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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - martinique<br />

gènes (MNHN-INPN, 2007). Deux espèces peuvent<br />

être considérées comme <strong>envahissantes</strong> : Melanoides<br />

tuberculatus <strong>et</strong> l’achatine (Lissachatina fulica).<br />

Melanoides tuberculatus (Thiaridae) a été découverte<br />

pour la première fois en 1979 en provenance<br />

d’Afrique de l’Est <strong>et</strong> a rapidement colonisée toute<br />

l’île. Les eaux douces de la Martinique <strong>et</strong> de l’archipel<br />

de la Guadeloupe ont été le théâtre d’invasions<br />

répétées <strong>par</strong> des mollusques de la famille des Thiaridae,<br />

probablement introduits accidentellement<br />

via le commerce des plantes d’aquarium. C<strong>et</strong>te<br />

espèce tropicale dont l’aire de ré<strong>par</strong>tition s’étendrait<br />

du nord de l’Afrique à l’Asie peut désormais<br />

être considérée comme cosmopolite. La reproduction<br />

pouvant être <strong>par</strong>thénogénétique, l’introduction<br />

d’un seul individu pourrait servir à établir<br />

une population. Les introductions de Thiaridae en<br />

Martinique ont concurrencé deux espèces locales<br />

(Biomphalaria straminea <strong>et</strong> Biomphalaria glabrata)<br />

au point de les faire dis<strong>par</strong>aître [126] .<br />

L’achatine, originaire d’Afrique, a été observé la<br />

première fois en 1988. Il est considéré comme une<br />

peste pour l’agriculture <strong>et</strong> les jardins. Son impact<br />

sur la faune ou la faune indigène n’est pas documenté<br />

mais il peut constituer une menace pour<br />

des plantes indigènes [127] ou encore exclure des<br />

espèces d’escargots indigènes. L’achatine est sur la<br />

liste des 100 espèces <strong>par</strong>mi les plus <strong>envahissantes</strong><br />

au niveau mondial <strong>et</strong> qui engendrent le plus de<br />

perturbation sur les écosystèmes d’accueil.<br />

Concernant les crustacés, la chevr<strong>et</strong>te (Macrobrachium<br />

rosenbergii) a été importée au début des<br />

années 1970 pour y être élevée. C’est à <strong>par</strong>tir des<br />

bassins d’élevage que l’espèce a colonisé les cours<br />

d’eau avoisinants [26] .<br />

3 Gestion des invasions<br />

biologiques<br />

3.1 Cadre réglementaire<br />

Importation<br />

La réglementation nationale sanitaire <strong>et</strong> phytosanitaire<br />

s’applique directement à la Martinique.<br />

Les bases réglementaires phytosanitaires en vigueur<br />

pour l’importation sont encadrées <strong>par</strong> :<br />

• l’arrêté ministériel modifié du 3 septembre 1990<br />

relatif au contrôle sanitaire des végétaux ;<br />

• l’arrêté ministériel du 24 mai 2006 relatif aux exigences<br />

sanitaires des végétaux ou produits végétaux<br />

<strong>et</strong> autres obj<strong>et</strong>s.<br />

Toute importation de plante nécessite l’obtention<br />

d’un permis d’importation. Cependant, le<br />

contrôle porte essentiellement sur l’état phytosanitaire<br />

du matériel végétal importé. Les inspecteurs<br />

phytosanitaires sont chargés de contrôler les marchandises<br />

de nature végétale <strong>et</strong> de délivrer ces certificats.<br />

Dans la pratique, leurs efforts sont consacrés<br />

au fr<strong>et</strong>. Les voies d’entrée <strong>par</strong> les bagages, les<br />

passagers <strong>et</strong> les colis postaux sont quasiment exclues<br />

de ce dispositif.<br />

Le seul autre dispositif réglementant l’entrée<br />

d’espèces exotiques sur le territoire relève de la réglementation<br />

d’application de la Convention CITES.<br />

La coopération entre les services martiniquais de<br />

contrôle des frontières se traduit <strong>par</strong> une augmentation<br />

des sorties conjointes ONCFS, SPV <strong>et</strong> Douanes<br />

(port/aéroport). La contrainte principale grevant<br />

ces missions est le manque de moyens humains.<br />

Détention, commerce <strong>et</strong> transport<br />

Dans l’état actuel de la réglementation, en attendant<br />

l’adoption de listes <strong>par</strong> arrêté ministériel<br />

dans le cadre de l’art. L. 411-3 du CE, il n’y a aucune<br />

restriction applicable au commerce ou transport<br />

internes d’espèces exotiques végétales en dehors<br />

du dispositif phytosanitaire. Les services déconcentrés<br />

en Martinique n’ont pas entamé de travail pour<br />

élaborer des propositions de listes dans le cadre de<br />

l’art. L. 411-3 du CE.<br />

Les seules mesures réglementaires en place<br />

concernent la détention en captivité d’espèces<br />

animales exotiques dans le cadre du régime des<br />

établissements détenant les spécimens d’animaux<br />

sauvages (arts. L. 413-1 à 5 du CE ; arrêtés du 21<br />

novembre 1997 <strong>et</strong> du 10 août 2004). Les services<br />

martiniquais utilisent ce dispositif de façon active<br />

pour minimiser les risques d’introductions d’espèces<br />

exotiques liées à des évasions de captivité.<br />

Introduction dans le milieu naturel<br />

Dans l’état actuel de la réglementation <strong>et</strong> en attendant<br />

l’adoption de listes <strong>par</strong> arrêté ministériel<br />

dans le cadre de l’art. L. 411-3 du CE, l’introduction<br />

d’espèces dans le milieu naturel n’est pas réglemen-<br />

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