf dans l’île de Rapa (Australes) au<br />

climat subtropical. A La Réunion, A. aegypti est un<br />

vecteur potentiel du virus du Chikungunya.<br />

La cicadelle pisseuse (Homalodisca vitripennis)<br />

est originaire du Sud-Est des Etats-Unis (Floride,<br />

Georgie, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> du Mexique. Elle a été découverte<br />

en Polynésie française pour la première fois à Tahiti<br />

en 1999. Elle est présente sur Moorea, sur toutes<br />

les Iles sous le Vent, sur Nuku Hiva aux Marquises,<br />

<strong>et</strong> à Tubuai <strong>et</strong> Rurutu aux Australes. Elle a probablement<br />

été introduite avec des plantes ornementales<br />

importées de Californie. Les populations de<br />

cicadelle pisseuse ont soudainement explosé à<br />

<strong>par</strong>tir de 2000 à Tahiti. En 2003, la population était<br />

environ 1000 fois plus abondante à Tahiti que dans<br />

son aire d’origine <strong>et</strong> 10 fois plus abondante qu’en<br />

Californie. L’espèce se nourrit <strong>et</strong> se reproduit sur<br />

plus de 300 espèces végétales dans au moins 35<br />

familles (agricoles, plantations ornementales, espèces<br />

indigènes...) est constitue une importante<br />

source de perturbations agricoles (diminution des<br />

rendements, de la qualité des fruits…). Mais sa<br />

principale menace réside dans sa capacité à transm<strong>et</strong>tre<br />

une bactérie, Xylella fastidiosa, qui en se<br />

répliquant dans le xylème, entraîne la mort de la<br />

plante <strong>par</strong> dessèchement. Cependant, la présence<br />

de Xylella n’est pas encore avérée en Polynésie française.<br />

En outre, elle semble être toxique pour certains<br />

prédateurs arthropodes généralistes comme<br />

les araignées [97-99] .<br />

Vingt trois espèces exotiques de mollusques<br />

ont été identifiées, dont deux sont <strong>envahissantes</strong> :<br />

l’escargot carnivore de Floride (Euglandina rosea) <strong>et</strong><br />

l’escargot géant africain ou achatine (Lissachatina<br />

fulica). Dix autres espèces sont cryptogènes (MN-<br />

HN-INPN, 2007). La distribution géographique des<br />

deux espèces exotiques de gastéropodes est liée.<br />

En eff<strong>et</strong>, l’escargot carnivore de Floride a été introduit<br />

à des fins de lutte biologique contre l’escargot<br />

géant africain. Leurs distributions connues concernent<br />

toutes les îles de la Société, les îles de Nuku<br />

Hiva, Hiva Oa <strong>et</strong> Fatu Hiva aux Marquises, <strong>et</strong> l’île de<br />

Tubuai des Australes.<br />

L’achatine a été introduit intentionnellement<br />

comme source de nourriture sur Tahiti <strong>et</strong> Moorea<br />

en 1967 puis en 1973 sur les îles Marquises. Dans<br />

ces îles, l’achatine est vite devenu une peste agricole<br />

<strong>et</strong> jusqu’à 1,5 tonnes pouvait être collectée <strong>par</strong><br />

jour sur Tahiti [46] . Son impact sur la flore ou sur les<br />

gastéropodes indigènes n’est pas documenté localement<br />

mais il peut constituer une menace pour<br />

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