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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - Polynésie française<br />

sur la biodiversité de ces îles n’a pas fait l’obj<strong>et</strong> de<br />

travaux à ce jour mais il a été démontré à plusieurs<br />

reprises dans différents pays du Pacifique <strong>et</strong> se porte<br />

à la fois sur la végétation, sur la faune du sol, les<br />

mollusques <strong>et</strong> sur les oiseaux. Des forêts naturelles<br />

ombrophiles sont dévastées <strong>par</strong> des cochons sauvages<br />

sur les somm<strong>et</strong>s de Hiva Oa <strong>et</strong> les plateaux<br />

d’altitude du Temehani à Raiatea (J.-Y. Meyer, comm.<br />

pers., 2007). Son implication dans la dissémination<br />

des graines de plantes exotiques <strong>envahissantes</strong> a<br />

été observée pour Syzygium cumini dans l’île de<br />

Hiva Oa pour le miconia <strong>et</strong>le goyavier (Psidium cattleianum)<br />

à Raiatea <strong>et</strong> pour l’icaquier (Chrysobalanus<br />

icaco) à Raiatea <strong>et</strong> à Fatu Hiva aux Marquises [72] . Le<br />

cochon peut être source de nuisances pour l’agriculture<br />

ou les plantations forestières.<br />

Le chien est présent dans la majorité des îles<br />

habitées de Polynésie française sans pour autant<br />

que l’existence de populations sauvages pérennes<br />

ne soit confirmée. Des chiens errants sont observés<br />

loin des habitations. Leurs impacts sur la biodiversité<br />

polynésienne ne sont pas documentés mais ils<br />

pourraient être importants sur l’avifaune nichant<br />

ou se nourrissant ou sol. Des chiens errants ont été<br />

observés en train de chasser des oiseaux de mer <strong>et</strong><br />

des oiseaux migrateurs au repos dans les marécages<br />

de l’île habitée de Maiao dans l’archipel de la<br />

Société (J.-Y. Meyer, comm. pers. 2007). L’impact de<br />

chiens incontrôlés sur la biodiversité insulaire est<br />

bien connu <strong>et</strong> documenté notamment sur les populations<br />

de kiwi en Nouvelle-Zélande [33] .<br />

Des populations sauvages de chats semblent<br />

s’être établies pour le moins sur les îles inhabitées<br />

de Eiao <strong>et</strong> Mohotoni <strong>et</strong> communément observées<br />

en bordure de route traversière en montagne à<br />

Hiva Oa <strong>et</strong> Fatu Hiva aux Marquises <strong>et</strong> sur Tikehau,<br />

Raroia, Rangiroa <strong>et</strong> Moruroa aux Tuamotu (Meyer,<br />

comm. pers., 2007). L’impact du chat sur ces îles a<br />

fait l’obj<strong>et</strong> de peu d’études détaillées. Il est cependant<br />

soupçonné d’avoir contribué à l’extinction de<br />

nombreuses espèces <strong>et</strong> d’être une des causes principales<br />

de la régression des populations de gallicolombes<br />

(Gallicolumba sp.). De nombreuses études<br />

dans le monde ont démontré l’impact extrêmement<br />

négatif des populations sauvages de chats<br />

notamment sur l’avifaune.<br />

Trois espèces d’herbivores ont considérablement<br />

modifié les paysages des îles où ils ont été introduits.<br />

L’existence de populations sauvages de bovins semble<br />

confirmée sur différentes îles dont Nuku Hiva <strong>et</strong><br />

Tahuata aux Marquises, <strong>et</strong> Rapa aux Australes (J.-F.<br />

Butaud & J.-Y. Meyer, comm. pers., 2007). Très peu<br />

d’informations détaillées sont disponibles sur l’impact<br />

des populations sauvages de bovins mais il<br />

semble toutefois être important surtout sur l’île de<br />

Rapa où les paysages ont été considérablement modifiés<br />

<strong>et</strong> la couverture végétale très réduite. Les bovins<br />

y disséminent le goyavier (Psidium cattleianum)<br />

envahissant (J.-Y. Meyer, comm. pers., 2007).<br />

Il existe des populations de chèvres sauvages<br />

localisées au moins à Tahiti, Me<strong>et</strong>ia, Maiao <strong>et</strong> Bora<br />

Bora pour l’archipel de la Société, dans les 6 îles<br />

habitées de l’archipel des Marquises, à Mangareva<br />

aux Gambier <strong>et</strong> aux îles Tubuai, Rurutu, Raivavae <strong>et</strong><br />

Rapa dans l’archipel des Australes (J.-F. Butaud &<br />

J.-Y. Meyer, comm. pers., 2007). Peu d’informations<br />

validées <strong>et</strong> détaillées ont été collectées en Polynésie<br />

française sur l’impact des chèvres sauvages sur<br />

la biodiversité indigène. Néanmoins, il ne fait aucun<br />

doute que, du fait de son comportement grégaire<br />

<strong>et</strong> de son régime alimentaire varié [33] , elle représente<br />

une menace pour la biodiversité des îles où<br />

elle est présente. Les forêts littorales de l’île inhabitée<br />

de Me<strong>et</strong>ia dans la Société sont dépourvues de<br />

sous-bois en raison du surpâturage intensif <strong>par</strong> les<br />

chèvres (J.-Y. Meyer, comm. pers., 2008). Elles disséminent<br />

dans leurs sabots les graines de plantes <strong>envahissantes</strong><br />

comme le miconia à Tahiti (J.-Y. Meyer,<br />

comm. pers., 2007). Les rares lambeaux de forêts<br />

sèches ou semi sèches de basse altitude subsistants<br />

dans les îles Marquises ou à Rapa sont <strong>par</strong>mi les<br />

écosystèmes les plus fortement menacés <strong>par</strong> le pâturage<br />

des mammifères herbivores <strong>et</strong> <strong>par</strong> les feux.<br />

Des populations sauvages de moutons sont localisées<br />

dans les îles inhabitées de Eiao <strong>et</strong> Mohotani<br />

dans l’archipel des Marquises (Butaud, comm.<br />

pers., 2007). Peu d’informations sont disponibles<br />

sur l’impact des moutons sur la biodiversité de ces<br />

îles mais ils auraient, comme les autres mammifères<br />

herbivores introduits, induits à des degrés divers<br />

des destructions du couvert végétal ou des régressions<br />

d’espèces indigènes <strong>et</strong> accentué les processus<br />

d’érosion. Le surpâturage intensif de milliers de<br />

moutons en liberté sur les îlots inhabités de Eiao <strong>et</strong><br />

Mohotani a entraîné la dis<strong>par</strong>ition du couvert herbacé<br />

en sous-bois de forêt littorale à Pisonia grandis,<br />

Cordia subcordata <strong>et</strong> Thespesia populnea [241] .<br />

A Hawaii, le surpâturage des moutons sauvages<br />

pendant près de 150 ans sur les pentes du volcan<br />

Mauna Kea, est cité comme l’une des causes de<br />

l’inscription de 15 espèces de plantes sur la liste des<br />

espèces menacées <strong>et</strong> en danger d’extinction des<br />

Etats Unis [248] . Un proj<strong>et</strong> de clôture de certaines zones<br />

de la réserve naturelle de Mohotani est en cours<br />

d’élaboration <strong>par</strong> la Direction de l’environnement.<br />

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