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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - Polynésie française<br />

2.2 Vertébrés<br />

2.2.1 Bilan des introductions<br />

32 espèces exotiques de vertébrés ont constitué<br />

des populations naturalisées ou en semi-liberté (Tableau<br />

27). Aucune espèce introduite d’amphibien<br />

ou de serpent ne s’est établie mais des individus<br />

vraisemblablement échappés ou abandonnés <strong>par</strong><br />

des <strong>par</strong>ticuliers ont été récemment capturés. Sans<br />

grande surprise, ce sont les îles ou les archipels habités<br />

qui détiennent ou sont susceptibles de détenir<br />

le plus grand nombre d’espèces exotiques. La<br />

connaissance de la distribution exacte des espèces<br />

de vertébrés exotiques reste limitée en raison d’un<br />

défaut d’inventaire pour de nombreuses îles.<br />

Les 12 espèces de mammifères terrestres recensées<br />

ont été introduites <strong>par</strong> l’homme. Sur ces 12<br />

espèces, trois ont été introduites, délibérément au<br />

non, <strong>par</strong> les premiers polynésiens. Il s’agit du chien<br />

(Canis familiaris), du cochon (Sus scrofa) <strong>et</strong> du rat du<br />

Pacifique ou rat polynésien (Rattus exulans). Avec<br />

l’arrivée des premier navigateurs <strong>et</strong> colons européens<br />

à la fin du 16 ème aux Marquises, au 18 ème dans<br />

l’archipel de la Société <strong>et</strong> au 19 ème siècle aux Australes,<br />

des mammifères herbivores comme la chèvre<br />

(Capra hircus), le mouton (Ovis aries), le cheval<br />

(Equus caballus) <strong>et</strong> le bœuf (Bos taurus) <strong>et</strong> des carnivores<br />

comme le chat (Felis catus) ont été introduits<br />

volontairement. Ces introductions volontaires ont<br />

été accompagnées des introductions accidentelles<br />

du rat noir (Rattus rattus), du rat surmulot (Rattus<br />

norvegicus) <strong>et</strong> de la souris grise (Mus domesticus).<br />

Ces quatre rongeurs <strong>et</strong> le chat sont présents sur une<br />

grande <strong>par</strong>tie des 76 îles habitées. Cependant, des<br />

îles habitées sont encore indemnes de rats noirs<br />

comme <strong>par</strong> exemple Raivavae, Rimatara, Rapa aux<br />

Australes, Ua Huka, Mohotani, Fatu Huku <strong>et</strong> Hatutu<br />

aux Marquises, Niau, Nukutepipi, Reitoru, Takapoto<br />

aux Tuamotu, Scilly, Bellinghausen dans la Société<br />

<strong>et</strong> certains îlots rocheux des Marquises <strong>et</strong> sableux<br />

des Tuamotu [74] .<br />

Treize espèces exotiques d’oiseaux contribuent<br />

au peuplement avien de la Polynésie française<br />

(SOP-Manu, 2007). Le coq bankiva (Gallus gallus) a<br />

été introduit <strong>par</strong> les premiers polynésiens comme<br />

source de nourriture. A <strong>par</strong>tir du milieu du 19 ème<br />

siècle, les introductions d’oiseaux aux motivations<br />

diverses vont se multiplier. Le busard de Gould<br />

(Circus approximans) a été introduit initialement<br />

sur Tahiti en 1885 pour lutter contre la prolifération<br />

des rats. Le martin triste (Acridotheres tristis) a<br />

été introduit sur Tahiti en 1906 pour lutter contre<br />

les guêpes. C’est aujourd’hui un des oiseaux les<br />

plus communs de Tahiti <strong>et</strong> de manière générale<br />

dans les îles du Pacifique. Il se rencontre dans la<br />

plu<strong>par</strong>t des îles de la Société, dans quelques atolls<br />

des Tuamotu, à Hiva Oa aux Marquises où il a été<br />

introduit en 1918 <strong>et</strong> aux Australes (Rurutu, Tubuai).<br />

Absent des forêts naturelles, il est omniprésent<br />

sur le littoral. Le grand duc de Virginie (Bubo<br />

virginianus) fut introduit aux Marquises à Hiva Oa<br />

en 1927 pour contrôler l’invasion des rats. Le bulbul<br />

à ventre rouge (Pycnonotus cafer), originaire<br />

d’Asie, du Pakistan au Sud-Ouest de la Chine, a été<br />

introduit à Tahiti comme oiseau de cage dans les<br />

années 1970. Il est devenu commun dans la zone<br />

urbaine de Pape<strong>et</strong>e dans les années 80. Toute l’île<br />

est colonisée depuis 1990 <strong>et</strong> l’espèce a réussi à<br />

coloniser les forêts de montagne jusqu’à 2100 m<br />

(J.-Y. Meyer, comm. pers. 2007). Il est également<br />

présent à Moorea <strong>et</strong> Raiatea.<br />

De nombreux essais d’acclimatation ont eu lieu<br />

depuis plus d’un siècle. Le zosterops à dos gris ou<br />

«vini à lun<strong>et</strong>te» (Zosterops lateralis), originaire de<br />

Tasmanie <strong>et</strong> d’Australie sud-orientale <strong>et</strong> introduit<br />

en 1937 à Tahiti, est actuellement l’oiseau le plus<br />

commun dans toutes les îles volcaniques hautes<br />

de la Société jusqu’au plus haut somm<strong>et</strong> de Tahiti<br />

à 2241 m (J.-Y. Meyer, comm. pers. 2007).<br />

Si certains oiseaux exotiques ne semblent pas<br />

causer d’impacts négatifs ap<strong>par</strong>ent comme la tourterelle<br />

striée (Geopelia striata), commune dans les<br />

jardins de la zone littorale, l’astrild ondulé (Estrilda<br />

astrild) qui vole en p<strong>et</strong>its groupes dans les prairies<br />

<strong>et</strong> les savanes, ou encore le pigeon Bis<strong>et</strong> (Columba<br />

livia) qui commence à proliférer dans Pape<strong>et</strong>e,<br />

d’autres espèces comme le martin-triste, le bulbul<br />

à ventre rouge ou le busard de Gould ont eu des<br />

conséquences écologiques <strong>et</strong>/ou économiques<br />

importantes. Les columbidés introduits pourraient<br />

néanmoins transm<strong>et</strong>tre des maladies (<strong>par</strong>asites <strong>et</strong><br />

virus) aux espèces endémiques.<br />

Sur les 11 espèces de poissons qui ont fait l’obj<strong>et</strong><br />

de tentative d’acclimatation en Polynésie française,<br />

quatre se sont acclimatées <strong>et</strong> se maintiennent naturellement<br />

(Poecilia r<strong>et</strong>iculata, Poecilia sphenops,<br />

Oreochromis mossambicus, Xyphophorus hellerii),<br />

deux ne sont présentes que dans les élevages (Chanos<br />

chanos, Lates calcarifer) <strong>et</strong> cinq ne se sont pas<br />

acclimatées (Oncorhynchus mykiss, Cyprinus carpio,<br />

Gambusia affinis, Ictalarus sp., Micropterus salmoides)<br />

[35] . Le guppy (Poecilia r<strong>et</strong>iculata) a été introduit<br />

en Polynésie française dans les années 1920 pour<br />

lutter contre la prolifération des moustiques. Le tilapia<br />

du Mozambique (Oreochromis mossambicus)<br />

a fait l’obj<strong>et</strong> de plusieurs introductions dans les années<br />

1950 à Tahiti dans le cadre de proj<strong>et</strong>s aquaco-<br />

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